Avis : L'Affaire Farewell - Page 5

Voilà une belle réussite française pour un film d'espionnage à une époque charnière de la fin de la guerre froide. Le film ne s'attarde pas en didactisme et donne juste les informations qu'il faut afin de comprendre le contexte. Il se focalise plutôt sur les motivations et le destin des "espions" en tout genre et surtout sur les deux personnages principaux et leur entourage. Jamais lourd, un suspens grandissant avec un final proche de la réalité. Kusturica et Canet sont excellents.

Une bonne histoire peut-être un peu romancé au niveau des coincidences. Intéressant sur le plan historique, correct au niveau de la réalisation. On aurait pu être un peu plus tenu en haleine.

Film qui sous couvert d'une affaire (réelle semble t'il) d'espionage montre de façon réaliste l'URSS des années 80, c'est à dire sur le déclin. L'attrait du film rside aussi sur les relatios entre 2 hommes, un agent du KGB qui trahit son pays par idéalisme et un ingénieur français qui se trouve embarqué malgré lui comme passeur d'informations capitales. Tout cela se déroule sur fond d'amiité, d'amour, de famille. On est bien loin des films d'actions du genre. Les chefs d'Etats, Miterrand et Regan sont montrés avec tous les sous entendus et les ambiguités de leur relation. A la fin, on comprend que la vie d'un homme ne vait pas grand chose suan dles intérêts stratégiques sont en jeu. De belles images et des acteurs convaincants au service d'un film d'espionage décalé.

Film d'espionnage à l'ancienne pas de gadgets ni de grosse baston. En plus le tout est tiré d'une histoire vraie donc crédibilité assurée, scénario très complet et mise en scène typique du genre. Le casting est plutôt bien fait, passionnant contexte géopolitique.

L'Affaire Farewell : un thriller haletant dans une atmosphère oppressante, le film prend son rythme petit à petit. Ce drame évoque comment une taupe du KGB à livré à la France des documents ultra secrets...

Etait-il bien nécessaire de ressusciter ces vieilles histoires de la guerre froide USA-URSS ? Car ces souvenirs (pour ceux qui l'ont connue) nous laissent froids, aussi froids que les paysages et l'ambiance générale du film plutôt glaciale. Ca se laisse voir, mais sans passion malgré une action soutenue mais d'un bout à l'autre, il y a trop de longueurs et on aurait pu faire mieux en plus court. En outre, le casting n'est pas bien terrible et Guillaume Canet n'est pas vraiment dans un rôle qui lui convient ! Quel choix bizarre ! Tout comme cette aventure d'un homme devenu espion sans le vouloir! Très moyen...
willycopresto

Je ne vois pas trop l'intérêt d'avoir modifier la vrai histoire pour au final faire un truc si plat. Niveau acteurs c'est pas la joie non plus, Kusturica arrive a relevé un peu le niveau. Une affaire un peu trop grosse à gérer pour le réalisateur il fallait faire passer ça aux américains.

En un mot: passionnant. Bien plus attrayant qu'un simple documentaire, on peut donc pardonner les quelques libertés éventuellement prises sur l'ensemble de l'histoire. Le casting est solide, l'ensemble est bien fait. C'est une bonne histoire d'espionnage, sobre mais efficace, avec tout de même quelques petits points noirs dans le scénario.

Voici un très gros potentiel qui se noie dans sa façon de faire. « L’affaire Farewell » traite un important sujet historique qui aurait eu beaucoup plus d’attention si l’intrigue n’était pas aussi « gentille » et « simple ». On pourrait croire à un simple documentaire qui relate les faits. Mais non, nous sommes devant un film qui à un suspens léger et des scènes plutôt calme, c’est malheureux à dire mais on aurait préféré un peu plus d’actions et de rebondissements. Guillaume Canet joue de façon peu convaincante, tandis qu’Emir Kusturica se débrouille plutôt bien avec son rôle, on a donc un jeu d’acteur irrégulier et une intrigue non concluante.

Contrairement au Figaro, je trouve que la force de Carion est justement de ne pas montrer de violences (et là Carion va à l'encontre des codes du genre), et d'étudier beaucoup plus que dans n'importe quel film d'espionnage la psychologie des personnages, leur humanité et leur normalité en dehors de ce qu'ils sont en train de vivre. Et dans ses deux derniers films, Joyeux Noël comme L'affaire Farewell, Carion n'oublie pas de glisser des scènes bluffantes de légèreté, alors qu'on s'attendrait au contraire tout au long du film... Ils voudraient de la chair et de l'action? Ce n'est effectivement pas un GI Joe ou autres, c'est une magnifique fresque historique, sans oublier d'être un superbe film de cinéma, plus qu'un relaté des faits. Et cette fresque raconte également la naissance d'un lien à la fois professionnel, donc plutôt sec, et à la fois un lien amical, qui va faire évoluer chacun dans leur vie privée. Carion arrive même à réaliser une scène poignante sur un fils qui comprend enfin que son père n'est pas un traître, et beaucoup de scènes attendrissantes. Il brosse derrière cela un portrait du communisme pas si négatif que ça, et filme un URSS crédible. Guillaume Canet donne son énergie fraîche et agréable, Emir Kusturica en impose par sa présence, les interprétations de Reagan et de Mitterand sont remarquables de véracité, tous les comédiens sont très crédibles et à l'unisson, la réalisation ne tombe pas, les décors sont splendides. Le film est un vrai bijou historique et cinématographique, on l'on est emporté par la force de l'amour, par la peur de l'échec, l'envie de savoir... Et en plus de réaliser ce magnifique film, Carion remet au goût du jour ce qui fut un pivot pour la fin de la Guerre Froide et nous en apprend un peu plus sur le dénouement de la guerre. Christian Carion, un nom à ne pas oublier, tout comme Kusturica, que l'on connaissait bien réalisateur, mais peu acteur et encore moins acteur principal: il en jette.

Je flippais de me faire légèrement chier avec cette histoire. Et beh même pas!! Les comédiens sont excellents, la reconstitution est superbe (enfin... "superbe" façon années 80 en URSS quoi. Ca veut dire moche en fait) et l'histoire est prenante. Guillaume Canet en français de base, limite anti-héros, est parfait et Kusturica est très bon en russe voulant changer son pays. Le réalisateur a réussi à insérer un peu d'humour qui ne fait pas de mal. Et la fin est très touchante. Non, vraiment!! L'affaire Farewell est une jolie réussite!!

Bien que sa véracité amplifie considérablement le suspense que cette histoire, cet épisode de la guerre froide étonnera sans doute tous ceux qui, la franchise James Bond aidant, pensent que film d'espionnage est synonyme de film d'action grâce à un aspect mélodramatique qui est ici très bien mis en scène. Au milieu d'un magnifique casting international, les deux principaux acteurs sont excellents dans leurs rôles d'antihéros devant affronter des responsabilités aux dimensions géopolitiques considérables et la reconstitution des conséquences politiques est joliment mise en avant avec des relations internationales entre Reagan, qui n’a jamais eu l'air aussi con, et Mitterrand, et qui sont entièrement basées sur la paranoïa.

Voilà l'oeuvre attendue d'un cinéaste français totalement surestimé dans son domaine. Ni le populaire ("Une hirondelle a fait le printemps"), ni le romanesque ("Joyeux Noël") n'ont parvenu à vibrer sous sa caméra pesante et imbibée de naïveté sentimentale. Mais le sujet plus costaud, plus tragique et austère de cette incroyable affaire l'amenait à l'obligation d'en faire quelquechose d'un minimum crédible et prenant vu l'entourage côtoyé, le budget développé et la popularité des comédiens (avec un Emir Kusturica surprenant et audacieux en colonel qui fomente une trahison). On sent là que sa mise en scène s'est précisée et affinée ; sans jamais se faire piéger au jeu de la reconstitution (ingénieuse dans sa discrétion), elle fait évoluer les acteurs dans des cadres souvent symboliques et frontaux. L'esthétique gagne en impact et la belle lumière signée Walther Vanden Ende s'accorde au désir ambitieux d'une réalisation qui porterait à elle seule le récit. Car c'est bien là que le bât blesse : l'évolution psychologique est, en plus d'être banale, proche du ratage. Le type qui perd les pédales entre l'amour naissant pour le risque et la vie familiale peinarde ne prend pas. Ses obsessions, ses fantômes impressionnent pas un seul instant. Il manque de l'attention dans ces séquences de famille reléguées au second plan et qui ne servent jamais à créer la tension en dehors (scènes de traque, d'espionnage), et Guillaume Canet est bien trop fade et monocorde pour susciter le moindre tressautement et donner donner de l'interêt à son plat personnage d'intello lambda. La petite histoire dans la grande, puisqu'il en est question, convainc lors de la mise en scène des coulisses présidentielles françaises et américaines, mais le fil narratif se perd dans la relation entre Froment et Grigoriev, trop lisse et sans émotion. L'importance et la bravoure de ces deux hommes semblent absentes des images, trop collées à un souci de propreté technique (ce qui tout de même est agréable). Le ré

Le sujet était très intéressant (pour qui aime ce genre d'affaire) et le casting s'en sort plutôt bien (Emir Kusturica fait preuve d'une belle présence et Fred Ward est parfait en Reagan) mais l'ensemble est beaucoup trop plan-plan et ne provoque finalement pas grand chose d'autre que de l'ennui poli.

Christian Carion aime nous raconter des faits historiques contemporains, il fait de bons gros films carrés, solides, qui pourraient avoir été tournés aux Etats-Unis. On n’ignore plus rien de l’affaire Farewell, tant la presse nous l’a narrée en long et en large la semaine précédente. Elle est ici racontée avec efficacité, limpidité, servie par une distribution exceptionnelle : Emir Kusturitza –un peu comme Arelstrup- appartient à cette race de comédiens massifs dont la présence écrase l’écran , il donne au colonel Grigoriev une vérité extraordinaire, composant un personnage complexe, non dépourvu de faiblesses, un solitaire à la détermination implacable. Guillaume Canet, cet ingénieur de Thomson engagé contre son gré dans ce rôle de correspondant de la DST est très bien lui aussi; les deux héros sont de vrais hommes, pas des archétypes. Une mention très spéciale pour Philippe Magnan qui interprète Mitterand, littéralement recréé sans qu’il y ait une ressemblance frappante, juste à partir d’expressions, de mouvements de bouche… Du grand art!

On comprend à la fin qu'à Washington comme à Paris, on était au courant de bien plus de choses que ne le supposaient les protagonistes, mais enfin il est rare d'écouter une histoire d'espionnage racontée de façon aussi lisible, et quand on sait qu'elle s'est réellement déroulée (à peu près) comme cela, on ne peut qu'être impressionné....