Avis : L'Age des ténèbres - Page 5

Un délice que de voir Marc Labreche jouer sur autant de registres : de l'humour au cynisme en passant par l'émotion (les scènes avec sa mère). Un merveilleux acteur que j'ai découvert l'an dernier dans un tout autre rôle : celui des trois personnages principaux d'un faux soap canadien singeant les vrais soaps, "Le coeur a ses raisons" (allez voir sur Youtube... c'est poellant !).
Le film de Denys Arcand est loin du sans-faute. Il n'est peut-être pas aussi peaufiné que Le Déclin ou Les Invasions, mais il donne suffisamment de bonheur pour faire oublier les longueurs (la scène moyen-âgeuse, la retraite dans la cabane du père et la fin). Enfin, j'ai beaucoup aimé l'ensemble et j'ai adoré les participations amicales de Baffie, Ardisson, Rivard (le chanteur du groupe québécois Beau Dommage), Pivot...

Comment fait-on pour ne pas trouver un sens à ce film et ne pas l'apprécier à sa juste valeur ? A moins d'éprouver le grand besoin de se voiler la face à la dure réalité ? Les personnages qui jonchent le chemin et le non-héros qu'est Jean Marc le Transparent sont d'un tel réalisme que cela peut faire peur.Une vision bien pessimiste de notre vie moderne mais avec un tel sens extra fin de l'humour que seule la dérision du rire peut sauver. J'AI ADORE !!! Merci !

très déçu, ce film est trop long et lent, je me suis ennuyé.

Un film touchant, drôle et grave; le reflet parfait de la societé contemporaine, dans ce film, Marc Labrèche souffre du mal du siècle.
Un grand bravo pour ce film boulversant.

Chronique douce amère sur avec une pointe de satire très sombre sur l'avenir en général
Dans un Québec tristement normal et procédurier, loin du rêve que certains aiment s'en faire depuis l'étranger, ce film pourrait passer pour prémonitoire avec un titre pareil, tant il est vrai que le feuil nous mêle à la réalité - pas celle des métavers - et s'enfonce dans la désillusion la plus profonde pour ceux "dont le cerveau n'est pas remisé dans leur téléphone" (phrase lue sur... Amazon!). S'expose ainsi, une perspective existentielle balisée par l'individualisme paradoxalement géré en réseau dans le goulag toujours plus numérisé qui nous tient lieu de société, qui annihile tout détachement, relativisme, et pire se fait croisade de détruire toute force alternative. La googlelisation fasciste qui nous sied si bien parce qu'elle apporte des réponses pré-requises aux questions factuelles en éludant celles qui à la périphérie de l'algorithme du contrôle pénètrent dans la sphère du questionnement essentiel.
On sent tout cela grouillant dans ce film qui pourtant ne fait pas montre d'une débauche de technologie, insistant plutôt sur les marasmes de l'administratif pour les populations en souffrance notamment. Une oeuvre à placer quelque part entre 'Brazil' et '1984' mais sans le coté anticipation anxiogène qu'on pourrait alors s'évertuer à esquiver mais avec une réalité sinistre qui est un sarcophage de processus et de comportements dans l'intention d'éviter toute fuite.

j'ai beaucoup aimé ce film. Délire, humour, sérieux et de tres bonnes reflexions sur notre monde délirant.

Ayant pu visionner récemment les deux grands films de cet excellent réalisateur québécois,j'ai passé un très agréable moment devant son dernier opus. Toute la "fibre Denys Arcand" est là ! Cette fibre apparaît en tout premier lieu comme un véritable glissement entre les émotions les plus diverses. Devant ce film, on rit, on s'indigne, on s'enrage, on pleure, on s'émouvoie... Ce qui est on ne peut plus sûr c'est que l'on ne reste pas de marbre: les émotions transmises nous prennent au coeur du début jusqu'à la fin. En outre, j'apprécie dans ses films, et ce dernier ne manque en rien à la tradition, son cynisme qui rend la compréhension du message assez complexe: parfois on ne sait plus si l'on doit être triste ou s'amuser face à la peinture qu'il réalise de notre société. En tout état de cause, Denys Arcand parvient avec brio à nous faire rire à partir de l'évocation de sujets pourtant extrêmement graves et douloureux: la maladie, la mort et la solitude de l'Homme qu'elle laisse derrière elle, la misère sociale,... En cela, je salue le jeu de Marc Labrèche qui est remarquable de par la palette d'émotions qu'il parvient à interpréter. Cet acteur a vraiment beaucoup, beaucoup de talents !!!
En second lieu, ce film est une remarquable satyre de ce qui apparaît comme étant notre société avec un petit plus pour ceux qui ne connaissent pas le Québec et que ce film donne envie de découvrir. En effet, c'est bien là, de notre société qu'il s'agit, de la société française comme de la société québécoise, on court à la catastrophe, tout le monde en est conscient mais personne ne fait rien. Personne n'agit contre son aliénation, personne n'agit contre le côté banal de son existence,personne n'agit pour renverser le bouleversement climatique... On se laisse porter, on s'en constitue prisonnier et puis l'on en meurt, telle est notre destinée !!! Avant cela pourquoi Rêver sa vie alors que l'on pourrait vivre ses rêves !!!

Un drame qui n'émeut pas, une comédie qui fait tout juste sourire, une critique prévisible de notre société. Ce film est une salade composée si pleine d'ingrédients que l'on ne sait plus ce que l'on mange. Arcand ne prend pas le temps d'installer quoique ce soit, il veut faire rire, pleurer et réfléchir dans les mêmes scènes. On y trouve néanmoins d'excellents acteurs, sans qui ce film ne serait rien, et quelques bonnes idées tout de même.

Jamais je n'aurais pensé que raconter une vie fade et banale pourrait être aussi divertissant. On ne s'ennuie pas à un seul moment, l'acteur principal a vraiment "la tête de l'emploi", et les situations vécues, cocasses au possible, restent quand même en grande partie crédibles.
Quand on ajoute quelques expressions québecoises, savoureuses à souhait, on obtient vraiment un coctail redoutable pour passer un très bon moment.

Evidemment, si vous n'êtes jamais allé au Québec... Un acteur merveilleux, un film magnifique qui, malgré la critique, fera son chemin, comme les deux premiers volets de cette trilogie.

De bonnes idées, mais mal exploitées. Le film dans son ensemble est assez triste, mais finalement un peu sans raison valable. Les acteurs sont bons, j'y vois plutôt un défaut dans l'écriture du scenario. On peut s'en passer.

J'ai adoré !!!!!!

Un mélange de Woody Allen , des monty Python , une comédie pourtant descendue par les critiques spécialisés et par les spectateurs .

HEUREUSEMENT que j'avais vu la bande annonce en salle et qu'elle m'avait intrigué . J'ai vraiment beaucoup aimé , l'acteur dabord avec une bonne bouille de gars tout ce qu'il y a de plus commun . La réalité décrite par le réalisateur ensuite , avec une société ou trop de communication tue la communication , et où les lumières artificielles mettent dans l'ombre les vraies valeurs .

Je vous laisse la surprise de l'histoire . Je pense que je vais retourner le voir .

Et puis apparement il me reste les 2 premiers films de ce réalisateur à voir . Je suis passé à côté jusqu'ici .

;-)

Je ne comprend pas l'avis des critiques. Le film a des images très belles, est un fil d'émotions très justes, et les comédiens ont tous un jeu souple et généreux. Ils ont été manifestement très bien conduits par un réalisateur qui savait ce qu'il voulait. Quand au scenario, peu sont ceux peuvent se vanter d'être capable de jouer avec une telle finesse sur l'humour et la douleur profonde en restant constamment dans le vrai. Ce film est vrai.

Magnifique comédie tragique. La déshumanisation, la disparition de la famille, la prospérité mais l' absence de sens, le vide. Comme l'a écrit une critique d'un spectateur on pense à Houellebecq (quand il est bon).

Après "Le déclin de l'empire américain", et "Les invasions barbares", Denys Arcand frappe de nouveau avec un regard de plus en plus désabusé. Nouvelle charge contre les absurdités dans la société, teintée de cynisme, contre lesquelles il oppose l'absurdité de l'humour.
L'image et les plan(s)-séquences ont remplacé les discours des précédents opus; l'érostisme n'en est donc que plus présent à travers le rêve, seul exutoire.