Avis sur Danika

Le jonglement entre illusion/rêve et réalité, souvent traité au cinéma, peut s'avérer jouissif si il est bien maitrisé. Dans le cas contraire, comme c'est le cas avec "Danika", une mauvaise exploitation de ce type de sujet peut être casse-gueule et rendre le film brouillon et illisible au possible. Ajoutant à cela, une mise en scène plate et peu inspirée et vous vous retrouvez au final avec un bon navet, inintéressant, répétitif et pauvre.

Marisa Tomei assure une bonne prestation dans ce 1er rôle et même si ses visions sont bien réalisées, il n'y a pas grand chose dans le scénario pour sortir de cette projection avec un quelconque souvenir...

Danika, mère de famille bien dans la tradition américaine vit dans une banlieue bourgeoise. Un matin à la banque où elle travaille, elle est victime d'une hallucination cauchemardesque suite à la réprimande de sa chef de service. Un cycle s'enclenche et amène progressivement la jeune femme qui croit voire une prémonition dans ses visions à surprotéger ses trois enfants. Le metteur en scène Ariel Vroman brouille habilement les pistes rendant difficile la qualification de l'état mental de Danika. A t'elle subit un traumatisme dans son enfance ? Est-elle vraiment médium ? Sombre t'elle dans la folie ? Aucune réponse précise ne se dessine vraiment avant la toute fin du film qui livre une explication surprenante mais tout à fait plausible? Cette fin était indispensable pour ne pas laisser un réel sentiment d'inachevé au spectateur certes bien accroché par le jeu très convaincant de Marisa Tomei qui porte sur ses seules épaules le métrage mais aussi un peu dérouté par le peu d'indices laissé en cours de route par le réalisateur. Le film tente le pari difficile d'avancer sur un fil instable qui veut lui éviter le recours aux codes usuels des séries tel "Medium". Pari réussi.

Un film psycho très redondant et sans surprise où s’enchaînent des situations en copier - coller sans rien apporter à un scénario qui tient sur un timbre poste. Dès le premier 1/4 d'heure, la messe est dite, la fin attendue et une déception de plus sur une construction au final bien pauvre. 1.5/5 ! A éviter, ennui total !!!

Réalisé par un inconnu, Ariel Vromen, Danika se lance avec lenteur et application dans une description, on peut le dire FORMIDABLE, de la psychologie vacillante de son héroine. Plus qu'un thriller, le film alterne les moments où le spectateur se perd dans son jugement. Un long-métrage sans rythme mais d'une précision chirurgicale dans son portrait. Marisa Tomei joue à la perfection et porte haut l'intérêt global du film. Une belle surprise et une fin judicieuse. 4/5

Vraiment une très bonne surprise que ce film psychologique aux airs de thriller ! On demeure souvent dans l'incertitude à propos de ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas et on imagine différentes explications possibles sur l'état de Danika. Il y a des détails auxquels il faut faire attention et qui renvoient à d'autres scènes du film. En clair, c'est très plaisant à suivre et assez perturbant. Ça ne se regarde pas avec le cerveau sur "off" mais ce n'est finalement pas difficile à comprendre. À vrai dire, en étant attentif, il n'est pas impossible de deviner à l'avance le fin mot de l'histoire... Mais je trouve qu'une fois terminé, le film continue d'intéresser le spectateur tandis qu'il est en train de remettre un peu d'ordre dans ce puzzle. C'est un film plus que recommandable qui, sans être exceptionnel, fait passer un très bon moment.

Sans faire des étincelles dans son rôle de mère de famille sombrant dans la folie, Marisa Toméi joue son rôle de façon convenue. Seuls Craig Bierko, incarnant le mari, et Kyle Gallner, l'aîné, jouent à la perfection leur personnages respectif, d'où mes 2 étoiles. J'ai bien senti que le réalisateur voulait nous faire comprendre certaines choses à travers le montage mais le problème du film est qu'il est très mal monté, ce qui fait que l'on se perd assez facilement dans l'histoire et qu'une certaine incompréhension en ressort, me laissant ainsi sur ma faim. Quelques incohérences (Personnellement, j'ai compris que spoiler: Danika avait provoqué l'accident de voiture et a aussi tué son mari. Pourquoi n'a-t-elle pas été inquiété ?
) Mieux réalisé, "Danika" aurait pu emporté mon adhésion. Mais là, non.

Pas mal. Marisa Tomei tient la baraque dans ce film... mais malheureusement tout repose sur elle.
Le scenario est bien ficelé et on se perd facilement mais reste un cran en dessous de celui d'un "Stay" de Marc Forster
Il manque un quart d'heure pour asseoir le suspens et fluidifier l'intrigue.

Excellent! Bonne intrigue, très bien filmé et réalisé, l'atmosphère et la psychologie sont très travaillés et le jeu d'acteur est convainquant. Les visions sont pour la plupart originales et également très bien réalisées. On y croit jusqu'au bout, on est touché par le parcours de l’héroïne, par ses visions, ses peurs, ses doutes et ses tourments. Marisa Tomei éblouit dans un rôle tout en finesse et sensibilité. Très intriguant, le film, malgré quelque platitude, ne lasse jamais et nous tient en halène jusqu'au dénouement final, lui aussi singulier et plutôt "élégant". Les dialogues sont par ailleurs tout aussi travaillés et intéressant. Il est toujours plaisant de voir un film bien construit, parfaitement interprété, crédible et surtout singulier, 5/5.