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    Interstellar
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    4 274 critiques spectateurs

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    Hastur64
    Hastur64

    190 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 septembre 2015
    Les films de Christopher Nolan ont toujours les apparences d'un blockbuster : durée fleuve, sujet fantastique ou de science-fiction, effets spéciaux nombreux ; bref en apparence on a un spectacle pop-corn. Mais en vérité les correspondances entre ce genre cinématographique et les films du cinéaste s'arrêtent là. Car chez le réalisateur britannique le scénario n'est jamais le parent pauvre, au contraire ce dernier est toujours très travaillé. C'est encore le cas pour ce film où sous ces apparences de film de science-fiction où un héros essaie de sauver la terre en cherchant une nouvelle planète, le film développe de nombreux thèmes tels que la filiation, l'écologie, l'altruisme et des concepts assez pointus sur l'espace , le temps, la gravité et la théorie de la relativité. On assiste donc à un spectacle de près de trois heures qui s'avère autant visuellement spectaculaire qu'intellectuellement mobilisateur. On est captivé dès les premières minutes dans ce décor d'anticipation pas si irréaliste et la beauté des images dans l'espace, ainsi que les péripéties de l'intrigue nous maintiennent sans mal dans ce spectacle total dont la dureté pourrait pourtant rebuter. Servie par des acteurs de premier plan dont un Matthew MacConaughey qui n'en finit plus d'étoffer une carrière renaissante avec des rôles puissants, l'intrigue de science-fiction n'est pas pour autant froide et au contraire s'avère parfois très émouvante notamment dans la relation filiale entre le personnage de Cooper et ses enfants. Alors, tout n'est pas parfait et pourrait reprocher à Nolan une certaine affectation dans ses discours métaphysiques qui ont tendance à un peu alourdir le film, comme l'omniprésence d'une musique de fond qui finit par irriter un peu au point que les passages silencieux dans l'espace en viennent à être des respirations bienvenues. Mais tout cela ne gâche pas un spectacle hypnotisant qui fait d'un film à grand spectacle un petit bijou du 7 ème art. Une nouvelle œuvre de Nolan à ne pas manquer.
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    58 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 novembre 2014
    Christopher Nolan prouve une fois de plus qu'il est un cinéaste du substantiel, du physique : après l'onde électrique de la magie dans The Prestige et le rêve comme outil d'espionnage dans Inception, c'est la quantification illimitée de l'amour qu'il vise avec Interstellar, son film le plus ambitieux et le plus touchant. Sous l'influence évidente de Kubrick, Nolan fond habilement l'absence totale de didactisme des données scientifiques avec la puissance radicale des émotions des personnages, ne nous faisant jamais perdre le fil du récit dans sa minimisation des scènes d'action. Passons outre les incohérences et naïvetés, ce n'est visiblement pas l'ossature qui importe le plus pour le réalisateur, mais l'âme à l'intérieur. Au-delà du temps et des espaces, sous la sublime incantation aveugle des orgues de Zimmer, nous nous retrouvons éblouis et essoufflés par le simple mais solide vecteur entre l'humanité enterrée et l'éternité des astres, les étroits vaisseaux suintants et les fils pantomimes des dimensions. Accompagné d'acteurs à la performance poignante, Nolan plonge avec brio dans la S-F, réaliste et symbolique, arrachant de l'immensité spatiale une idée du cœur de l'Homme : l'infinité, universelle et toute-puissante, semblable à celle des grains de poussière, à celle des étoiles de la galaxie. Interstellar est une intense épopée de l'émotion, où derrière de vrais moments de cinéma se cache l'œuvre la plus humaine de son auteur.
    Nicothrash
    Nicothrash

    292 abonnés 2 921 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juin 2016
    Jésus a dit (à priori ...) de tendre l'autre joue, c'est ce que j'ai fait et après avoir pris une première gifle au cinéma, j'en ai repris une seconde, au calme, dans mon canapé ... Christopher Nolan, aussi décrié soit-il, n'est rien de moins qu'un génie du cinéma et il le prouve une fois encore avec cette incroyable immersion dans la SF la plus pure. Le garçon est-il admiratif du maître Kubrick ? Difficile d'imaginer le contraire tant les références et clins d'oeil à "2001" jonchent son bébé, et bien loin du plagiat ça lui confère une sorte de puissance cinématographique quasi insondable. Les images sont exceptionnelles, au moins autant que les charges émotionnelles que prend le spectateur et au delà de ça, la réalisation dans son ensemble est simplement un régal de chaque instant, certaines scènes sont saisissantes et marquent encore longtemps après le visionnage. Comme dans "2001" on retrouve un aspect métaphysique poussé et un questionnement incroyable sur la nature humaine et son évolution, "Interstellar" vous attrape à la gorge dès les premières minutes et ne vous lâchera pas avant son dénouement. Nolan, en plus de faire preuve d'une improbable maîtrise a su s'entourer comme à son habitude d'un casting remarquable avec en tête un Matthew McConaughey impeccable, sans oublier la superbe Anne Hathaway, Casey Affleck, Michael Caine, Jessica Chastain ou encore l'excellent John Lithgow. C'est magnifique du début à la fin et c'est exactement pour ce genre de film en particulier que j'aime tant le cinéma, bref, Nolan a encore une fois frappé très fort avec son oeuvre, que dis-je, son chef d'oeuvre ...
    PsychoHead
    PsychoHead

    41 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juillet 2017
    Excellent film de SF.
    L'histoire est vraiment fascinante jusqu'à la fin, la beauté des images et de la bande son est énorme.
    Aucun souci du niveau des acteurs ils sont tous parfaits.
    On ressent vraiment toutes les émotions possibles à travers les yeux de Cooper, le personnage principal,et de sa fille.
    J'ai adoré et Nolan fait parti des plus grands réalisateurs à ce jour.
    CritikcinéFr
    CritikcinéFr

    20 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 novembre 2014
    C'est donc le 5 novembre dernier que l'on a retrouvé Christopher Nolan après deux ans d’absence et un « The Dark Knight Rises » qui avait conclu une superbe trilogie sur l'homme chauve-souris.

    Le metteur en scène retourne cette fois-ci dans la science-fiction qu'il avait quittée avec « Inception », et plus particulièrement dans le voyage dans le temps. Co-écrit par les deux frères Nolan (Jonathan et donc Christopher), « Interstellar » vous transporte littéralement dans un voyage de trois heures dont vous ne ressortirez certainement pas indemne.

    C'est avec une histoire solide, bien construite et qui nous apprend des choses (l'espace-temps, les trous de vers, les trous noirs) que le dernier-né du génie Nolan se montre devant nous. Une histoire des plus passionnantes, qui met un peu de temps à débuter, mais qui au final ravit totalement. Un scénario maîtrisé de bout en bout, inventif, jamais vu, d'une richesse incroyable, aux multiples rebondissements et moments de bravoures, et aux personnages atypiques mais intéressants. « Interstellar » c'est tout ça à la fois. Une beauté visuelle comme pouvait l'être « Gravity » mais aussi un script digne des Nolan (ce qui est loin d'être le cas de « Gravity »). Il est très rare aujourd'hui d'être devant une œuvre qui vous apprend des choses. Une œuvre interstellaire, à la fois didactique, cognitive mais surtout fascinante.

    Pour accompagner cette flamme naissante d'un scénario à la fois efficace et touchant, Nolan et son budget colossal s'attribuent l'un des meilleurs castings de cette année 2014. Matthew Mcconaughey en tête d'affiche, n'a plus à prouver son talent. Après avoir reçu l'oscar pour son rôle de malade du sida dans « Dallas Buyers Club », l'acteur signe ici une très grosse performance. Une interprétation qui donne toute sa puissance au personnage principal du film et qui nous permet de s'y identifier. Dans le rôle du docteur Brand, on retrouve la magnifique Anne Hathaway. Une présence qui marque une deuxième collaboration avec Nolan après « The Dark Knight Rises ». Le fabuleux Michael Caine est une fois de plus au rendez-vous. On notera aussi les apparitions de Jessica Chastain, Matt Damon (bien que courte), de Casey Affleck ou encore de Wes Bentley. Un casting riche et totalement idéal.

    Connu pour ne pas être un adepte des images de synthèse et de la 3D, Christopher Nolan nous prouve une fois de plus qu'il est possible de faire un film totalement réaliste sans créer des environnements complets sur ordinateur. Le résultat, ce sont des plans réalistes et d'une beauté certaine grâce notamment à la technologie IMAX. Les séquences sur les planètes inconnues sont simplement hallucinantes de réalisme et pour cause, elles ont été tournées en Islande. Nolan est un perfectionniste, au point que mêmes les deux robots du film Case et Tars ont été créés de toutes pièces. Une quête du réalisme qui favorise l'immersion comme c'était déjà le cas pour la trilogie Batman. Une particularité de Nolan que l'on ne peut qu'apprécier quand on voit des villes créer complètement en 3D dans certains films.

    Au niveau de la mise en scène, Nolan fait ce qu'il faisait déjà. Les plans sont propres mais toujours sans touches particulières. Le montage est assez brut comme à l'accoutumée mais ce n'est pas dérangeant puisqu'ici c'est l'histoire qui prime. L'utilisation de la musique est toujours très marquée. Encore une fois certain la décrieront, jugeant que c'est facile de mettre de la musique pour boucher les lacunes des dialogues. Ceux-là ont en partie raison. Seulement ce n'est pas n'importe quelles musiques. Composée par Hans Zimmer, la bande sonore d' « Interstellar » est d'une beauté incomparable. Remplis d'émotions et de mélodies dramatiques, les thèmes du compositeur sont foudroyants, notamment à la fin. Quand on sait que Nolan a interdit à son compositeur de lire le scénario de son film et qu'il l'a laissé travailler à l'aveugle, on se dit qu'Hans Zimmer possède un don que l'on ne retrouve pas chez les autres grands noms de la composition musicale.

    C'est donc chargé d'émotions, de questions, que l'on ressort de la projection du film. Une claque dans la figure, voilà ce que l'on vient de se prendre, et ça fait un tel bien. Je crois que c'est le plus beau film qu'il m'a été donné de voir au cinéma. Tous les ingrédients sont réunis pour moi. Un certain mystère (le temps), des enjeux qui sont énormes, de bons acteurs, une mise en scène propre et par-dessus tous une soundtrack venue d'ailleurs. C'est en repensant plus tard à l'année 2013 et « Gravity » que l'on comprend tout à coup que malgré la mise en scène de Cuaron, son film est à des années-lumières de l'oeuvre qui vient de nous transporter. Je n'ai pas peur de le dire même si tous ses films ne sont pas excellents, Nolan est un très grand réalisateur et il n'a plus à le prouver. « Interstellar », c'est le film de 2014. Celui qu'il ne faut pas rater. Un des Nolan les plus aboutis. Les plus émotifs n'y échapperont pas, car le final est simplement bouleversant.
    Zaldi
    Zaldi

    36 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 août 2023
    Ce film est une claque à tellement de niveaux, une claque visuelle, une claque émotionnelle, une claque intellectuelle. Des années plus tard je ressens toujours la même chose pour ce film. Je pourrais faire un pavé pour décortiquer tout ce qui est réussie dans ce film mais le meilleur résumé de ce qu'on peut dire de ce Interstellar est que ce film est la définition d'un chef d'œuvre du cinéma.
    elbandito
    elbandito

    315 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 décembre 2014
    Une épopée intergalactique captivante, particulièrement audacieuse dans sa trame et formellement très inventive, interprétée magistralement par un casting de rêve agrémenté de guest stars inattendues. Si l’on admet que Christopher Nolan prend certaines libertés avec les théories d’Einstein et de Newton, alors on se laisse totalement happer par cette aventure scientifique improbable mais néanmoins plausible. Les images sont exceptionnelles, elles permettent de ressentir les sensations comme rarement au cinéma, le travail effectué sur le son et la partition du grand Hans Zimmer constituent un élément important sur la perception de l’espace et du temps. Mais, pour le magicien Christopher Nolan, c’est avant tout l’Humain qui prime car la course contre la montre de Cooper, très riche en émotions et rebondissements, nous laisse le souffle court. Une chose est certaine pour ce cinéaste avec lequel il faut compter désormais : seul l’amour peut transcender l’espace et le temps et sauver l’espèce humaine d’une extinction annoncée. Côté références, les amateurs de science-fiction apprécieront l’hommage assumé à l’œuvre intemporelle de Stanley Kubrick 2001, l’odyssée de l’espace. Beaucoup plus accessible, et faisant plus que jamais rimer science et fiction, Interstellar est une expérience unique à vivre sur grand écran. Enfin, cette œuvre dense s’offre le luxe de conclure avec deux hypothèses différentes, toutes deux envisageables selon le filtre du spectateur et son point de vue sur cette dernière demi-heure simplement ahurissante.
    vincenzobino
    vincenzobino

    95 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2014
    En tant que Nolanien, Interstellar était forcément l'une des plus grosses attentes de cette fin d'année. Attente quasi récompensée et nouveau film fort du réalisateur canadien.

    Aimant généralement mettre sur la voie le futur spectateur de ce qui l'attend , je me dois de faire une exception pour ce voyage intersidéral. Effectivement, je ne puis que vous encourager à prendre part à ce voyage qui va vous rappeler bon nombres de films s-f avec un scénario à nouveau en béton qui, scientifiquement parlant, tient la route me concernant (j'y reviendrais à la fin) si l'on excepte 2-3 passages un peu pathos (nouveau chez Nolan, d'où le 5 non attribué) avec bon nombres de surprises, la BO de Hans Zimmer qui diffère totalement des dernières partitions et est, par moments, très proche de Mike Oldfield (pour les connaisseurs) ainsi qu'une dernière heure à laquelle toute lecture possible ne nous prépare pas, notamment la chute.
    L'autre point fort du film est le côté vision, et si il y avait un regret, ce serait d'avoir du me contenter d'un 2D, alors que l'Imax doit être assez spectaculaire (2 scènes en particulier). A recommander vivement.

    PS : 2 conseils s'imposent : vous renseigner sur la loi de Murphy et être attentif à tout ce qui se passe durant la première heure. Et, pour moi, 2 acteurs ne devraient pas apparaître au casting du site (ils n'y sont pas dans le film du reste).
    Stormtrooper62
    Stormtrooper62

    37 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juillet 2017
    Nolan signe ici l'un de ses meilleurs films,de la pure SF avec un casting de choix,un twist final amené tout doucement mais surement. Les questions que se posent les personnages sont abordables pour le commun des mortels,même si il faut réfléchir un minimum.L'action n'est pas beaucoup présente et on le ressent encore plus avec la durée du film.Le casting est plutôt bon et le rendu visuel magnifique,les fans de SF peuvent apprécier ce film qui devient pour moi un incontournable du genre.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    158 abonnés 2 421 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mai 2016
    Sublime film, preuve que Christopher Nolan est un réalisateur-phare du cinéma d'aujourd'hui.
    Le casting, comme dans beaucoup de films de Nolan, est excellent. Matthew McConaughey joue remarquablement bien et il est très bien épaulé par Anne Hathaway, Jessica Chastain et Michael Caine. spoiler: La surprise vient du rôle du docteur Mann, interprété par l'excellent Matt Damon, dans un rôle complètement inattendu.

    Le scénario est très accrocheur, on reste scotché à l'écran durant les presque trois heures de film. La situation initiale est désespérante et constitue une véritable trame à ce film. spoiler: Le seul défaut est que le film par dans tous les sens à la fin, d'où ma réticence à mettre cinq étoiles.

    Les effets spéciaux sont bluffants. J'en reste encore bouche bée. La qualité des effets spéciaux est aussi révolutionnaire que l'a été celle des effets du Seigneur des Anneaux ou d'Avatar.
    La composition musicale d'Hans Zimmer est très réussie, notamment les moments de rupture entre une musique épique et le silence abrupte du vide interstellaire.
    Un film bluffant, qui deviendra certainement culte dans les années à venir.
    Caine78
    Caine78

    6 015 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2015
    Très attendu comme tous les films de Christopher Nolan, « Interstellar » est peut-être une légère déception. C'est que le film est quand même parfois un peu lent, et sa volonté de vouloir être extrêmement crédible scientifiquement nuit parfois au rythme et à la compréhension d'une intrigue déjà pas d'une simplicité extrême. De plus, si certaines scènes sont belles, il faut quand même un (long) temps d'adaptation avant de rentrer de plein pied dans ce récit virant légèrement au mélodrame à plusieurs reprises. Enfin, si Matthew McConaughey et Jessica Chastain s'en sortent plutôt bien, Anne Hathaway doit composer avec un personnage mal exploité, limitant grandement son intérêt. Mais alors pourquoi quatre étoiles ? Et bien parce que malgré tout, le cinéaste fait preuve d'une vraie capacité à se renouveler, que ce soit à travers sa vision de l'espace ou des différentes situations auxquelles sont confrontées les héros, certaines s'avérant particulièrement (sur)prenantes. Surtout, Nolan parvient à nous scotcher à travers une dernière demi-heure superbe d'intensité émotionnelle et visuellement époustouflante, la superbe composition d'Hans Zimmer rendant l'instant encore plus mémorable. Au final, j'ai beau avoir de nombreuses réserves sur l'entreprise, je ne peux m'empêcher de la trouver puissante et séduisante, avec quelques réflexions qui m'auront marqué et un talent formel se confirmant de titre en titre chez l'auteur : en tout cas, une œuvre qui ne laisse pas indifférente, et donc une œuvre à voir.
    Kiwi98
    Kiwi98

    242 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2014
    Christopher Nolan est un des grands faiseurs de divertissement de notre époque et du cinéma contemporain. Il faut dire que depuis le succès inouï de "The Dark Knight" sa popularité à bondit en flèche et il récidive ensuite avec "Inception", labyrinthe onirique qui aura laissé son public sans voix. On reconnais quelques tiques dans le cinéma de Christopher Nolan, toujours une scène dans un hôpital (depuis "TDK") et toujours ce rapport père fils (également depuis "TDK") très abordé et surtout dans "Inception" qui dans ce domaine était un peu trop pathos.

    Aujourd'hui le réalisateur désormais culte revient à ce qui semble être son film le plus ambitieux et qui a déchainé les attentes. Si "Interstellar" est bien écrit pas son frangin scénariste Jonathan Nolan c'était bien Steven Spielberg qui devait le mettre en boite mais ce dernier qui a laissé le projet dans les cartons pendant un très long bout de temps c'est vu contraint de passer la main. Le film raconte l'histoire d'explorateurs qui vont devoir parcourir l'univers et le temps afin de découvrir des planètes propice à la conquête de l'homme, car la Terre elle se meurt, plus de nourriture, l'oxygène également s'y fait rare.

    C'est donc un récit héroïque et métaphysique qu'est "Interstellar", mais peut on résumé ce film à une quête de la vie ? Probablement car il va s'agir de vivre, vivre aux confins de l'univers, dans des espaces insoupçonnables ou il faudra lutter pour y arriver en un seul morceau. La première image du film le résume représentant un modèle réduit de navette spatiale sous une couche de poussièreUn espace ou le temps est un obstacle incompréhensible et imprévisible et ou le néant n'existe pas. On a l'impression que Nolan lui meme nous donne sa version de l'espace, sa vision d'en haut car souvent le film n'est qu'une théorie reposant sur des faits non avérés et c'est là qu'on comprend l'audace "d'Interstellare". Devant des séquence impressionnantes et sans fondement, Nolan peut ainsi tout se permettre. Pour lui l'espace est l'amour car l'amour est infini. C'est n'est pas un univers exact mais l'univers selon Nolan, Nolan qui finalement ne vise pas plus haut que le divertissement de masse.

    Une interprétation de l'univers très complexe qui laisse pratiquement sans voix, de part sa rationalité et ce sentiment que rien ne s'arrête, on visite des planètes et des paysages à proprement parler magnifiques, ou les nuages sont gelés comme des icebergs mais ne tombent pas au sol, comme si quelque chose les retenait comme un pilier invisible. Hanz Zimmer signe quand à lui sa plus belle partition depuis "La Ligne Rouge" de Terrence Malick, ses orges provoquent une exaltation et une immersion totale jusqu'à nous trotter dans la tête pendant des heures entières, et on en perd les mots. On est également mit sur orbite, à la manière d'un Afonso Cuaron, Nolan nous met en état d'apesanteur malgré le fait qu'il n'y ait que quelques plans de l'espace, quelque part il est dommage de ne pas ressentir cette sensation d'infini, cette sensation que l'espace est sans frontière, on ne ressent pas cela et c'est probablement le défaut du film le plus conséquent car Nolan préfère filmer les personnages, ils sont toujours entre deux mures, que ce soit des vagues allant jusqu'à la stratosphère, un ciel de glace ou les parois du vaisseau, il est ainsi impossible pour le film de devenir véritablement grandiose et magnifique dans son exploration du temps. Le tout est aussi trop brutal, ce qui devrait prendre des semaines dure quelques secondes et on passe d'un espace à un autre d'une façon si brutal qu'on ne sait parfois pas ou on est.

    Mais si le film est beau à se présenter comme un trip cosmique "Interstellar" est surtout un drame entre son père et ses enfants, c'est un mélo chuchoté mais entendu, les enjeux sont micros petits et vieux comme le monde, s'emparer d'une idée très cinématographique qu'est de faire pleurer et camoufler le tout dans un infini néant et le silence de l'espace entre le froideur démesurée de Kubrick et un doux Spielberg.

    Au niveau du casting on aura jamais vu Matthew McConaughey aussi bon (et c'est pas un fan qui parle), sa performance provoque une émotion d'éloignement et de solitude, il campe un homme amoureux de ses enfants et ne voulant que leur bien mais qui dès le décollage va se voir bien seul sans jamais comprendre ce qui l'entoure. Comme le disait Chris Nolan c'est un film sur des personnages, des personnages attachants qui vont devoir trouver la voie et expliquer les raisons de leur présence.

    Malheureusement le film se remplie tout seul de défauts qu'il aurait pus largement éviter, acteurs jouant parfois mal (salut Mackenzie Foy et Jessica Chastain), effets spéciaux trop numériques et donc visibles (la séquence des vagues) et surtout cette sensation que ça passe trop vite, comme si chaque scènes ne s'achevait pas totalement, c'est parfois très brutal mais toujours pardonnable du fait que ce ne sont que des détails n'influent que très peu l'harmonie du film et le spectateur.

    "Interstellar" parce que la Terre est belle, parce que chaque bouffés d'aire est une chance, parce que nous ne savons pas ce qui se trouve là haut, parce que le temps est l'inconnu, parce que l'amour est infini, parce que chaque relations humaines est une nébuleuse, parce que tous ce que nous savons n'est pas applicable.

    … Epoustouflant.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 novembre 2014
    A force d'encenser le cinéma de Christopher Nolan, souvent bien au-delà de ses véritables qualités (c'était déjà flagrant avec "Dark Knight Returns"), on devait logiquement en arriver au plantage complet de "Interstellar" : la mégalomanie fait toujours mauvais ménage avec le talent limité... Et Nolan n'est, malgré ses ambitions délirantes, ni Kubrick ni Tarkovski, deux "grands" abondamment cités dans le fond comme dans la forme de cette étouffante et laborieuse pièce montée qu'est "Interstellar" ! Le pire est qu'il n'est même pas Cuaron, et que le vertige physique absolu de "Gravity" semble perpétuellement inatteignable ici, tant Nolan ne patauge pas seulement dans ses idées (toutes petites, ses idées, on est loin de la métaphysique quand on passe son temps à opposer le fait de vouloir sauver sa famile au destin de l'humanité toute entière : niveau dissertation de 3ème, peut-être ?), mais aussi dans sa réalisation, qui n'arrive quasiment jamais à transcender un scénario bavard, trop complexe, inutilement chargé de "twists" comme un vulgaire blockbuster US standard. Alors, oui, quand même, il y a quelques scènes (sur trois heures de film, quand même) à sauver, en particulier lors de la belle ouverture du film, et également lors du moment clé dans le tesseract du trou noir. Oui, comme il faut remercier le cinéma US pour ses tout petits miracles, on est heureux de ne voir pas débarquer à la fin cette explication "divine" qui menaçait depuis un moment, ou encore du fait que Nolan abandonne en route ses âneries sur l'Amour comme "nième dimension". C'est bien, mais c'est terriblement peu au milieu de trois heures d'ennui.
    Der Metzgermeister
    Der Metzgermeister

    32 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2014
    Vu avant hier et je n'ai pas été déçu. Autant remettre les choses dans leur contexte : Interstellar était le film le plus attendu de l'année. le retour de Nolan se faisait grandement attendre. La pression a dû grandir de jour en jour : un trailer n'a pas t-il été posté un avant sa sortie ? Non franchement, que de travail et d'application de la part du réalisateur d'Inception. je ne vais pas le sucer sur des kilomètres sur cette critique, mais j'affirmerai juste que Nolan fait d'hors et déjà partie des très grands du cinéma. Explorant au maximum les possibilités, les idées et les réflexions, Nolan avait déjà traiter de sujets récurrents ( la mémoire pour Memento ou encore le rêve pour Inception ) mais ici, il est question de pouvoir coloniser une planète habitable, après que la notre ai trop longtemps souffert de dégâts écologique si l'on peut dire, située dans un trou de ver, portail de toutes nouvelles galaxies. Là encore Nolan se balade : Filmant merveilleusement bien, alliant sublimes effets visuels à de superbes partitions signée Hans Zimmer qui pour le coup s'est surpassé ( Rien que le thème joué à l'orgue est d'une beauté sidérante ), dirigeant foutrement bien une palette d'acteur de renommée, Nolan fait du cinéma. Matthew McConaughey est vraiment saisissant, bon j'avoue ne pas avoir apprécier sa prestation en VO mais autant dire tout de suite que ça lui vaudra une nouvelle nomination aux Oscars, comme à Hathaway d'ailleurs. Seul quelques infimes défauts subsistent : je citerai juste la remarque Cooper à sa fille qui lui fait penser à l'idée ( avec un grand sourire ) que qu'il reviendrait peut être quand elle aurait le même age que lui... Mais bon sang mais c'est horrible de plaisanter là dessus ! Bref, faire crier McConaughey quand celui-ci tombe avec son vaisseau de la vague géante était d'assez mauvais gout, et la prétendu baston entre lui et Damon se rapproche plus de la bagarre amicale. Au final, le dernier film de Nolan offre deux fin possible, dont celui de la boucle temporel, typique de Nolan de laisser les spectateur dans le doute le plus total. Bref, un grand moment.
    Torrance1980
    Torrance1980

    15 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    Un nouveau Nolan suscite toujours beaucoup d’engouement, que ce soit chez les fans ou chez le spectateur lambda, l’attente est énorme."Interstellar" n’échappe pas à la règle et je dois avouer que j’étais de ceux qui plaçaient beaucoup d’espoir dans ce film. Verdict, le film m’a beaucoup plu, sans pour autant m’avoir réellement sublimé comme je l’aurais espéré. D’un point de vue visuel, le film est irréprochable, représentant à merveille l’immensité de l’espace et sa beauté cosmique. Tirant sur la corde de la crédibilité et d’une pseudo réalité, l’imagerie fantasmée de certains détails et les couleurs rendent le contenu varié, ce qui n’était pas le cas avec "Gravity" qui m’avait un peu ennuyé. Immersif à souhait, grâce notamment à une partition inspirée de Hans Zimmer, "Interstellar" amène à se confronter à l’inconnu et à se placer en tant que survivant, ce qui provoque des instants forts en intensité et en tension. Le rythme quoiqu'un peu lent dans le première acte, s’intensifie au fur et à mesure des événements, même si le film se permet quelques scènes de transition dont certaines me paraissaient parfois un peu trop longues. Le film a la particularité de jouer avec les émotions du spectateur, traversant une palette d’émotions assez riche, transmettant des leçons de vie certes parfois assez grossières, mais qui ne laissent jamais réellement indifférent, ce qui le différencie beaucoup du « 2001 » de Kubrick. Nolan offre un montage intéressant dans sa structure, bâtissant une volonté de garder toutes les cartes en mains pour nous surprendre. Il parsème son récit de sous-entendus, gérant à merveille le système du « Set up / Play off ». A travers une écriture subtile, décomplexant ses propos scientifiques pour mieux accentuer son paroxysme métaphysique et psychique à la complexité outrancière, Nolan exprime ses interrogations et ses obsessions. Ici, c’est le temps qui a un intérêt tout particulier, bravant les notions purement scientifiques et rationnelles. Son ombre pourchasse notre héros piégé par ce sentiment de vouloir être présent, tout en étant déterminé à s’échapper pour retrouver ceux qu’il aime. Ici, le temps représente la peur, la peur de voir vieillir et mourir, la peur de ne pas pouvoir être présent, de ne pas partager. Ce côté tragique évolue à travers le personnage de la fille qui illustre avec sensibilité la figure de témoin. Cette situation nous pousse à nous questionner sur notre rôle et sur notre monde qui se meurt et représente notre unique habitacle. Côté performance, Matthew McConaughey est très bon dans ce rôle de père déchiré entre sa passion et sa fille. Anne Hathaway et Jessica Chastain sont toutes deux bouleversantes et Michael Caine est une nouvelle fois brillant. J’ai par contre une petite réserve sur le choix de spoiler: Matt Damon
    , qui malgré qu’il le joue bien, ne m’a pas convaincu dans ce rôle de scientifique. Je trouve sa présence anecdotique, même gratuite. En bref," Interstellar" n’est pas un authentique chef d’œuvre, mais un grand film de SF qui explore des thématiques proprement uniques et innovantes. Imposant une véritable démesure dans sa narration pour mieux nous perdre dans les méandres de ce récit quantique, Nolan a joliment réussi son pari.
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