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    Interstellar
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    4 277 critiques spectateurs

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    SuperMadara
    SuperMadara

    73 abonnés 935 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2015
    Une formidable odyssée spatiale et humaine assez différent de la filmographie connu de Chris Nolan, a la mise en scène magistrale et ambitieuse, porté par un cast solide et conçu comme un drame familial spatial prenant et surprenant. Dense et ambitieux, le scénario raconte le départ dans l'espace de Cooper, un ex-astronaute qui protège sa famille d'une fin de l'humanité proche, et qui va devoir avec une petite équipe traversé un trou de ver pour trouver une nouvelle planète habitable a l'homme, un point de départ assez réaliste mais qui cache l'immense profondeur de l'histoire, qui se veut très métaphorique et symbolique sur l'homme et ses ambitions, mais aussi défendant des valeurs certes naives mais plus qu'honorable comme l'amour ou les liens avec les autres, tout en ajoutant du suspense, de la découverte et des surprises de qualité. Rising star du moment, Matthew McConaughey prend le lead avec une performance sérieuse, capable d'émouvoir sur des scènes importantes, soutenu par l'ensemble du cast très "sérieux" dans leurs façons de jouer et avec une belle performance du cameo surprise (ou pas). Cinéaste ambitieux et immense dans ses mises en scènes, Christopher Nolan maitrise cette déferlante de sublimes effets spéciaux et arrive a lier le mélodrame humaniste a l'immensité spatiale, y trouvant une résonance convaincante, et de plus bien aider par la B.O surprenante et agréablement réussi d'Hans Zimmer.
    Un drame humain et spatial, qui réussit a transporter grâce a la réussite de tout ce qu'il ambitionne de nous montrer durant 2h50.
    fandecaoch
    fandecaoch

    962 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2014
    Interstellar (critique sans spoil) : Vu en AP au Grand Rex, j’en sors avec des frissons et une impression que j’ai vu un grand film. Car oui, il est tout simplement grandiose, magistral, intelligent (sans être compliqué), créatif avec une pointe d’humour bien placé, c’est dingue à dire mais je connais les films de Nolan par cœur et il arrive encore à me surprendre. Sa nouvelle œuvre est maitrisée de A à Z avec un univers crédible. Pourtant, le pitch de départ est excellent mais pas original car le Terre n’a pu de ressource donc une équipe d’astronaute vont aller a la conquête de l’espace, je vous en dis pas plus. Donc voila, sauvé le monde… c’est du déjà vu mais l’écriture et l’univers du film est une richesse exemplaire. Il y a beaucoup de rebondissement, un que j’ai découvert au milieu du film mais c’est parce que je connais la narration de Nolan. Mais pour les autres, je suis restés bouche b. Et l’émotion et la tension monte crescendo des moments calmes mais surtout pas mal de moment d’anthologie. Du a une ambiance sonore qui atteint la perfection et des musiques signées Hans Zimmers qui est à son apogée, la musiques avec les orgues : juste épique. Et puis, il faut dire que la réalisation, c’est du grand art. Encore une fois, Nolan maitrise tous. Pourtant, au début, ça commence de façon classique et modeste, mais après, dans l’espace, juste whouaa mais encore une fois, les spectaculaires effets spéciaux ne fondent pas faux, ça fait très réalistes et immersifs : chapeau l’artiste. Et pour finir, les acteurs sont tous j’ai bien dis tous impeccables et il y a un casting de pro : Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Michael Caine… Et leurs personnages sont soignées, j’ai adoré la relation du héros avec sa fille en relation avec le temps… Donc voila, avec Nolan, j’ai l’impression de voir des films différents et uniques et c’est ça qui fait sa grand force.
    Silence ça tourne
    Silence ça tourne

    17 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2014
    Interstellar, le nouveau film attendu de Christopher Nolan. Après son excellent "Le prestige" et ces chefs d'oeuvre "Memento", La trilogie " The dark knight" et "Inception", Interstellar serait-il à ce niveau là? Pour moi oui!
    Chaque film de Nolan traite une sorte de thème. Pour Mémento ces la mémoire, pour Inception ces le rêve et pour Interstellar ces le temps. Ce nouveau film raconte en gros que la fin du monde est irréversible, et quatre personnes doivent partir à la recherche d'une planète habitable pour l'espèce humaine. Cooper laisse sa famille et part dans cette expédition essentielle à la survie de l'espèce humaine.
    Ce film est un énorme travail de scientifique de la part de Christopher Nolan. Le scénario du film est bien ficelé et surtout génialissime. Par contre le film s'avère trop complexe et fait part de quelques longueurs due à des dialogues trop compliqués qui peut faire perdre l'attention du spectateur. Malgré cela, ce film de science fiction, ce qui est rare, possède un grand réalisme. L'espace est finement retranscrite par de belle image et surtout p spoiler: ar l'absence de son dans l'espace qui crée une drôle de sensation très plaisante.
    Le film donne de grande émotion grâce à des scène d'une force sentimentale impressionante, qui marque. Dans ce film on retrouve bien le style de Christopher Nolan. Matthew Mcconaughey qui est un super acteur, génialissime dans son rôle.
    Interstellar, un ovni qu'on en voit pas tout les jours au cinéma. Une force émotionnelle impressionante, un grand scénario, un chef d'oeuvre !
    Game-Of-Television
    Game-Of-Television

    30 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    Christopher Nolan, l'homme ou je redoutais son tout nouveau film tant attendu par les fans depuis un gros moment (comme tout ses films évidemment ... sauf que j'ai lâché le filons avec ma grosse déception sur ''The Dark Knight Rises''), j'y suis allé sans savoir de quoi en attendre de cette production ... ''Interstellarisé''. Je suis tombé de haut, très sincèrement, j'ai vécu une expérience inédite et spectaculaire. J'ai vu le film deux fois, ma vision n'a pas changé et cette dernière m'a fait d'avantage aimé ce film, après, Nolan nous fait du Nolan, c'est sa patte ce sont ses qualités et ses défauts, et bien que je ne sois pas très calé sur l'astrophysique ou tout autre chose, je ne me suis pas trop pris la tête avec le réalisme ou la ''vérité'' des sujets qu'il traite dans son nouveau métrage. On y découvre une nouvelle facette du réalisateur, on y entend un Hans Zimmer hors pair et pratiquement différent de son style habituel (ces derniers temps c'était pas mal de mélodies bruyantes et agressives, là on a le droit à l'orgue et la douceur tout en gardant un aspect ''épique''). Bref, une fois de plus la trame scénaristique peu paraître complexe, parfois illogique par ce qui a été placé dans les premières 45 minutes mais franchement, ce film est un orgasme auditif, visuel, émotionnel et scénaristique, pour vous dire je ne m'attendais pas du tout à cette fin (pourtant pour ''Le Prestige'' j'avais déjà une idée dès le départ et elle s'est avérée vraie, pour TDKR n'en parlons même pas...). Ce n'est pas un documentaire c'est de la fiction, ce qui veux dire que le réalisateur est libre d'y apporter sa vision des choses, sur un sujet qu'il lui tenais vraiment à cœur (inutile de comparer son film avec celui de Kubrick, bien que ce soit son film préféré et qu'il y ai certaines similitudes entre eux ... ils n'ont pas vraiment le même ''but'' en clair). Les acteurs sont géniaux, tous sans exception, même les mômes c'est pour dire, la musique est absolument magnifique et grandiose, le voyage Interstellaire est grandement réussit (en tout cas, j'ai réussit à rentrer dedans à fond) même s'il manque quelques plans de plus sur l'espace, car il est vrai qu'il y en a assez peu. Quelques petits points noirs tout de même, pour le film le plus long de Nolan je n'ai pas pu m’empêcher de trouver la première demi-heure assez molle, ainsi que quelques explications scientifiques un peu rocambolesque ... mais sérieusement, j'en ai eu des étoiles pleins les yeux, une tension tellement prenante, des scènes absolument grandioses qui rentrerons sans doute dans l'histoire du cinéma et cette émotion, cette fin, difficile de ne pas chavirer tellement c'est beau. Bon, avec le temps nous aurons ce que vaudra ce film mais pour l'instant, je pense d'un point de vue personnel qu'il est un cran au dessus de Inception, et vachement au dessus de son TDKR... Un film qu'il faut avoir vu, encore plus si tu aimes l'espace, ses mystères et son charme, on ne peut avoir le même avis, et surtout faire son possible pour éviter le moindre spoil ... non sérieusement, même un tout petit truc de rien, faites vous votre propre opinion car niveau Blockbuster on se détache assez tout de même, malgré ce que certains disent. Monsieur Nolan, bravo tu as regagné mon estime, difficile de redescendre de la haut après séance tant c'était transcendant, j'en voulais d'un film comme ça en plus, peut-être la plus grosse claque que j'ai prise depuis un certains temps mais je laisse le temps faire les choses, et voir si je ne me suis pas trop emporté (malgré deux visionnages).
    8 Infinity 8
    8 Infinity 8

    29 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mai 2015
    En sortant de la séance , j'étais mitigée. D'un coté ce films était , pour moi , une franche réussite et d'un autre coté je n'arrivais pas à lui mettre 5/5.

    J'ai compris que c'était un véritable chef d'oeuvre ( toujours selon moi ) quand 3 jours après je n’arrêtais pas d'y penser. Puis au bout d'une semaine j'avais déjà envie de le revoir ( ce que j'ai fait ) !

    Le film est visuellement très beau avec de géniaux effets spéciaux et à cela s'ajoute un excellent casting.
    Matthew McConaughey à su m'émouvoir et à vraiment été spectaculaire. Ses scènes avec la très prometteuse Mackenzie Foy étaient très belles.
    Les relations du film sont bien travaillées spécialement celle père-fille.
    La BO de Hans Zimmer est magnifique également et je n'arrive pas à comprendre comment on peut faire une BO si juste en ayant pas vu le film ou lu l'intégralité du scénario !
    J'ai vraiment adoré la fin qui m'a très légèrement rappelée la fin d'Abyss de James Cameron et j'ai trouvé qu'elle s'accordait très bien au reste du film et à son scénario unique. Scénario qui , d'ailleurs , est très recherché je trouve et je n'ai pas vu les 3h passer !

    Bref , un film magnifiques autant au niveau de la BO , du casting ou du scénario ! A voir !

    5/5
    Julien D
    Julien D

    1 114 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 novembre 2014
    Si son précédent film, Inception, a été un succès planétaire, qui lui a permis d’être connu pour autre chose que pour sa trilogie Batman, qu’il a de fait rapidement achevé avec un troisième opus bâclé, c’est parce que Christopher Nolan, épaulé de son frère Jonathan en guise de scénariste, a su détourner les règles physiques de temps et de gravité à des fins cinématographiques de toutes beautés. C’est à nouveau ce qu’il fait, mais cette fois en mettant en pratique les dernières avancées en matière de physique quantique, et en particulier la thermodynamique des trous noirs et la théorie des cordes, pour justifier un scénario complexe mais cohérent ainsi que des effets spéciaux d’une qualité visuelle éblouissante. Si, aujourd’hui, les avancées numériques nous ont blasés de la découverte et de la surenchère d’images retouchées, le fait de savoir que Nolan a entièrement tourné son film en pellicule, l’obligeant à utiliser des procédés optiques ou chimiques pour nous offrir des scènes d’espace d’une telle magnificence, rend son travail d’autant plus remarquable, et fait d’Interstellar un hommage plus poussé au travail d’orfèvre qui permit à Stanley Kubrick de nous offrir son 2001, L’odyssée de l’espace. Car, oui, il apparait comme incontestable qu’il s’agit là d’un film très inspiré par le chef d’œuvre de 1968. Un hommage peut-être un trop appuyé, tant le nombre de plans ou de situations renvoyant directement à 2001 est surabondant, sans compter les références directes, sans doute est-ce d’ailleurs là le principal reproche que l’on puisse faire à ce nouveau pilier du sous-genre qu’est le space-opéra, et pourtant, en choisissant de justifier son propos par des données scientifiques plutôt que par de la poésie métaphysique, Nolan va le sens contraire du processus de Kubrick. L’utilisation de la pellicule, ainsi que la photographie concoctée par Hoyte Van Hoytema (qui, quelques mois plus tôt, a su faire de Her un film visuellement irréprochable) permet à toute la partie du long-métrage se déroulant sur Terre d’apparaitre dans de splendides couleurs saturées, cinématographiquement associées à un sentiment de mélancolie, appuyant ainsi sur le message alarmiste de cette anticipation, tandis que les scènes dans l’espace profitent d’une dimension épique elle-même surlignée par les musiques composée par un Hans Zimmer que l’on avait plus vu aussi inspiré depuis quelques temps. Coté casting, là aussi c’est un sans-faute puisque, en plus de Mickael Caine, maintenant grand habitué des films de Nolan, et d’Anne Hattaway, elle aussi déjà présente dans The Dark Knight Rises, le recours aux deux stars montantes Matthew McConaughey et Jessica Chastain ont été d’excellents choix pour faire de leurs rôles des figures mémorables (on regrettera que Wes Bentley et Casey Affleck n’aient en revanche, dans des rôles plus secondaires, pas eu l’occasion d’exprimer leur talent). Au final, même si ce « drame épique d’aventures et d’exploration » (comme était, en son temps, vendu 2001, L’odyssée de l’espace sur son affiche) semblera pour certains alourdi par la complexité des théories scientifiques sur lesquels il repose, il ne fait aucun doute qu’Interstellar laissera derrière lui une marque durable dans l’approche de la science-fiction réaliste.
    Joe D.
    Joe D.

    47 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2014
    Interstellar, où le film le plus étrange de Christopher Nolan. Je suis ressorti de la séance sans ne savoir réellement que penser de ce film. Du recul était nécessaire pour peser le pour et le contre de ce qu'en presque 3 heures Christopher Nolan nous a montré. Le pitch à savoir, quelques astronautes doivent partir dans l'espace à la recherche d'une nouvelle planète habitable, face à une planète terre qui se désagrège de plus en plus, et qui menace l'extinction de l'humanité, n'est pas une nouveauté en soi. Ce thème a déjà été traité dans plusieurs films.
    Alors qu'en est il de ce fameux "Interstellar" considéré comme un nouveau chef d'oeuvre de la science fiction pour certains, d'un plagiat de l'univers du domaine de la Science Fiction déjà abordé ??
    Eh bien, force est avant tout d'admirer la volonté de Christopher Nolan de tenter de rendre le film accessibme à tout public, un public qui n'y connaîtrait rien ni à la théorie de la relativité, à la mécanique quantique, et aux trous de noirs, par l'explication d'un trou de ver, L'utilisation d'un trou de ver permettrait le voyage d'un point de l'espace à un autre (déplacement dans l'espace), le voyage d'un point à l'autre du temps (déplacement dans le temps) et le voyage d'un point de l'espace-temps à un autre (déplacement à travers l'espace et en même temps à travers le temps). A travers ce trou de ver apparût il y a 48 ans, dans un contexte d'une planète Terre au bord de l'agonie (poussière meutrière, perte des valeurs sociales etc..), qui se trouve en orbite autour de Saturne. Une navette spatiale part dans l'espace avec pour mission de retrouver les explorateurs de la mission Lazare, une série de capsules habitées envoyées à travers le trou de ver pour étudier une douzaine de planètes potentiellement colonisables. La mission Lazare a renvoyé des données depuis trois planètes intéressantes : celles explorées par les astronautes Miller, Edmund et Mann. Deux scénarios de colonisation seraient alors mis en œuvre : une évacuation générale de la Terre, qui est l'objectif recherché, ou, en cas d'échec, une colonisation s'appuyant sur le développement in vitro d'embryons humains congelés. Ce second plan ne sauverait pas la population de la Terre, mais offrirait une seconde chance à l'espèce humaine.

    Force est d'admettre que Nolan va chercher à nous fournir une explication (rationnelle ou non) à ces phénomènes scientifiques qui se produisent dans l'espace. C'est peut être un peu le soucis du film d'ailleurs, excepté si nous sommes calés sur la théorie des cordes, et toute l'implication qui relève des interprétations du phénomène de trou de ver, Nolan passe trop de temps à nous expliquer via le docteur Amélia Brand (Anne Hathaway) toutes ces théories, qui au final, vont plus faire décrocher le spectateur que comprendre réellement, le but initial.
    Qu'en est il de l'exploration de ces mondes ?? Eh bien, je dois avouer que la photographie est superbe, et à travers le trou de ver traversés par nos héros, que ce soit la planète Mills (avec de magnifiques effets spéciaux de gigantesques vagues) ou la planète Mann (Planète de glace, hostile et arride à l'épanouissement humain), Les plans de Gargantua (le trou noir) entouré d'une courronne gravitationnelle sont très réussi, et nous avons vraiment une impression de vide et de chaos. La planète Saturne est magnifiquement représenté. Seulement voilà, les plans de la fusée spatiale et du vaisseau "l'Endurance" volant à travers l'espace sont trop accroché, aux bords du vaisseau, ce qui donne une sensation de frustration, car à l'instar de Gravity (esthétiquement magnifique mais avec un scénario creux), ici nous n'apercevons pas énormement de choses de cet espace. spoiler: Après, j'ai trouvé quelques scènes réellement peu crédibles et mal faîtes (notamment la scène d'arrimage manuel du docteur Mann du vaisseau rangers à l'Endurance, on dirait du carton qui tente de s'imbriquer, pour le coup je trouve que ça fait très réalisation amatrice).
    .Mais passons ces détails.

    La prestation des acteurs : si Michael Caine est comme d'habitude parfait, et qu''Anne Hathaway est convaincante, j'ai trouvé l'acteur principal qui joue le rôle de Cooper, ce père de famille cultivateur et veuf, très fade. En effet, Matthew Mcconaughey nous interprête, comme souvent, une prestation plutôt fade, creuse, sans réel expression faciale qui se démarque. La scène où il pleure spoiler: car 23 ans se sont écoulés et qu'il voit que ses enfants ont grandi, lui laissant des messages alors que lui était coincé sur la planète Mills, avec une relativité du temps où 1heure équivaut à 7 ans
    , sonne faux, on voit bien qu'il surjoue complètement. Il ne paraît pas crédible, et à l'instar de films récents comme Mud, où sa prestation s'était amélioré, il redevient l'acteur de marbre que l'on connaît. Ceci handicape beaucoup le film, car du coup, il est difficile de ressentir de l'empathie pour Cooper.
    Jessica Chastain est loin d'interpreter son rôle avec brio, on sent qu'elle est mal dirigée et c'est dommage, car la petite Murphy (fille de Cooper) interprété par Mackenzie Coy, est plus convaincante, que son alter égo adulte. Cette gamine a un fort potentiel tant au niveau de son interprétation que son rôle primordial dans le film. Malheureusement, Chastain ne nous retransmet par cette force complice et unique entre la petite Murphy et son père Cooper.
    D'autres acteurs sont aussi représentés dans Interstellar mais pas assez développé à mon sens, Wes Bentley, Topher Grace, et même l'excellent Casey Affleck spoiler: (représentant Tom le fils à Cooper ayant grandi)
    , ont un impact mineur sur le film.
    Esthétiquement, les robots qui suivent l'expédition de Cooper sont étrangement fait, mais ils font surtout référence au monolithe de 2001 l'odyssée de l'espace. Je pense que c'est un petit clin d'oeil volontaire de Nolan, et c'est bien assumé de sa part.
    Là, est d'ailleurs tout le problème, les gens voudraient absolument le comparer à 2001 l'odyssée de l'espace, ou à Solaris, mais ce film a sa propre identité. Il faut arrêter de toujours vouloir mystifier 2001 l'odyssée de l'espace, comme si tout film de Science Fiction parlant du voyage interstellaire, et de l'évolution de l'humanité selon Darwin, devait forcément être comparé à 2001 l'odyssée de l'espace de Kubrick.

    Pour moi, le film de Nolan "Interstellar" a au moins le mérite d'assumer, malgré la lourdeur de ses explications scientifiques comme justification sa propre voie sur la théorie de la relativité et l'évolutio humaine. C'est beaucoup plus simple et accessible.

    Il est intéressant de remarquer que Nolan, a voulu montrer toute la perfidie de la nature humaine, pensant d'abord à sa propre survie spoiler: avant la recolonisation d'être du futurs, pouvant ranimer sur une autre planète la vie.
    . En ce sens, il est impossible de ne pas tomber dans du manichéisme volontaire et même prévisible de certains personnages spoiler: (Le docteur Brand senior (Michael Mann) mégalo cupide, prêt à sacrifier l'existence humaine, et le docteur Mann, jouant les bons samaritains pour révéler sa véritable nature égoïste, prêt à tout pour retourner sur terre, quitte à abandonner Brand et Cooper).
    . De plus, il est impossible de ne pas voir de manichéisme aussi entre Tom et Murphy dont la rivalité et la façon d'aborder les choses, diffèrent totalement, Tom, considérant que son père l'a abandonné, et qu'il préférait Murphy (plus intuitive) que lui, plutôt terre à terre.
    En ce sens, il est intéressant de voir la symbolique pour Cooper de Tom et Murhpy, puisqu'il finit par être aspiré par le trou noir, laissant une chance à Brand de coloniser la planère Elmuth, il est représenté comme une force supérieure, spoiler: (qui par la théorie des cordes, via le técérath va se retrouver dans un lieu où la gravité n'a plus lieu, dans un monde en 5 dimensions, dont il pourra diriger les actions présent, passé, futur, et agir sur le continum espace temps pour le modifier). Il est représenté tel le Messie, un être supérieur tel un Dieu qui par ses actions, dans la bibliothèque de Murphy, définirait l'avenir de l'humanité. En ce sens, il serait possible de comparer Tom et Murph à Caïn et Abel. Tom ne tuera pas sa soeur comme Caïn l'a fait dans la mythologie, mais il est envieux et jaloux de la complicité de sa soeur avec son père. Tom représenterait l'image nihiliste du Cooper du début du film, blasé et n'ayant plus foi en l'humanité, et d'ailleurs cultivateur (comme Caïn), et Murph serait la représentation d'un Cooper qui par less paradoxes temporelles, et les décallages du temps avec les trous de ver, a appris à avoir foi, dans le jugement et la subtilité de compréhension de sa fille. Il pense à l'avenir de l'humanité.
    .

    Les facilités scénaristiques sont aussi malheureusement présent, spoiler: notamment le "fantôme" de Murphy dont on devine rapidement ce qu'il en est à mesure que le film avance, tout comme la préparation pour le décollage de la fusée. Cela est fait vite, le décompte se faisant sur un fondu enchainé de Cooper qui quitte ses enfants pour aller remplir sa mission dans l'espace
    . Peut être que Nolan n'a pas jugé nécessaire de nous montrer la préparation, mais cela est malgré tout une facilité scénaristique, Tout comme le retour de Cooper et d'Amelia auprès de Romilly, le 3ème explorateur spatiale. spoiler: Celui ci en leur absence sur Mills les a attendu 23 ans, et pourtant on dirait que tout est normal, comme si de rien n'était, alors que rester 23 ans seul dans l'espace rend complètement fou, comme l'est devenu le Docteur Mann sur la planète de glace, mention à un Matt Damon qu'on attendait absolument pas mais qui se révèle jouer juste.


    Enfin, la scène de Cooper dans le trou noir est plus subtil qu'il n'y paraît à mon sens. spoiler: Ayant pénétré dans le trou noir, il se retrouve à l'intérieur d'une structure virtuelle, un Tesseract (cube à quatre dimensions) qui lui permet d'entrer en contact avec sa fille à travers l'espace-temps, à plusieurs moments en même temps, et de lui transmettre des données quantiques à l'aide de TARS le robot. Tandis que le robot prononce la phase ambigüe « Les êtres du Bulk ferment le Tesseract », Cooper imagine que ce sont les humains du futur qui l'on emmené là, qui ont placé le trou de ver près de Saturne, dans le but de sauver l'humanité. Seulement un trou noir a un champ gravitationnel tel qu’il attire tout ce qui passe à sa portée, y compris la lumière, et empêche toute forme de matière de s'en échapper, ce qui implique la relativité générale. Cooper comprend qu'il maîtrise un univers à 5 dimensions, que des forces supérieurs (hommes du futur ??) lui permettent de communiquer avec sa fille en langage morse, en poussant les livres de sa bibliothèque, afin qu'elle comprenne que le "fantôme" c'est lui même. Murphy ayant compris avec le morse des aiguilles de la montre dont Cooper actionne le mécanisme, via la distorsion du temps, résout l'équation de feu le docteur Brand, et permet de sauver l'humanité en l'envoyant dans l'espace via des capsules aménagées. Cooper se réveille, il a 124 ans, et va voir sa fille de presque 100 ans vieille et sur le point de mourrir. Cela résume, la notion selon Nolan que l'Amour est plus fort que le temps et l'espace, et qu'il résout les solutions, un amour inconditionnelle père - fille. Mais réfléchissons un peu, Cela aurait il vraiment un sens de trouver la facilité scénaristique de l'amour comme prétexte à sauver l'humanité, qui recolonisera une planète, donc faire une boucle du temps, puisque l'homme ne prend jamais conscience de ses erreurs. Personnellement, je ne pense pas que cette interprétation soit la bonne, Nolan avec Inception a su nous faire douter avec le coup de la toupie à la fin, et là il en est de même, trop d'évidence tue l'évidence. Selon moi, vu que Cooper se sacrifie, et rentre dans le trou noir, il devrait être anéanti, détruit et coincé par la masse gravitationnelle. Ne serait ce pas plus judicieux, de penser qu'il est en train de vivre une NDE, une expérience de Mort imminente, le poussant à voir dans ses derniers retranchements ses enfants, et surtout Murphy, et imaginant lui apporter la solution pour que tout redevienne possible, quant à résoudre l'équation qui leur permettrait de quitter la terre via la NASA ?? N'oublions pas ce que le docteur Mann dit à Cooper lorsqu'il essaye de tuer ce dernier pour s'enfuir. Il a cru mourrir pas mal de fois, et dans un soubresot juste avant la mort, le cerveau se surpasse pour suivre une intuition, et lui faire voir un fragment de seconde ce qu'il chérit le plus, en l'occurence Murphy
    . Pour ma part, c'est bien une fin ouverte que Nolan nous apporte ici, spoiler: car tout ce qui se passe sur la station de sauvetage sonne faux et n'as pas vraiment de sens
    . Libre à chacun d'interpêter sa vision du film, mais je trouve ça brillant de la part de Nolan. Ainsi, il est intéressant de constater que Nolan s'est vraiment penché sur le sujet, en effet, il est dit dans la philosophie du voyage dans le temps, que "Les incidents sont incroyablement rares lorsque le tissu de la quatrième dimension est corrompu. Si un univers tangant se produit, il sera hautement instable, ne soutenant la vie que pour une poignée de semaines. Eventuellement elle s'effondrera sur elle-même, formant un trou noir au sein de l'univers primaire, capable de détruire toute existence". Ceci est clairement ce qui s'est passé avec la création du trou de ver. Enfin, ma théorie sur Cooper dans le trou noir sappuie sur cette phrase "Le Mort Manipulé plaçera un Piège d'Assurance, le Récepteur Vivant devant à tout prix assurer le destin de l'humanité".

    En résumé, un très bon film de Science Fiction, que Nolan nous a réalisé ici, malgré quelques incohérences, et des thématiques trop poussées, compliquées, avec une volonté de justification qui relativise tout. Un film très ambitieux, beau, une odysée magistrale dans l'espace, et le temps, avec une superbe photographie. Malgré tout, il manque ce petit degré d'inventivité personnel que Nolan avait su trouver via Inception, et on pourra déplorer les nombreuses références auxquelles Interstellar fait allusion dans sa structure narrative. Donc ce n'est pas encore un chef d'oeuvre.
    Yahya D.
    Yahya D.

    47 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2015
    Très bon film de science fiction , c'est une sorte de gravity mais en plus profond que ce soit dans le scénario que dans la forme , le film nous transporte dans des dimension à s'en perdre , mais grâce au maître du blockbuster Christopher Nolan , c'est de l’émotion , de l’angoisse , des frissons qu'ils nous fait parvenir. Bref un film à voir .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 novembre 2014
    Nouveau chef d'œuvre de Nolan , le film est plus "humain " que ses autres réalisation. Histoire extraordinaire , image extraordinaire , acteur extraordinaire . Ce film restera dans les mémoires .
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 novembre 2014
    Difficile de noter un tel film tant nous sommes noyés dans ces concepts astrophysiques complexes, forcés alors de faire entièrement confiance à Nolan. Ceci étant fait le résultat est une nouvelle fois épatant, fort émotionnellement et visuellement et remarquablement interprété ! Grandiose.
    reymi586
    reymi586

    408 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 novembre 2014
    Un film très difficile à noter. Sur le coup j'ai eu du mal à me dire si j'avais aimé ou non. Un sentiment bizarre a envahit la salle à la fin du film, on reste dubitatif devant cet ovni. Mais assez vite, on réalise que l'on vient de voir quelque chose de grand. Ce film est hors-norme, on est au-delà d'un simple film en fait, au delà du cinéma. Y'a vraiment qu'un génie comme Christopher Nolan qui peut nous pondre une histoire pareille. Bon je ne pense pas avoir compris 10% des propos tenus tout le long du film, mais quelle imagination. Il faut vraiment casser des barrières et voir au delà du convenu pour monter cette histoire. Et cette histoire hors norme, pour être parfaite, avait besoin d'une part de grands effets spéciaux et d'un casting parfait. Au niveau effets spéciaux on pouvait faire confiance à Nolan après avoir vu Inception ou The Dark Knight. Encore une fois c'est impressionnant, les différents mondes créés sont tous aussi géniaux et beaux les uns que les autres et l'espace, parfaitement recréé nous donne le vertige. Et d'autre part, le casting. Il pourrait se résumer à un nom : Matthew McConaughey. Ce mec est juste ouf, il transmet tellement d'émotions et nous fait tellement croire ce qu'il veut quand il joue. En cinq ans il est devenu un des deux ou trois meilleurs acteurs d'Hollywood. Mais ça n'aurait pas été drôle s'il n'était pas accompagné d'excellents seconds rôles. D'abord Jessica Chastain que je trouve bouleversante, tout comme la petite fille qui joue son rôle petite, mais aussi Anne Hathaway, que je n'aime pourtant pas beaucoup d'habitude, le grand Michael Caine, Casey Affleck et un spécial guest assez surprenant... Une sacrée expérience que l'on vit devant ce film. On dira que c'est quand même très long et que ça blablate beaucoup, mais ça ne m'a pas déranger, tellement l'histoire était prenante. Un grand bravo Mr Nolan !
    Diane M.
    Diane M.

    52 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2015
    Le génie Nolan a encore frappé. Je crois qu'il n'y a que cela à dire. Interstellar est un pur chef d'oeuvre, un voyage émotionnel qui nous emporte immédiatement pour nous laisser sans voix et époustouflés au bout de ces trois heures qui passent aussi rapidement qu'une seule. Je crois que jamais je n'avais ressenti une telle émotion devant un film, à tel point que moi qui ne pleure jamais au cinéma, j'ai du retenir mes larmes à la fin de la projection, une fois la pression accumulée redescendue. Durant trois heures, on s'inquiète avec les personnages, on sursaute avec les personnages, on respire avec les personnages, on vit avec les personnages. C'est une immersion totale, qui se termine par un final en apothéose, d'une maîtrise absolue et d'une poésie infinie. Je sais que beaucoup critiquent la dernière demi heure du film. En ce qui me concerne, c'est ce que j'ai préféré, et de très loin. Comment pourrait-il en être autrement ? spoiler: Se dire que Cooper a fait tout ce chemin à travers la galaxie, a vécu toutes ces décennies loin de sa fille, pour au final se retrouver là où tout à commencé, dans la chambre de Murph... C'est d'une intelligence incroyable. Et tout dans ce final est parfait : le "fantôme" qui est en fait Cooper, les être du futur qui sont les humains eux même, cette magnifique représentation du trou noir avec la matérialisation du temps, voir de l'amour même... Il n'y a absolument rien à redire, si ce n'est que ce final quasi philosophique est tout simplement sublime.

    Comme toujours, Nolan nous offre une oeuvre profonde, avec une vraie réflexion sur le sens de la vie, sur l'amour, sur le monde en général, et on sort de la projection avec un million de questions dans la tête. C'est, à mon avis, son film le plus personnel, et j'ai eu l'impression d'assister à un exposé de la vision qu'à Nolan du monde, une vision que je partage complètement et qui me touche profondément. D'ailleurs, les moments d'émotions sont nombreux ( spoiler: lorsque Cooper quitte sa fille, avec cette magnifique phrase "Un parent est le fantôme de l'avenir de ses enfants", lorsque Cooper regarde les vidéos de son fils qui a grandi, ou encore lorsqu'il retrouve enfin sa fille à la fin
    ), et sont amplifiés par la musique absolument magnifique de Hans Zimmer qui après quelques déceptions revient ENFIN en force et nous prouve toute l'étendue de son talent.
    Mais il faut également que je parle des acteurs. Comme d'habitude chez Nolan, ils sont absolument parfaits : Matthew McConaughey est bouleversant, Anne Hathaway est particulièrement touchante, Jessica Chastain est très juste, Michael Caine est impérial, et même la jeune Mackenzie Foy est impressionnante et nous prouve qu'elle est un jeune talent à suivre de très près durant les prochaines années. Le film tient aussi sur leurs prestations, et aucun ne déçoit.
    Bref, comme d'habitude, je suis en total désaccord avec les critiques. Cela ne devrait plus m'étonner maintenant, mais je ne comprends pas pourquoi autant de personnes crachent ainsi sur le film. Peut être ne l'ont-ils pas compris... Peut-être sont-ils trop ancrés dans leur monde de préjugés pour se laisser porter par une oeuvre aussi poétique et aussi symbolique. Toujours est-il que pour moi, Nolan est et restera pour longtemps encore l'un des, si ce n'est LE, meilleur conteur de ce siècle, et mon réalisateur préféré. Et Interstellar est un bijou absolu, qu'il ne faut absolument pas rater !
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    601 abonnés 2 711 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 novembre 2023
    « Interstellar » est une réussite incroyable. Nolan après son trop assommant « The dark knight rises » revient ici avec une odyssée spatiale très attendue. Prétendant avoir réalisé son « 2001 l’odyssée de l’espace » Nolan met en scène un casting incroyable pour porter à bien sa réalisation : une épopée de 2h50 profonde et renversante, aux images sidérantes, à l’histoire prenante et étonnante, et au relationnel émouvant.
    Une réalisation complètement délirante. Au milieu de ses effets de style habituels, à la manière de son « Inception », Nolan innove en incorporant un rythme, une ambiance, un style et une mise en scène situés quelque part entre « Gravity » et l’incroyable « 2001 l’odyssée de l’espace». Portés part la musique exceptionnelle de Zimmer, bande originale hallucinante et nouvelle pour ce compositeur talentueux habitué à se reposer sur ses acquis, certains passages sont sidérants.
    Nolan trouve des idées complètement incroyables, explore des thèmes insondables et courageux, écrit une trame qui tient la route malgré la complexité du sujet, offre des fondements inconnus et incroyables. Il nous fait explorer les confins de l’univers, les théories des trous noirs, des trous de vers, de la 5ème dimension, de la relativité du temps, de l’espace, nous offre un voyage sombre, émouvant, mélancolique et profond comme il est rare de voir. Il nous offre une vision de l’avenir pessimiste, un monde post apocalyptique terne, sans détail, sans vie, ponctué d’impressionnantes tempêtes de poussières qui appuient l’impression de désarçonnement total.
    Nolan a une fois de plus utilisé les effets numériques au service de son histoire et de ses personnages. Nolan prétexte la dimension spatiale pour raconter une histoire familiale déchirante. Le thème de l’amour est omniprésent. Les thèmes spatiaux offrent la complaisance, la sidération, le déconcertement mais surtout l’émerveillement. Les thèmes terrestres offrent la tristesse, l’émotion, offrent le regret, l’espérance, la force, l’instinct. On plane devant l’espace, on pleure devant les personnages. Le voyage est intersidéral, terriblement profond.
    Le voyage spatial prend complètement son spectateur, il ne peut que rester bouche bée devant tant de beauté, devant une mise en scène aussi somptueuse pour essayer d’imaginer avec le plus de réalisme possible un monde immense et inconnue, pour nous représenter un monde à la fois attrayant et pourtant incroyablement dangereux. La trame terrestre, elle, nous ramène sans arrêt à la réalité, et nous rappelle pourquoi la terre tourne, pourquoi l’homme existe, cette trame terrestre reste étonnement la plus puissante. Elle ne peut que toucher le spectateur, l’humanisme est sensationnel, la présence paternel rassurante, son absence terrible. Nolan arrive à concilier ces deux trames, toutes deux très touchantes, en une seule, grâce à un raccord et une logique complètement délirants et d’une intelligence rare.
    L’histoire terrestre offre toute la légitimité du voyage spatial, c’est elle qui nous ramène constamment à la réalité et qui nous offre les plus grosses sensations. Nolan offre un montage incomparable pour garder un sens logique a son histoire.
    Le dénouement est intelligent, offrant un twist final de très grande envergure. Mais surtout Nolan impose sa patte, impose son style et son génie de mise en scène et signe le meilleur film de science fiction depuis des années et certainement un des meilleurs films de l’année.
    Matthew McConaughey offre une prestation une fois de plus remarquable, un acteur devenu irréprochable et aux choix artistiques honorables. Il porte une humanité sensationnelle au long métrage, il donne l’espoir, la puissance de l’humanité et est terriblement touchant à chaque instant. Sa relation familiale est déchirante, sa présence indispensable. Tout le long métrage repose sur son personnage, que ce soit la dimension terrestre ou spatiale, l’une comme l’autre ne serait absolument rien sans la prestation indéniablement magnifique de l’acteur.
    Nolan réalise par moment un film trop bavard de part des explications non indispensables mais met en scène aussi certains plans séquence dans le silence complet de l’espace grandioses. Planant dans l’espace face à des astres immenses la comparaison avec 2001 n’est plus a faire. Les 3h passent à la vitesse de la lumière et l’on ressort de cette œuvre profonde, à la fiction réaliste parfaite et à l’humanité omniprésente complètement perdu. Le film de Nolan arrive parfaitement à faire voyager son public comme rarement il lui en a été donné l’occasion. Le casting est implacable, entre une Jessica Chastin passionnante mais une Anne Hathaway quelque peu sous employée.
    Mais le long métrage laissera une partie du public sur le côte, si le spectateur ne rentre pas directement dans le long métrage il lui sera impossible de rattraper le vaisseau en marche et ne sera face qu’a un enchainement de scènes lourdes, poussives, mélodramatiques, à la limite du ridicule, prétextes a des effets numériques au milieu d’une histoire sans intérêt et sans sens réel. Mais le spectateur qui adhérera des le début vivra un voyage exceptionnel, d’une beauté et d’une perte de repère effarantes et géniales qui lui offriront des souvenirs et une expérience mémorables.

    Le dernier long métrage de Nolan nous fait quitter la terre, passe devant l’excellent « Sunshine » de Boyle et la bombe de Cuaron de l’année dernière, pour nous offrir l’un des meilleurs films d’odyssée spatiale depuis de longues années. L’expérience est monstrueuse, le rendu magnifique, mais surtout Nolan nous offre, de mémoire de cinéphile, l’odyssée spatiale la plus humaine de l’histoire du cinéma.

    https://www.cineserie.com/news/cinema/tenet-connecte-a-inception-et-interstellar-un-fan-avance-une-theorie-interessante-3923949/
    Plume231
    Plume231

    3 508 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 novembre 2014
    Ce qui est bien avec Christopher Nolan, c'est que tout ce qu'il fait est forcément génial, est forcément un chef d'oeuvre qui va forcément révolutionner l'Histoire du cinéma, etc...etc... Je dis ça, j'ai beaucoup aimé "Inception", je ne crache pas sur la trilogie de "Batman" et je trouve regrettable qu'un petit thriller efficace comme "Following" ne soit pas plus connu, donc je suis loin de détester Nolan mais je le trouve juste considérablement surestimé.
    Et ce n'est pas "Interstellar" qui va me faire changer d'avis. Le réalisateur a peut-être été entouré d'une armada de scientifiques pour la conception , je n'arrive à avoir une impression autre que Nolan utilise comme alibi la physique pour cacher des milliers d'invraisemblances. Je suis sûr qu'à chaque invraisemblance relevée, on me répondrait de manière lapidaire que je dis cela parce que j'y connais rien à la physique.
    Autrement si Matthew McConaughey, Michael Caine, Jessica Chastain ont des personnages consistants, sans que ce soit extraordinaire non plus, Anne Hathaway est très transparente dans un personnage creux.
    Bon pour le positif, le scénario ne manque pas d'ambition, les effets spéciaux sont parfaits, comme d'habitude chez Nolan, et la BO d'Hans Zimmer assure, même s'il n'est pas au sommet de son inspiration car son meilleur ici c'est quand il pompe Bach, et l'ensemble se regarde sans (trop !!!) d'ennui.
    THE-CHECKER
    THE-CHECKER

    102 abonnés 713 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2014
    Peu de films ont la capacité de transporter le spectateur au delà de l'écran sur lequel ils sont projetés.
    Peu de réalisateurs peuvent dire autant avec si peu d'artifices, exprimant une humilité proportionnelle à la puissance de leur propos.

    S'il lui fallait prouver encore une fois l'immensité de son talent, Christopher Nolan peut se targuer d'avoir livré l'un des films les plus grandioses qui soient, de la trempe des cadors d'antan, mais à des années lumières (c'est le cas de le dire) de la prétention factuelle des types ayant oubliés en cours de route qu'ils ne faisaient QUE du cinéma (et Oui Stanley, elle est pour toi celle là!) .

    Exagérément comparé à 2001 (quand en vérité il faudrait chercher plus du coté de Contact), Interstellar se dispense des oripeaux du cru (le dernier acte du film de Kubrick notamment) pour mieux se concentrer sur le coeur d'une thématique gravitant autour de l'Homme et plus particulièrement sur le lien existant entre un père (Matthew Maccounaghey) et sa fille.

    Porté toute en retenue par un des plus beaux scores du décidément surprenant Hans Zimmer (dont les notes ne ressemblent en rien à celles qu'il a pu produire jusque là) le film alterne les purs moments d'émotions (le départ de Cooper, les spoiler: messages des proches vieillissants reçus
    ...) avec les plans contemplatifs tout simplement fabuleux d'un vaisseau dérivant minuscule dans l'immensité d'un espace vide de sons, sur lesquels ont été prodigieusement apposés le bruit du tonnerre, conférant à l'ensemble une portée symbolique inouïe, véritable poésie cinématographique!!

    Fidèle à lui même, Nolan construit son film sur une multitude de faux semblants.
    A commencer par cette histoire d'exploration spatiale tout d'abord.

    Car de voyage interstellaire en vérité, il n'en est guère question.
    Et c'est bien là où réside toute la particularité d'un type qui aura pourtant dit énormément tout au long de sa carrière (du politiquement très incorrect en plus!), sans jamais asséner son discours avec l'autoritarisme quasi hystérique de certains propagandistes actuels (genre "Znyder" à l'Allemande de type IIIème Reich) mais bien au contraire avec le flegme tout Britannique qu'on lui connait (le passage sur les missions Apollo et leurs conclusions politiques

    C'est que la vérité, tels les fameux dossiers X, est en effet ailleurs.

    Comment ne pas voir en effet dans cette odyssée digne d'Ulysse 31, bien plus métaphysique que l'on voudrait le croire, une évocation à peine voilée d'un dessein quasi Christique transcendé par l'amour que les siens lui portent et dont la vocation est justement de sauver l'humanité d'un destin funeste.

    En cela, les vidéos de Casey Affleck ne sonnent elles pas comme des prières montant vers le ciel?
    Que dire également du spoiler: projet Lazare et de la résurrection d'un Matt Damon endormi dans un simili sarcophage pleurant à chaudes larmes dans les bras de son sauveur
    .

    spoiler: Sans parler bien évidemment d'un monde meilleur "au ciel" et le retour d'entre les morts d'un bienfaiteur se sacrifiant pour le salut de l'humanité, mû par un amour matérialisé sous les dehors d'une chambre d'enfant dont le moyen de communication n'est autre qu'une Bible imagée (« bible » venant du grec ancien "ta biblia" un substantif au pluriel qui signifie « les livres », bibliothèque contenant en évidence le Fléau de Stephen King traitant déjà d'une forme d'Apocalypse)
    .

    Alors quoi? Nolan porte parole dissimulé de l'Eglise?
    Que Neni!
    La force du bonhomme résidant justement dans son humilité, se borner à cette interprétation c'est obligatoirement dévaluer ce recours aux symboles qui le caractérise.

    Le caractère éminemment scientifique de l'affaire ne peut qu'inciter à la recherche de la connaissance comme un moyen d'élever sa conscience au moins autant que le pan spirituel évoqué.

    Véritable invitation à la découverte (autant du monde, que de soit même) Interstellar se veut non seulement un rappel à l'ordre aux volontés de conquêtes présomptueuses et lâches, dépourvues de morales ( spoiler: le professeur Mann
    ) mais ouvertement le voeu pieux d'un auteur n'ayant que trop conscience de la gravité dans laquelle se trouve la société moderne (accessoirement les USA) affichant ostensiblement un "in god we trust" sur les dollars tirant désormais plus sur le rouge que sur le vert (le spangled banner déchiré flottant au dessus de celui du projet Lazare) .

    Une volonté de tout détruire pour tout recommencer déjà évoquée dans The Dark Knight (le fameuse jungle Birmane abritant le voleur, brûlée pour mettre fin à ses agissements...) "le problème avec le projet Lazare étant qu'il faille mourir pour ressusciter" dixit Cooper ou...Nolan.

    Un film donc, nécessairement emprunt d'espoir, se concluant en forme d'optimisme aux effluves oniriques évidents (la structure made in Inception de la station spatiale finale) traduisant peut être implicitement un regard moins salutaire sur le devenir de l'humanité (si cette dernière vision idéaliste n'était en fait que les réminiscences de conscience d'un Matthew Macconaughey dérivant seul et à bout de souffle dans le néant) qu'un simple film ne peut raisonnablement pas transcender (erreur justement commise par le Tree of life de Malick

    Reste malgré tout une fabuleuse main tendue, d'un type qui a vu et qui propose modestement de partager son expérience à son public, par écran interposé ( spoiler: le fameux contact entre le Cooper du futur et le Professeur Brandt au début de la mission
    ) ou l'avènement d'une rencontre du "quatrième type" sans doute, dans un univers où le temps, nous est définitivement compté...
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