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vivaBFG
11 abonnés
1 139 critiques
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5,0
Publiée le 13 février 2024
Comment faire d'une histoire somme toute banale un film qui vous capte, vous aspire, vous impressionne à jamais? Vous ne savez pas? Regardez cette trilogie! C'est le cinéma dans toute sa splendeur. Des acteurs comme on en voit peu, des dialogues ciselés aux petits oignons, ou pas un mot ne tombe pas à point. C'est l'excellence à l'état pur. A voir par tous pour apprendre LE cinéma.
Marcel Pagnol nous concocte ici une très belle fin pour sa trilogie. Orane Demazis s'affirme de plus en plus dans ce troisième volet dans lequel Raimu demeure extraordinaire.
Pour le troisième et dernier volet de la Trilogie marseillaise (« Marius », « Fanny » et « César »), Marcel Pagnol prend seul les commandes de la réalisation. Directement écrit pour le cinéma, ce film, sorti en 1936, possède un aspect moins théâtral et plus dynamique que les précédents avec notamment l’utilisation de champs et contre-champs. Les personnages principaux (Raimu, Pierre Fresnay, Fernand Charpin, Orane Demazis) utilisent moins le cabotinage et livrent une profonde réflexion sur les retrouvailles, les déchirements familiaux et le pardon. Bref, une œuvre incontournable où seul l’amour triomphe.
Un deuxième film en partie dédié sur Marius rejeté par ses amis Marseillais, fatigué de ses voyages en mer, et tient un garage. Il apprend la mort d'Honoré Panisse. Cesariot le fils génétique de Marius cherche a connaître son vrai père, un peu déçu finalement mais après une scène de vérité, avec l'accord de Cesariot, Fanny épouse Marius.
Ce n'est pas le meilleur de la trilogie. L'acteur qui joue Cesariot joue très mal, comme Orane Demasis qui joue sa mère. Mais on retrouve tous les ingrédients de la Trilogie Marseillaise de Marcel Pagnol
Si "Marius" était centré sur le personnage de Marius (Pierre Fresnay), "Fanny" sur celui de Fanny (Orane Demazis), "César" quant à lui met pourtant en avant le nouveau venu, le jeune Césariot. Un peu antipathique au milieu d'une galerie de portraits sympathiques, avec son ton condescendant et ses jugements, il casse un peu l'ambiance marseillaise bonne-enfant . Moins comique et moins dramatique que les précédents, cet épisode vient cependant conclure une trilogie mythique, tout en rendant hommage à son acteur emblématique, Raimu, qui avec sa classe en fit un des premiers succès du cinéma parlant.
Beau film, très grand classique français où l'on voit une tragédie marseillaise.Le réalisateur nous dévoile la ville et ses habitants de manière très intimiste. Le langage est le point fort chez ce réalisateur. La fin est digne d'une tragédie grecque. A découvrir.
Magnifique ! Sorti en 1936, ce film est un monument. Le voir en 2020, soit 84 ans plus tard, c'est être témoin d'une époque qui appartient à l'Histoire. Tourné en plein Front Populaire, 3 ans avant le début de la 2e guerre mondiale, on suit avec délice cette histoire de famille déjà recomposée. Un propos très avant-gardiste pour l'époque qui redistribue les rôles de la famille traditionnelle. Pierre Fresnay m'a ému aux larmes avec cette phrase : "Tu n'étais peut-être pas mon père, tu as toujours été mon papa, et ça tu le resteras toujours !". Quelle modernité ! A (re)voir absolument !
Le moins bon de la trilogie. Le filon s'essouffle, on commence à se lasser de cette histoire démodée, théâtrale (même si ce film n'est pas tiré d'une pièce contrairement aux deux premiers opus). Tous les acteurs, c'est vrai, sont absolument remarquables, même ceux qui ont un rôle secondaire (comme Maupi). Raimu est peut-être un peu plus en retrait que d'habitude et on espérait avec le titre du film le voir jouer un rôle plus central. Le film aurait d'ailleurs pu s'appeler davantage Césariot qui a maintenant 20 ans et qui est au cœur de ce mélodrame (qui à l'origine durait impitoyablement près de 3 heures). Justement son interprète, André Fouché, manque d'envergure et les scènes où il joue sont un peu ennuyeuses. L'émotion tient plus aux autres interprètes (Pierre Fresnay joue remarquablement). Certaines scènes sont amusantes (la confession de Panisse, le sketch du chapeau), mais on est moins emporté par l'histoire. Même la scène qui se veut très émouvante de la partie de cartes nous laisse un peu sur notre faim. Il était temps que cela se termine. En tout cas, nous sommes aux antipodes de Topaze réalisé la même année par Pagnol.
Et ainsi se clôt la trilogie de Pagnol, nous offrant là trois beaux bijoux du cinéma, qui sont des tickets vivants pour un ailleurs provençal d'une époque passée délicieuse, dont l'ouverture émeut et faire rire tout à la fois (la mort de Panisse qui ne se passe absolument pas comme prévu, donnant bien du mal à ce pauvre curé...) ainsi que sa fin réjouissante (n'en disons pas plus, pour garder la magie à ceux qui n'auront pas eu la joie immense de lire la pièce). Raimu, une fois encore, domine le haut de l'interprétation, bien que les compères et commères ne soient pas en reste... La rencontre entre toute la petite famille est bien mouvementée et émouvante. Les répliques bien trouvées fusent, les estocades verbales sont magistrales, et l'on arrive avec pincement au cœur à la fin, de savoir que ce petit monde méditerranéen nous quitte. Alors on se rassure avec le final qu'on attend tous depuis le premier film Marius, comme un soulagement longtemps souhaité, et rien ne nous ferait plus plaisir que de revoir la série une fois prochaine pour replonger dans cet univers unique et vivant à lui seul. Une conclusion magistrale.
Pour ce troisième et ultime volets je dois dire qu'il est tout aussi bon que ces deux précédents : On a ici un peu plus d'acteurs présents dans ce film et l'apparition notamment du fils de Fanny avec une histoire centré sur ce nouveau personnage ou il découvre son vrai père, à ses recherches pour le retrouver et
auquel on assiste aux retrouvailles père / fils émouvantes
dans un scénario très performant et avec toujours ces dialogues et des scènes parfaites. Une musique douce et envoûtante s'ajoute au film et une fin concluante achevant définitivement cette mythique trilogie.
Quatre ans après la sortie de Fanny, Marcel Pagnol clôt sa trilogie marseillaise directement au cinéma (alors que les deux premiers volets étaient à la base des pièces de théâtre) et prend, cette fois, lui-même en charge la réalisation (depuis la sortie de Fanny, il avait débuté une carrière derrière la caméra et avait signé six longs métrages). Alors qu’il était à la base un homme de théâtre, c’est finalement lui qui offre la mise en scène la plus maitrisée et la plus audacieuse (notamment dans les différents effets de transitions entre les séquences : volets, raccords à l’iris, raccords en étoile …, multiplication des mouvements de caméra) de la trilogie. Il se permet également la petite audace de situer son histoire vingt ans après en vieillissant son casting (le travail de maquillage est très réussi) tout en conservant un univers qui semble ne pas avoir évolué (pas d’effets d’anticipation du futur de la société) et de traiter la mort de façon humoristique (la longue séquence autour de la mort prochaine de Panisse est la partie le plus comique du film). Pour le reste, cette œuvre reste du même niveau que le reste de la trilogie et fait apparaitre le personnage de Césariot qui rompt avec son entourage (il fait de hautes études et a abandonné l’accent marseillais) et qui devient le pivot principal de l’histoire. Ainsi, en s’emparant lui-même de la fin de la trilogie, Marcel Pagnol signe un coup de maitre et offre un chef-d’œuvre intemporel toujours aussi plaisant à voir aujourd’hui.
Le seul des trois films de la Trilogie Marseillaise de Pagnol a ne pas avoir été adapté d'une pièce de théâtre. A mon humble avis, clairement le meilleur des trois, et l'un des meilleurs films de Pagnol (avec la Femme du Boulanger). Quelques scènes d'anthologie comme le moment où spoiler: Panisse se confesse sur son lit de mort ("Qui est-ce qui meurt ici, c'est toi ou c'est lui ?"... arriver à faire rire dans une scène où un personnage agonise, il fallait en être capable), ou la partie de cartes avec le défunt. Le personnage de Fanny a pris de l'assurance et de la profondeur par rapport au deux premiers opus: pour une fois qu'Orane Demazis (Fanny) sort de son rôle de nunuche qui ne comprend pas trop ce qui lui arrive, on aurait tort de s'en priver (bon, elle continue à surjouer, mais c'est Orane Demazis, faut pas trop lui en demander non plus).
Un bémol pour André Fouché, peu crédible dans le rôle de Césariot, tant il est coincé.
Pas un chef d’œuvre, mais un bon film qui n'a pas trop mal vieilli par rapport à d'autres films de Pagnol.
Dernier opus de la trilogie, tourné 5 ans après le second, il nous projette 20 ans après le début de l’histoire. Césariot a 20 ans, étudiant Polytechnicien à Paris, son retour à Marseille va signer la fin d’un non-dit sur ses origines paternelles. Contrairement à Marius et Fanny, ce dernier fût écrit exclusivement pour le cinéma ce qui n’empêche pas une construction très théâtrale à nouveau du film avec de longues séquences en huis clos. La première longue scène avec Panisse mourant se présente comme un acte d’une pièce évoluant sous forme de scènes au gré des entrées et sorties des personnages. Celle-ci, même si trainant en longueur, offre quelques moments très drôles. Ensuite, Pagnol derrière la caméra se révèle très souvent maladroit ; maladresses non rattrapées par un montage approximatif. Certaines scènes perdent aussi de leurs forces potentielles. Ecrire de belles et puissantes histoires humaines est une chose, la mise en scène en est une autre. Et sur l’écriture elle-même, la première moitié repose la problématique laissée en plan à l’issue de « Fanny » en s’attardant trop. Trop long, nous n’apprenons rien de neuf, heureusement que les enjeux naissent et se résolvent sur la seconde moitié du film. Pas le meilleur, mais il a le mérite de clore la trilogie de manière intelligente et positive. Dommage que le personnage central de Césariot tenu par André Fouché est fade voire pénible… il dénote clairement au milieu de Raimu et Fresnay
(A lire en s’imaginant autant que possible l’accent marseillais. Quant aux marseillais, qu’ils ne m’en veulent pas, je ne suis pas au niveau de leur vocabulaire et expressions métaphoriques). Woooh ! peuchèèère ! Quâtre ânnées ont pâssé depuis la réalisationn de "Fanny", et voilà-t-y pas qu’on retrouve nos fârfadets 18 ans plus târd. Mais qu’est-ce que c’est que cette cagâde ? Ma parôle, ils sont tombés sur le ciboulôt de ne pas nous faire prôfiter de ces fôlles années. Et nous alôrs ? on ne fait plus partie de la fête ? Mais quelle est donc cette couillonnâde ? Booonnn, d’aaaccord, il n’a rien dû se passer de bien terribleuh, hé. Faut dire que des décisions ont été décidées pour le bieen de tout le mônde. Mais quand même ! Voilà que le petit, pas plus haut que trois pômmes, a bien grândi. Hééé oui : élevé par le brâve Pâniisse qui a subvenu à tous ces besoinns, il est à la grânde écôle. L’école polytichnique qu’ils appellent. Mais voilà qu’il rentre au pays avec pour bagâge son assent estranger, parce que ce drôle de Panisse, il lui a pris l’idée farfelue de mourir. Et bim ! Alors qu’Honoré vient à peine de casser sa pipe, le jeune instruit (ah oui hé, dès qu’on va à l’écôle, on dit là-bas qu’on prend de l’instructionnn) apprend que son pèère n’est pas son pèère, et que son vrai pèère est peut-être môrt, et peut-être pâs, et que son pârrain, hé ben ce n’est pas seulement son pârrain mais ôssi son grand-pèère. Ah mais quel drôle de pâstis ! C’est une de ces pagailles, que je ne vous dis pas. Evidemment, nous avons graand plésir de retrouver tout le mônde. D’abord Pâniisseuh, qui trouve encôre à redire sur son lit de môrt. Ensuite les errances de Marius parfumées de côlère. Puis les gâmineries des lôcaux. Mé ossi les facéties verbâles de César, toujours ossi drôle et attachant. Enfin tout le mônde, quoi. Avec en prime, l’apprentissage de la vie du jeune Césariot (André Fouche excellent dans cette raideur apportée par l'instruction de son personnage). Traitant de chôses grâves et importantes ayant rapport avec la fâmille, "César" confirme la tournure un peu plus dramâtique qu’a pris "Fanny", et cette fois, c’est Marcel Pagnol lui-même qui s’est mis derrière la camérâ, toujours avec ce style qui consiste à filmer une pièce de théâtre, toujours dans cette ambiance marseillaise bônne enfant, mettant ainsi un terme à lâ trilogie. Wooh ! coquin de sort ! c’est fini ! (Fin de l’accent marseillais : trop difficile, et moi ; comme un imbécile, je croyais y arriver). Supporté par une musique aux consonances parfois gaguesques, le résultat final de la trilogie est un éblouissant résultat que donne l’adéquation totale entre le texte et les acteurs, mais aussi entre les acteurs et...les acteurs. Indémodable. D’ailleurs on ne critique pas "Marius", "Fanny" ou "César". Tout simplement, on savoure ce doux parfum de Provence et cette langue chantante merveilleusement imagée.