Mon compte
    Le Loup de Wall Street
    Note moyenne
    4,3
    53733 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Loup de Wall Street ?

    2 630 critiques spectateurs

    5
    654 critiques
    4
    966 critiques
    3
    373 critiques
    2
    268 critiques
    1
    157 critiques
    0
    212 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    brunetol
    brunetol

    174 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 mars 2014
    Scorcese a toujours été fasciné par les monstres, les déviants, les ordures, jusqu'à leur trouver des qualités attendrissantes. L'efficacité de la mise en scène est impressionnante (Scorcese ayant bénéficié une fois de plus d'un budget illimité pour faire tournoyer ses grues, ses steadycams, ses drones, ses cable-cams, etc...), la bande-son irréprochable est comme toujours dopée au meilleur pop-rock, mais a-t-on envie de voir ça, cet étalage de sous-humains dégénérés carburant à la coke et à la baise en surfant sur l'universelle cupidité de crétins friqués ? Au fond - et qu'on me pardonne le point Godwin, c'est au festin d'une bande de tarés nazis déguisés en jouisseurs mafieux que nous invitent Di Caprio et Scorcese. Ces types démolissent le monde, massacrent des innocents à distance, dévastent la planète à leur seul profit. Au bout d'une heure on a compris, et il en reste deux. Et plus le film s'étire, plus il devient prévisible - et de plus en plus antipathique, tant il épouse les travers qu'il décrit. L'accumulation de séquences (baise, drogue, scènes de ménage, arnaques, dépenses somptuaires, hurlements, "fuck", ad nauseam) épuise et lasse : on n'en peut plus, on n'en veut plus. Di Caprio est parfait en obersturmfürher de l'indécence, entre séduction et grimaces too much (jusqu'à imiter Christian Clavier dans "les Visiteurs"), et s'impose une fois de plus comme un acteur virtuose au service de rôles détestables. Faute d'être crédible. Le vrai Jordan Belfort ne méritait sûrement pas un tel film à sa gloire. "Margin Call", beaucoup moins outrageusement flamboyant, renvoyait probablement une image plus juste des bandes de salopards régnant sur la finance mondiale.
    Sebi Spilbeurg
    Sebi Spilbeurg

    75 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2013
    Après avoir étonné tout le monde avec Hugo Cabret (film pour enfants sorti en période de Noël), Martin Scorsese semble revenir à un cinéma qui lui est plus « traditionnel ». Ici, le réalisateur géniteur de bon nombre de hits du cinéma (Taxi Driver, Raging Bull, Les Affranchis, Casino, Gangs of New York et j’en passe !) s’attaque aux mémoires d’un ancien trader, véritable requin de la finance. Et ça, notre cher Scorsese sait travailler les films qui parlent de bandits (n’ayons pas peur d’appeler les traders ainsi). À tel point que ce Loup de Wall Street dépasse toutes les attentes !

    Plus exactement, le trader en question s’appelle Jordan Belfort. Un ancien courtier de Wall Street qui devint rapidement hommes d’affaire (à l’âge de 26 ans) en fondant en 1990 la société financière Stratton Oakmont Inc, aux pratiques douteuses au point d’attirer l’attention du FBI. Ce qui n’empêcha pas le bonhomme et ses nombreux compères. Faisant de la vie une vaste orgie sans fin régie que par l’argent (qui n’arrête pas de couler à flot), la drogue (la dépendant pointe rapidement le bout de son nez) et le sexe (le mariage ne freine pas les conquêtes et les partouzes). Une apogée qui va rapidement virer à la descente aux enfers via des trahisons, des bavures et des problèmes familiaux.

    Un terrain amplement connu de Scorsese, qui avait déjà traité ce genre de trame avec Les Affranchis et Casino. D’ailleurs, dès les premières minutes, vous allez très vite vous rendre compte que Le Loup de Wall se révèle être le digne successeur de ces films complètement barré. Qui présentaient la mafia de manière comique et décontractée. Présentant des séquences de tueries où gicle le sang, montées frénétiquement comme n’importe quelle scène, accompagnées d’une bande originale offrant une ambiance véritablement festive. Jouant à fond les cartes de l’ironie et de la coïncidence pour faire ressortir tout le côté humoristique de chacune des situations. Allant même jusqu’à user de répliques véritablement vulgaire qui ne cessent de fuser. Bref, le genre de film qui n’a peur de rien !

    Et quand je vous dis que Le Loup de Wall Street se présente comme l’héritier des Affranchis et de Casino, c’est qu’il est bâti sur les mêmes bases scénaristiques et de mise en scène. Avec comme seul changement les traders remplaçant les mafieux. Et vient alors cette question : mais comment a fait le film pour éviter la censure américaine, pourtant si stricte ? Car la version du Loup de Wall Street qui nous est ici présentée (soit 3h alors que le film devait faire bien plus ; en attendant une éventuelle version longue) est une débauche d’une incroyable jouissance. Aucun tabou : le fric est jeté à la poubelle, les personnages sniffent des lignes de coke à tout-va, les déhanchés bestiaux et les fesses à l’air ne sont nullement cachés. Sans oublier une multitude d’insanités dans chaque réplique (avec cette incroyable discussion entre Jordan et le courtier Mark Hanna, où le sujet de discussion débouche pendant quelques minutes sur la masturbation) qui s’enchaînent avec une facilité jamais déconcertante.

    En clair, Le Loup de Wall Street, c’est 3 heures de pure déconne, avec son lot de situations rocambolesques (le mythique lancé de nains) et, nous pouvons le dire, d’anthologie (Jordan Belfort tentant de rejoindre sa voiture en rampant, étant sous les effets d’une drogue). Allant même, par moment, jusqu’à user d’effets numériques pour que l’œuvre soit parachevée à 100% (pour un atterrissage « tout en douceur » d’un hélicoptère, le chavirage d’un yacht en pleine tempête). 180 minutes de délires assurées et d’une redoutable efficacité. Même si celle-ci s’atténue un peu en cours de route (le seul regret que l’on peut trouver à ce Loup de Wall Street).

    Et qu’en est-il du casting ? De cette cinquième collaboration entre le réalisateur et Leonardo DiCaprio (après Gangs of New York, Aviator, Les Infiltrés et Shutter Island) ? Le top, tout simplement ! Est-ce le fait d’avoir joué dans Django Unchained qui a permis à l’acteur de Titanic de se lâcher de la sorte ? Il n’empêche, jamais nous n’avions vu le comédien se démener ainsi (pour preuve, il suffit de voir dans la bande-annonce son petit moment de danse révélateur), étant sur le coup au sommet de son art. Effaçant d’une traite ses habituels rôles de beaux gosses et de petits voyous colériques. Laissant sur le banc de touche tous ses acolytes qui n’ont pourtant rien à lui envier (Jonah Hill qui devient le nouveau Joe Pesci, le charme fou et pourtant provocateur de Margot Robbie, Matthew McConaughey qui confirme son statut d’acteur hollywoodien incontournable, Jean Dujardin qui fera sourire…). Cette fois-ci, aucune raison que le comédien n’échappe à une nomination aux Oscars (cela ne serait que sa 4ème après Gilbert Grape, Aviator et Blood Diamond) !

    Si Martin Scorsese continuait à faire de très bons films, aucun d’entre eux n’arrivaient à la cheville de ses plus grands titres (Les Affranchis en tête). Le Loup de Wall Street est ce long-métrage tant attendu ! Qui clôture avec maestria une année 2013 qui avait débuté en fanfare avec le western de Tarantino. Certes, ce n’est pas vraiment le film idéal en cette période de Noël (surtout que le film est sorti le 25 décembre). Mais franchement, cela serait une bien belle erreur de passer à côté de ce délire hautement jubilatoire. Juste le meilleur Scorsese depuis bien des années !
    Mirsa045
    Mirsa045

    35 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2013
    Pour ma part j'en reprendrai bien une dose... Petit bijou de cette fin d'année à ne pas manquer! 3h tout en excès portées par des acteurs qui se sont mis au diapason de cette fresque contemporaine où argent sexe et drogue n'ont jamais aussi fait bon ménage. Scorsese ose et nous montre l'envers du décors sans hésitation, on est à la fois ébahi, choqué, admiratif. Dicaprio est époustouflant, il est totalement habité par son rôle (une fois de plus) et porte quasiment à lui tout seul le film tellement il est crève l'écran (à quand une consécration?).
    Du pur et authentique cinéma dans la lignée de tous les Scorsese, toujours plus n'est jamais assez merci de nous le rappeler Martin.
    reymi586
    reymi586

    406 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mai 2017
    Un très bon moment de cinéma ! On suit des personnages, tout à fait détestables mais on ne peut pas s'empêcher d'être fasciné par eux, c'est mon cas en tout cas. Comme les protagonistes, on commence avec un début où tout leur réussi (selon leurs critères) et on ressent vraiment cette euphorie ambiante. Et petit à petit, le retour sur terre se fait ressentir jusqu'à atterrissage qui fait mal. Certaines scènes sont vraiment géniales, de folie furieuse ! Je ne citerai pas d'exemples pour ne pas spoiler. La performance de Di Caprio est encore de très haut calibre et pour moi il est un des plus grands acteurs de l'histoire du cinéma. J'ai bien aimé le regard que porte Scorsese sur Wall Street. Ça reste une satyre mais comme souvent dans ses films il montre que ce sont avant tout des humains. Bref, Le loup de Wall Street peut effrayer par sa longueur mais on ne s'ennuie pas du tout et ça passe plutôt vite.
    Ozzmovies
    Ozzmovies

    23 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 août 2015
    «Le loup de Wall Street» c’est «Wall Street» d’Oliver Stone pris a pris des kilos de speed. On retrouve le meilleur Scorsese (celui des « Affranchis » et de « Casino ») avec beaucoup de similarités, autant sur la forme (comme la narration faite par le personnage principal) que sur le fond (sujet sur des «rois du monde» qui jouent avec le feu). Et avec un duo DiCaprio/Hill qui succède brillamment à la fameuse doublette De Niro/Pesci3h d’excitation pure. Cela aurait pu durer plus longtemps encore.
    tixou0
    tixou0

    634 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 décembre 2013
    Encore un rôle de "tycoon" pour DiCaprio, le 2e cette année, après le clinquant "Gatsby", et le 2e devant la caméra de Scorsese, après "The Aviator", en 2004. Là, c'est une partie contemporaine que joue l'acteur, en incarnant Jordan Belfort, un ex-trader qui monta sa propre compagnie de courtage à Wall St, et eut maille à partir avec la SEC et le FBI, avant de se reconvertir en écrivain, - et le héros est plus flétri que flamboyant. Une "success story" passant par la débauche, la drogue, l'alcoolisme et les magouilles financières diverses et variées, sur une très grande échelle. Un matériau somme toute romanesque de premier choix pour "Marty". Mais le réalisateur livre un film déséquilibré et décevant globalement - seules quelques scènes retiennent l'attention par leur à-propos, et leur mise en scène. Scorsese ralentit dès le premier quart d'heure le rythme de l'histoire, et la perd dans un fatras de scènes répétitives, où le sexe est à la place d'honneur. Addiction parmi beaucoup d'autres de son "Wolfie" ("Le Loup de Wall St"), aux catalogue et illustrations desquels on assiste en bâillant rapidement. Scorsese ne retrouve la maîtrise du sujet que pendant la dernière heure - le total avoisine les 3 heures ! Plus qu'un portait fascinant, plus qu'une étude de moeurs, c'est une satire, privilégiant la cocasserie et "l'Hénaurme" (impression accentuée par le choix du Jonah Hill d'Apatow en second rôle), du monde de la finance, malheureusement beaucoup plus complaisante dans la forme que vitupérante, comme on aurait pu l'espérer. Heureusement, pour leur 5e collaboration, Leonardo DiCaprio sauve la mise à Martin Scorsese - il est FABULEUX ! Le film tient à peu près debout grâce à lui - de la plupart des plans, il éclate de charisme, et joue tous les registres avec un égal talent. Enfin un Oscar ?....
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 décembre 2013
    Le loup de Wallstreet est un film qui aurait pu selon moi être excellent. Malheureusement, la longueur brûle à feu doux les deux éléments essentiels de l'oeuvre, à savoir : humour et l'intrigue.
    Les acteurs ont beaux être splendides, ce film ressemble plus à un listing de toutes les conneries qu'un multimilliardaire puisse faire plutôt qu'à un développement et une avancée concrète de l’intrigue.
    Jonah Hill, toujours fidèle à son personnage, est plutôt hilarant dans un long métrage de 1h45, mais là... mais là... C'EST LOOONG ! Trop d'humour tue l'humour. Tandis que ces courtiers se drogue à tout va, c'est moi, spectateur, qui fait une overdose. Le sujet lui même ne se prête pas à 3 heures de film. Alors que Jordan jette ses billets à la poubelle, Scorsese le jette par les fenêtres en mettant des scènes plus qu'inutiles.
    Mis à part cet indéniable problème rythmique, je suis allez au cinéma en voulant voir du scorsese et j'ai été étonné de voir autant de faux raccords (Beaucoup dans les Ch / C-Ch).
    Étonné aussi de Jean Dujardin qui glisse un humour d'un ton légèrement différent.
    J'ai l'impression que Scorsese à voulu donner un point de vue moderne au film mais tous ces dialogues et ces situations comiques sonnent faux. Toute cette grandiloquente folie américaine commence à devenir exaspérante. Espérons un avenir meilleur pour le cinéma et non pas pour l'industrie du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 janvier 2014
    Martin Scorsese est un réalisateur d'exception, si après tant d'années on aurait put penser que ses films baisseraient de qualité non : le loup de wall street est un chez d'oeuvre porté par un leonardo dicaprio sublime qui par la puissance de sa performance peut éspérer être nommé à l'oscar. Mais il n'y a pas que lui, les seconds rôles sont tous très bons : jonah hill, margot robbie, mattew mc conaughey, kyle chandler, rob reiner ... ainsi que jean dujardin ( qui a subi de violentes critiques pour chacun de ses films ) qui livre ici une performance nickel chrome. Bref, un film à voir absolument, et , ( selon moi ), un des 2 ou 3 meilleurs films de l'année.
    NiERONiMO
    NiERONiMO

    32 abonnés 353 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2014
    Des films m’ayant agréablement surpris cette année, il y en a eu, pour sûr ; mais une révélation de ce calibre-là, impressionnant ! D’autant qu’étrangement je n’attendais pas grand-chose de ce Loup de Wall Street, son pitch ne m’attirant que très peu ; pourtant, le nom de Scorsese aurait dû me mettre la puce à l’oreille, et les retrouvailles de ce dernier avec son acteur fétiche j’ai nommé DiCaprio n’augurait une fois encore que du (très) bon. Car les faits sont là : cette adaptation du roman éponyme de Jordan Belfort est une tuerie, trois heures toutes bonnement jouissives que l’on ne voit aucunement passer, une claque gonflée à l’excès sous toutes ses formes. Il est alors curieux d’observer le rebutant monde de la finance sous un angle presque irrévérencieux, où la drogue, le sexe et l’ivresse de l’argent côtoie de façon naturelle la montée au pouvoir d’une sacrée bande de fous furieux ; l’humour est ainsi omniprésent, les situations et autres dialogues improbables s’enchainent avec une fluidité grisante qui souligne une maitrise du rythme assez folle de la part du cinéaste. Dès lors, Le Loup de Wall Street arbore une quantité saisissante de scènes pouvant être qualifiée de cultes, ni plus ni moins ; l’un des exemples les plus parlants en la matière étant alors la démonstration dantesque du mythique Mark Hanna (que l’on ne voit malheureusement pas assez), celui-ci se fendant d’un discours aussi haut-perché que désopilant en nous dépeignant les ficelles du métier de courtier au bleu Jordan Belfort. Ajoutons à tout ceci une mise en scène parfaite de Scorcese, une BO aussi énergique que parfaitement adaptée au contenu du long-métrage, et l’on obtient un ensemble excellentissime, captivant de bout en bout. Par ailleurs, que dire des divers protagonistes gravitant autour du fameux Belfort ? Tous apportent avec brio leur pierre à l’édifice, et il est très intéressant d’observer l’évolution de Jordan et de ses compères pour le moins extravagants ; globalement, même les personnages secondaires font mouche, et il convient de souligner la présence d’un casting irréprochable. En ce sens, on trouve là en tête de file (et en toute logique) le brillant DiCaprio, qui au gré d’une prestation aussi démente que fantastique nous prouve une fois encore qu’il ne cesse de se bonifier avec le temps ; autrement, il subsiste une pléiade de noms méritant d’être cité, tel que Jonah Hill, surprenant dans la peau du terrible Donnie Azoff, ou encore Margot Robbie, divinement sublime dans le rôle de l’enchanteresse Naomi… à noter pour finir les quelques brèves (mais fameuses) apparitions de Matthew McConaughey, auteur notoire d’une improvisation remarquable, ainsi que de Jean Dujardin, drôle comme pas deux dans son rôle de banquier suisse douteux. Bref, tout ceci combiné donne donc lieu à un divertissement d’apparence tapageur et insolant dans ses nombreux propos ; toutefois Le Loup de Wall Street ne s’arrête pas à un vulgaire stade composé d’innombrables péchés tous plus répréhensible les uns que les autres, non. En effet, la découverte de l’envers du décor au travers de l’irrésistible ascension de Jordan Belfort prend plutôt la forme d’une satire bien pensée ; il est d’ailleurs très captivant d’observer le parcours incroyable réalisé par cet homme parti de rien (alors juste cupide, rien de bien méchant), pour finalement sombrer dans une spirale infernale gouvernée par l’argent et la drogue. Sa chute est donc logique en tous points, et le propos sous-jacent véhiculé par le long-métrage prend dans son dénouement tout son sens. Sacré coup de maitre en somme avec ce chef d’œuvre du genre, original et foutrement divertissant… chapeau bas au tandem Scorsese / DiCaprio !
    ghyom
    ghyom

    69 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 janvier 2014
    Ca faisait un petit moment que je ne fantasmais plus au simple nom de Scorsese (même si j'ai bien aimé Hugo Cabret) mais là, c'est un retour au premier plan pour moi. Son meilleur film depuis Casino. C'est vif, intelligent, rythmé, drôle, etc. Tout le monde se focalise sur la présence du sexe et des drogues quand le propos du film n'est pas là du tout. Alors oui il y a beaucoup de drogues et de femmes dénudées mais ce n'est que la forme. Le fond de l'histoire c'est une satire sociale dressée sous la forme d'une caricature. Scorsese prend un malin plaisir à dégommer à tout va. Scorsese adresse à tout le monde une critique concernant l'argent et notre manière de l'aborder et de vivre avec (ou sans).

    Jordan Belfort est un égocentrique mégalomane et mythomane (ou du moins l'a-t'il été lors des évènements qu'il décrit dans son livre et que Scorses décrit dans le film). Il arnaquait les gens et avait une perception de la réalité complètement biaisée (pour ne pas dire faussée) par ses désirs. Sa vie n'était motivée que par la satisfaction de ses désirs. Désirs de pouvoirs, désirs sexuels, désirs d'évasions artificielles.
    Indépendamment du degré de véracité des évènements, peu importe si Scorsese en a rajouté ou pas, en tout cas il a choisi de ne montrer que les côtés orgiaques et excessifs de la vie de Belfort et pas de nous faire un descriptif du fonctionnement du système capitaliste et des marchés boursiers. Ce parti pris n'est pas innocent. Cette orgie quasi ininterrompue participe à l’excès propre à la comédie.
    Une comédie basée sur le comique de situation bien sûr mais surtout dans les dialogues. Car c'est là que le message du film réside. Des dialogues à plusieurs degrés de lectures dont Di Caprio/Belfort nous délivre les clés. Si on écoute attentivement ces dialogues, le doute se lève complètement quant à l'image que Scorsese veut donner de Belfort : un bouffon. J'entends bouffon dans son sens bouffon du roi. L'homme chargé de faire rire l'assistance par son insolence en se moquant plus ou moins ouvertement de cette même assistance. Dans le film, il s'agit parfois de rire des collègues de Belfort, parfois du FBI, parfois des femmes, parfois de l'américain moyen ou des clients de Belfort mais souvent et surtout de nous spectateurs. Scorsese, par l'intermédiare de Di caprio/Belfort, nous renvois à notre comportement vis à vis de l'argent et du pouvoir. A nos tentations d'user voire d'abuser de nos pouvoirs/privilèges, à notre jalousie quand nous n'avons pas accès à certains pouvoirs/privilèges ou moins d'argent que d'autres, à la satisfaction de notre égo, à notre société des plaisirs - plaisirs faciles et immédiatement assouvis si possible. Belfort, tel qu'il est décrit dans le film, c'est nous mais grossi. C'est bien de nous, de notre société, dont Scorsese fait la caricature.
    Il est évident que ce n'est pas une image qu'on aime voir dans son miroir et ça en dérangera plus d'un, qu'il soit conscient ou non que ce qu'il regarde n'est autre que son propre reflet.

    Enfin, et c'est peut être le plus important : Scorsese a pris du plaisir à réaliser, les acteurs ont pris du plaisir à jouer et c'est pour ça que moi aussi j'ai pris du plaisir à suivre cette histoire ! Quand une comédie est à la fois drôle et suffisamment intelligente pour susciter de telles réactions, c'est qu'on a à faire à un grand film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 décembre 2013
    Mélange subtil entre Casino et Las Vegas Parano. L'argent est la seule religion d'un monde malade, la drogue, l'essence même de la vie et le sexe, une manière véritable de s'exprimer. Dicaprio en prêcheur fou rentre dans la lignée des personnages typiquement scorsesien, c'est à dire à la fois biblique et satirique. Une comédie à l'extrême montrant une populace en chute libre où l'atterrissage ne peut être que fatal mais jubilatoire. Scorsese admire la folie humaine, entre fascination et dégoût, il n'y a que lui pour proposer un spectacle d'une telle ampleur. Malgré ses 71 balais, il est toujours aussi rock'n'roll et provocateur et se fiche éperdument de choquer les personnes prônant la bien-pensance. Sacré Scorsese !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 28 mars 2017
    Un horrible pensum dans la filmographie de ce cinéaste fini depuis belle lurette. Martin Scorsese est mort en 1995 après Casino. C'est un body snatcher qui a pris sa place pour essayer de l'imiter, mais personne n'est dupe. Il n'y a absolument plus rien de sincère dans ce qu'il filme, tout sonne faux, dans ce film comme dans les autres. C'est un festival d'hystérie sur la spéculation boursière, seul régime alimentaire d'une Amérique perdue qui absorbe tout par l'argent, y compris Scorsese payé 10 millions de dollars par film, contretype de celui qui mettait ses cachets en participation pour que ses films tiennent l'équilibre budgétaire. Tout ce qu'il a fait avec Di Caprio est immonde, ennuyeux, frelaté, grossier, d'une insolence feinte, et terriblement vulgaire. Ici la bande son est surchargée, la photographie agressive, Scorsese ayant tellement perdu les pédales qu'il ne fait plus la différence entre dénoncer la vulgarité et faire un film vulgaire.
    Rainfall_Shadow
    Rainfall_Shadow

    36 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2013
    2013 avait commencé par le cultissime Django et 2013 se termine par le génialissime Le Loup de Wall Street ! que dire de ce film : 3h00 de débauche, de délire sur fond de monde démentiel de la finance où l'argent roi corrompt tout y compris les pires vices des hommes ! Cette biographie de Jordan Belfort raconte sa longue et tumultueuse descente aux enfers, sa soif jamais étanchée d'argent à n'importe quel prix quitte à y laisser son âme, sa vie, sa famille ! Scorsese signe ici selon moi son meilleur film depuis Casino, du très grand art qui je l'espère sera largement recompensé aux oscars ! Pour finir, je n'avais pas vu une si bonne performance de Di Caprio depuis son biopic Aviator ! favori pour l'oscar du meilleur acteur sans aucun doute ...
    Clément P.
    Clément P.

    15 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2013
    Quel film ! Excellent ! On ne s'ennuie pas pendant 3 heures. Le duo Dicaprio-Scorsese fait encore des chefs d'œuvre !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 décembre 2013
    Appat du gain, argent gagné (trop) facilement, sexe, drogue, alcool, pouvoir, voilà le monde qui nous est présenté dans ce film assez hallucinant sur l'univers de la finance de certains courtiers véreux pour qui gagner de l'argent à tout prix est un but en soi dans la vie. En fait, pas besoin de comprendre quoi que ce soit aux arcanes de la bourse pour apprécier ce film, on comprend vite que le but de tout ça est d'appâter la cupidité de pigeons prêts à investir leurs économies dans des placements plus ou moins foireux en leur faisant miroiter un profit rapide et substantiel. Les plumer ensuite est alors un jeu d'enfant, très rémunérateur pour les courtiers. Le plus inquiétant est que tout cela est probablement conforme à une certaine réalité. L'affaire des "Subprimes" ou la "bulle Internet" en sont des exemples éclatants. Leonardo Dicaprio est ici étincelant dans un rôle démentiel de magnat de la finance qui montera très vite, mais sera finalement rattrapé par ses magouilles. Quelques scènes d'anthologie dans ce film, de l'humour aussi (mais pas trop), du sexe aussi (juste ce qu'il faut, sans exagération) et, surtout, des dialogues (VO chaudement recommandée) très savoureux et au vocabulaire assez épicé. Jean Dujardin, qui joue dans la cour des grands depuis son Oscar à Hollywood incarne ici un petit rôle assez truculent de banquier genevois pas très net. Malgré sa longueur (3h !), ce film n'est pas ennuyeux pour deux sous et il tient en haleine d'un bout à l'autre. Peut-être quelques baisses de rythme par moments, mais rien de bien grave. A voir absolument.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top