Mon compte
    Martyrs
    Note moyenne
    3,0
    7801 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Martyrs ?

    1 267 critiques spectateurs

    5
    360 critiques
    4
    267 critiques
    3
    134 critiques
    2
    162 critiques
    1
    126 critiques
    0
    218 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    DeSaintJean
    DeSaintJean

    3 abonnés 431 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2012
    La mise en scène est sophistiqué, l'intrigue ne faiblit que rarement, l'interprétation des filles est remarquable mais la violence finit par devenir éprouvante. A voir jusqu'à la fin et surtout ne pas lâcher en cours de route !
    Cluny
    Cluny

    66 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 octobre 2012
    Je ne suis absolument pas fan des films d'horreur, et n'étant pas masochiste, comme je le proclame au frontispice de ces critiques, je ne vais que très rarement partager le plaisir glauque des ados et des ados attardés venus déguster leur dose hebdomadaire dératisations et de scénarios inconséquents. Pourtant, la diversité des critiques ("une telle intensité baroque, crépusculaire, explosant sans temps mort...", selon Libé, et "l'ineptie d'un scénario prétentieux aux relents misogyno-religieux", d'après Paris-Match), les tergiversations de la commission de classification des films (qui l'avait d'abord condamné au néant distributionnel en l'interdisant aux moins de 18 ans), et l'interview du réalisateur sur le site Oh my gore ! m'ont convaincu de fsurmonter mes réticences habituelles.

    La première scène nous montre une petite fille ensanglantée et en sous-vêtements qui pousse une porte métallique, filmée par une caméra portée, et qui se met à courir dehors, comme Kim Phuc fuyant le village de Trang-Bang. Puis un film super-8 tourné par les médecins qui ont recueilli Lucie, qui la montre refusant tout contact avec les autres enfants de l'institution, avant qu'elle n'accepte la protection d'Anna. On découvre alors que le film est projeté à Anna pour qu'elle aide les policiers qui enquêtent en vain pour retrouver les tortionnaires de son amie.

    Après une scène dans leur chambre où Lucie sent une présence maléfique, et qui contient déjà toute la panoplie du genre (grincements métalliques, voix d'outre-tombe, montage syncopé et décadrages brutaux), on se retrouve quinze ans plus tard, avec une scène qui nous rejoue parodiquement l'ouverture du film : une porte s'ouvre, une petite fille court en hurlant... avant d'être rattrapée par son frère qui veut récupérer ce qu'elle lui a piqué, morte de rire. Suit un petit déjeuner familial joué (intentionnellement ?) avec autant de légèreté qu'un best-off d'Hélène et les Garçons, avant que la quiétude dominicale ne soit troublée par la sonnerie de l'entrée. Le père descend, ouvre la porte, et se trouve face à une Lucie encagoulée qui lui tire dessus à bout portant.

    Je raconte ce début de film, car il montre une conception élaborée, tant du point de vue du scénario que de la mise en scène, nettement supérieure à l'à peu près de rigueur dans bien des films du genre, comme "Sheitan" ou "[Rec]". Le scénario notamment révèle bien des surprises : histoire de vengeance de prime abord, puis un glissement à la "Psychose" vers la schizophrénie (la créature que voit Lucie est-elle réelle ?), avant de basculer encore deux fois dans des univers différents, localisés de plus en plus profondément, symbole d'une descente aux enfers (le premier film de Pascal Laugier ne s'appelait-il pas "Quatrième sous-sol" ?).

    Selon Pascal Laugier, "Martyrs" est "un film qui annonce une mauvaise nouvelle. Quelque chose comme"Le Monde est Mort". C'est un film malade. Peut-être même une maladie parvenue à son stade terminal. Il me semble impensable, en ce moment, de faire des films légers et optimistes. L'idée même m'écoeure". De nombreux critiques ont violemment critiqué le réalisme et la répétitions des tortures infligées à ses personnages, parlant de "prétexte à peine voilé pour se rincer l'oeil et assouvir au passage quelques fantasmes sadiques". L'accusation me semble injuste, car cette intention morale que revendique le réalisateur se voit dans son travail : le plus insupportable n'est pas tant la violence infligée aux victimes, mais bien l'organisation dépassionnée et bureaucratiquesdes bourreaux.

    Plus contestable est sans doute sa caractérisation du sujet comme la réponse à l'interrogation : "au bout, tout au bout de la violence, est-ce qu'il y a quelque chose ?", et cela explique sans doute les reproches de prétention. Ainsi, tout le discours sur les martyrs débité par une sosie bouffie de Simone de Beauvoir, sorte de New Age inversé, frise le ridicule. D'ailleurs, tous les passages dialogués sonnent faux, ce qui justifie encore plus la définition de Pascal Laugier du jeu attendu d'un acteur de film d'horreur : "C'est dur d'être juste quand le film ne repose pas sur le dialogue, sur le "bon mot", mais sur des actions simples comme marcher dans la rue, ouvrir une porte, etc..."

    De ce point de vue, les deux actrices qui portent le film s'en sortent différemment. Mylène Jampanoï insuffle une véritable énergie à son personnage, évoquant dans ses bons comme ses mauvais aspects l'Isabelle Adjani de "Possession". Loin de la bougeoise casablancaise de "Marock", Morjana Alaoui réussit à imposer à la fois sa densité et sa fragilité dans ce rôle où elle s'est tant investie (trois fractures et six semaines d'hôpital !). Notons aussi que ce film a été le dernier de Benoît Lestang, le maquilleur et concepteursdes diverses créatures.

    Grâce à un scénario habilement ficelé et une réalisation soignée, Pascal Laugier parvient à proposer un film qui marquera probablement l'histoire du genre en France, et qui suscitera sans doute chez les spectateurs des réactions aussi contrastées que celles de la critique.
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 11 octobre 2012
    ce film est une veritable claque!une sensation physique organique de la douleur physique on aime ou pa
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 octobre 2012
    Un des meilleurs films d'horreur ? Oh que oui.
    "Martyrs" est un chef d'oeuvre, qui arrive à ne jamais tomber dans la caricature ou dans le tout gore. C'est aussi un film intelligent, qui a un vrai but : montrer la folie des êtres humains. Les dix dernières minutes sont choquantes, non dans le sens des images mais plus dans le contenu. On se dit "tout ça pour... ça".
    "Martyrs" ne lésine pas au niveau des passages d'horreur visuel : l'écorchement à vif, le casque incrusté dans la tête, les taillades un peu partout sur le corps, les coups de fusil et bien sûr la fameuse femme (qui fait vraiment froid dans le dos, surtout quand on connait son passé). L'ambiance est elle aussi effrayante, l'absence de musique favorise ce point. On se sent oppressé, mal.
    Les actrices sont excellentes, surtout la sublime Morjana Alaoui qui signe un rôle proche de la perfection.
    "Martyrs" est un des meilleurs films d'horreur, à regarder d'urgence. Un classique !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 octobre 2012
    gros film choc et bien réalisé. on pas l'habitude de voir des trucs qui vont si loin mais il faut dire que celui dépasse tout. Ca veut pas dire que le film n 'est pas bon au contraire. Il est bien réalisé et les images sont prenantes ainsi que l 'hisoire qui est pas mal. Ca aurait quand même pu être un peu moins trash surtout à la fin.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 octobre 2012
    WOUAH ! Quelle claque ! Ce film est tout simplement génial ! Un bon scénario, un très bon jeu d’acteur, de la peur, un message général et une fin qui donnent à réfléchir : bref une merveille !
    El Wray
    El Wray

    51 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 janvier 2013
    "Faut se laisser aller, je crois." Petite fille, Lucie a été séquestrée et maltraitée. Quinze ans plus tard, croyant avoir retrouvé ses agresseurs, une famille en apparence ordinaire, elle sonne à leur porte et bute tout le monde. Son amie Anna la rejoint sur les lieux du crime et mesure l'ampleur de la situation tout en exprimant, paniquée, sa perplexité vis-à-vis de la culpabilité de ces pauvres gens. Les choses prendront ensuite une tournure inattendue... Il était évident qu'un tel film soulèverait une polémique. Et ça, Pascal Laugier en avait conscience, pas une seconde il n'a rêvé à un accueil globalement chaleureux. Que voulez-vous, les spectateurs sont trop habitués à ce qu'on les caresse dans le sens du poil - y compris les glabres -, d'ailleurs les films d'horreur les plus connus du grand public ne sont-ils pas également les plus drôles, les plus légers ? Ce sont bien ceux-là qui banalisent la violence et la transforment en une source de gags certes pas toujours déplaisants (moi-même je prends plaisir devant cette connerie de "Destination finale", ou bien "Piranha 3D", ou encore le dyptique "Hostel"). Ici, Pascal Laugier (un français, youpi !) prend le parti de rendre cette violence détestable à tous points de vue, et ainsi frapper le spectateur de plein fouet. De ce fait, "Martyrs" n'est pas véritablement immoral, en tout cas nettement moins que les divertissements comico-gore évoqués plus hauts et qui pourtant ne dérangent personne. Non, ça n'est pas indécent dans la mesure où l'intention est clairement de choquer, de faire mal sans chercher à embellir ou comiquifier la violence (autant le dire tout de suite, le mot "comiquifier" n'existe pas, donc inutile de déranger ton dictionnaire confortablement installé dans l'étagère). Ici, on la voit telle qu'elle est vraiment, atroce et repoussante, et ça n'est ni drôle ni beau. Bien entendu, Laugier ne limite pas son oeuvre à cet unique désir d'écoeurement, qui sans qualité formelle ou narrative serait juste vain et malsain. "Martyrs" est en effet un brillant exercice de cinéma, qui parvient, pardonnez ma grossièreté, à nous foutre la gerbe tout en nous scotchant à l'écran, absorbés, hypnotisés par la force des images et le jeu criant de vérité des actrices principales. Une contradiction, un paradoxe, un miracle. C'est donc avant tout en tant qu'expérience émotionnelle viscérale que doit être vécu ce film, et non comme une démonstration gratuite de la violence, car le propos est en vérité plus subtil. Avec sa structure novatrice (notamment par le changement soudain de protagoniste), son absence de manichéisme et son scénario anti-conventionnel, "Martyrs" peut se vanter de se situer, sur le fond, bien au-delà du simple film de genre. Soulignons entre autres le caractère atypique des tortionnaires, loin des clichés du psychopathe excentrique : nous avons ici affaire à des gens en apparence normaux, bien sapés, ultra-organisés et disposant de moyens financiers importants. Ils exercent leurs tortures froidement, comme s'il s'agissait de rituels, de simples corvées à remplir (attitude étrange qui nous est magistralement expliquée à la fin). Dieu que c'est troublant, tellement plus affreux qu'un banal malade mental ! Mais bien que "Martyrs" soit déjà redoutable sur le papier, l'impact n'aurait pas été aussi fort sans le génie de la mise en scène. Peu dialoguée et rarement accompagnée de musique (Laugier opte plus souvent pour un brouillard sonore oppressant), cette plongée en huis-clos dans la souffrance s'avère d'autant plus difficile à supporter que son réalisme est à la limite de l'insoutenable, que ce soit dans la puissance de l'interprétation ou la réussite des maquillages de Lestang. Pourtant, le plus dérangeant dans "Martyrs", ce ne sont pas les séquences de torture et de meurtres, si atroces soient-elles, car la puissance narrative finit par surpasser la puissance visuelle, celle qui nous a déjà sonnés sans réserve pendant 1h30 ; je fais bien sûr allusion à la révélation finale, ce twist redoutable qui nous expose, en s'appuyant ingénieusement sur l'étymologie du mot "martyr", la perversité démentielle dont peut faire preuve l'être humain spoiler: dans la religion comme dans la science, afin repousser les limites du savoir
    . A ce moment précis du film, on a presque envie de dégueuler. Certains trouveront sans doute ce dénouement tiré par les cheveux, et pourtant, en y réfléchissant bien et en considérant avec un minimum d'attention certains aspects de la société actuelle, il est tout ce qu'il y a de plausible. Beaucoup de sceptiques (ou devrais-je dire "esprits étroits qui crachent sur ce qu'ils ne comprennent pas") s'interrogent sur la visée de ce métrage, pourtant la réponse est si simple : heurter le spectateur dans son confort habituel, montrer la violence et la cruauté pour mieux les lui faire haïr. Quand, en plus, c'est fait avec un tel talent, il n'est d'autre choix que de crier au chef-d'oeuvre. Et puis il n'y a pas de mal à être un peu secoués de temps en temps dans notre quotidien si dénué de sentiments... Pas vrai ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2012
    je ne m'attendais pas du tout à ça. très lugubre, noir, sombre j'en ai eu des frissons. le film ne nous lâche pas du début à la fin.
    Vianney F
    Vianney F

    3 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 septembre 2012
    encore un grand film a l'originalité toujours recherché par laugier et à la mise en scène grandiose, chef d'oeuvre du film d'horreur
    7eme critique
    7eme critique

    485 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 septembre 2012
    L'idée de base n'est pas trop mal (basée sur la souffrance que peut endurer un corps humain), on va dire assez original pour se démarquer (même si on en prend conscience qu'au bout d'une heure..), la réalisation est correcte et nous fera partager certaines douleurs mises en scène, les effets spéciaux et maquillages sont bons, mais alors les dialogues sont affreux (c'est pas plus mal qu'ils se soient limités sur cet ingrédient) et les actrices (en tout cas sur la 1ère heure) donnent une très vilaine prestation (dès qu'elles ouvrent la bouche en fait) ce qui apportera ce "mauvais coté français". C'est dommage car on voit bien que l'équipe croyait à ce projet, mais on ressent malheureusement un désintérêt assez rapidement. La scène d'ouverture annonçait un bon moment...puis on stagne. Ensuite vient un rebondissement, puis on stagne à nouveau. Finalement on tourne en rond dans cette écriture scénaristique plutôt faible.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 septembre 2012
    Attention film choc! La première partie est rondement menée avec deux actrices géniales, on s'y croirait presque, la scène d'ouverture nous scotche d'entrée de jeu et annonce la couleur (du genre très trash), c'est digne des meilleurs films d'horreur. Ensuite Pascal Laugier nous plonge dans un univers glauque et flippant (voir ecoeurant), ou l'on est carrément plongé dans l'histoire à notre dépens. Les scènes sont rudes mais de fil en aiguille on comprend mieux le pourquoi et la fin est plutôt ouverte avec une question à laquelle chacun émettra sa propre opinion. A voir mais âmes sensibles s'abstenir...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 septembre 2012
    Excellent film, où sur le début on peut se poser des questions, notamment les apparitions du démon de la jeune fille peuvent faire penser à Haute Tension, mais non, rien de cela, la vérité est ailleurs...

    Âmes sensibles s'abstenir, mais film à voir pour la fin qui est magistrale et ne laisse pas de marbre !!!!
    klap2fin
    klap2fin

    14 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 septembre 2012
    Un film franco-canadien véritablement atypique dans un genre aux normes parfois trop codées. Martyrs est un film dérangeant, dur, même très dur à supporter, mais rien n’est vraiment gratuit dans ce déferlement de violence et de souffrance, ici tout s’explique à la différence des films d'horreur au scénario simpliste, car nous avons également affaire à un thriller à l’ambiance malsaine et troublante. Martyrs se distingue en outre par l’incroyable rebondissement d’une histoire qui m’a personnellement donné l’impression de voir deux films en un seul, alors que tout se tient évidemment. La violence extrême de certaines scènes ainsi que leur répétition ont pour objectif de rendre le spectateur non pas mal à l’aise par pure sadisme, mais de tenter de prendre part à la souffrance au désarroi et à la détresse psychologique des personnages. On aime ou on déteste, mais on ne peut ressortir indemne d’un tel film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 septembre 2012
    Abominablement jouissif,un film a deconseiller aux ames sensibles,sinon c est intense,ca creve le coeur,ca remue le bide,,,,un veritable uppercut et la prouesse est vraiment extraordinaire venant d un film francais!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 septembre 2012
    La plus grosse claque cinématographique qu'il m'ait été donné de recevoir. La violence quasi-insoutenable est malsaine mais envoûtante, et nous suit, nous emmène tout au long du film jusqu'à un dénouement un peu alambiqué mais terriblement représentatif de ce que nous sommes. Mylène Jampanoï est hallucinante de justesse, et la première partie du film est un chef d'oeuvre à elle seule. On ressort du film vidé, ressentant un malaise qui remet en question notre notion du mot "souffrance". Un très grand film français, mais à ne pas mettre en toutes les mains...
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top