L'innocence d'un ado vietnamien désœuvré mise à l'épreuve le jour où il se fait voler son cyclo et est contraint pour rembourser sa patronne, de s'adonner à la délinquance. Un film à la fois sensible et violent, qui témoigne de la misère d'un pays mais quelques longueurs sur la dernière partie, la plus onirique, viennent ternir l'ensemble.
"Cyclo" est une sorte de "La cité de Dieu" version Hô-Chi-Minh-Ville dans le sens où le film retrace le parcours d'un jeune désoeuvré que la pauvreté va pousser à rejoindre le monde du crime organisé, contre son grès. La différence est que le personnage va rapidement s'apercevoir que cet univers illégal n'est pas fait pour lui et il va dès lors sombrer dans la folie. De cette histoire, "Cyclo" pond une autre intrigue centrée sur le personnage incarné par Tony Leung; un proxénète romantique et torturé. Ces deux histoires s'entrecroisent de belle manière. Malgré une bonne mise en scène et une volonté du cinéaste de faire de ce film une oeuvre à la fois dure et poétique, je l'ai trouvé un peu trop froid et pas assez viscéral. De plus, quelques longueurs, vers la fin, viennent ternir le tableau. "Cyclo" mérite néanmoins le détour.
Tran Anh Hung troque dans Cyclo, la précision et la sensibilité de l’Odeur de la Papaye Verte contre un cinéma social et ultra-immersif. Et c’est tant mieux !
"Cyclo" de Tran Anh Hung m'a impressionnée par ses images, mais je me suis vraiment ennuyée. Le film manque clairement de rythme, et j'ai eu l'impression que l'histoire n'avançait pas. Les scènes sont hyper longues, souvent belles à regarder, mais elles finissent par devenir répétitives et ne maintiennent pas l'intérêt. Les personnages manquent de vie et de profondeur ; malgré le jeu des acteurs, je n'ai ressenti aucune émotion et je ne me suis pas attachée à eux. Les dialogues, souvent absents ou réduits à leur minimum, n'aident pas à créer de lien avec les personnages ou à approfondir leurs émotions. Cela renforce le sentiment de distance et d'ennui, car on reste extérieur à ce qu'ils vivent. Le film mise trop sur son esthétique et pas assez sur son histoire, ce qui le rend un peu vide à mes yeux. En plus, la fin ne résout rien et laisse beaucoup de choses sans réponse, ce qui m'a frustrée. Au final, "Cyclo" a de belles images, mais il ne m'a pas émue et m'a surtout laissée perplexe.