Avis sur Faire face

J'ai vraiment beaucoup moins aimé ce film que "avant de t'aimer".
Ici je trouve que le couple est plutôt mal assorti. On préférera largement la femme de l'agence de voyage.
Je veux bien comprendre la difficulté à se reconstruire, mais ici la mise en images est peu intéressante voire un peu fleur bleue.

J'ai vu un film... de et avec Ida Lupino... Mais quel film. Quel talent... Quelle conteuse... Comment se remettre à vivre lorsque la maladie vous cloue ? Comment lutter et vivre alors que les forces de la mort vous entraînent ? Comment marcher alors que la polio vous attaque ? Et comment continuer à espérer ? Ce film est l'histoire d'une lutte, d'un combat pour la vie, d'un bras de fer avec la mort... Et le regard porté sur le handicap est vraiment intéressant et particulièrement novateur (nous sommes dans les années 50)... On voit également l'importance de la rééducation pour reconstruire les automatismes du corps... un très beau film...

Alors qu’elle s’affiche comme une très bonne comédienne, Ida Lupino se lance en 1950 dans la réalisation avec « Never Fear » , l’histoire d’une carrière de danseuse contrariée par une attaque de polio. A l’époque cette maladie est encore difficilement combattue. Voire méconnue. C’est peut-être pourquoi la cinéaste s’attarde sur les principes de la rééducation, mettant en parallèle la nécessité de réapprendre à marcher, et donc à vivre. Elle est pour cela très fortement soutenue et encouragée par son partenaire de danse, mais aussi le personnel du centre de réadaption et un de ses patients très amoureux. C’est un premier film et le style est déjà bien affirmé sur le mélodrame et la romance tragique qui se profilent dans l’abandon et le renoncement, mais aussi dans le peu d’espoir entrevu. Sally Forrest, Keefe Brasselle, Hugh O'Brian… accompagnent avec superbe la jeune réalisatrice du moment qui ne fait que débuter une prometteuse carrière.
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com

Avec ce film la réalisatrice-scénariste accentue nettement le côté naturaliste de son style. Ida Lupino a mis toute son expérience personnelle pour écrire son personnage de Carol. La cinéaste pousse le réalisme jusqu'à tourner dans un vrai centre médical avec des figurants assurés qui sont de vrais patients. Avec ce film Ida Lupino fait montre une fois de plus d'une modernité unique, d'abord par son sujet mais aussi en montrant des choses inédites comme les séances de rééducations, la danse en fauteuil roulant sans compter les réflexions sur l'handicap et l'acceptation de soi. Sur tous ces points le film est clairement en avance sur son temps. Le réalité des soins et la justesse des émotions dans le parcours de Carol/Forrest est d'une qualité certaine, et surtout sans tomber dans le pathos facile, sans édulcorer également les conséquences physiques mais aussi vis à vis de son entourage. Avec ce film Ida Lupino affine son style, et façonne ce qui va être une des carrières les plus cohérentes et les plus atypiques des années 50.
Site : Selenie.fr

Rééducation d'une danseuse atteinte de polio. Très daté, nunuche et plus documentaire que mélo, à une époque ou le traitement n'excluait pas la cigarette ! Mais le message est sincère et fort. On peut se demander à quel point ce film a pu inspirer Elle et lui de Leo Mc Carey 8 ans après.