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    L'Héritière
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 088 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2023
    William Wyler, spécialiste de l’adaptation à l’écran des œuvres littéraires des grands auteurs ( Henry James, les Sœurs Brontë, Owen Davis, Somerset Maugham, Theodore Dreiser,…), fut l’un des réalisateurs les plus vénérés de l’âge d’or d’Hollywood, détenteur de trois oscars et nominé à neuf reprises. Il est bizarrement descendu de son piédestal dès les années 1960 après son dernier grand succès (« Ben-Hur » en 1959) pour les mêmes raisons que celles qui avaient fait sa gloire. Il était tout-à-coup devenu un excellent technicien, honnête faiseur et directeur d’acteurs mais sans véritable point du vue artistique avec en sus le défaut d’être tyrannique sur ses plateaux. En 1949, alors au sommet de sa gloire, il est contacté par Olivia de Havilland, elle aussi très populaire avec déjà un Oscar dans la poche, qui souhaite voir transposé à l’écran la pièce de Ruth et Augustus Goetz inspirée de « Washington Square », un roman d’Henry James paru en 1880. Succédant à Errol Flynn d’abord envisagé par Wyler, Montgomery Clift, tout juste remarqué dans « La rivière rouge » d’Howard Hawks, se joint à la distribution dans le rôle du « bad guy » coureur de dot. Il est rejoint par Miriam Hopkins que Wyler connaît bien et Ralph Richardson, grand acteur de théâtre britannique. Après la vision du film, on comprend facilement pourquoi Olivia de Havilland, la douce Mélanie Hamilton de « Autant en emporte le vent » (Victor Fleming en 1939) très à l’aise dans les rôles doloristes souhaitait voir le roman d’Henry James porté à l’écran. L’actrice très pugnace qui venait de gagner son combat contre Jack Warner pour sa liberté artistique mais aussi très opportuniste a eu le nez creux, réussissant pour l’occasion à décrocher son second Oscar dans un rôle principal. spoiler: Manquant gravement d’assurance, Catherine Sloper, la fille d’Austin Sloper (Ralph Richardson) médecin réputé devenu veuf et jamais remis de la disparition de son épouse, va se laisser séduire par Morris Townsend (Montgomery Clift), un aigrefin qui a prestement repéré la bonne affaire. Se met alors en place un jeu triangulaire diabolique entre le père qui a vite démasqué le jeu du jeune aventurier usant de tous les subterfuges pour forcer le passage et sa fille qui s’accroche à cette relation improbable pour enfin recueillir le respect d’un père qui la ramène sans cesse à la comparaison peu flatteuse avec sa défunte mère
    . William Wyler s’y entend à merveille pour faire naître le suspense là où il ne paraissait pas s’imposer au sein d’une intrigue aux enjeux parfaitement limpides. La prestation d’Olivia de Havilland a été justement récompensée par l’Académie des Oscars même si certains pourront trouver la timidité presque maladive de Catherine Sloper un peu surjouée dans la première partie. Mais la transformation du personnage dans la partie finale reflète tout simplement le travail d’une très grande actrice. La performance subtile de Montgomery Clift est aussi à souligner qui crédibilise parfaitement l’empressement soudain de la très gauche et effacée Catherine Sloper. Quant à Ralph Richardson, il semble fait comme un gant pour ce rôle de médecin torturé tout à la fois par le décès de son épouse et le mal qu’il fait en retour à sa fille. L’ensemble parfaitement orchestré par un William Wyler veillant à chaque détail est captivant. Vraiment, on peut se demander ce que la critique mondiale dans la foulée de la Nouvelle Vague pouvait reprocher à William Wyler dont aucun de ses films n’est médiocre quand ils ne sont pas tout simplement excellents. Les acteurs le savaient bien qui se refusaient rarement à jouer sous sa direction en dépit de sa réputation de despote.
    Hotinhere
    Hotinhere

    410 abonnés 4 730 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2020
    Une mélodrame aussi cruel que subtil, à la mise en scène et à l'interprétation brillantes, notamment Olivia de Havilland qui reçu l'Oscar de la meilleure actrice.
    Cineseba
    Cineseba

    37 abonnés 617 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2020
    « Whaou ... impeccable ! Le film « L’héritière » a réussi à nous faire plonger dans la confusion, le doute ... grâce aux interprétations époustouflantes des acteurs, Olivia Havilland, la fameuse Mélanie dans « Autant en emporte le vent » et Montgomery Clift qui joue le rôle d’un jeune homme séduisant, très intéressé par la fortune d’une jeune femme sans beauté ... L’interprétation d’Olivia Havilland dans le rôle d’une jeune femme renfermée, timide, maladroite naïve et incapable de s’ouvrir vers les autres, Catherine Sloper, est époustouflante ... Dans le film « L’héritière », lors d’un bal, Catherine Sloper rencontre le jeune et bel homme fauché, qui ne tarde pas à la courtiser ... Alors, un peu perdu, on suit leurs dialogues romantiques pour savoir si ce jeune homme est sincère ou pas dans ses sentiments envers elle ... Et, le père de la jeune femme Catherine Sloper est persuadé que ce jeune homme est un coureur de dot et il s’oppose à leur mariage ! Alors, a-t-il raison de le soupçonner ? On est alors pris entre deux feux, entre ces deux hommes ! Très convaincant dans son rôle ambigu et mystérieux, l’acteur Montgomery Clift parvient, par son charme, son intelligence, a réussi à nous tenir en haleine pendant un bon moment ... Efficace, ce beau film ! L’évolution d’Olivia Havilland est étonnante ... inattendue ! La fin du film est une claque ... on ne s’attend pas du tout à la glaciale, dure, sûre d’elle et cynique ! Whaou ... L’Oscar meilleure actrice est bien méritée pour elle ! J’ai bien aimé ce bon huis clos sentimental ... »
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    46 abonnés 732 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2022
    Wyler filme avec soin la vie guindée, rigide, maniérée de ce Docteur Sloper, inflexible chaperon de sa fille unique. L'atmosphère de son intérieur d'homme riche singe l'Angleterre victorienne, mais on est ici à NY, le lieu extérieur n'est pas important. Wyler va surtout s'attacher aux personnages, celui joué par O. de Havilland en particulier, dont l'évolution psychologique tout au long de l'intrigue fait penser à des parcours de certaines femmes chez Campion: le fille incapable d'ouvrir la bouche devant les hommes, va progressivement oser élever la voix face à son père pour finalement adopter sa rigidité mais surtout sa lucidité. Montgomery, jeune acteur, mène son double jeu avec brio. Le tout est remarquablement mis en scène (l'enfilade des escaliers intérieurs par exemple, les duos amoureux), on est proche de la pièce de théâtre. A noter une belle séance de bal galant, durant lequel les robes à volants pulsent au rythme de la musique.
    TV vo-janvier 22
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    908 abonnés 4 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2017
    Vengeance d’amour, vengeance par fierté. Après la naïveté, la douleur, la fausse persuasion, l’orgueil et la jouissance punitive de la dernière scène.
    Un film qui nous surprend par ses détours et jusqu’à la fin on reste dubitatif sur ses choix.
    Très beau film romanesque et aux images superbes.
    cinono1
    cinono1

    253 abonnés 1 981 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 décembre 2021
    Quel beau film de William Wyler, avec un parfait dosage entre l'étude de caractère et le suspense latent.
    Tout tourne autour d'une demande en mariage formulé auprès de Olivia de Haviland. Celle-ci joue une femme empruntée et timide, peu mis en valeur par un père aimant, mais dur et manquant d'affection jusqu'à ce que le charismatique Montgomery Cliff surgisse...et occassionne le rejet du père. Le film d'abord primesautier va tendre vers le drame et révéler peu à peu son amertume laissant le spectateur bouleversé, et à ses interrogations. La transformation du visage d'Olivia de Haviland est assez inoubliable. Un grand film, un classique encore aujourd'hui.
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 385 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2022
    Avant les célèbres transpositions cinématographiques de James Ivory et de Jane Campion de romans d'Henry James, Wyler porta à l'écran " Washington square" sous le titre " l'héritière ".

    Merveilleuse réussite en tous points,
    " l'héritière" est du niveau des meilleurs films de Mankiewicz et représente, à mes yeux, un des chefs d'œuvre de son réalisateur.

    Wyler reprend ici un des fils rouge de son œuvre : l'impossibilité de changer de classe sociale. Ici ce sera l'héritage de la jeune fille timide qui empechera le mariage des deux partenaires en créant un doute indépassable sur la pureté des intentions du prétendant.

    Analyse psychologique glaçante, à partir d'un thème universel et intemporel, de tous les personnages y compris celui du père et aussi de la tante de la jeune fille.

    Par-delà la réflexion sur le plafond de verre entre les classes sociales, c'est aussi un regard sur le tropisme répandu qui est celui de la projection d'ordre psychologique.

    Enfin Wyler conclu son film en reprenant un autre de ses thèmes de prédilection, celui de la femme cruelle et manipulatrice.

    Magnifiquement maîtrisé, " l'héritière" obtiendra deux oscars, sans compter les nominations et est portée par une interprétation admirable ( De Havilland est ici dans une de ses plus grandes interprétations et Montgomery Clift sont remarquables).

    Adepte du huis clos et des scènes étirées qui dévoilent avec subtilité la psychologie des personnages, Wyler est un cinéaste admiré outre Atlantique - Woody Allen en fait son réalisateur nord américain préféré ; il est aussi le plus titré de l'histoire de la cérémonie des oscars.

    " l'heritiere" constitue sans nul doute un des films fondateurs du travail futur de James Ivory dans ses adaptations de James et de Forster ainsi que dans celui de certains opus de la néo-zélandaise Jane Campion ( notamment avec " une femme américaine " ).
    Y Leca
    Y Leca

    20 abonnés 903 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 août 2020
    Méprisée par son père, désirée pour son argent ? Le suspense est bien rendu. Olivia de Havilland, enlaidie pour le rôle (coiffures) en fait des tonnes au début en écarquillant les yeux. Elle se rattrape sur la fin en trouvant sa force et sa fierté dans sa libération.
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 août 2017
    l’Héritière (1949) - On n’insistera jamais assez sur la qualité du cinéma de William Wyler ,l'habituel oublié des shorts -lists. Ici comme à son habitude le cinéaste ne se départit pas de son classicisme . Plans soigneusement composés, fluidité des mouvements d’appareils sans pour autant que la mise en scène ne perde sa sobriété. Mais le film ne serait pas cependant ce qu'il est sans la performance ahurissante d'Olivia de Havilland (qui a fêté ses 101 ans le 1er Juillet) , qui tout en jouant un même personnage parvient à en exprimer plusieurs facettes. Elle décrochera d'ailleurs l'Oscar pour ce rôle.
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juillet 2023
    Cruellement lucide, ce récit d'une romance fallacieuse s'appuie sur une excellente mise en scène symbolique ainsi qu'une psychologie très pertinente de l'ensemble des personnages, de la tante encore romantique à la jeune vieille fille naïve en passant par l'éloquent séducteur cupide et le père douloureusement objectif. Dépeignant avec justesse le changement d'attitude de l'héroïne une fois confrontée à la désillusion et au mépris l'intrigue passe d'une pathétique déception à une résolution ardue, ne permettant nullement à cette pauvre héritière d'envisager le bonheur sans sombrer dans le mélodrame pour autant. Intensément perspicace.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    216 abonnés 2 781 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2021
    Raffinement des dialogues et subtilité des jeux de regard, ce film de William Wyler dépeint le tourment intérieur d'une jeune femme se cherchant dans les yeux des hommes (son père comme son soupirant) et devant affirmer sa personnalité, femme incarnée avec justesse par Olivia De Havilland. La cruauté et le cynisme sont à l’œuvre dans une mise en scène habile, au style fortement théâtral mais avec de solides interprètes.
    Ricco92
    Ricco92

    175 abonnés 2 085 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 août 2020
    Bien que son film le plus célèbre soit Ben-Hur, William Wyler est avant tout un cinéaste dont le genre de prédilection est le drame. L’Héritière fait partie des très bons films du cinéaste dans ce domaine. Le film est surprenant car le début fait craindre une romance à l’eau de rose et un peu poussive mais devient petit à petit un récit plus sombre où l’amour et les relations humaines ne sont pas présentés sous un jour aussi beau. Formellement, Wyler œuvre dans le classicisme mais celui-ci est surtout associé à une volonté d’efficacité et de mise en avant de l’histoire en elle-même. L’Héritière est donc une œuvre qui faisait craindre un aspect vieillot et qui se révèle au final assez surprenante dans l’évolution de son récit.
    Fabios Om
    Fabios Om

    35 abonnés 1 264 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2020
    Un mélodrame comme on en voyer et faisait des tonnes dans les années 40-50 qui parle d'une jeune héritière qui a une bonne rente chaque année et qui tombe amoureuse d'un homme que beaucoup pensent attirer par sont argent alors es ce la vérité ? elle va devoir le découvrir. Film certes lent et parfois on se dit bon c'est quand que sa fini mais c'est ce genre de film qui ce faisait a l'époque il n'y avais rien d'autre et voir des film un peu calme cela ne fait pas mal de temps en temps bien au contraire. Une réalisation plutôt soigner et sobre , une interprétations de Olivia de Havilland plutôt excellente je comprend pour elle a eu l'oscar .
    stans007
    stans007

    17 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2021
    New-York, fin XIXème. Les relations difficiles entre un père strict, bourreau de travail, déifiant son épouse décédée, dur (« Tu es une brodeuse remarquable ») et sa fille amoureuse d’un soupçonné coureur de dot. Mise en scène précise, acteurs justes, étude psychologique soignée, récit romanesque nimbé de l’air de « Plaisir d’amour », de l’excellent travail.
    Bernard Bonnejean
    Bernard Bonnejean

    8 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 décembre 2021
    Un grand film psychologique. Comme souvent, lorsqu'il s'agit d'intériorité, il est impossible au spectateur sans le coup de pouce nécessaire du réalisateur, de comprendre les intentions véritables des uns et des autres. En fait, pour s'en tenir au système triangulaire des personnages, il est très difficile de deviner leurs réelles motivations : le père veut-il protéger sa fille, sa fortune, ou les deux ? la naïveté de la fille est-elle seule à prendre en compte ? le prétendant en veut-il à l'héritage seul ou est-il aussi intéressé au bonheur sentimental de la jeune fille ? La fin, qui n'est pas tout à fait un dénouement, ne donne aucune réponse définitive. Un grand film.
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