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115 abonnés
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4,0
Publiée le 25 octobre 2021
"Monsieur", comédie franco-germano-italienne réalisée par Jean-Paul Le Chanois, sortie en 1964. Un bon vieux film français en noir et blanc, un bon Gabin, avec aussi la jeune Mireille Darc, en plein début de carrière, Philippe Noiret, Jean Pierre Darras, Jean Lefebvre et Gaby Morlay, dont ce sera le dernier rôle. Un vaudeville mondain orchestré par le charisme de Jean Gabin, en maître d’hôtel le parfait. Quel plaisir de découvrir ce "Gabin", qui n'est pas le plus connu de ses films.
Monsieur ou l'histoire d'un riche banquier perdu à la mort de sa femme dont il apprend qu'elle le trompait à tout va.... C'est la rencontre de Gabin, Darc et Noiret et sans être d'une originalité folle c'est un film qui se suit avec plaisir et avec le sourire au lèvres durant 1h40. Des bons sentiments, des bons dialogues, des bonnes situations et de bons acteurs, tout est réuni pour passer un excellent moment.
Il y avait longtemps que je n'avais pas revu ce petit bijou de comédie. Quel plaisir de savourer la verve inégalable de Jean Gabin, le talent de Philippe Noiret et la fraicheur de Mireille Darc, un superbe plateau secondé par des seconds rôles exquis. Si l'on y ajoute un scénario malicieux servi par des dialogues truculents, ce film réalisé par Jean-Paul Le Chanois est un petit chef-d'œuvre pour les yeux et les oreilles. Voilà une comédie réjouissante comme on n'en fait plus.
L'histoire improbable et le scénario tenant sur un mouchoir de poche tiennent surtout par le talent de Jean-Gabin. Cela fait trop peu pour en faire un film inoubliable.
Monsieur, c'est le rôle par excellence de Gabin où il va incarner sa polyvalence géniale : banquier, escroc, majordome, le tout manié ni plus ni moins par sa maîtrise d'acteur en tant que personnage ! Tout va y passer dans cette magnifique comédie pince-sans-rire que sa personnification d'un respect grinçant magnifie jusqu'au petit recoin sombre où se cache une référence difficilement accessible de nos jours. L'oeuvre faillit partout à tomber dans un panneau : quiproquo vaudevillesque, non ; dialogues pauvres, non ; scénario qui s'emmêle dans ses circonvolutions, non. Une perle.
Un bon film, mis a par Nathalie Bernadac qui a 17 ans, joue encore à la marelle (?). Gabin est impérial comme à son habitude. Du bon théâtre filmé pour toute la famille. Je n'entrerai pas dans les détails tous et expliqué dans d'autre critique.
Renonçant au suicide grâce à l'intervention de son ancienne domestique (Mireille Darc), le banquier Duchêne passe néanmoins pour mort. L'occasion pour lui de changer de vie en même temps que d'identité. Après quelques péripéties, au cour desquelles on peut s'étonner de voir comment le banquier et notable des beaux quartiers maitrise l'argot de Paname (c'est évidemment du cinéma pour Gabin)...Duchêne-Gabin se fait engager en tant que majordome au domicile d'un industriel et de son originale famille. C'est le sujet de la comédie, où comment un grand bourgeois se mue sans difficulté en domestiques docile. L'emploi de Jean Gabin n'est pas sans rappeler, le tour d'esprit en moins, le Désiré, serviteur zélé et confident de ces dames, de Sacha Guitry. Le film de Jean-Paul le Chanois est plaisant en dépit d'un scénario sans finesse et pas vraimant abouti. Les dialogues de Pascal Jardin sont plutôt bien écrits tandis que les seconds rôles, autour de Gabin, (les Crémieux, Gaby Morlay et autre Gabrielle Dorziat) incarnent savoureusement le cinéma populaire de jadis, en même temps qu'ils rencontrent la nouvelle génération (Noiret, Darc).
Jean Gabin en maître-d'hôtel-valet-de-chambre, même banquier incognito sous couverture, c'était assez osé en 1964. Et pourtant on y croit sans problème. Un acteur capable de jouer un réparateur de vélo, un baron, un président du conseil, un truand ou deux, un commissaire de police, tout ça en l'espace de quatre ans et huit films, avec Grangier, Delannoy, Verneuil et autres Le Channoy, c'est tout de même étonnant. On croit un peu moins au rôle de Mireille Darc en prostituée reconvertie adoptée jeune fille à marier. Mais elle est si belle, si pimpante qu'on finit par se laisser prendre. En tout cas, j'ai bien aimé. Mais je me demande si j'aurais accepté ce scénario -- de Claude Sautet, excusez du peu et si allociné ne se trompe pas -- avec d'autres acteurs...Parce que, quelle distribution ! Outre Gabin et Darc : Philippe Noiret, Gaby Morlay (morte cette même année 1964), Henri Crémieux, Jean-Pierre Darras et un Jean Lefebvre tout en sobriété.
Aujourd'hui avec l'informatique il serait sans doute impossible de vivre au grand jour avec une fausse identité. "monsieur" touche un salaire, consulte un médecin dans le film avec le nom d'un mort: "Georges Baudin"... Cela impliquerait que le banquier reconverti en domestique ait...un compte en banque et une carte de sécurité sociale avec de faux papiers . En 1964 les salaires devaient pouvoir être versés en espèces... Le curriculum vitae d'ancien maitre d'hôtel imaginé par "monsieur" et confirmé au téléphone par son ami notaire serait sans doute mieux vérifié de nos jours...Quoique ?
Encore un bon film injustement méconnu dans la pléthorique filmographie de Jean Gabin. Une histoire fantaisiste et assez originale, un numéro d'acteur inattendu et cocasse de la part de Gabin lorsqu'il se glisse dans son costume de domestique, un Philippe Noiret comme toujours épatant, d'excellents dialogues comme souvent dans le cinéma de cette époque, bref, de quoi passer un excellent moment.