Avis sur Les Inséparables

On est clairement dans un Vaudeville à l'américaine, avec une épouse qui s'ennuie, un mari accaparé par son travail, un meilleur ami qui pourrait bien devenir un meilleur amant, des conquêtes qui passent par là, et d'autres sortent par là. C'est suffisamment rythmé pour que l'on ne s'ennuie pas, avec un trio d'acteurs que l'on a plaisir à voir cabotiné, le tout dans les années 60, années psychédéliques, ou la libération de la femme commence à prendre une grande place dans la société, mais quand est-on de la famille, du modèle de la famille toute proprette. On oubliera l'épisode du Mexique qui n'est pas du plus réussit, mais bon, l'ensemble est joyeux et communicatif.

Cela ne sert à rien de se faire du mal en pensant à ce qu'aurait pu donner cette comédie, qui contient quelques rares petites bonnes idées scénaristiques, si elle avait été tourné dans les années 30 entre les mains de magiciens du genre comme Ernst Lubitsch ou Gregory La Cava derrière la caméra et avec des prodiges de l'art comique comme Cary Grant ou encore William Powell devant. Hélàs, on est dans les années 60 (jusque là ça va!) avec derrière la caméra un certain Jack Donohue (aïe!) et devant Frank Sinatra (ouille!). Scénario bâclé, absence totale de rythme, mise en scène sans originalité ni pétillant et jeu d'acteurs médiocre à l'exception de Dean Martin qui parvient à décrocher un ou deux sourires. A oublier totalement.