L'histoire de trois petits cochons venus du Québec, au moins c'est facile comme résumé.
Si on prend tous les poncifs de l'adultère, remixée à la sauce contemporaine québécoise avec l'argot et l'accent en plus, on se doute bien que le film est une réussite. Et pourtant ce n'est pas si simple, il y a une réelle perte de vitesse vers les trois quarts, et quelques facilités certes voulues (les scènes avec le benjamin et la mère) mais pas forcément fines. Ensuite, il y a le principe du flash back certes bien réalisé, mais très scolaire dans l'esprit.
Heureusement, il y a la fin, comme le film est basé sur l'humour et le graveleux soft, on ne voit pas venir la manipulation, et comme c'est un peu fort de café, c'est la salle toute entière qui a explosé de rire.
Contrairement aux astuces foireuses des scénarios français, le dernier gag est vraiment bien amené et bien vu.
Bref, en plus des poncifs, il y a pas mal de choses très réalistes et bien observées. Oui, les maîtresses sont rarement plus belles que les femmes régulières (il faut dire que chacun sait que les belles filles sont déjà mariées, elles ne risquent pas d'êtres sur le marché de l'adultère), que les loosers râtent autant leur mariage que leur tromperie, et que les mecs à qui tout réussit sont généralement assez forts pour tout réussir, vraiment.
Un très bon soufflé qui s'effondre un peu à mi-cuisson, pour rebondir de plus belle, quel plaisir cinéphile.