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    Deux femmes
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    Maqroll
    Maqroll

    134 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 décembre 2009
    Un John Ford un peu larmoyant où on ne retrouve que par brefs instants la patte du réalisateur de My Darling Clementine, The Searchers ou Stagecoach, qui offre deux parties très contrastées (avant et après la mort du jeune homme). Dans la première, on à droit à un mélo bucolique et familial dans la grande tradition du muet. Dans la deuxième, le long chemin vers la rédemption de la mère (Norman Foster, qui joue comme si le cinéma parlant n'avait pas été inventé) est filmé de manière un peu plus moderne avec, sur la fin, un peu de ce lyrisme et de cette humanité chers à John Ford. Un film honnête mais mineur dans son œuvre immense.
    ronny1
    ronny1

    30 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2022
    « Pilgrimage » (Deux femmes) est assurément un portrait de mère unique dans l’œuvre de John Ford. Ford vénérait la sienne et il s’est, à de rare exceptions près, toujours efforcé de faire des mères de son cinéma des femmes admirables. Ainsi, lorsque le film commence, Hannah dirige seule avec son fils, depuis son veuvage, la ferme familiale. Les premières scènes, (entièrement en studio), sont bucoliques et ne manquent pas de rappeler à la fois le cinéma de Murnau et les tableaux impressionnistes (Ford adorait ceux d’Auguste Renoir). Mais rapidement le caractère possessif et tyrannique de la mère, monstre d’égoïsme, est révélé et l’Arkansas devient un endroit brumeux et claustrophobe. La lumière viendra sur le chemin de la rédemption de Paris au cimetière de l’Est. S’affranchissant des influences de Murnau et de Griffith (superbe plan du bouquet de fleur par la fenêtre du train), le fond et la forme sont étroitement associés (ils le seront dans tous les films à venir du réalisateur), donnant un style très personnel au cinéaste, ce qui est la marque des grands. Cette deuxième partie du film est essentiellement un long chemin vers la rédemption, entrecoupé de scènes comiques, comme le taxi (un cliché sur le parisien râleur), mais surtout l’étonnant personnage de cette mère qui fume la pipe et qui servira de catalyseur. D’une densité incroyable, ce déroulé où chaque plan à une signification, semble passer en un instant (96 minutes pourtant), laissant malgré cette impression de brièveté, le spectateur dans une forme d’épuisement intellectuel. Car le film est d’une densité peu commune, comme celle de la guerre en France ramassée en une minute trente cinq, où la simple et très chargée reconstitution de la photo déchirée du fils défunt (28 secondes). En dehors du travail de story-board que l’on sent immense, le film doit beaucoup à l’actrice principale : Henrietta Crosman. Grande Dame du théâtre aux USA. Elle n’est apparue que peu de fois à l’écran, et si à chaque fois elle était magnifique, elle trouva ici son plus grand rôle. Les acteurs qui l’entourent sont tous excellents (surtout les femmes du pélérinage), exception faite pour Heather Angel dont l’élégant accent anglais, très Oxford, la rend peu crédible dans le rôle de Suzanne, la petite fiancée de condition modeste. Raison pour laquelle Ford n’en voulait pas, mais elle fut imposée par la production. A cette réserve près « Pilgrimage », synthèse des images magnifique du muet, jamais polluées par des bavardages encombrants (les premières années du parlant furent une plaie) est le premier grand film parlant que Ford réalisa, les autres remontant à l’époque du muet. Le premier d’une liste dont le nombre d’item est unique dans l’histoire du septième art.
    loulou451
    loulou451

    108 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2009
    Certes, le film est un peu daté, empruntant parfois le sillage des grands films muets qui l'avaient précédé, mais l'intérêt réside dans ce trait de génie de Ford, qui, prenant le parti de recentrer son intrigue autour de la mère plutôt que de la femme abandonnée, hisse l'ensemble vers les sommets. Le film gagne ainsi en épaisseur et en profondeur. Etrange réalisation que celle-ci, qui, sans cesse oscille entre les tragédies d'avant-guerre et le cinéma de Pagnol !! A voir par curiosité.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    212 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2008
    John Ford consacre avec «Pilgrimage» (USA, 1933) un film entier à une figure essentielle de son cinéma : la mère de famille. Pour ce faire, le cinéaste encore relativement peu expérimenté, en vue des grands chefs-d’œuvre qu’il accomplira, emprunte tantôt à Griffith son art de la narration mélodramatique tantôt à Murnau sa maestria dans la composition de l’image. La rencontre de ces deux immenses cinéastes donnent au film les plus beaux gros-plans que Ford n’ait jamais réalisé. Toutefois il est fort réducteur de n’assimiler la force esthétique du film qu’à ses inspirations, car en effet le film porte en germe les floraisons légendaires du cinéma fordien. Le goût, d’origine pictural, de Ford pour les paysages pittoresques acquiert là un mode lyrique, voire théâtrale parfois notamment lors des scènes de rue en France. Il y a aussi d’étonnant que les décors enneigés dans la ruralité américaine préfigure le paysage d’enfance du Kane de Welles. «Pilgrimage» s’avère être une des œuvres majeures de Ford, curieuse chose quand on sait qu’elle est fort méconnue. Le film atteint une certaine justesse émotive que l’on ne retrouvera que dans les derniers westerns du cinéaste, vêtue cette fois-ci des flamboyances de la Technicolor. D’une musique allègre précédant une partition intimiste, Ford varie dans les registres de son film, du mélodrame au burlesque, mais n’a de cesse d’écarter la profusion de l’hystérie. Même lors des pointes caricaturales de l’interprétation de la mère, Henrietta Crossman, Ford se dérobe au baroque. Même encore dans les mouvements de caméra, inhabituellement prodigieux, Ford éprend son style d’un classicisme implacable. Ce registre formel avec lequel le cinéaste érige cette œuvre a pour conséquence de rendre au film la beauté originelle de son sujet. Car «Pilgrimage», pèlerinage en français, n’est pas qu’un film de rédemption pro-chrétien comme pourrait en rendre compte le final, c’est davantage un film sur les femmes, un de ses plus beaux qui plus est.
    Plume231
    Plume231

    3 514 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    Un film plutôt mineur dans la carrière de John Ford qui si il n'est pas à l'aise avec les codes du mélodrame , est imbattable lorsqu'il s'agit de décrire la vie des gens simples. Si les scènes de campagne ont mal vieilli à cause du fait qu'elles ont été (trop !) visiblement tournées en studio, les scènes parisiennes sont elles très réussies même si elles nous épargnent pas certains stéréotypes sur les français, comme par exemple le français râleur (cf. la scène du taxi !). De plus, le film bénéficie de quelques moments de grâce à l'image du fondu lorsque le fils se fait tuer au front sur la mère qui se réveille d'un cauchemar en criant le nom de celui-ci une nuit d'orage. L'humour typiquement fordien est bien évidemment présent surtout dans les scènes se passant sur le paquebot et à Paris. Et puis le film doit être pris pour ce qu'il est c'est à dire le portrait d'une figure sacrée du cinéma de John Ford : la mère de famille.
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