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    Bonnie and Clyde
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    198 critiques spectateurs

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    Critik D
    Critik D

    145 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2017
    L'histoire d'un couple de gangster sévissant dans l’État du Texas, il y a tout de suite matière à captiver les foules. Et d'autant plus quand ses personnages sont portés à l'écran par un casting de rêve. Faye Dunaway est plus que convaincante dans la peau de Bonnie Parker, jeune fille qui rêve d'aventure et d'ailleurs, que l'on voit évoluer au fil du film pour notre plus grand plaisir. Warren Beauty est tout aussi convaincant dans la peau de Clyde Barrow, formant un excellent duo avec Faye Dunaway, et faisant vivre ce gangster au grand coeur. Parce qu'on finit par penser que les gangsters n'en sont peut-être pas. Devenu légende urbaine, on les placerais presque comme Robin des Bois, la bonté en moins. Et la cerise sur le gâteau, la présence de Gene Hackman dans la peau de Buck Barrow, apporte un plus à ce duo de choc. La réalisation, les décors, les costumes et le scénario enrobent ce film pour le porter au plus haut. Je ne cache pas qu'après le visionnage,j'étais plutôt déroutée ne comprenant pas l'intérêt porté au film qui souffrait pour moi de longueurs et d'un manque d'aventure. Mais j'ai été plus que conquise par les courses poursuites, les casses et la scène finale, dont on espère une tout autre finalité.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 décembre 2017
    Ce film m'a couté ma bonne humeur. Il a réussi à tordre mon empathie à tel point que les policiers me paraissaient décidément les personnages les plus sympathiques, et oui Gene Wilder aussi.

    Quelle complaisance ! Un portrait de gangsters aux grands coeurs dessiné avec des gros sabots et beaucoup d'estime pour les belles idées que l'on est fier de montrer. spoiler: Le Gang de pied nickelé "Barrow" cambriole une banque, il tombe sur un pauvre paysan qui dépense un salaire durement gagné. "Garde-le l'ami je ne vole que l'argent de la banque" dit Barrow le simplet, grand prince qui laisse quelques deniers au pauvret présent pour s'emparer de ceux des absents.
    . Barrow est tour à tour, enfantin, colérique, courageux, candide, fin psychologue, bellâtre impuissant. Ce film m'a fait comprendre, je crois, ce que direction d'acteurs signifiait tant elle était absente. Warren Beatty a un jeu effroyable. Faye Dunaway aussi. Et je ne parle même du meilleur second rôle féminin 1968, l'hystérique Estelle Pearson.

    J'ai l'impression d'être plongé dans une dimension parallèle en voyant ce film : il force la sympathie du gang, force le côté victime de la société. La comportement de la troupe frôle souvent la folie inconsciente, les scènes de course poursuite et d'affrontrements sont surréalistes - spoiler: Petite palme d'ailleurs à l'épicier qui comprend l'identité des nouveaux venus en jetant un coup d'oeil sur une fenêtre fermée et Grande palme à la scène du guet-apens dans les bois.


    Bon heureusement dans le style film de gangster sympathique il y a Butch Cassidy.
    S.i.n
    S.i.n

    8 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2017
    Un couple mythique, deux jeunes acteurs au charme indéniable, un scénario réunissant tout ce que l’Amérique conservatrice méprise. A l’été 1967, la sortie de Bonnie and Clyde choque les archétypes et galvanise la jeunesse protestataire. Retour, 50 ans après, sur le film du couple de hors-la-loi le plus célèbre du septième art.

    « Ils sont jeunes ! Ils sont amoureux ! Et ils tuent des gens ! » Tel était le slogan promotionnel de Bonnie and Clyde, un film discrédité avant même sa sortie en salles pour la « glamorisation » qu’il faisait des deux tueurs, par la suite dénoncé pour sa violence et son humour noir. Tant d’actes qui ne l’empêcheront pas d’obtenir un accueil critique (dix nominations aux Oscars) et public impressionnant. Focus sur le film dit « le plus français des films américains ».

    Avant tout, il faut savoir que Bonnie and Clyde est réputé pour être un film culte mais aussi le tout premier succès du Nouvel Hollywood, un mouvement cinématographique américain de la fin des années 1960 au début des années 1980 qui modernise de façon significative la production de films à Hollywood. Ce cinéma est influencé par divers courants cinématographiques européens telle que le néoréalisme italien et la Nouvelle Vague française. Ainsi, alors qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale c’est plutôt les cinéastes français qui s’enthousiasment à la découverte du cinéma américain, retournement de situation car ce sont maintenant les réalisateurs américains qui viennent puiser chez nous des idées nouvelles. Une des raisons parmi lesquelles on qualifie souvent Bonnie and Clyde comme le plus français des films américains. C’est d’ailleurs François Truffaut qui devait tenir le rôle de Bonnie à l’origine mais il préféra se consacrer au tournage de son film Fahrenheit 451. Le Nouvel Hollywood se caractérise donc par la prise de pouvoir des réalisateurs au sein des grands studios américains et la représentation radicale de thèmes jusqu’alors tabous comme la violence, la corruption politique ou encore la sexualité. Bien qu’elle soit relativement courte, cette période est considérée comme l’une des phases les plus importantes du cinéma américain. Et c’est là que l’importance du film prend tout son sens car elle est tout simplement l’œuvre fondatrice de ce nouveau mouvement qui révèlera plus tard de nombreux artistes tels que Steven Spielberg, George Lucas ou encore Francis Ford Coppola qu’on ne présente plus.

    Alors c’est bien beau tout ça. Mais qui est ce célèbre couple qui fait tant parler de lui et inspire encore bon nombre d’artistes aujourd’hui ?
    Bonnie Parker & Clyde Barrow, deux jeunes Américains originaires du Texas se rencontrent par hasard en janvier 1930. Elle, serveuse, et lui, fumeur de cigares coiffé d’un béret, s’associent rapidement pour devenir le plus célèbre couple de criminels américains à la tête du gang Barrow fondé par Clyde. Durant la période de la Grande Dépression, ils multiplient braquages et cambriolages, tuant au passage une quinzaine de personnes, le tout au nez et à la barbe des autorités. Puis, fin mai 1934, le couple est pris dans une embuscade. L’une des plus folles épopées qu’ait connu l’Amérique prend fin : Bonnie Parker et Clyde Burrow trouvent la mort dans un piège détenu par un ancien gendarme nommé Frank Hamer devenu légendaire depuis.

    Ainsi, le long-métrage d’Arthur Penne dépeint les péripéties de nos deux protagonistes en débutant avec leur rencontre fortuite puis l’initiation directe au crime de Bonnie par Clyde. Bonnie fin prête à l’aventure le duo entame ses méfaits et devient vite complémentaire, les connaissances de l’un s’ajoutant à la débrouillardise de l’autre. S’ensuit l’enrôlement du frère de Clyde et de sa femme dans le gang Barrow fondé par Clyde et le destin tragique que l’on connaît tous.

    Entre farce et tragédie, moments intimes et courses-poursuites, fous rires déments et fusillades dantesques, Arthur Penne accompagné de ses scénaristes, (qui seront respectivement nominés pour les Oscars des meilleur réalisateur et meilleur scénariste) livrent une version très glamour de l’aventure du couple de criminels et en font des êtres profondément humains en laissant apparaître leurs failles et leurs complexes.

    Les trois hommes ne manquent pas non plus de reprendre certains éléments phares qui ont rendu le duo populaire, tels que leurs passions à se prendre en photos avant les délits ou encore la dernière lettre qui prend la forme d’un poème rédigé par Bonnie Parker (et qui inspirera notamment la fameuse chanson de Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot quelques mois plus tard).

    Enfin, ils nous offrent une scène d’anthologie durant les sept dernières minutes du film montrant la fin de l’aventure du couple et qui se solde dans un des silences les plus totaux.

    Concernant le jeu des comédiens, c’est la crème de la crème que nous avons là. Premièrement, nous pouvons relever le charisme fou des deux comédiens principaux, à savoir Bonnie Parker and Clyde Barrow, respectivement interprétés par Faye Dunaway et Warren Beatty. Les deux acteurs affichent une merveilleuse complicité à l’écran et sont tous les deux nominés pour les Oscars des meilleur acteur et meilleur actrice. Gene Hackman et Estelle Parsons rayonnent également dans les rôles de Buck Barrow et Blanche Barrow. Logiquement ils sont aussi nominés pour les Oscars des meilleurs acteur et actrice dans un second rôle mais seule Estelle Parsons en remportera un.

    L’esthétique n’est pas négligée non plus. D’une part, nous avons des costumes d’une beauté infinie. La costumière américaine Theadora Van Runkle est d’ailleurs elle aussi nominée pour l’Oscar des meilleurs costumes. En France, le film influença considérablement la jeunesse de l’époque qui, pris d’affection pour le style rebelle des héros, va emprunter le code vestimentaire de ces derniers. Ainsi, il ne va pas être rare de croiser des jeunes au look très Bonnie et Clyde dans les rues : béret, jupe longue, cheveux blonds lisses… Tout y passe.

    D’autre part, le directeur de photographie Burnett Guffey sera également sacré avec l’Oscar de la meilleure photographie. Il faut dire que les décors du film sont somptueux. A noter également que le tournage de Bonnie and Clyde se déroula sur les lieux mêmes où le couple de hors-la-loi commit ses crimes. Un respect de la réalité qui donna à l’équipe du film la sensation de marcher sur les traces de leur légende...

    Dernièrement, je mets en évidence la bande-originale d’une excellente qualité. Une bande-son entraînante qui rappelle le folklore du Far West et nous transporte tout au long du film au rythme des courses-poursuites effrénées des deux amants.

    Je terminerai en évoquant l’impressionnante influence du long-métrage. Le film d’Arthur Penne contribue largement à faire connaître l’épopée du couple autour du globe et la pop culture va rapidement s’emparer de l’histoire de Bonnie and Clyde dans des films, chansons ou encore références dans des séries comme Malcolm… Nombre sont les artistes inspirés à commencer par Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot en 1968, le légendaire 2Pac en 1996 ou encore Skylar Grey et Eminem en 2016.

    Somme toute, voilà le constat que nous pouvons faire de Bonnie and Clyde, un road movie de gangsters brisant les tabous d’Hollywood dans un style de narration âpre, lyrique et moderne. Un film qui provoque l’engouement du jeune public par le fait qu’il met en vedette des héros aux comportements juvéniles, ludiques et en quête d’un épanouissement sexuel, soit une véritable échappatoire pour une jeunesse alors à la recherche de nouveaux repères.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    168 abonnés 2 432 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2017
    Bonnie and Clyde est un bon classique du film de gangster à regarder. Il consitue même une certaine originalité puisqu'il mêle à ce registre celui de la romance.
    Les deux acteurs principaux (Warren Beatty et Faye Dunaway) sont bons et le couple fonctionne à l'écran.
    Les scènes de fusillade et de course poursuite sont franchement divertissante. Sans dire qu'elles sont dignes des blockbusters actuels, elles ne font clairement pas du tout leurs 50 ans.
    L'histoire est plutôt simple, mais elle en tout autant palpitante et nous ouvre une page de l'histoire des États-Unis.
    spoiler: La scène finale reste toujours aussi puissante aujourd'hui (malgré le fait que les effusions de sang sont légion dans le cinéma actuel).

    Un bon film.
    CH1218
    CH1218

    168 abonnés 2 779 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2017
    Gainsbourg et Barbot ont chanté leur épopée, Warren Beatty et Faye Dunaway ont prêté leurs beaux traits sous l’œil avisé de la caméra d’Arthur Penn. Un mélange de road-movie et de western où se côtoie le glamour de leur relation et la violence de leurs méfaits, « Bonnie and Clyde » est un grand classique qui renforce le côté légendaire du mythique couple même si le film a perdu un peu de sa superbe avec les années.
    Dé D.
    Dé D.

    4 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 septembre 2017
    Film mythique pour histoire mythique, de superbes prestations d'acteurs, Warren beatty et faye dunaway, charmants, séduisants, attachants, et un fin redoutablement froide et triste, inévitable... peut être pas assez approfondi pour les braquages, et le côté glaçant et fou du couple tueur
    konika0
    konika0

    25 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juin 2017
    Au delà de la chanson de Gainsbourg qui a popularisé le mythe en France, comment le cinéma décrit-il ce couple légendaire ? Le premier élément de réponse est sans aucun doute à chercher dans l’interprétation. Faye Dunaway et Warren Beatty y sont totalement iconiques, incarnations du cool et du charisme. Au delà du charme, il y a cette histoire d’amour qui se cherche. L’attraction entre les deux personnages est palpable sans être explosive ni envahissante. Le film est avant tout un film d’action. La violence graphique est d’ailleurs très surprenante pour un film de studio de 1967. Dans tous les sens, ça tire, ça crie. Les courses poursuites en voiture sont pêchues comme il faut. Les quelques bémols pourraient porter sur un scénario qui se perd un peu parfois, partant dans l’anecdotique ou sur la présence d’un personnage horripilant bien trop présent (bon, il faut avouer que sa voix en VF n’arrange rien). En bref, pour un vrai moment de rock’n’roll vintage et léger, c’est ce film d’Arthur Penn qu’il vous faut.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 avril 2017
    Grand titre de l'histoire du cinéma, film de gangster qui transgresse les règles, et qui se clôt par un dénouement final très surprenant...!
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    188 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2016
    Oubliez les réflexions des cinéphiles sur l'avènement proche du Nouvel Hollywood : certes, Arthur Penn filme le sang (ici, beaucoup) et le sexe (ouverture culottée de "Bonnie and Clyde" sur Faye Dunaway nue) frontalement, de manière "anti-hollywoodienne"... mais n'a pas quand même grand chose à voir avec Coppola, Spielberg ou De Palma. Oubliez même les préoccupations politiques, certes sincères, à l'unisson d'une époque profondément contestataire : "Dans "Bonnie and Clyde", l’individu découvre l’humiliation économique, sociale, morale, que lui fait subir la société. Que font Bonnie et Clyde ? Ils font la guerre à cet état de fait, pour trouver leur identité." commentait alors Penn, tandis que son film défrayait la chronique et récoltait un véritable triomphe auprès de la jeunesse... Mais ce n'est pas cet aspect de "Bonnie and Clyde" qui survit en 2016, et en fait un objet toujours brûlant, dangereux. Non, "Bonnie and Clyde" est un film PUNK, au sens où le furent les Pistols et les Clash : la tentation de l'anarchisme, certes, mais surtout la rage de vivre vite et de mourir jeune, en ayant le meilleur look possible (regardez les photos du couple terrible, armes à la main, impeccables de classe !). "Bonnie and Clyde" est un film qui glorifie le chaos, qui le rend sublime, à coup de caméra brutale, de montage sauvage, d'images accélérées, de dérapages incontrôlés. "Bonnie and Clyde" est un film laid sur la laideur terrible de notre monde, qui montre deux personnages sublimes (Faye Dunaway est dans ce film l'une des plus belles jeunes femmes jamais filmées !). Mais l'intelligence absolue de Penn, c'est de ne jamais rendre cette dérive romantique : non, comme dans tout bon film PUNK, les héros sont aussi stupides, vides ("We're so pretty vacant, and we don't care..." !) que l'univers minable dans lequel ils se débattent : la famille est un enfer de bêtise (le frère et sa femme, terrifiants) ou de lâcheté (la trahison finale), le sexe se réduit à la frustration (Beatty, magnifique en amant paradoxalement impuissant), la solidarité sociale n'existe pas et la révolte des opprimés se réduit à briser les vitres de sa propre maison. Ne reste que la rage.
    antony Z.
    antony Z.

    68 abonnés 1 038 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2016
    Après en avoir tellement entendu parler, il fallait bien passer au visionnage et m'en faire ma propre idée.. une fois encore, c'est plutôt de la déception.. une question époque.. nous devenons très exigeant vu les progrès du cinéma
    Kloden
    Kloden

    115 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2016
    Je pourrais presque tout louer, à commencer par l'impeccable réalisation d'Arthur Penn, dont les effets toujours aussi tranchants aujourd'hui restituent une violence impossible à cadrer, dont il demeure autant le pouvoir de fascination qu'une perplexité brute, une incompréhension sur l'idée même de son existence. C'est là, dans son rapport à la violence et à la mort, que ce classique m'a le plus questionné, m'a le plus rapproché d'une vraie inquiétude. Regardée comme l'assouvissement d'une vengeance (le ranger), comme un geste de liberté ou de défense de ce(ux) qu'on aime (Bonnie and Clyde), comme un coup de vent qui frappe au hasard ou comme une malédiction (la femme de Buck), la faucheuse et ses coups de serpe travaillent tout du long avec la même ardeur, sans qu'il soit déterminé en fin de compte ce qu'elle matérialisait vraiment. Face à l'incompréhension, on se retrouve seulement face à un massacre dans ce qu'il a de plus indifférent, ramené au plus proche des personnages, du fracas qui s'abat sur leur chair et de l'imminence de leur anéantissement. Le traitement a, je dois dire, franchement de la gueule. Je pourrais louer, aussi, le jeu de Beatty et Dunaway, complexes, qui insèrent suffisamment de failles à la légende de leurs personnages pour qu'on puisse dépasser le mythe et aller chercher ce qu'il recouvrait d'humain. Pourtant, il me reste au final un goût d'inabouti, sans doute dû fait d'un scénario brouillon et un peu fourre-tout. C'est une erreur classique, mais voir cette oeuvre fondatrice d'un (presque-)genre incarné par True Romance, Badlands, Natural Born Killers, Kalifornia voire même Thelma et Louise, infuse forcément un bain indistinct d'émotions et d'images que tous ces films ont copiées ou approfondies par la suite. Pas facile, là-dedans, de retrouver un souffle clair, et de ne pas s'égarer dans un scénario cohérent mais à mon goût un peu indécis sur le parti pris à tenir jusqu'au bout. Pas une apologie, ni une condamnation sans appel, Bonnie and Clyde n'est en fait dur qu'avec l'Amérique prise dans son ensemble, entre une police jamais humanisée et complètement robotique, un couple aussi glamour et libre que naïf et incongru, et une population incapable de choisir un camp, retranchée dans une hébétude morbide. Bonnie and Clyde, c'est en fait une Amérique inhabituelle, travaillée par un relativisme et une indécision en décalage total avec les canons habituels d'un pays qui clame haut et fort ses valeurs. C'est sans doute également pour cela que j'ai eu du mal à rentrer dedans ; ce pays au bout du chemin n'est pas, à mes yeux, le plus propre à voir éclore une idylle rebelle et mortifère contre des forces sociales qui, ici, n'existent même plus en idée. Bref, déroutant, très bien filmé et complètement culte. Je suis un peu paumé, vous l'aurez compris.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 septembre 2016
    Un très bon film, plutôt violent pour l'époque et ce n'est pas un mal.
    Pas le temps de s'ennuyer une seconde dans cette cavalcade faite de braquages et fusillades.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    82 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2016
    Bonnie and Clyde marque, un an après l’abandon définitif du code Hays, le début du Nouvel Hollywood. Sous l’influence de la Nouvelle Vague française et du néoréalisme italien, Arthur Penn aborde des thèmes alors tabous tels que la violence, la critique des pouvoirs publics, la sexualité. Film emblématique de cette période naissante, Bonnie and Clyde, en parfaite adéquation avec son temps, rencontra un fort succès auprès du public allant jusqu’à influencer la mode vestimentaire dudit public.
    Pour ce long métrage, Arthur Penn et ses scénaristes se sont inspirés des faits et gestes du célèbre et populaire couple de criminels Bonnie Parker et Clyde Barrow qui sévissait dans les États-Unis des années 30. Le cinéaste adopte un ton crépusculaire et nostalgique couplé à une narration et un montage résolument innovants et syncopés. Il fait aussi usage de multiples ellipses et autres ralentis et exploite parfaitement la psychologie de ses deux héros entre doutes et humour. Par de nombreuses ruptures de ton, le film louvoie ainsi entre drame et burlesque. Une façon de faire et une liberté de ton qui feront date et dont certains s’inspireront comme Steven Spielberg dans The sugarland express.
    Ce film de gangsters doublé d’un road-movie effréné en Ford V8 met en scène les deux personnages titres magistralement incarnés respectivement par Faye Dunaway et Warren Beatty. Ces deux hors-la-loi ont un profil complexe. Leur amoralité propre à leur « statut » est couplée à une ambiguïté certaine. Le mélange obtenu est séduisant, voire fascinant. Au casting, nous pouvons également noter la présence de Gene Hackman dans son premier grand rôle et de Gene Wilder qui signe ici ses débuts au cinéma.
    Eselce
    Eselce

    1 246 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2016
    Un très bon film, le seul ennui est le rôle ingrat du personnage "Blanche" et ses hurlements insupportables qui font détester le personnage. L'action et la reconstitution de l'époque sont encore très bons aujourd'hui. La photographie est impeccable et l'histoire est incroyable, un mélange d'action, d'aventure, d'insouciante jeunesse et d'humour noir.
    Roub E.
    Roub E.

    785 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juillet 2016
    Un couple marquant de l histoire du cinéma. Bonnie and Clyde c'est une course criminelle qui ne peut que finir funestement ou Faye Dunaway irradie l écran d une soif de vivre incroyable qui tranche justement avec le sort funeste qui rode autour des amants criminels. Des amants qui pendant la grande dépression américaine attaque une institution qui semble finalement plus malhonnête qu' eux à savoir les banques. Filmés avec des ruptures de tons, des moments légers voir presque comiques se succédant à des moments particulièrement violents (notamment le final glaçant), ces ruptures de tons sont une des grandes réussites du film. Un western moderne ou le héros n est pas le shérif et où la volonté de brûler la vie par les deux bouts anime tout.
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