Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Ykarpathakis157
3 415 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 11 avril 2021
Beaucoup de longs plans d'acteurs broyant du noir sur des toits surplombant la mer alors qu'un orage approche. La seule chose qui manque c'est le réalisateur en personne qui apparaîtrait sur l'écran et qui indiquerait les moments où le public devrait être le plus impressionné. Sur le plan psychologique presque aucune des actions des protagonistes n'a de sens ce qui serait acceptable dans un film surréaliste mais pas dans ce film néo-réaliste. Les prises les plus impressionnantes sont celles qui montrent la sueur sur le front des protagonistes en train de courir ce qui est certainement un exploit bien que toutes les personnes ne transpirent pas de la même manière même le même jour et à la même température. J'ai n'ai pas pu s'empêcher de rire aux apparitions soudaines du frère mort car le personnage n'a rien à voir avec l'histoire. L'artificialité de ce film est tout simplement très embarrassante...
Personne, aujourd'hui, ne sait réaliser des gros plans de visages aussi saisissants que Nuri Bilge Ceylan, au point d'avoir l'impression de pouvoir ressentir le grain de peau. Cet esthète de turc partage avec son voisin grec Angelopoulos le goût de l'ascétisme, de l'austérité et de l'introspection, même si ses films sont traversés de scènes de violence, courtes et fulgurantes. Les trois singes, bien que récompensé à Cannes, est le moins convaincant de ces 5 long métrages, avec son scénario étique que la somptuosité des images ne parvient pas à faire oublier. A trop étirer les séquences, le cinéaste tire un peu aussi à la ligne. C'est beau mais Ceylan.
Un film effroyablement lent... En effet, il y a beaucoup de séquences inutiles et d'une longueur excessive. C'est dommage car il y a de l'idée. Quant aux acteurs, ils sont corrects.
Après une bonne première partie, le film s'enlise, faute d'un scénario solide et crédible, et il ne reste plus que les recherches esthétiques du réalisateur, certaines -les images sépia- paraissant assez gratuites. Après Uzak, on pouvait espérer mieux, bien que "les climats" aient déjà les mêmes défauts que ce dernier film. Prix de la mise en scène à Cannes, quand il y avait le film d'Eastwood ?!!! Ainsi va le monde..
Bon scénario mais que de longueurs Tout est filmé dans l'ombre avec des cadrages pénibles qui se veulent originaux mais sont simplement pauvres. Pratiquement pas de dialogues. Ils sonr remplacés par des bruits de fonds permanents sans grand intérêt. Le spectateur est invité à essayer de deviner les pensées des personnages jusqu'à ce que leurs actes permettent de comprendre un peu ce qu'ils pensent. C'est pénible à suivre. Je ne comprend pas les critiques élogieuses.
Une fois de plus Nuri Bilge Ceylan nous livre un film superbe. Les acteurs sont formidables et l'histoire totalement prenante. Quand en plus j'ai appris que le film avait été fait avec une petite caméra HDV, j'étais sur le cul ! Vivement le prochain...
Cylan s'essaie ici au film de genre puisque les trois singes ressemble à un film noir avec mari trompé,magouille et meurtre.Même si l'esthétisme de ce film est époustouflante,on s'ennuie parfois devant ses personnages dépressifs qui s'agitent un peu.Dans une atmosphère très lourde,le réalisateur réussit parfois à y insérer une touche d'ironie(sonnerie de portable) mais son récit ne nous touche pas vraiment.Pas totalement réussi mais intéressant.
Nuri Bilge Ceylan confirme son talent de réalisateur. Il arrive à créer une tension, un suspens et une atmosphère qui ne vous quitte pas tout le long du film. D'une lumière magnifique (même si elle doit sûrement être retravaillée avec des filtres) et d'un récit bien mené, c'est un film à voir absolument.
J’avais pris la totale, tant qu’à faire, alors un film en VO, allons y, et pas en anglais hein, mais en turc, comme cela je suis sûr de ne rien comprendre et de bien plonger dans les regards des acteurs. Et puis avec Sean Penn comme président du festival de Cannes qui lui a délivré le prix de la mise en scène, ça devait être bien… Alors c’est l’histoire d’un politicien mollasson, d’un père psycho rigide, d’un fils feignasse et d’une mère hystérique qui s’ignore. La famille habite au dernier étage d’un immeuble pourri et si mince que le vent qui souffle dans tout le film devrait le faire tomber vite fait. Tout le monde ment à tout le monde, y compris à soi-même. Pour nous faire comprendre leurs tempêtes intérieures, les acteurs soufflent dans le micro pour bien faire saisir au spectateur leurs respirations haletantes et pleines de motions, euh… d’émotions. Et si on n’a pas compris, des orages éclatent pour bien insister et les plans sur les visages sont longs, longs. Donc si tu as Parkinson, inutile de briguer un poste de caméraman dans les films de Ceylan. Alors en résumé, nous étions deux dans la salle (salle d’art et d’essai, voyez-vous ça très chèèèère), et le titre aurait dû être : écoute, je ne dis pas que je l’ai vu.
Pris de la mise en scène à Cannes. en effet, c'est le moins que l'on puisse dire.Quel magnifique travail sur les couleurs, le cadrage, les regards, le hors champ. C'est toujours derrière la porte, dans un coin du cadre que cela se passe, jamais étalé sous vos yeux (une petite réserve au passage sur le plan inutile à mon goût du cadre recelant une photo de famille un peu trop excplicite) L'émotion est tenue, contenue, et les larmes peinent à couler, alors pourtant que l'eau ruisselle de partout, sous la douche dans les rêves, sous l'orage qui tarde à exploser. Du beau, du grand cinéma que ces trois singes : rien n'est dit, rien n'est montré, rien n'est entendu , mais tout est dit ....
Adultère et palette graphique, vanité et vacuité. Les précédents films du réalisateur intriguaient savamment entre lenteur et cruauté. Ici malgré une science des cadrages, le scénario s'enlise dans l'ennui. Les personnages ne portent rien d'autre qu'un corps poisseux et un mutisme qui veut en dire long mais n'est, finalement, que convention. C'est un vaudeville convenu qui s'autorise des pirouettes faciles (la mère trompe son mari et celui-ci en prison devine tout évidemment, juste parce que son fils est taiseux comme d'habitude ; éclipse dudit fils quand il encombre la petite mécanique du film, on le fera réapparaitre pour un deux ex-machina bien aisé)... Est-ce que sur sa table de montage, le réalisateur devant la vacuité de son film a décidé de ripoliner tout ça à la palette graphique ? Après tout Antonioni avait mené quelques recherches sur la couleur au cinéma (Desert rouge, le mystère Oberwald), après tout Tarkovsky avait nimbé son Sacrifice entre couleur et noir et blanc, alors lui aussi tantôt désature ses plans, ou les tire au contraire vers un sepia jaune proche des mauvais clips. Mais cela embourbe encore davantage son film et ce n'est pas les ralentis et le bruit forcé d'une goutte de sueur qui pourront le sauver.