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    Quatre nuits avec Anna
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Quatre nuits avec Anna" et de son tournage !

    Festival de Cannes 2008

    Quatre nuits avec Anna a été choisi pour faire l'ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs lors du 61ème Festival de Cannes.

    Quinze ans sans Jerzy

    Quatre nuits avec Anna marque le grand retour au cinéma de Jerzy Skolimowski, qui n'avait rien tourné depuis Ferdydurke, sorti en 1991. le cinéaste, qui vit en Californie s'est adonné à la peinture. "J'avais enfin le temps de peindre tout ce que j'ai voulu peindre dans ma vie. J'ai exposé aux États-Unis, au Canada, en France, en Pologne. La peinture a toujours été l'art qui m'intéressait le plus. J'ai peint dès mon adolescence, ensuite je n'avais plus le temps. Une chose a contribué à ce que je revienne à la peinture, c'est qu'avec l'âge et les expériences pas très heureuses que j'ai éprouvées quand je faisais mes films, j'ai développé une certaine aversion à côtoyer des gens. Dans cet état psychique d'il y a quinze ans, je ne pouvais donc plus envisager de faire des films. Je me suis enfermé dans mon atelier, je me suis reposé de la fatigue causée par toutes ces personnes. Et cela fait à peu près un an que je me sens de nouveau prêt." A propos de cette longue absence, il ajoute : "En quelque sorte le temps était arrêté (...) C'est comme si j'avais passé quinze ans sur une autre planète."

    Le voyeur

    Le point de départ du film est un fait divers qui a retenu l'attention de la scénariste Ewa Piaskowska : en Extrême-Orient, l'histoire vraie d'un homme très timide, et très amoureux d'une femme, qui s'introduisait chez elle la nuit pour la regarder.

    "Le visage de Buster Keaton"

    Jerzy Skolimowski souhaitait que le héros du film, au comportement étrange, suscite des sentiments contrastés chez le spectateur : "Je voulais une attitude ambivalente. Que le spectateur veuille le défendrequand il est condamné, mais d'un autre côté qu'il ne soit pas acceptable à 100 %. Il éveille un certain soupçon, comme s'il y avait en lui une tendance à s'auto-accuser. Il est témoin d'un viol : peut-être cette vue l'a-t-elle fasciné, peut-être était-il trop lâche pour intervenir. Je ne voulais pas un héros sympathique, je veux qu'il soit vu de haut, avec une certaine condescendance, par la plupart des spectateurs (...) C'est un personnage à la limite de l'autisme. Il ne participe pas au monde. Pendant le viol, il est surpris de voir la vie lui présenter quelque chose de si incompréhensible. Le monde prend sa revanche sur lui autribunal. Il ne répond pas, son visage est absent. Pour mon propre usage, j'appelle cette grimace " le visage de Buster Keaton ". Comme s'il était à côté (...) Le seul moment où j'ai senti ma gorge se serrerau cinéma, c'est pour Au hasard Balthazar. Mon personnage est aussi limité que cet âne (...) cette merveilleuse tristesse ne consiste pas seulement en une grimace, elle touche le corps entier. À Hollywood, je ne pourrais pas avoir cette finesse de trait ; il faudrait que le personnage soit plus criard."

    Royal Artur

    Le cinéaste est particulièrement heureux d'avoir choisi Artur Steranko pour incarner le personnage principal. "C'est le meilleur choix d'un interprète pour un rôle que j'aie jamais fait", se félicite-t-il. "J'avais trois candidats. Le plus jeune avait 22 ans, le plus âgé 50, le troisième entre les deux. Le plus jeune singeait, c'est un vrai talent qui commence à apparaître. Le second reconnu sur la scène artistique, acteur intelligent, a tout compris au scénario ; force intellectuelle. Un troisième, un homme brisé par la vie, jouant dans un théâtre de province des rôles qui lui arrivent au hasard. C'est celui-là qui m'a convaincu. Les deux autres auraient joué Leon ; lui pouvait le devenir."

    Bizarre, vous avez dit bizarre ?

    L'une des caractéristiques du film est de faire coexister une dimension sombre, macabre, et une dimension comique. Selon Jerzy Skolimowski, ce mélange des genres correspond bien à la culture polonaise. "La Pologne est un pays assez surréaliste. Le surréalisme renferme et le côté ridicule et le côté tragique. La première image qui m'est venue à l'esprit est celle de la vache qui flotte sur l'eau. Leon, le personnage, va à la pêche et je voulais que dans cette situation normale de sa vie, il y ait un signal qu'il allait se passer des choses bizarres (...) Il y a aussi dans cette région un choc de cultures : c'est à la frontière entre l'ancienne Pologne et l'ancienne Prusse orientale. L'influence allemande est perceptible dans l'architecture de l'hôpital et en même temps les petites maisons sont polonaises. Cette histoire est placée partout et nulle part. Cela ne m'intéressait pas de montrer des voitures, des portables, des téléviseurs..."

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