Derniers Avis : Moon - Page 9

Parler de chef d'oeuvre est peut-être un peu exagéré, la réalisation étant un peu étriquée, mais on peut reconnaître que Moon est un film important de par les concepts clefs qu'il aborde et apporte au cinéma. Film charnière entre 2001 Odyssée de l'Espace, les clones de Starwars, Oblivion qui viendra plus tard, ou encore l'Homme Bicententaire d'un certain coté, il amorce un sujet dont on sent qu'il sera bientôt central dans la Sci-fi au même titre que les Robots d'Asimov : les clones, et leur place dans l'Humanité. Au delà, c'est bien évidemment la question de la condition humaine qui se pose, et qui fait sans doute que ce film touche autant. Ne sommes nous pas tous des clones naturels qu'un système met au monde puis supprime, au service d'une évolution qui nous dépasse ? Le sujet est si vaste que l'on reste sur sa faim. Tant de questions se posent que moult films viendront probablement évoquer dans le futur, ce ne sont pas les scénarios qui manquent.

Au delà du scénario original, le budget du film (5 millions de dollars), force l'admiration. D'autant que la bande son également est intéressante. Bref, à voir pour ceux qui aiment la bonne sci-fi.

J'ai trouvé ce film franchement décevant...nul question de twist ici: on est au courant d'à peu près tout dès les premières vingt minutes...ce qui fait d'ailleurs que par la suite il n'a plus grand chose à raconter, hormis un face à face plutôt bien géré mais en même temps ennuyeux...Les effets spéciaux, s'ils ne torpillent pas le film, ne le rachètent évidemment pas non plus, logique vu le budget. Ce n'est sans doute pas un film baclé, loin de là, et le film n'est pas caricatural ni vraiment soporifique, mais tout simplement quand on n'a rien à raconter ou à montrer autant s'abstenir de faire un film...

Peu d'acteurs, peu de mise en scène, musique simple et très bien faite (par l'excellent Clint Mansell), histoire fantastique... Tout les ingrédients d'un super film sont ici réunis. 90 minutes sans lenteurs, et un dernier quart-d'heure qui va vous laisser bouche bée.

Duncan Jones met beaucoup de temps à poser son intrigue. S'il avait utilisé ce temps pour faire de l’esthétique et du contemplatif de qualité cela pourrait valoir la peine mais, malheureusement, ce n'est pas le cas. D'autre part, Sam Rockwell ne m'a pas tellement convaincu dans son interprétation.

Si le scénario sort de l'ordinaire et ménage des surprises jusqu'au bout, il est dommage que la réalité scientifique soit un tant soit peu écornée. Et sur une propriété physique que chacun connaît : sans air, point de son. Comme il n'y a pas d'air sur la Lune, on se demande pourquoi des bruitages de pneus viennent polluer la bande-son. Est-ce inconcevable pour les réalisateurs de filmer dans le silence ? Leur manque t-il quelque chose ? De quoi diable ont-ils peur ? Car on ne veut pas s'imaginer qu'ils ne savent pas que dans l'espace, une bombe atomique s'épanouirait sans aucun bruit. Le silence est grandiose parfois. Pour le reste, c'est un excellent thriller cosmique, bien photographié, aux trucages réussis, aux acteurs, au vrai à l'acteur efficace. On remarquera la musique de Clint Mansell ; rien qu'avec ça on n'aura pas perdu son temps.

Simple et efficace, et beaucoup plus mémorable qu'Oblivion par exemple. Le petit budget vaut parfois mieux que le scénario noyé sous le budget...

remarquable et très réussi !
Ce sera un 5/5 pour moi... autant pour la réalisation que pour l'acteur (que j'ai beaucoup aimé dans la ligne verte).
Bravo !

De Duncan Jones, j'avais déjà vu l'inspiré et ambitieux bien que perfectible Source Code, sorti deux ans plus tard que ce prometteur film lunaire clairement sous influences (Kubrick, Tarkovski) mais qui finit par trouver sa voie. Le bilan est à peu près le même pour ce premier film, que j'aurais trouvé très prenant et intelligemment construit, bien que pas sans quelques très légères incohérences qui sont facilement pardonnables au vu de la complexité du scénario proposé. Jones y brasse des thématiques sensibles et riches en questionnements (l'identité, la manipulation, l'isolement...) parmi lesquelles j'ai particulièrement aimé l'approche des relations humains/robots et le joli contre-pied vis à vis de 2001, preuve d'une belle indépendance artistique et intellectuelle. Après, le film a ses limites ; les FX clairement cheap nuisent à l'immersion et la mise en scène, minimaliste, est perfectible, mais ce n'est pas ce qu'on retient tant le récit et les questions soulevées monopolisent l'attention. J'ai juste été un peu déçu par un plan final qui sape légèrement le potentiel métaphysique et la tristesse douloureuse que pouvait amener la conclusion qu'il écarte. Mais qu'importe, Moon est un film de SF solide et ingénieux, qui, confirmé par la suite par Source Code, marque l'éclosion d'un cinéaste de genre prometteur et très intéressant.

Une bonne surprise Moon, on se demande vraiment pourquoi il n'est pas sorti en salle. Pour un premier film et en plus avec un très maigre budget, Duncan Jones réussit parfaitement son coup et laisse entrevoir de belle possibilité à l'avenir. Accompagné d'un scénario intéressant et plutôt intelligent dans l'ensemble, qu'il va bien exploité (malgré un déroulement parfois un peu trop prévisible), il nous fait vivre cette aventure pleine de doutes, de peur, de rebondissements... dans ce huis clos spatial. La mise en scène est plutôt bonne, et j'ai trouvé les musiques de fond bien agréable. Le film est plutôt court mais il y a quand même un ou deux moments de flottements, où l'on attend un peu trop avant une bonne dernière demi heure. Sam Rockwell est impeccable et arrive bien à exprimer les sentiments (doutes, frustrations...) de son personnage. Un bon film, truffé de référence bien dosé et jamais trop lourde, original et agréable, de la bonne SF.

Un excellent film de sf à huis-clos. L'acteur est convaincant, et le film ne trainaille pas. On est transporté dans cette histoire originale et intelligente, très loin des films à gros budgets dénués de saveur.

Je me suis laissée entrainée par ce film dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, et je ne le regrette pas un seul instant. Premièrement, la performance de Sam Rockwell est époustouflante, il porte le film sur ses épaules. Avec un autre acteur, ce film aurait pu être tout simplement ennuyeux, là, Rockwell nous assure une ambiance qui se détériore à chaque instant, de la simple solitude, à la paranoïa à la découverte de sa mission finale... Ambiance prenante, limite angoissante... Belle réflexion sur l'exploitation des travailleurs... très beau film, j'ai adoré...

Tres bon film de SF , l'acteur est parfait dans son rôle et tiens bien le film ( vu qu'il y a qu'un seul acteur dans ce film ). L'histoire est quand même deja vu mais tiens en haleine.

Sam Bell (Sam Rockwell) est un employé de la société Lunar, société de forage qui a pour but de trouver sur la Lune une quantité exploitable d'hélium 3, afin de répondre à la crise énergétique terrienne .Vivant depuis près de 3 ans dans la station spatiale lunaire Sarang avec pour seul compagnon Gerty, une machine parlante possédant une intelligence artificielle ultradéveloppée. Deux semaines avant d'achever son contrat et de rentrer enfin chez lui auprès de sa famille, Sam fait une découverte déroutante...

Dès le synopsis, le film de Duncan Jones sorti en 2009 rappelle le maître incontesté du genre : 2001 : l’Odyssée de l’Espace de feu Stanley Kubrick, qui bouleversa le monde de la science-fiction en 1968. Avec son IA dotée de ce qui semble être la Raison, la conscience de lui-même, la capacité de prendre des décisions autonomes, Gerty fait penser instantanément au fameux HAL 9000. Clin d’œil et hommage, le fils de Bowie s’en tire à merveille avec son premier long-métrage et nous livre un film qui reprend avec finesse tous les codes du genre : une mission spatiale, un questionnement sur l’intelligence artificielle et la définition de l’humanité, une beauté lyrique appuyée par une musique composée par Mansell, le compositeur de la BO de Requiem for A Dream, qui nous joue ici des notes de piano lancinantes empreintes d’électronique savamment distillée, grimpantes tantôt jusqu’à la paranoïa et l’hystérie, tantôt plongeantes dans les abysses glacés et solitaires que renferme l’astre lunaire.

Sam Rockwell assume un rôle énorme et...

La suite de la chronique ici :

Oblivion version du pauvre : Sam Rockwell doit décidément faire tout tout seul... (2 x Tout, ça fait toutou)

Difficile de parler de "Moon" sans spoiler la moitié du scénario... Un type, unique employé d'une station lunaire depuis 3 ans, pense à sa fin de contrat qui s'approche, alors que sa solitude lui fait péter les plombs: dédoublements de personnalité, hallucinations... Il n'a que Gerty, robot-infirmier un brin hypocrite, pour s'en sortir.
A première vue, cela pourrait passer pour le "2001 Odyssée de l'espace" du pauvre, entre rythme lent, claustrophobie, solitude, décors minimalistes et allusions un peu téléphonées à l'ordinateur malfaisant HAL 9000. Mais au fur et à mesure, l'intrigue pousse vers un tour de passe-passe étonnant et angoissant, qui n'est pas sans rappeler "Le Prestige" de Nolan, dans un autre genre. Avec en prime une critique en fond de l'appât du gain, de l'hypocrisie des grands trusts industriels.
Ce film rare n'a même pas eu droit à sa sortie en salle en France, pourtant c'est un premier essai réussi. Réalisé littéralement avec des bouts de ficelle, il est encore une preuve que le cinéma, c'est d'abord du scénar, puis du scénar, et enfin du scénar!