(...) Là, dès la 1ère scène dans la salle de classe (celle de bio), j'étais pris dans le film. L'atmosphère est bien retranscrite, les dialogues sont naturels et les acteurs aussi donc on y croit à fond. C'est tellement rare maintenant et c'est vraiment une jolie réussite à mettre au crédit de Riad Sattouf. Les répliques claquent bien et les acteurs sont excellents d'un bout à l'autre du métrage, avec quelques belles révélations comme Anthony Sonigo (Camel), Alice Trémolières (Aurore), Robin Duverger (Benjamin) et donc Vincent Lacoste qui le héros du film, Hervé. Avec eux, on de retour au collège tout simplement et comme ils ressemblent à des ados assez lambdas, très loin des clichés actuels, l'empathie fonctionne très bien et on s'attache rapidement à eux, surtout que leurs conversations sont très proches d'une certaine réalité mais aussi à celles qu'on avait plus jeunes. Le scénario avance doucement, multipliant les scènes comiques, avec pas mal de petits détails bien vus mais pour autant, Sattouf ne se moque jamais de ses personnages et c'est là encore une belle réussite du film : on rit avec eux et pas seulement contre eux. Bien sûr, ils ont des côtés un peu pathétiques et leurs maladresses sont drôles mais elles sont aussi très touchantes car elles correspondent à celles que nous faisions à leur âge. Ce n'est pas forcément très subtil mais ce n'est perpétuellement vulgaire non plus, le dosage, très dur à faire, étant parfait. L'autre grande réussite du film, c'est sa sensibilité. A l'instar de "Supergrave", "Les beaux gosses" est une belle réflexion sur l'amitié entre mecs, malgré le temps qui passe, malgré les filles, malgré les mensonges permanents, malgré les coups durs de la vie. C'est simple, touchant, bien vu et ça n'oublie pas d'être drôle. La mise en scène n'est pas très démonstrative mais c'est voulu par Sattouf, qui s'efface bien derrière son sujet et qui laisse ainsi plus de place à ses acteurs. Son découpage est toutefois très propre, son expérience dans la BD lui étant certainement très utile. Par contre, comme il est habitué aux histoires assez courtes, son rythme est lui un peu mou et il a du mal à tenir la distance malgré la courte du film. La critique complète sur