Avis : La Régate - Page 2

Oeuvre mpressionnante à tous égards. Les acteurs sont remarquables et la réalisation est maîtrisée de bout en bout. Réalisme social avec une grande sensibilité psychologique. Très grand film.

Ce premier film belge porte sur deux sujets principaux : la valeur de l'effort, et les violences domestiques. Le premier est illustré honnêtement par la démonstration sportive - une originalité notable cependant : l'aviron est un sport peu montré à l'écran. Le deuxième est moins bien venu pour moi, encore qu'évitant habilement les accents mélodramatiques de la violence démonstrative (on notera pourtant que tous ces hommes, père, fils et même entraîneur, dont les yeux se désillent sur le tard, pleurent beaucoup !) - bien peu d'empathie pour ce couple affirmé comme douloureux, père raté/fils meurtri. A quoi cela tient-il ? Peut-être à l'interprétation : Hancisse a du métier et un physique à la hauteur de son personnage fruste, qui ne connait que les coups comme expression ordinaire de ses sentiments, mais le jeune Joffrey Verbruggen m'apparait beaucoup moins à l'aise, dans la peau d'Alex.

' La Régate ' est un film poignant, mélangeant le sport à la violence d'un père. Alexandre à deux combats, il fera tout pour les gagner.
Un très bon film avec de très très très bons acteurs.

D'une grande sobriété, La régate parle de réalisme et de drame profondément humain, sans ce jugement qui aurait anéanti tout propos comme il en est trop souvent le cas dans des oeuvres françaises. Et pour cause, le film n'est pas que français, et l'est probablement le moins.

Liégeois de 32 ans, Bernard Bellefroid signe avec La régate un premier long-métrage qui le place d'emblée parmi les réalisateurs à suivre de très près. Dans le cinéma belge, il pourrait se situer quelque part entre les Frères Dardenne (en moins tranchant) et Joachim Lafosse (en moins troublant). La régate est un film qui séduit par sa simplicité narrative et des qualités certaines dans la description psychologique de ses personnages (mention particulière au père qui, malgré sa brutalité, bénéficie d'un traitement subtil de la part du cinéaste, avec un arrière-plan social très présent). Bellefroid, qui s'impose comme un excellent directeur d'acteurs, alterne les situations conflictuelles en appartement, à la liberté des scènes d'aviron, joliment filmées. Le rapport entraineur/rameurs, très finement analysé, constitue un point fort de ce film, qui menace, à plusieurs reprises de verser dans le mélodrame sans y céder. L'émotion, elle, est bien présente.

Alexandre, 15 ans passionné et champion de Belgique d’aviron, vit seul avec son père. Celui-ci est violent et Alexandre encaisse fréquemment les coups de son père pour des motifs futiles. Alex ne rêve que des championnats de Belgique, son entraîneur et ses amis ne se doutent pas de se qu’il peut vivre chez lui. Il reste mutique sur le sujet.
Bouleversant et réaliste, le cinéma belge emprunte avec talent les sentiers du cinéma social cher aux irlandais. Ce film ne cède jamais à la sensiblerie, à la psycho facile ou au sentimentalisme… On perçoit le vécu du réalisateur derrière la pudeur avec laquelle il parvient à traiter le thème des enfants battus. Toujours juste et sincère, le réalisateur nous entraîne dans un climat familial de plus en plus tendu. Par contre, l’adéquation entre l’arrivée des championnats et le dénouement (positif ou négatif ?) du drame est trop prévisible ; on comprend trop vite que les 2 échéances sont liées.
Un film utile sur les ressorts psychologiques dont sont victimes les enfants battus et les parents violents. La difficulté de se détacher du parent violent pour Alexandre, malgré sa très grande souffrance et sa perception du côté anormale de cette relation est révoltante.

16,5 / 20 La régate est un Drame Belge intelligent et terriblement déchirant . Le film dénonce une réalité qui fait réellement peur … en effet le scénario n'épargne aucune scène , c'est dur ! L'adolescent se révèle bouleversant dès la première seconde , l'histoire d'un jeune garçon souffrant , battu par son propre père ( un acharnement violent , choquant et dérangeant ) qui à l'aide de ses amis , son sport favoris ( l'aviron ) va essayer de reprendre goût à la vie . Concept captivant et horriblement réaliste . Le personnage du jeune homme est profond , une interprétation excellente de Joffrey Verbruggen , les autres acteurs sont très crédibles . La bande son est belle , les mélodies offrent une sensibilité douloureuse . Un long-métrage qui malgré les conflits familiaux reste beau , dommage qu'il soit aussi court . Alexandre , un personnage psychologiquement perdu , silencieux , douteux , l'acteur m'épate beaucoup . Un film qui laisse à réfléchir , la morale de fin est très intéressante , on ne ressort pas indifférent de cette première petite réalisation de Bernard Bellefoid . J'attends très vite un nouveau projet de sa part . Une petite chose , les entrainements font penser à un autre drame très troublant ( Summer storm , cependant l'histoire est totalement différente , c'est une petite indication pour les fans de ce sport ) . En conclusion , je suis vraiment convaincu , un drame qui s'impose avec un sujet délicat trop peu traité au cinéma , mise en scène adéquate pour un film palpitant , certaines réactions sont vraiment effrayantes pour ma part , le regard abattu d'Alexandre reste de mon point de vue moralement très marquant , un très bon film !

La Régate est un chef d'oeuvre réalisé par Bernard Bellefroid. Ce film est passionnant,et très touchant,les acteurs sont formidables,en tête Thierry Hancisse. Un film qui laisse KO,bref un très joli film.

Ce film est tout à fait excellent, on pense plus d'une fois aux films des frères Dardenne ("La promesse" en particulier), pour l'ambiance et le regard porté, mais en moins glauque tout de même. Acteurs formidables. A voir absolument, avant qu'il ne quitte les écrans, vu la mollesse de la critique...

quel film émouvant , profond , sur un sujet peu traité au cinéma , une relation pere fils qui nous fait frissonner entre amour et maltraitance des 2 cotés d'ailleurs , qui nous donne envie de réagir jusqu'a la toute fin ... les acteurs sont d'une vérité , et cette compétition qui amène un peu d'air frais dans cette vie douloureuse ... un grand film qui n'est malheureusement pas assez distribué... j'ai faillis le manquer ! ca aurait été un grand regret , courrez y ...

Poignant, révoltant même, le premier film de Bernard Bellefroid ne laisse pas indifférent. A voir.

On saura gré à Bernard Bellefroid de ne jamais céder aux sirènes du lacrymal, écueil de la plupart des films sur des thèmes semblables, mais d’opter plutôt pour un traitement sec, à fleur de peau, tendu que renforce une formidable impression de sincérité et surtout de vécu. Quelques valeurs de plan intéressants, une certaine pudeur dans l’illustration de la violence et une interprétation au diapason (Joffrey Verbruggen est une belle révélation) finissent d’emporter l’adhésion. C’est donc dommage que le réalisateur n’est pas essayé d’aérer un tout petit peu sa narration : l’aspect constamment conflictuel des rapports père/fils s’en trouve quelquefois un peu désamorcé.

Pas mal du tout ce petit film sur un sujet pas évident à traiter mais c'est fait avec justesse, finesse et retenue. A conseiller!

Voilà un film très émouvant, profond et magnifiquement tourné . Le sujet est grave, les situations souvent extrêmes dans la relation père-fils , mais une belle leçon de courage et de volonté du jeune héros, malgré un environnement défavorable . La réalisation est excellente pour un premier film , mais j' ai décelé une faiblesse : on ne sait jamais pourquoi les relations sont si tendues entre le père et le fils . La jalousie du premier pour le second en serait elle la seule cause ? Malgré tout, ce film est profondément humain, et les acteurs, dans leur jeu toujours très juste, renforcent cet aspect .

Au plus près des personnages antagonistes avec leur hargne et leur fragilité, un scénario et un montage impeccables, un film magnifique