Avis : Donnie Brasco - Page 3

Le plus célèbre des films d’infiltration du cinéma américain a pour principal avantage d’être tiré d’une histoire vraie. C’est grâce dans son authenticité que l’adaptation de la biographie de Joe Pistone trouve à sa force puisque, rarement, le milieu mafieux new-yorkais aura été décrit aussi justement, loin du fastueux quotidien du Parrain et de la vie facile des Affranchis. Au-delà de la découverte ultra-documentée du quotidien des truands italo-américains, le drame de cet agent du FBI pour la mission va tant s’éterniser qu’il devra mettre fin à sa vie passé et douter de sa propre identité. Le film réunit un duo d’acteurs mythiques, Al Pacino dans le rôle d’un petit truand et Johnny Depp qui va insidieusement devenir son disciple. Autour d’eux on trouve une belle brochette de personnages secondaires passionnants, le tout au cœur d’une mise en scène parfaitement cadencée.

La rencontre entre Johnny Depp et Al Pacino ! Les deux acteurs se côtoient sous la tutelle de Mike Newell (Quatre mariages et un enterrement) autour de l'histoire vraie de Joe Pistone, agent infiltré du FBI se morfondant durant trois ans dans la mafia new-yorkaise. Basée sur la propre autobiographie de Pistone, l'intrigue met donc en avant l'ascension de Joe, dit Donnie Brasco, au sein de la mafia et la chute de son mentor Lefty Ruggiero. D'un côté, nous avons Johnny Depp : magnifique, angélique, sérieux, l'acteur se fond dans son personnage qui se fond lui-même dans un autre, celui d'un jeune bijoutier proche de la mafia rentrant peu à peu dans cet engrenage violent fait de magouilles et de règlements de comptes. De l'autre côté, Al Pacino : l'habitué aux rôles de mafieux imposants (Le parrain, Scarface) incarne ici un homme ordinaire, tombant bien bas, un loser de première constamment rabaissé, sur la touche, croyant encore être dans la course. Pacino livre une formidable interprétation de ce gangster de pacotille enseignant les codes à son pupille, codes à respecter à la lettre. C'est là que Mike Newell démontre tout son talent narratif en nous livrant durant deux heures un parcours phénoménal, l'infiltration d'un flic dans le plus dangereux des milieux, infiltration camouflée en initiation démesurée. Le scénario, impressionnant, nous montre comment un homme mentalement robuste se laisse guider par son instinct jusqu'à devenir ce qu'il traque, oubliant son nom, adoptant tour à tour le langage et les manies de loubards aussi vulgaires que gentlemen. Outre les performances hallucinantes de ses deux acteurs principaux, Donnie Brasco est un biopic enragé, dévastateur et passionnant, nous subjuguant de son naturel et nous effrayant d'une réalité pas si lointaine que ça.

Une histoire vraie qui doit beaucoup à son casting. Le duo Al Pacino - Johnny Deep fonctionne effectivement à merveille, auquel vient s’additionner de très bons seconds rôles dont le meilleur atout se nomme Michael Madsen. Filmé platement par Mike Newell, le scénario est plutôt bien construit, un peu traînant côté rythme mais sans réel conséquence sur l’intérêt suscitée par cette mission d’infiltration. Se voulant intimistes, les séquences des retrouvailles occasionnelles entre l’agent du FBI (de son vrai nom Joseph D. Pistone) et sa famille n’ont pas de véritable valeur ajoutée et casse périodiquement la fluidité du film.

Une plongée de plusieurs années dans la mafia New Yorkaise d un naturel étonnant. Les dialogues et les interprètes réussissent à rendre ce polar extrêmement réaliste, limite documentaire ce qui fait à la fois la réussite est le talon d Achille de "Donnie Brasco" dont on pourrait penser qu il manque de flamboyance. Le duo d acteur est remarquable avec Al Paccino étonnant en gangster minable mais touchant par sa sincérité, face à lui Johnny Depp en infiltré qui peine de plus en plus à trouver la limite de ce qui est acceptable pour lui dans son environnement. Son sens du sacrifice aussi est un aspect intéressant du film, sacrifiant sa vie de famille pour son devoir avec une reconnaissance nulle. Même s il aurait gagné à être plus ambitieux à mon goût Donnie Brasco reste un polar de très bon niveau.

Le long métrage n'arrive pas a atteindre la qualité de ses immense confrères comme "Scarface", "Les affranchies", "Les incorruptibles", etc... Mais il est peut être le seul a traiter l'immersion d'un flic dans la mafia italienne avec autant de brio! L'étude du personnage de Depp, bien qu'un peu commune et attendue reste bien réalisée, le duo Paccino-Depp fonctionne très bien et la puissance de Madsen en impose toujours autant! Un classique qui mérite son rang!

Un excellent polar maintenu par le duo Pacino / Deep, notamment dans une première partie intense et passionnante d’un flic infiltré dans la mafia. Mais la deuxième partie du film s’essouffle rapidement, peut-être dû au manque de charisme des personnages et seconds rôles. Dur de faire un film après l’énorme et génialissime « affranchis » de Scorcese à cette époque.

Un excellent film sur la Mafia à la trame très classique mais qui fonctionne très bien surtout grâce à une bonne alchimie entre un Al Pacino qui apporte une note plus émotionnelle et profonde à son personnage de vieil affranchi et un Johnny Depp qui retranscrit très bien la limite ténue entre policier infiltré et mafieux reconnu de ses pairs.

Un bon film, des bonc acteurs, certes, mais bien en dessous de casino ou des affranchis en matière du scénario et de l'intérêt général du film.

Un excellent film prenant,violent et touchant qui réunit le grand Al Pacino et celui qui pourrait apparaître comme son successeur,Jhonny Depp lui aussi trés bon.Ce film gagnerait à être plus connu.

Film appréciable quoiqu'un peu poussif. Avec le toujours excellent Mickael Madsen. On reste quand meme un peu sur sa fin et sur sa faim.

Beaucoup trop de blabla autour de ce film pour quelque chose de creux

Bon film

Carrière très atypique que celle de Mike Newell. Né en Angleterre en 1942, le jeune homme entame une carrière de réalisateur à la télévision. En 1980, il réalise « La malédiction de la vallée des rois » avec le vétéran Charlton Heston, adaptation d’une nouvelle de Bram Stoker. Le film pourtant à contre-courant de son époque dominée par le slasher, remporte un succès d’estime. A la suite, Mike Newell part un peu dans toutes les directions jusqu’à l’avènement de la comédie dramatique « Quatre mariages et un enterrement » qui révèle le talent d’écriture de Richard Curtis et surtout le formidable charisme de Hugh Grant. A 52 ans, Mike Newell accède enfin à la notoriété. Deux ans plus tard, le voilà propulsé à la direction d’un film de gangsters avec Al Pacino et Johnny Depp dans les deux rôles principaux. Un genre aux codes très précis qu’il n’a jusqu'alors jamais abordé. Coup d’essai risqué, transformé en coup de maître, ni plus ni moins, Mike Newell livrant un film totalement maîtrisé que n’aurait sans doute pas renié un cinéaste aussi expérimenté que Martin Scorsese. Comment le réalisateur a-t-il fait ? Cela reste encore un mystère. La présence divine à ses côtés d’Al Pacino, Johnny Depp et Michael Madsen, tous les trois parfaitement rodés à l’exercice ? Sans aucun doute, additionnée à l’inspiration provoquée par le sujet. Un scénario écrit par Paul Attanasio à partir du livre de souvenirs écrit par Joseph D. Pistone, agent du FBI, infiltré pendant plus de cinq ans au sein d’une famille de la mafia new-yorkaise. Joseph D. Pistone, alias Donnie Brasco, c’est Johnny Depp. Son point d’entrée Benjamin Leffty, second couteau blanchi sous le harnais, c’est Al Pacino. Le film s’enroule essentiellement autour de la relation toxique que tissent les deux hommes. Une relation quasi filiale impossible mais bien réelle, Donnie Brasco prenant la place du fils drogué que Leffty désespère de voir un jour sortir de l’ornière. La lucidité chancelante de Pistone inonde bien sûr toute l’intrigue, notamment la relation de celui-ci avec son épouse (Anne Heche) qui se dégrade à vue d’oeil. La trame musicale au violon de Patrick Doyle, déchirante et lancinante, ponctue magnifiquement le drame intime qui se joue pour Pistone, conscient de la confiance aveugle que lui accorde un Leffty à la loyauté chevillée au corps. Second couteau qui n’a jamais trahi, effectuant les pires besognes sans rechigner et qui l’âge venu constate amèrement que cette fidélité ne sera jamais récompensée, les promotions étant toujours pour plus jeunes que lui. Un homme au bout du rouleau en quelque sorte mais résigné qui s’interroge sur le sens donné à sa vie et qui sait que revenir en arrière n’est plus de mise. Impossible donc pour lui d’envisager un seul instant que celui qu’il a adoubé puisse l’avoir trahi. Le film interroge donc sur le très haut risque de l’infiltration sans bien sûr oublier de faire avancer l’action ponctuée des règlements de compte et coups fourrés habituels, formidablement mis en scène par Mike Newell dont on se demande s’il n’a jamais dirigé que des films de gangsters tellement rien ne lui échappe, notamment une direction d’acteurs au cordeau qui permet à Michael Madsen de livrer sans doute là sa meilleure prestation, charismatique et sanguinaire juste comme il faut. Les scènes s’enchaînent au rythme des tubes disco, new wave et funk de l’époque, avec notamment la participation des Pointers Sisters en personne, interprétant « Happiness » dans un bar de nuit. Un film passionnant, épousant les canons du genre tout en invitant à la réflexion à travers le portrait d’un homme dont l’humanité finit par transparaître par-delà les 26 crimes qu’il a commis pour ses commanditaires. Prouvant douloureusement que l’homme n’en finira jamais de surprendre par les paradoxes qui l’habitent. Le tout dominé par un Al Pacino en apesanteur qui donne le la et dont on ne comprend pas bien pourquoi l’académie des Oscars l’a boudé en 1998 au profit d’un Jack Nicholson qui ne livrait pas avec « Pour le pire et pour le meilleur » (James L. Brooks) sa performance la plus mémorable. Johnny Depp en pleine ascension est quant à lui dans sa meilleure période avant que Disney ne lui tombe dessus. Pour conclure, « Donnie Brasco » sorti sur les écrans en 1997 est à placer juste à côté des « Affranchis « et de « Casino » du grand Martin Scorsese. Un chef d'œuvre.

Un film de plus sur l'infiltration de la mafia par le FBI, ni meilleur ni pire que beaucoup d'autres, dont le vrai intérêt est le très bon jeu des acteurs principaux Johnny Depp et Al Pacino... Les mafiosi sont des bras cassés, attachés jusqu'à l'absurde à leur code de l'honneur, les policiers sont à peu près intègre, rien d'original sauf peut-être l'amitié sincère qui semble se nouer entre Donnie et Leffty

De quoi s'agit-il ? Il s'agit d'un mélo avec des bons et des méchants et des méchants pas si méchants que ça, des bons qui deviennent presque méchants au contact des vrais méchants et de vrais méchants attachants qui seraient presque des bons. L'empathie fonctionne, les personnages sont crédibles, et même les uns sympathiques, les autres antipathiques. Cependant, à moins peut-être d'être américain et de se passionner pour les films de mafia de la East Coast, ce n'est au fond vraiment pas très intéressant, et bien peu cinématographique. Un film très dispensable.