Avis sur Le Voyage de la Veuve

Je l'ai vu ce matin avec tout les 3eme et je ne l'ai pas trouvé bien, un film selon moi a oublier

Bon, "inspiré d'une histoire vraie" le mot inspiré m'apparaît un peu optimiste. Remettons un peu les choses dans leur contexte, Emile Ferfaille, Maréchal-des-Logis Fourrier eu 2ème régiment d'artillerie lourde de l'armée Belge est sur le front de l'Yser, le 27 octobre 1917, il assassine sa fiancée Rachel Ryckaert, alors âgée de 20 ans et, de ses oeuvres, enceinte de 4 mois. Meurtre sordide et violent s'il en est, la jeune femme est assommée à coup de marteau et finalement étranglée.
Le corps de la pauvre Rachel est rapidement découvert et les soupçons se portent immédiatement vers le fiancé, qui n'avait pas fait mystère sa volonté d'aller "voir ailleurs". Arrestation, aveux, tribunal militaire à Furnes, et condamnation à la peine de mort. Eh oui, la peine de mort, existe toujours en droit belge, pour les crimes de sang, mais n'est plus appliquée depuis1865, elle est suivie automatiquement d'une commutation en réclusion criminelle à perpétuité. Héritage de la révolution de 1789 et de l'Empire le code pénal belge paraphrase l'article 3 du code pénal français : "Tout condamné à mort, aura la tête tranchée" comme le disait Fernandel dans le Schpountz. Problème, la seule guillotine utilisable se trouve à Bruges ( donc sous occupation allemande ) Le Roi Albert 1er ayant refusé la grâce, à la fois en raison de l'aspect sordide de ce meurtre d'une jeune femme enceinte mais aussi en tant que Commandant en Chef de l'armée Belge. On sollicite donc le gouvernement Français qui prêtera la guillotine et l'exécuteur des Hautes Oeuvres à savoir "Monsieur de Paris", comme on l'appelle dans l'hexagone, le bourreau Anatole Deibler. Faire venir la "Veuve" de Paris s'avère impossible, on trouve donc un substitut avec la guillotine démontable qui est cantonnée à la prison de Douai. S'en suit un mémorable périple, la "Veuve" de Douai est transportée à Dunkerque, ou elle est prise en charge par l'armée Belge (et non par des "Poilus" comme on le prétend dans ce téléfilm ) et acheminée, sous les bombardements allemands. Finalement Emile Ferfaille sera guillotiné le 26 mars 1918 à 6 heures du matin dans la cour de petite prison de Furnes, ouverte au public pour l'occasion. Depuis ce jour, plus aucune peine de mort par décapitation n'a été prononcée en Belgique.








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Un film sur les horreurs de la 1ère guerre mondiale au travers d'une anecdote peu connue en marge des grands faits historiques. Le message est un peu à sens unique (rejet de la guerre et de la peine de mort), plus en phase avec notre société actuelle qu'avec celle de 1918, mais on se laisse entrainer par le périple de ces personnages, leurs histoires personnelles, leurs relations entre eux et avec la société française en guerre.