Avis : Auprès de moi toujours - Page 5

Film très inattendu, les acteurs sont extras, sans exception, le scénario très original...un bon moment en perspective.

Film étrange et extrêmement attachant par bien des aspects, Never Let Me Go porte très mal son nom. Car évacuons tout de suite ce qui blesse, ce qui attriste avant tout : les clones sont éduqués avec seulement une moitié d'humanité. Ils savent rire, mais ils ne savent pas commander un café. Ils savent aimer, mais ils n'ont aucun instinct de révolte et de liberté. On a du mal à accepter le fait qu'étant conditionnés depuis tout bébé, ils trouvent normal de se trouver à cette place de l'humanité, aidés en cela par les histoires dont on les nourris, leurs hôtes sachant que l'espoir doit toujours être entretenu car il s'agit de la dernière chose qui disparaît du coeur des hommes. L'Homme dans son sens empirique n'est donc présent qu'à moitié. La jalousie existe, l'amour existe encore plus fort, mais l'éducation annihile tout ce qui peut être annihilé. Ce film a donc la chance de pouvoir véhiculer plusieurs messages très forts. En premier lieu, le fait que l'éducation joue LE rôle primordial dans le développement des êtres humains. Et en second lieu, le fait que lorsqu'il est placé dans un univers anormal pendant suffisamment longtemps, même l'intelligence et la sensibilité la plus aiguisée ne suffisent pas à l'alerter sur la réalité de sa situation. Deux entités antinomiques conduisent ce film : le clonage et la prédisposition au don d'organes. Curieux et dangereux assemblage, qui revient à dire qu'une âme peut être créée pour être tuée. Les acteurs jouent avec une sensibilité remarquable, même si j'ai trouvé le jeu d'Andrew Garfield moins mûr que celui de ses collègues féminines. La réalisation installe une toile de fond très triste, ponctuée de moments de joie qui n'en sont pas, tellement nous sommes atterrés par l'horreur de ce qui est décrit comme normal. Un film à voir, sans aucun doute, pour la beauté des messages qui y sont transmis.

Un livre, qui plus est un best-seller, "Auprès de moi toujours", du Japonais Kazuo Ishiguro. Un réalisateur talentueux, Mark Romanek, oublié depuis son excellent Photo obsession en 2002. Un double trio d'acteurs surprenants qui arrivent à insuffler au film son lot de crédibilité. Une histoire classique aux airs de déjà-vu, dont le sujet central change efficacement la donne. Car autour de cette histoire d'amour larmoyante se cache un thème discret mais pourtant primordial quant aux évènements : le don d'organes. Divisé en trois parties distinctes, Never Let Me Go est trompeur. Fin des années 70 : trois enfants extrêmement liés connaissent les joies et les pleurs d'une éducation étrange. Des enfants reclus, élevés dans le seul but de sacrifier leur vie quand le moment sera venu. Années 80 : une rivalité s'est installée entre les deux personnages féminins, l'une empreinte d'un amour profond (Carey Mulligan, impressionnante de sobriété), l'autre manipulatrice et dévergondée (Keira Knightley, qui peine à sortir de son rôle de pétasse au grand cœur), toutes deux autour d'un garçon naïf et innocent (Andrew Garfield, l'acteur qui monte, qui monte...). Années 90 : les retrouvailles émouvantes. Schéma classique et prévisibilité de surcroît pour un scénario structuré à la perfection et une réalisation exemplaire, au ton indéniablement sombre et poétique. Never Let Me Go est donc un film difficile à cerner au premier abord : dans la forme, le mélodrame simple et peu novateur en rebutera plus d'un ; dans le fond, un déchirement triangulaire poignant autour d'un thème ambigu flirtant légèrement avec la science-fiction. Huit ans après son premier film, Mark Romanek nous éblouit de nouveau. Une maîtrise du genre.

En traitant plus subtilement le sujet que dans The Island, Mark Romanek réussit là un très beau film.

N’ayant pas lu le roman, je ne peux pas le comparer au film. Le scénario du long-métrage est travaillé et permet au spectateur de découvrir petit à petit les personnages, leur environnement, leurs relations et leur destin futur… Je pense que le sujet a été parfaitement bien abordé et son traitement est réussi. Le message du réalisateur passe très bien, l’histoire est émouvante et scotche littéralement le spectateur sur son siège pendant tout le film. Mêlant romantisme et drame, le spectateur réussit à se mettre à la place des personnages, c’est donc une immersion réussie.
La mise en scène de Mark Romanek reste simple, mais ça fonctionne. L’ambiance créée est juste, elle est lourde, asphyxiante et provoque une sensation de malaise chez le spectateur. A noter également que les musiques et la photographie sont magnifiques.
Du côté des acteurs, c’est un sans-faute. J’ai découvert une Keira Knightley très convaincante dans son interprétation et une Carey Mulligan irréprochable. De même, Andrew Garfield nous prouve définitivement que c’est un acteur de talent.

Bref, Never Let Me Go est un très beau film touchant, émouvant à découvrir avec plaisir…

Une histoire de clones ressemblant à "The island" mais soporifique et peu interessant.

Superbe film !
L'histoire de clones forcés de vivre pour servir de donneur aux humains est vraiment bien trouvée par l'auteur du livre. Elle est émouvante et vraiment prenante.
Ce qui m'a frappé en premier lieu, c’est le calme et la résignation des personnages principaux face au futur qu'on leur a imposé. Pas de rébellion, c'est comme ça, je suis créé pour servir de donateur, pour sauver de vrais humains, moi je ne suis rien, c'est injuste mais c'est ainsi.
Ce film n'est pas un combat pour sauver sa vie. C'est l'histoire d'une vie, courte, pas assez vécue, pleine de regret parce qu'on se rend compte que si on avait su, on aurait fait les choses différemment, on aurait profiter de chaque instants avec la personne qu'on aimait. C'est l'histoire de cet amour si vrai, si profond et pourtant à peine réellement vécu. C'est l'histoire d'une injustice, d'une impuissance.
On ne parle même pas du fait que les humains aient osé inventer un système pareil. Personne ne s'insurge dans le film, ce n'est pas le but, on comprend nous même, et on s'insurge nous même.
Ce film vaut la peine de le regarder, je le conseille, rien que pour les performances des acteurs.

L'idée de base est excellente, très intéressante et originale. Mais j'ai trouvé ça d'une lenteur, pourtant amatrice de film plus psychologique que dans l'action, mais là, ça m'a semblé vraiment très long. Je trouve que les dialogues retombent à plat, les acteurs pourtant excellents séparément, ne donnent rien dans ce trio ( voire même carrément fade pour Andrew Garfield que j'aime pourtant beaucoup par ailleurs). La fin nous laisse encore plus sur un arrière-gout de platitude. Dommage pour une très bonne idée principale, et surtout pour un casting aussi bon, à la base.

Un film bouleversant doublé d'un vrai film de science fiction même si au début il n'en a pas l'air. Toute la réussite de ce genre de film est ici démontrée,contrairement par exemple au très très mauvais"Inception" qui était un ratage total.
Never Let Me Go est le type de film auquel on repense longtemps après et qui marque profondément.
Il nous parle d'un avenir (malheureusement) plausible et qui existe déjà en partie. Le tour de force est de nous parler de l'avenir avec des images qui sont déjà du passé.
En prime des sentiments humains forts, des acteurs jeunes mais terriblement efficaces.
Incroyable que ce film n'ait pas eu plus de succès.

J'ai arrêté le film au bout de 40 minutes. C'est d'un ennui total. Heureusement que ce n'était pas au cinéma sinon j'aurais demandé le remboursement direct.

Étrange film de science fiction qui prend pour cadre la campagne anglaise digne des manoirs du 19ème siècle.
L’histoire est vraiment mélancolique et traite en vérité de la volonté d’un être de quitter sa condition de donneur et de pouvoir aimer et ressentir un amour profond enraciné dans l’enfance.
Étonnamment la plus belle scène est l’avant-dernière où le jeune homme est allongé sur la table d’opération. On va lui enlever son cœur, symbole parfait!!!
Un peu décevant car les émotions sont affleurantes et pénètrent bien tard.

D'une grande délicatesse, cette intrigue qui interroge notre course à l'immortalité et aux améliorations génétiques à travers la perversion d'un soi-disant pensionnat anglais typique et le fatalisme désespéré de ces clones voués à la table d'opération suit le triangle amoureux tissé par trois ingénus aux réactions diverses et complémentaires. La passablement détestable Keira Knightley, le touchant Andrew Garfield et la lumineuse Brittany Murphy donnent corps à ces créatures pathétiques, nous émouvant par leurs espoirs inconscients et leurs sentiments déçus que soulignent la musique lancinante et la mise en scène assez contemplative. Une science-fiction à fleur de peau.

Un film pas mal mais un peu long. Le tout est plutôt bien, mais il ne se passe pas grand chose. On se demande tout le film, mais pourquoi ils s'enfuient pas tout simplement...

Un film pas mal, mais quand même décevant car les idées sont mal exploitées. La trame de base n'est pas forcément originale (des clones qui servent de banques d’organes pour d’autres personnes) mais Never let me go a quelques particularités. Tout d’abord, il s'agit d'une uchronie qui se déroule des années 60 aux années 90, il ne sera donc nullement question de sabres lasers, vaisseaux spatiaux et autres planètes lointaines. Ensuite, le but premier du film n’est pas d’élaborer une critique de la société ou une réflexion philosophique, mais simplement de nous présenter un triangle amoureux (pas très original au demeurant). C'est sans doute le premier défaut du film, d'éviter soigneusement tout propos politique : les clones sont libres d’aller et venir, leur sort ne leur est pas caché, et pourtant jamais l’idée de révolte, ou ne serait-ce que de fuite, ne leur traversera l’esprit. La crédibilité des personnages en prend un coup : ils sont très touchants mais leur résignation face à leur destin cruel est tout sauf humaine. Toujours concernant les personnages, un autre défaut est le manque d’intensité de certaines scènes (la scène de la plage notamment), qui tient tant aux dialogues qu’à l’interprétation des acteurs. Ça sonne parfois plutôt faux. Enfin, un élément agaçant : l'euthanasie du suspense dès la deuxième minute. La scène d’introduction nous montre d’emblée l’issue tragique du film : pourquoi ? Ceci dit, Never let me go ne s’en tire pas trop mal par ailleurs. Les personnages sont attachants. Et surtout, grâce à la photographie superbe, aux décors idylliques (le pensionnat, la plage, la campagne anglaise), et à la musique délicate, le film réussit à créer une ambiance réussie, douce amère, feutrée, très touchante.

Tout simplement bouleversant. Beaucoup de sensibilité et d'émotion servies avec brio par les trois acteurs principaux.

C'est rare que je mette une note moyenne comme ça, mais ce film allie à mes yeux le meilleur et le pire. Le meilleur c'est cette athmosphere de 3 tonne, morbide et prenante qui s'en dégage. C'est aussi le jeux de acteurs, la beauté des images et la musique.
Le pire c'est l'incohérence de cette histoire :
1) une des caractéristique distinctive des être humains sur les animaux (voir "l'enfant sauvage") est justement leur capacité à se révolter conter l'injustice. Ici nada, les clones sont des moutons qui se laissent tondre jusqu'à leur mort.
2) quid des autre hommes "normaux", de l'église, des autres religions, des intellectuels, des médias, des ong, , etc... en fait tout ce que le scénario (et peut être le livre aussi que je n'ai pas lu) ne sait pas comment traiter est tout simplement évincé. Facile, mais du coup pays intéressant du tout d'un point de vue de la réfection éthique. THE ISLAND est 100 fois mieux sur ce point.

Un grand bravo en tout cas à Keira Knightley qui est encore capable de prendre des risque en jouant dans un film aussi improbable !