Un héros très discret
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Cyril J.
Cyril J.

27 abonnés 625 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 9 décembre 2018
Comme si tout s’était acharné à le priver d’identité socio-familiale et de tout rôle, même minime, durant une Deuxième Guerre Mondiale, qui bouleversa pourtant forcément tout un chacun, un homme ne vit plus que pour se fabriquer un sens identitaire au vide désespérant de sa vie sédentaire et insipide. Bercé par les romans héroïques qu’il a dévorés et les illusions révisionnistes de sa mère, il plaque tout, épouse comprise, pour gagner Paris à la fin de la guerre, et infiltrer ce qui l’inspire le plus, c'est-à-dire les milieux de la Résistance, désormais réduits à des souvenirs et témoignages de salons, associations et autres mondanités bien pratiques.
Gavé d’histoires, de publications, de témoignages, de procès, exploitant les medias, photographes et présences dans les réseaux patriotes, il parfait sa maitrise en exhibitions, escroqueries, infiltrations, usurpations et mythomanie et aboutit sa mystification au-delà de ses espérances en gagnant pension de guerre, poste ministériel, grade d’officier et mission d’épuration anti-collabos où il s’avérera même compétent. Rappelant l’incroyable imposture d’A l’origine, cet inconnu maladroit et tombé de la lune, bien que suscitant bien des doutes pour beaucoup, ne pourra s’arrêter qu’une fois dépassé l’inacceptable.
Mathieu Kassovitz incarne parfaitement ce petit bonhomme timide, emprunté, comédien et bluffeur, de plus en plus seul et perdu, auto-piégé dans l’étau auto-inventé, et formidablement pathétique dans le comblage du vide patho-psychologique qui lui sert d’identité.
P.  de Melun
P. de Melun

61 abonnés 1 147 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 25 février 2018
Un bon moment de cinéma, une histoire originale et passionnante de bout en bout avec un scénario et une réalisation sans faille. L’excellente prestation de Mathieu Kassowitz porte le film qui pourrait paraître, pour certains, trop intellectuel, notamment du fait de la voie-off ... Un supplément d’émotion aurait pu également rendre le film plus attractif. Une belle réussite de Jacques Audiard cependant.
Acidus
Acidus

754 abonnés 3 747 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 1 février 2018
Deuxième long métrage de Jacques Audiard, "Un héros très discret" raconte l'histoire fictive d'un jeune homme profitant de la confusion de la libération de la France pour se faire passer pour un héros de la Résistance. Le cinéaste donne à son film des faux airs de docu-fiction avec des témoignages d'historiens. On aurait presque envie d'y croire... Du côté de l'intrigue, elle est plus ou moins captivante selon les passages. On s'attache toutefois à ce personnage, imposteur à l'esprit calculateur et machiavelique, dont l'air benêt le rend sympathique. Pas forcément une oeuvre percutante mais un bon film tout de même.
Alain D.
Alain D.

617 abonnés 3 318 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 17 octobre 2017
Un film profond, sans concessions, un film dur et réaliste comme sait les faire Jacques Audiard. Les dialogues, comme la mise en scène, sont grandioses. Le scénario très habile, coécrit par le réalisateur, met en scène une histoire se déroulant dans la France de 1945. Elle nous conte l'histoire d'un écrivain opportuniste qui passe à coté de la guerre.
Cette comédie dramatique, avec quelques touches d'humour et de légèreté, bénéficie d'une jolie BO signée Alexandre Desplat. Elle nous offre également un prestigieux casting avec la voix off du cultissime Jean-Louis Trintignant, de superbes seconds rôles avec François Berléand dans le rôle de Monsieur Jo le collabo, d'Albert Dupontel dans celui du Capitaine Dionet, François Chattot le caporal Louvier… Les premiers rôles sont aussi très bien assurés par la toujours brillante Sandrine Kiberlain et Mathieu Kassovitz, excellentissime dans un rôle délicat et ampli d'ambiguïté.
Shephard69
Shephard69

350 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 24 novembre 2016
A l'image de son personnage central, un film assez naïf dans son propos même s'il est riche d'enseignements sur cette période trouble. A travers le portrait d'un mythomane, une peinture sensée, bien amenée de la Résistance, de son côté politique et des années qui ont suivi la libération de la France. Sans livrer une grande prestation, Mathieu Kassovitz s'avère assez juste dans son jeu. Un long-métrage qui n'est certainement pas une claque mais qui a tout de même le mérite de soulever des questions intéressantes.
Yetcha
Yetcha

921 abonnés 4 423 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 janvier 2016
Toujours engagé, Audiard adapte ici un roman parlant de ces gens qui étaient, soit collabos, soit planqués, nul jugement n'est porté sur eux mais juste un constat sur leur façon de s'infiltrer, de se cacher, de prendre les morceaux de la vie des autres. Kassovitz est très bon dans ce rôle et il fait froid dans le dos lorsque l'on prend un peu de recul. Une réalisation efficace, un très bon casting dont une Kiberlain de toute beauté qu'on ne voit malheureusement pas assez.
Eselce
Eselce

1 460 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 16 janvier 2016
Sympa comme scénario. Avec de l'audace, on peut arriver loin dans le baragouinage. C'est ce que le film évoque. On a quelques exemples d'audace qui sonnent authentiques. C'est impressionnant ce qu'on peut réaliser en se renseignant sur les gens. Le film met en évidence un menteur qui s'introduit dans les club privés d'anciens combattants en se faisant passer pour un résistant sous son propre nom. Une bonne distraction, ce film.
Kloden
Kloden

132 abonnés 997 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 1 septembre 2015
Jacques Audiard me déçoit quelque peu avec cette chronique fictive sur la vie d'un mythomane (que cette critique spoilera en partie). Si je trouve le film d'un intérêt limité, c'est surtout parce que l'approfondissement de la psychologie de son personnage n'est pas assez poussé. Symptôme clair de cette carence, Audiard a précisément ravivé mon intérêt lors de la scène où son personnage, devenu lieutenant-colonel au terme d'une irrésistible ascension, condamne à mort des soldats SS, sans en avoir bien entendu aucun droit légitime, scellant finalement son sort puisque ce geste le poussera à se dévoiler aux yeux du monde dans un élan de conscience. Cette scène, chargée psychologiquement, rappelle bien la vacuité d'une vie dans un rôle dont on a épousé les contours, sans posséder en propre la substance qui fait qu'un homme existe autrement qu'en idée. D'ailleurs, le fait que ce héros très discret se livre de son propre chef l'enferme encore plus dans une triste solitude, celle d'un homme qui aurait pu continuer indéfiniment à traverser sa vie dans une procuration infinie, sans que personne ne puisse le voir à travers le mirage de son personnage. En attirant les regards sur son corps, dans lequel les gens croyaient nichée la personne d'un résistant qui suscitait leur admiration, Albert Dehousse détournait en fait encore un peu plus l'attention de lui-même, s'effaçait complètement derrière le phare qu'il avait voulu créer. Dommage, avec un récit au tel potentiel, de constater que ces scènes de compréhension intime du personnage se font si rares. C'est en partie dû à un parti pris frileux de la part d'Audiard, qui choisit un ton à-demi comique, sans doute pour éviter trop d'antipathie à son personnage. Au final, cela le coupe aussi de la proximité qui permet l'empathie, et le filme tourne trop en vase clos, sans ennuyer mais sans captiver pour autant. Trop sage pour que j'y trouve mon compte.
pierrre s.
pierrre s.

459 abonnés 3 328 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 juin 2015
En créant un héros très particulier, Jacques Audiard réussi un livrer une comédie amer avec pour thème, l'un des sujets les plus sensible de l'histoire française, la résistance. On suit alors avec amusement et curiosité le parcours de cet imposteur de génie. Brillant.
rogerwaters
rogerwaters

149 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 avril 2015
Après une première demi-heure qui reprend la narration éclatée de Regarde les hommes tomber, Jacques Audiard revient à une forme plus classique pour narrer le mensonge dans lequel se love le personnage principal, admirablement servi par Mathieu Kassovitz. Si l’intrigue en elle-même demeure conventionnelle, elle illustre à merveille le trouble d’une époque particulièrement sombre qui est celle de l’après-guerre. On plonge alors avec délice dans les compromissions des uns et des autres, ainsi que dans le maquis d’une reconstruction nébuleuse où d’anciens collabos trouvent encore leur place, tandis que certains résistants ont pu bénéficier de largesses sans que leur compétence soit vraiment à l’origine de leur promotion. Audiard rend cette époque avec un grand sens de l’observation et une justesse de ton qui font de ce second film une franche réussite, menée par tout le gratin du cinéma français d’alors.
CLEM 06
CLEM 06

12 abonnés 198 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 27 décembre 2015
UN HEROS TRES DISCRET (1996) de Jacques Audiard

avec Mathieu Kassovitz Sandrine Kiberlain Anouk Grinberg

Avec ce film Audiard retrouve Kassovitz pour un film assez théorique. En effet Un héros très discret raconte de la façon la plus réaliste possible une histoire purement romanesque. Mathieu Kassovitz incarne ici le rôle d’un homme qui s’invente une vie. L’histoire se passe durant la période de la seconde guerre mondiale et derrière le miroir vérité et mensonge le réalisateur montre aussi deux sublimes portraits de femmes bien différentes mais toutes deux délaissées (Sandrine Kiberlain, Anouk Grinberg) par leurs maris partis au combat.
Jahro
Jahro

59 abonnés 684 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 9 mars 2015
Albert Dehousse est un héros discret. Depuis sa plus tendre enfance, il se passionne d’aventures écrites ou épiées ; il s’inspire des exploits des autres, s’appuie sur ce qu’il observe autour, s’imagine à la place de l’un, de l’autre, invente des suites à sa guise et par procuration. Il en oublierait presque de vivre lui-même. Mais plus pour longtemps. Lui d’ordinaire si effacé, il a décidé de reprendre les commandes – à sa manière. Pour son deuxième film, Audiard joue avec les codes, brouille la réalité, remet le roman au centre et fait roi l’imaginaire, du moment qu’il est culotté. Il interviewe de vrais-faux témoins, gomme les frontières des plus grossiers mensonges, appuie partout le réalisme pour mieux masquer le faux. Même s’il est encore un peu maladroit dans son traitement, n’insistant pas toujours où il faudrait, négligeant parfois une idée clé, le cinéaste nous entraîne pour autant aisément dans son jeu de dupes habile et sophistiqué. La base est bien là ; reste à mieux placer le curseur. Comme chacun sait, il y parviendra par la suite, et magistralement. Prenons donc cet essai pour ce qu’il est : une esquisse. Mais de celles qui annoncent.
NomdeZeus
NomdeZeus

97 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 19 février 2015
Cette fresque sur la mythomanie et ses conséquences peine un peu à démarrer mais trouve son rythme de croisière dès que le personnage principal infiltre le milieu de la résistance. Matthieu Kassovitz livre une prestation assez jubilatoire dans le rôle du fascinant Albert Dehousse. La mise en scène n’est pas en reste et souligne de manière intelligente la lente perte d’identité de ce personnage profond, navigant inlassablement entre rêve et réalité. Ça y est, Jacques Audiard à trouvé son style.
Roub E.
Roub E.

1 038 abonnés 5 060 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 20 octobre 2014
Un film qui m a laissé une impression bizarre. Si l histoire est réellement passionnante le choix du traitement mi fiction mi reportage de fiction m a franchement laissé dubitatif. Si la période qu il traite et son personnage principal sont vraiment captivants ce héros très discret est un objet cinématographique assez laid. Les acteurs sont en revanche très bons, Kassovitz en tête jouant parfaitement son rôle entre froideur et lâcheté.
BeatJunky
BeatJunky

159 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 5 octobre 2014
Un film intéressant. Mathieu Kassovitz est bien ce rôle d'imposteur et c'est d'ailleurs presque le seul intérêt que j'ai trouvé parce que rien d'extraordinaire à côté. Les scénario est un peu léger et ne m'a jamais vraiment emballé. Il y a quand même certaines situations assez comiques et personnages originaux comme Dupontel (excellent!) qui ne font pas de mal. Audiard a depuis fait ses preuves sur d'autres films, je me suis bien rendu compte des progrès du metteur en scène par rapport à celui -ci de 1995.
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