Avis sur La Vendetta

Un film bon enfant, illustrant des clichés plutôt amusants sur la Corse. Histoire sympathique avec quelques quiproquos, c’est une comédie à regarder pour se vider la tête.

Ca s'annonçait pas mal vu le sujet et les acteurs mais le scénario et la réalisation ne valent pas tripette.

Ce film raté, qui est une erreur de jeunesse, a tout de même été apprécié par Jean-Christophe Averty qui le considérait comme étant un pur produit de la Pataphysique. Dans sa tentative maladroite de parodie des grands morceaux anthologiques du cinoche américain, il n'est effectivement pas infidèle à Jarry et au docteur Faustroll...
Je me permettrai d'ajouter que la présentation actuelle du film par Allociné est totalement erronée : dommage pour Blavette, comédien exquis qui n'a ici qu'un tout petit rôle alors qu'il fût un magnifique Toni grâce à Jean Renoir.

A noter que ce film a été distribué par Gaumont avec le court métrage de Roman Polanski "Le gros et le maigre", en première partie de programme. La première eût lieu au Gaumont-Palace, place Clichy, le 18 avril 1962. Il y eût 22 243 entrées lors de la première semaine d'exclusivité.

Une petite comédie, sans prétention, comme on faisait dans les années 50. Je pense que les corses n'ont pas dû appréciés tant ils sont moqués dans ce film. Certes diront certains, ce ne sont que des clichés! Mais que serai le cinéma sans cliché? Des films de Godard! Alors là, Non merci! Dons les travers des corses, et de la politique en prennent pour leur grade et ce qui fait le charme de ce film. De Funès fait du De Funès ; avec ses mimiques, et Francis Blanche est toujours là pour lancer quelques petits pics : Mais vous savez nager? Ou avez vous appris? Dans la politique!
A noter la présence de la maman d'Emmanuelle Béart avec ses magnifiques yeux.
A voir par les amateurs de comédie bien française, de Francis Blanche et de De Funès.

En Corse, le village d'Arbella voit s'affronter deux clans plour l'élection du maire, spoiler: une rivalité qui sera arbitrée plus tard, du fond de son maquis, par le bandit d'honneur Amoretti- simple incidence qu'on ne signale que pour évoquer la participation de Louis de Funès
, le seul qui se tire sans dommage de ce nanar, grâce à son numéro très personnel. En tout cas, le cabotinage de Francis Blanche, dans le rôle du candidat Bartoli, ne suffit pas à donner quelque noblesse à cette comédie indigente.
La Corse prête ses particularismes et ses clichés à une caricature trop peu subtile pour qu'on lui accorde les vertus de la satire ou comédie de moeurs. La vendetta et les ancestrales querelles de familles, la fraude fiscale et la sieste, ou encore la protection farouche de l'honneur des jeunes filles corses se greffent sur une farce dont la pauvreté et la puérilité comiques ainsi que les approximations de la mise en scène témoignent davantage de fumisterie que d'une simple maladresse. Jean Cherasse, sans doute commis d'office à la réalisation de cette comédie stupide, n'a pas su profiter (n'en a pas eu l'intention) de la singularité des personnages et du cadre.

C'est un film complètement fou, comme on en a besoin parfois et qui caricature les corses pire que d'habitude. Pas mal de scènes amusantes, pas mal de bruits... le film est porté par un Francis BLANCHE inventif et par un Louis DE FUNES moins présent mais " explosif ". 1 153 684 entrées cependant.