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    Le Château de l'araignée
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    67 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une atmosphère pesante, renforcée par l'omniprésence de la trahison et par le naufrage dans une lente névrose...
    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Transposition de «Macbeth» dans le Japon du XVIème siècle, «Le château de l'araignée» (1957) est l'un des deux ou trois plus grands chefs-d'oeuvre de Kurosawa, mais aussi la plus éblouissante traduction cinématographique du drame de Shakespeare, supérieure à mon sens à celle de Welles (1948). Il faut dire que le réalisateur japonais ne recherche pas une fidélité littérale à l'auteur élisabéthain mais s'essaye plutôt à une transmutation de l'essence même de la tragédie dans les conventions du théâtre traditionnel Nô, peut-être davantage compatible avec les exigences propres du cinéma que celles du théâtre anglais du début du XVIIème siècle. Ainsi, pour donner un exemple, une grosse part du texte de lady Macbeth disparaît purement et simplement mais se voit admirablement traduit dans son contenu par la seule attitude hiératique et hallucinée de Asaji (Isuzu Yamada). Et cela crève sans doute mieux l'écran que de longues tirades théâtrales surlignant inutilement l'image cinématographique et son pouvoir suggestif propre. On remarquera d'ailleurs combien le travail graphique de Kurosawa est proprement hallucinant. La précision du cadrage, la beauté et la netteté du dessin, le dosage subtil des éclairages, l'usage profondément contrasté du noir et blanc sont stupéfiants. Les acteurs, en particulier Mifune, assument merveilleusement les exigences du jeu extrêmement stylisé du Nô et les scènes d'ensemble sont chorégraphiées avec une maîtrise absolue. Plusieurs morceaux d'anthologie sont inoubliables. On évoquera seulement celui où Washizu et Miki rencontrent la sorcière dans la forêt ou encore celui, spectaculaire, de l'assassinat final de Washizu (Mifune) sous une pluie de flèches. Kurosawa a signé là un monument intimidant de perfection!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 juillet 2007
    Kurosawa a le sens du rapport qu'entretient l'humain vis-à-vis de l'histoire. Dans une époque féodale japonaise où règne la supersitition et l'autorité seigneuriale Kurosawa montre que les Hommes fabriquent eux-mêmes leur histoire. La prophétie de la socière fait que le seigneur Washizu va décider de son histoire en fonction de cette prophétie. La chanson de la socière est cruciale. Elle chante que la destinée humaine c'est la passion du pouvoir et que les Hommes sont prêts à tout croire pour y accéder. L'histoire est alors tragique pour l'humain qui cède à cette passion. Washizu ne résistera pas à son ambition et sera broyé par l'histoire remplacé par un autre Homme qui sera à son tour remplacé par un autre. Tout se fini et rien ne perdure. C'est alors la réalisation hors du commun de Kurosawa qui prend le pas avec la brume inquiétante, la forêt comme labyrinthe de l'esprit, le chateau comme symbole d'une gloire passée,la femme comme exaltatrice des ambitions masculines et la musique qui participe à cette atmosphère de fin des temps. Tout Kurosawa est là et tant mieux car il signe un chef-d'oeuvre.
    Tedy
    Tedy

    213 abonnés 2 480 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 décembre 2007
    Akira Kurosawa a le sens de la mise en scène, c'est indéniable. Malheureusement, son style consiste souvent à traîner en longueur et à ralentir le rythme. "Le Château de l'araignée" en est l'exemple même.
    Redzing
    Redzing

    927 abonnés 4 299 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2021
    Amateur de Shakespeare, et en particulier de "MacBeth", Akira Kurosawa avait depuis "Rashomon" (1950) l'envie d'adapter la célèbre pièce au cinéma. Mais Orson Welles lui avait coupé l'herbe sous le pied. Le réalisateur japonais choisit donc d'attendre quelques années, et ne sortit qu'en 1957 ce "Château de l'araignée", adaptation relativement fidèle, modulo une transposition de l’Écosse médiévale au Japon féodal. On découvre donc Washizu, un général talentueux et fidèle à son seigneur, qui repousse une révolte avec succès. Mais après avoir entendu la prophétie généreuse d'un esprit malin, et le discours perfide de sa femme, il devient un traître ambitieux et tyran sombrant dans la folie. Même pour ceux qui ne connaissent pas la pièce d'origine, l'héritage théâtral est ici très clair. L'intrigue avance en effet surtout par dialogues, la quasi totalité des combats ou meurtres étant hors champs. Les amateurs d'action et de croisement de lames seront donc peut-être déçus. Pour autant, Kurosawa démontre une fois de plus son savoir-faire, jouant avec l'espace confiné des intérieurs de forteresse avec finesse et maîtrise. Il exploite à merveille ses comédiens et leurs mouvements, manipulant avec adresse le champs/contre-champs ou les mouvements de caméra simples mais diablement efficaces. Sans oublier ses compositions visuelles harmonieuses et limpides, qui annoncent les tourments du protagoniste, et d'une intrigue cruelle. Par ailleurs, le réalisateur est à l'aise avec l'ambiance teintée du fantastique du scénario, notamment avec l'introduction brumeuse et mystérieuse. Et s'il on peut être frustré à juste titre de l'absence d'une bataille finale pourtant très attendue (les décors imposants et nombreux figurants ne semblaient attendre que ça !), la dernière scène avec Toshiro Mifune, très visuelle, vaut son pesant de cacahuète. L'acteur excelle d'ailleurs dans le rôle de Washizu/MacBeth, livrant une prestation particulièrement enflammée ! Pour ceux qui adhèrent davantage aux adaptations plus graphiques, Kurosawa réadaptera Shakespeare dans l'excellent et très visuel "Ran", en 1985.
    Hotinhere
    Hotinhere

    422 abonnés 4 749 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2018
    La soif du pouvoir et ses dérives illustrée parfaitement dans ce film sombre et assez captivant du maître Kurosawa, librement inspiré du Macbeth de Shakespeare, transposé ici dans le Japon féodal.
    Acidus
    Acidus

    622 abonnés 3 651 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juillet 2014
    "Le Château de l'araignée" n'est pas le film que l'on retiendra dans la carrière de Kurosawa mais il s'avère bon tout de même. Les scénaristes ont parfaitement bien transposé l'intrigue du Macbeth de Shakespeare dans le Japon médiéval et l'on retrouve des éléments de qualité dans la mise en scène du cinéaste japonais. Après, ce long métrage manque peut-être du caractère épique et de l'intensité que l'on peut retrouver dans d'autres oeuvres du réalisateur. A voir.
    Max Rss
    Max Rss

    169 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 avril 2019
    Du maître japonais, j'ai vu d'autres films, mais c'est bel et bien la première fois que je vais poster une critique au sujet d'un de ses films. Pour tout dire, ce "Château de l'araignée", relecture japonaise de McBeth me laisse un goût amer dans la bouche. Autant la faire courte, pendant une demi heure, c'est juste génial à suivre. Le ton est donné d'entrée de jeu avec ce paysage brumeux et froid. Avec en arrière-fond sonore, des chants quasi funestes. Ensuite, Kurosawa ne prend pas trop de temps pour poser les bases de son intrigue. Au bout de dix minutes, c'est bon, les pions sont sur l'échiquier. Après, on touche au sublime quand on arrive dans la forêt. La maîtrise du maître fait rêver. Ce passage où les deux guerriers se retrouvent face à cette sorcière, esprit Malin comme ils disent, qui chante comme des incantations étalant les plus bas instincts de l'âme humaine avant de disparaître est tout simplement superbe. Voir comment Kurosawa met ça en scène, c'est une jouissance absolue. Sérieux. Il magnifie ça avec une facilité plus qu'apparente. Ensuite, ça se gâte un peu. L'histoire patine un peu. Cette dernière est alors parasitée par quelques longueurs. A l'image de tout ce qui précède l'assassinat du Seigneur, retiré dans la citadelle. Techniquement, c'est encore immense, mais ça souffre d'une faiblesse dans l'écriture. Mais, c'est arrivé à l'heure de film, ce qui correspond au banquet d'intronisation, que le film perd clairement de sa force. On retrouve encore ces longueurs déjà déplorées auparavant et le rythme est affecté. Se faisant beaucoup plus heurté. Et la fin, quant à elle, laisse l'impression d'arriver de manière trop abrupte. Au final, "Le château de l'araignée", pâtit clairement d'une faiblesse certaine dans l'écriture. On retiendra quand même que ce n'est pas ennuyeux, cette première demi heure juste énorme et la maîtrise technique à couper le souffle de Kurosawa.
    maxime ...
    maxime ...

    197 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 octobre 2018
    Akira Kurosawa sublime de par son image son long métrage et contraste avec les tréfonds moraux qu'ils laissent resurgir. Les films films du cinéaste Japonnais sont pour autant de plus en plus sombre à l'image de celui-ci donc mais aussi des précédents, Vivre dans la Peur et Les Bas-Fonds. Il filme comme à son habitude les abysses de l’âme humaine et n'en ressort que traîtrise, doutes et vilenie en tout genres. Rien de bon ne transparaît dans Le Château de l'Araignée. La psychologie des personnages le reflète très bien notamment à travers le personnage du Général Washizu incarné par Toshiro Mifune qui s’exécute comme à son habitude avec hargne et passion. Un long métrage qui cherche et scrute toute traces de perfidies et qui m'a un peu ennuyé je dois bien le dire ... L'ensemble est mollasson et peine sur la durée. J’espère que le prochain, La Forteresse Caché, sera plus léger.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    74 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mai 2021
    En 1957, Akira Kurosawa transposait le Macbeth de Shakespeare dans le Japon féodal des guerres civiles, où chaque petit seigneur ne rêve que de conquête et d’annexion des territoires voisins. Il en tirait un film âpre et exigeant, aux décors oniriques balayés de brouillard, où le concept de prophétie autoréalisatrice déjà présent dans la tragédie de l’auteur britannique était illustré avec force et poésie. Sa réflexion sur la violence et l’universalité des logiques humaines prend la forme d’une belle et lyrique méditation sur le destin, la vengeance et la soif de pouvoir, doublée d’une démonstration sur la vanité de l’existence.
    Shephard69
    Shephard69

    282 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mai 2018
    Une superbe transposition du "Macbeth" de William Shakespeare dans le Japon médiéval . Une troisième incursion dans le cinéma d'Akira Kurosawa toujours aussi impressionnante par la qualité de sa mise en scène en apparence simpliste mais en réalité d'une complexité incroyable avec ses plans fixes, son rythme parfois excessivement lent et par sa direction d'acteurs, Toshiro Mifune livrant une nouvelle prestation électrique, presque animale. Une grande oeuvre sans être le chef d'oeuvre du réalisateur japonais.
    real-disciple
    real-disciple

    68 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2012
    Adaptation de Macbeth, Kurosawa livre une oeuvre à la fois tragique, fantastique et historique. Toshiro Mifune est excellent comme d'habitude, la mise en scène est brillante (brouillards près du mont Fuji, forêt étrange, apparitions fantômatiques...). La mort du général Taketori Washizu est un grand moment de cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 septembre 2019
    Il était une fois dans le Japon féodal, la transposition de la tragédie royale écossaise de Sir Shakespeare in love par ce chef-d'œuvre de sensei Akira oh seigneur Kurosawa, Banzai, Banzai, Banzai !!! L'envoûtement de sa poésie musicale lointaine en ce début de son tambour battant calligramme mythifié. Difficile d'en trouver l'accès avec bonne traduction tellement c'est rare, ses films d'anthologie japonaise sont du grand cinéma. Les shogun percutent le daimyo tout honneur dans son château de l'araignée rongé par les esprits malins, prédit par sa maudite épouse de sa destinée, meurtrier par meurtrier pour le trône ravagé depuis l'intérieur, tel est l'ultime leçon.
    soulman
    soulman

    69 abonnés 1 154 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Très beau Kurosawa où le noir et blanc et la qualité de la réalisation restituent admirablement la lutte pour le pouvoir dans le Japon médiéval. Libre adaptation de Macbeth, c'est vraisemblablement l'une des plus belles mises en scènes du chef-d'oeuvre de Shakespeare.
    Appeal
    Appeal

    136 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2013
    Deuxième film de Kurosawa que je vois, et c'est une vraie révélation, tout cela en attendant de voir Les Sept Samouraïs qui s'annonce déjà fantastique pour moi. En attendant, ce Chateau de l'Araignée ne m'a pas autant plu que Rashomon, reste que j'ai passé un tres bon moment.

    Je ne connais pas Macbeth de Shakespeare, j'en connais les grandes lignes mais je ne l'ai jamais lu. Donc je jugerai Le chateau de l'araignée en ignorant l'oeuvre de W.S . Car une fois encore, même si l'histoire originale se déroule en Angleterre et en Ecosse, Kurosawa a bien senti son sujet pour l'adapté avec les codes japonnais, et en faire une critique constructive. Encore une fois, comme Rashomon, la critique principale de l'oeuvre concerne les questions d'honneurs et les tentations qui entourent ces questions. Ici, Kurosawa critique l'ambition et la folie du pouvoir, qui met a bas les principes d'honneurs, de respect et de vérité. Comment aussi nous sommes prêt à entendre uniquement ce que nous voulons entendre, et que nos tentations nous aveuglent ou nous rendent sourd. Comment les beaux discours, qu'ils soit prophétiques, ou délirants, comme celui de la femme du général Washizu, vous amène a faire les pires âneries, a vous mener a votre propre perte et à celle de vos sujets. Toshiro Mifune est incroyablement barge dans son rôle, possédé par la folie tandis que Isuzu Yamada est une Eve des temps des samouraïs, véritable tentatrice, et incarnation de la puanteur de l'ambition. Outre cela, les plans sont travaillés et le montage réussit, on est jamais perdu, ni ennuyé par une progression maitrisée. Un tres bon film.

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