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    Cría Cuervos
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    108 critiques spectateurs

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    Ti Nou

    407 abonnés 3 362 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juillet 2017
    Le récit manque d’enjeux pour être vraiment passionnant mais ce portrait d’une fille d’une dizaine d’années qui fait face à la mort de ses parents et découvre petit à petit un monde adulte fait de mensonges, de trahison, d’adultères... est parfois touchant.
    Hotinhere
    Hotinhere

    421 abonnés 4 739 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 mai 2021
    Un drame magnifique et bouleversant sur le thème du deuil vécu par un enfant, dans lequel illumine Ana Torrent et ses yeux noirs inoubliables, accompagnée par la chanson obsédante de "Porque te vas".
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 072 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2023
    sans aucun doute, le meilleur film de Carlos Saura. remarquablement construit et écrit , le quotidien côtoie la cruauté à travers le regard d une enfant. un film qui résiste aux années et garde sa force romanesque.
    Dora M.
    Dora M.

    48 abonnés 479 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2020
    Ana est une petite fille qui vient de perdre sa mère à qui elle était très attachée et qu’elle revoit toujours dans la réalité qu’elle se re-crée. Elle vient aussi d’assister au décès de son père, qui était au lit avec une maîtresse. Sa tante Paulina la recueille elle et ses soeurs.
    La mort hante ce film, entre passé et présent.
    Il date de 1976, en plein franquisme, et les parallèles qui peuvent être faits avec le régime de l’époque sont troublants et donnent à réfléchir.
    C’est un film surprenant, plein de mystères, inattendu et surtout très moderne. On peut basculer d’une époque à l’autre, d’une réalité à une autre, en une seconde, un plan, comme par exemple lorsqu’Ana se fait coiffer par la bonne Rosa, puis par sa mère, enfin à nouveau par Rosa dans le reflet du miroir.
    Le point de vue sur l’enfance est inédit, pas du tout innocent, ni doux, ni gai comme on l’imagine, bien au contraire. L’enfance est trouble, cernée par la mort. Toutes les scènes sont présentées du point de vue de la petite Ana et elle est très lucide sur le comportement des adultes.
    Sans rien révéler, la fin est troublante.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    35 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2023
    Le titre qui signifie « Elève des corbeaux » fait référence au proverbe espagnol, « Cría cuervos y te sacarán los ojos » (« Elève des corbeaux et ils t’arracheront les yeux »). Probablement destiné aux adultes qui n’aiment pas les enfants ? Pourtant il est difficile de s’intéresser à l’histoire assez conventionnelle : un couple en crise, avec un mari, militaire, volage et sa femme, qui en souffre et tombe gravement malade. Des 3 enfants, Irène (l’ainée), Maïte (la benjamine), Ana (Ana TORRENT, 10 ans) aux grands yeux impassibles, est la plus perturbée par le comportement de son père qui fait souffrir sa mère (Géraldine CHAPLIN, en couple à l’époque avec le réalisateur, son 6e film sur 9 avec lui). Une série de flash-backs avant et après la mort de ses parents, montre son comportement, intrusif (de jour comme de nuit), ses visions (de sa mère), se croyant dotée d’un pouvoir de donner la mort mais aussi sa duplicité (vis-à-vis de la grand-mère) et son détachement à l’égard de sa famille (y compris de sa mère, notamment lorsqu’elle souffre de douleurs abdominales). Carlos Saura a t’il été influencé par « Cris et chuchotements » (1972) d’Ingmar Bergman ? Le film est long (1h50), avec des scènes qui auraient dû être écourtées (brossage des cheveux, déjeuner avec cours de maintien de la tante Paulina) et seule la scène où les enfants se déguisent, se maquillent et jouent la comédie, spoiler: Irène en père, Ana en mère et Maïté en servante,
    résument bien la compréhension qu’ont les enfants de leur situation familiale, malgré les non-dits. S’il s’agit d’un film sur la famille, il fait pschitt ! Sur l’enfance, l’ennui et la relation à la mort, on est loin de « Jeux interdits » (1952) de René Clément (1913-1996). Quant à la chanson « Porque te vas », elle n’apparait qu’au bout de 35 mn, sous la forme d’un 45 t qu’écoutent les 3 filles.
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2007
    Nostalgie, modernité de la mise en scène font que ce petit chef d'oeuvre du cinéma n'a pas encore perdu un gramme de sa superbe. Film sur la naissance des névroses enfantines humaines et comment grandir avec. En ne traitant que l'aspect de l'enfance avec un joli point de vu de mise en scène (cf. la narration adulte du personnage principal). Cria cuervos malgré une esthétique certes un peu datée, marque par son aspect moderne de montage et de mise en scéne...ou quand 1975 dépasse 2005...un peu faible cependant ds le déroulement mais sublime dans la narration et l'émotion...à voir et revoir
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 août 2019
    Sans doute l’un des films les plus sensibles et subtils que j’aie pu voir sur l’enfance, son impuissance et ses illusions de toute-puissance. Malheureusement, cette esthétique très 70’s, cette photographie terne et ces papiers peints à fleurs m’ont rendu le film assez peu sympathique, trop froid, trop distant et vaguement morbide. L'arrière-plan historique et la symbolique associés à la fin du franquisme ajoutent sûrement de l'intérêt au film, mais ils me sont passés au-dessus.
    Clingo
    Clingo

    47 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 janvier 2012
    Un très beau film sur l'enfance, le chagrin, et le temps qui passe. Cria Cuervos est un film-témoin, celui d'une époque de changements, le passage d'une dictature à un régime démocratique ( le film sort en 76, simultanément à la mort de Franco, symbole fort ). Si l'aspect historique a son importance, on retient d'abord du film son personnage principal et celle qui l'incarne, la merveilleuse Ana Torrent. La tristesse qui se dégage du film semble naître de son visage, de son regard duquel s'échappe une profonde mélancolie, parfois une lassitude, comme si elle comprenait déjà la difficulté de l'existence. Là où le film est intelligent, c'est qu'il traite avec une grande subtilité l'univers de l'enfance, qu'il n'enferme jamais dans une bulle dont l'innocence pure serait l'élément fondateur. Ana adulte dit d'ailleurs ne pas comprendre pourquoi l'enfance est si idéalisée. Son point de vue est peut-être un peu radical, mais on comprend sa pensée. C'est que l'enfance a aussi sa part d'ombre, sa cruauté qui laisse à penser que l'être humain est fondamentalement mauvais. L'enfant peut lui aussi être pervers et sadique, et les pulsions de mort dont fait preuve la jeune Ana en sont des preuves. A plusieurs reprises elle effraie le spectateur, soit en souhaitant la mort directement à des gens qu'elle n'aime pas ( " meurs tout de suite ! ". Dans la bouche d'un enfant, c'est un choc, une vraie surprise ), soit en mimant un geste fatal en tirant pour de faux sur ses soeurs. Ce comportement sadique trouve sa source dans le chagrin, l'infinie tristesse d'avoir perdu les siens, en particulier sa mère.

    Cria Cuervos dit la terrible souffrance que représente la disparition d'un proche, et l'impossibilité de s'en défaire. Comme la dictature, le chagrin du deuil finira certes par se dissiper, mais quelquepart il sera toujours, constamment, une obsession qui hantera les esprits. Une bonne idée du film est d'ailleurs de confier deux rôles à Geraldine Chaplin, et pas n'importe lesquels : celui de la mère d'Ana, et Ana elle-même, une fois celle-ci devenue adulte. On peut y voir une manière de résoudre une question purement technique ( faire en sorte que le spectateur sache qu'il s'agit d'Ana adulte ), mais on peut surtout y découvrir le versant poétique de la chose, soit cette idée que les morts et les disparus nous accompagneront toujours, malgré leur absence physique. C'est aussi matière à souffrance puisque leur " présence " peut perturber, mais grandir consiste aussi à accepter la perte et à transformer un moment douloureux en acte de sagesse, et donc à accepter les aléas éprouvants de l'existence.

    Cria Cuervos est un film souvent poignant, proprement déchirant. A certains moments il rappelle Bergman, surtout celui de Cris et Chuchotements. Le film est encore plus fort parce que ses premières victimes sont les enfants, qui subissent des épreuves beaucoup trop difficiles pour elles. Et l'ironie de Cria Cuervos, c'est que même quand un moment semble joyeux et aéré, il n'est en fait construit que sur le chagrin et la tristesse. C'est bien évidemment la séquence où les trois soeurs dansent, sauf que la chanson sur laquelle elles rythment leurs pas ne parle que de rupture, d'abandon et d'adieux. C'est tout le film qui, à l'image de la magnifique chanson de Jeanette, contient en lui une noirceur qu'il enveloppe dans une mise en scène limpide et parfois aérienne ( Ana sur le toit ). On peut simplement le résumer à Ana Torrent : un visage mignon, trop chou, craquant. Mais une âme déjà tourmentée qu'on devine par un regard extrêmement mélancolique.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2020
    Cría cuervos fut présenté au Festival de Cannes 1976. Carlos Saura y remporta un Grand Prix du Jury partagé avec Éric Rohmer qui, la même année, dévoilait La marquise d’O... Ce prix cannois succédait au Prix du Jury obtenu deux ans plus tôt par le cinéaste espagnol pour la réalisation de La cousine Angélique.
    Saura déroule dans Cría cuervos la chronique endeuillée d'une famille madrilène bourgeoise. Dans son costume de militaire, le père (Hector Alterio) arbore tous les effets du franquisme patriarcal dont la mère (Geraldine Chaplin) fut une victime. Leur décès laisse orpheline une fratrie de trois sœurs dont la cadette, Ana, incarnée par Ana Torrent tient le rôle central d’un inéluctable deuil percé de visions oniriques de ses défunts parents. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/travelling/travelling-2020/
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 183 abonnés 7 233 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2009
    Brillante mise en scène et très belle direction d’acteurs (ou plutôt d’actrices, car il n’y a qu’elles au sein de ce drame familial).
    L’histoire attendrissante reflète l’enfance difficile vécue par trois sœurs qui ont perdu leurs parents. Le film vaut le coup d’œil ne serait-ce que pour la performance démesurée de Ana Torrent (L'Esprit de la ruche - 1973 & Tesis - 1996) âgée d’à peine 10 ans à l’époque du tournage. A la fois crédible, touchante et troublante, Ana Torrent donne une toute autre dimension au film grâce à sa prestation.
    Cria Cuervos (1976) est un superbe drame sociale qui retient en haleine sans la moindre difficulté. Nominé dans la catégorie Meilleur Film à trois reprises (au César et à Cannes en 1976, ainsi qu’au Golden Globe en 1977).
    On retiendra aussi de ce film, la sublime B.O dont le morceau « Porque te vas » de Jeanette.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    54 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2007
    Le film phare de Carlos Saura a un peu vieilli, mais il possède le charme suranné des vieilles photos qu'?on retrouve après des années dans un coin de son grenier. Quelques mois après la mort de Franco, il proposait, à travers l?'histoire de ces trois orphelines égarées dans la grande maison familiale, une parabole intelligente et sensible de la situation de l?'Espagne. Le vide, l'?absence de la mère, la rancune à l?'égard de la figure paternelle écrasante et tyrannique, le besoin d?'un nouveau rapport à l'?autorité et à l?'amour... Une photo sublime, une façon très adroite de mélanger le rêve et la réalité, à l?'image de ce qui se passe dans l?'imaginaire enfantin. Trois jeunes interprètes pleines de charme emmenées par une Ana Torrent très touchante. L'?air "Por que te vas" qui trotte dans la tête. C?'était la fin d?'une époque, l'?amorce d?'une autre (cf. la scène finale de rentrée des classes). Au delà de ses qualités et de son esthétique un peu datée, un film charnière.
    NTosic
    NTosic

    23 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 mai 2023
    Languidez.

    C'est long l'enfance. Surtout quand on fait face aux passions tristes des adultes. Ana Torrent mérite sa place au Panthéon des grands petits acteurs. Un jeu tout en retenu, adapté à son personnage : une gamine tantôt rêveuse, tantôt stoïque quand il s'agit d'absorber les douleurs alentour. J'ai un faible pour les scènes où les trois sœurs s'amusent car elles sont complices et donnent le sourire. Mais on sent que ces beaux instants ne supplantent pas la mélancolie, par définition trop prégnante. Ce film est de ceux qui captent des sentiments, des relations, des interactions et des pensées difficiles à retranscrire même à l'écrit.
    Pascal
    Pascal

    118 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2022
    La collaboration fructueuse entre Carlos Saura et Geraldine Chaplin, sa compagne de l'époque a été à l'origine de neuf films particulièrement originaux et très intéressants.

    Parmi ceux ci figure " Cria cuervos " à la fois le plus capé ( il obtint le grand prix du jury à Cannes) et le plus connu du grand public, même si Saura n'en fait pas son film préféré.

    C'est en tout cas un opus très réussi et particulièrement émouvant de la carrière du metteur en scène espagnol, considéré chronologiquement après Bunuel et avant Almodovar comme le plus important cinéaste de la péninsule ibérique.

    Mêlant passé, présent , futur, le scénario s'attarde sur une des trois jeunes sœurs de la bourgeoisie qui deviennent orphelines de mère ( vénérée par ses enfants) puis de père ( personnage distant, autocentré et antipathique)

    Film qui aborde le thème du déchirement provoqué par la perte d'un proche chez un enfant, tout en abordant avec distance le contexte de la dictature franquiste, c'est une œuvre bouleversante, très réussie, à la hauteur de sa réputation et qui n'a pas pris une ride.

    Malheureusement pour Saura, "cria cuervos" a un peu masqué à l'international le reste de sa filmographie. C'est vraiment dommage car " cria cuervos " n'est en rien le seul film de grande qualité du réalisateur. Les exemples abondent dans une filmographie particulièrement riche au plan quantitatif et qualitatif.
    Kubrick's Club
    Kubrick's Club

    36 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2010
    "Nourris des corbeaux et ils t'arracheront les yeux", avec le début de ce proverbe espagnol, le ton du film est donné d'entrée. Mais au beau milieu de ce drame s'élève une orpheline prénommé Ana, qui face à l'incompréhension qu'évoque notamment magistralement le "Porque te vas" de Jeannette, rejette et accuse ce monde adulte qui l'entoure. C'est une Ana adulte, qui évoque se passé d'une jeunesse malheureuse, qui semble être synonyme d'une période franquiste tout juste révolu à l'époque du film, où l'on sait ce que l'on quitte sans pour autant savoir vers quel avenir on se dirige. Mais c'est aussi le reflet d'une face trop souvent oubliée de notre enfance, celui de la découverte du monde et son hypocrisie, de l'apprentissage de la vie, où nos volontés (le retour de sa mère pour Ana) se heurte au mur de la réalité. Immanquable, ne serait ce que pour découvrir ce qui se cache derrière cette célèbre chanson de Jeannette.
    Patjob
    Patjob

    20 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2021
    Avec « Cria Cuervos », Carlos Saura signe un film sur les souvenirs d’enfance. Il y a plusieurs modes d’expression et de réminiscence des souvenirs, et le film en évoque quelques-uns, comme la musique, chaque femme des trois générations différentes faisant appel à un morceau musical particulier pour se remémorer le passé, ou les photos, devant lesquelles Ana emmène sa grand-mère. Saura exprime ici ceux de Ana adulte par des procédés spécifiquement cinématographiques. Ils deviennent ainsi un mystérieux mélange de réalité, de fantasmes, de rêves, et d’obsessions. La déchirure fondamentale de cette petite fille devenue femme est la disparition de sa maman (c’est à cette fracture que se réfère « Por que te vas »). Avec celle du père qui la suivra, la mort est extrêmement présente dans l’esprit de l’enfant, qui croira même avoir un pouvoir sur elle. Ses interrogations, ses tentations de révolte, l’incompréhension, parfois le rejet du monde des adultes sont superbement montrées. Mais c’est aussi un film d’espoir, individuel et collectif. Comment ne pas voir, dans la dernière scène, s’ouvrir l’avenir d’une petite fille libérée de sa culpabilité et de ses blocages, et celui d’une Espagne qui tournait la page du Franquisme ?
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