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In Ciné Veritas
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3,5
Publiée le 9 juin 2018
Gros succès en salle lors de sa sortie en 1958, Les tricheurs fut ensuite un des angles d’attaque des tenants de la Nouvelle Vague pour dénigrer un cinéma « ancien genre ». Ce film et toute la filmographie de Marcel Carné feront les frais de « critiques » pas toujours pertinentes. Soixante ans après sa réalisation, il est savoureux de constater que Les tricheurs a bien mieux vieilli que nombre de films estampillés « Nouvelle Vague », œuvres pour certaines tournées par les plus fervents détracteurs dudit Les tricheurs. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Où comment la jeunesse apprend à ses dépends quelqu’il est dangereux de jouer avec les sentiments. « Au bout de deux fois je la laisse aux copains »... un vrai discours de désabusé qui essaie de dissimuler avec rancoeur et cynisme sa tristesse. Prouver qu’on est fort mais qu’en vérité on souffre d’aimer. Portrait bien brossé et assez beau avec sa fin triste.
Etre romantique, exprimer ses sentiments pour quelqu'un sont des attitudes considérées pour le moins comme étant ridicules, desquelles il faut absolument se moquer ; vive le cynisme, vive l'affranchissement... Voilà le comportement qu'il fallait adopter pour la jeunesse du Saint-Germain-des-Prés de la fin des années 50 ; comportement qui a encore de nombreux émules aujourd'hui... Mais voilà, adopter ce comportement, négliger en toute connaissance de cause son moi profond peut avoir des conséquences néfastes. Marcel Carné n'y va pas forcément avec finesse pour faire passer ce message (d'ailleurs ça n'a jamais été sa qualité principale !!!) mais réussit à donner quelques séquences émouvantes avec le personnage joué par Pascale Petit ; celle avec sa mère commerçante et celles où elles se confient à son frère, interprété par Roland Lesaffre (le meilleur acteur de la distribution pour le coup !!!). Autrement les acteurs, dont un certain Jean-Paul Belmondo dans un rôle secondaire (moi je dis qu'il ne réussira pas une grande carrière !!!), sont inégaux un peu à l'image de ce film d'ailleurs qui a suffisamment de qualités pour qu'on s'y intéresse tout de même.
Un film à voir absolument! Précurseur de tout ce qui se passera par la suite, même après 1968, encore aujourd'hui.... Qui sont les véritables tricheurs?
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3,5
Publiée le 29 avril 2020
Plusieurs personnes se sont plaintes sur le tard qu'on n'ai pas interdit en son temps ce film attachant de Marcel Carnè! Finalement "Les tricheurs" s'est fait où le rèalisateur de "Hôtel du Nord" a èdulcorè fortement l'histoire! On y trouve en quelque sorte la relève du cinèma français et promis à la cèlèbritè : Laurent Terzieff, Jacques Charrier, Pascale Petit, Andrèa Parisy., Dany Saval..et le dèbutant Jean-Paul Belmondo! Tous ces jeunes dèsoeuvrès se donnent des airs de petits durs avec une application touchante! Un reflet de la jeunesse dorèe et rebelle du Saint-Germain-des-Près de la fin des annèes 50! L'aspect pittoresque de la faune de ce cèlèbre quartier de la capitale donne lieu à une oeuvre à succès où Carnè y fut portè en triomphe! Remake à la sauce des 80's avec Rèmi Martin et la belle Valèrie Allain...
En voyant Les Tricheurs, on peut être déçu en se disant qu’il est signé par le même réalisateur qu’Hôtel du Nord ou que Le Jour se lève. En effet, Marcel Carné semble chercher à rester dans son époque en s’intéressant à une jeunesse qui est sur le point d’être mise à l’honneur par la Nouvelle vague (Jean-Paul Belmondo qui apparait dans un rôle secondaire explosera l’année suivante avec À bout de souffle) mais ses personnages sont peu appréciables et les acteurs qu’il choisit pour les incarner n’ont pas le charisme que possédaient des Jean Gabin ou des Arletty. Il lui est ainsi difficile de passionner son spectateur avec cette histoire de bobos qui traine en longueur. L’expérience de réalisateur de Marcel Carné n’arrive donc pas à sublimer ce scénario (dont il est l’auteur et dont il cosigne l’adaptation) et on laisse se dérouler Les Tricheurs sans réelle passion.
Rétrospectivement à la vision de ce film, l'on perçoit mieux quelques années plus tard le vent de fraicheur et d'authenticité apporté par la Nouvelle Vague dans son regard sur la jeunesse. Ici l'on à juste affaire un film de vieux con , moralisateur , incapable de saisir la pulsion de vie , d'absolu romanesque , qui paradoxalement habite ces jeunes gens enfants de la guerre ,désenchantés et qui par ailleurs avec leur refus des conventions et leur nihilisme annoncent, la révolte de leur petits frères 10 ans plus tard. En lieu et place Carné aligne avec mépris et sans nuances -aidé en cela par des comédiens qui (sur) jouent atrocement mal - les clichés éculés , de rigueur sur cette engeance- futile- et- irresponsable . Il a beau à travers le personnage du frère de Mick tenter de rattraper le coup dans les ultimes scènes son film suinte et empeste une France qui appartient déjà au passé.
Le film a (mal) vieilli au même rythme que ses personnages. A l'origine, le sujet n'est pourtant pas inintéressant; mais la jeunesse que Marcel Carné met en scène nous apparait tellement fausse (rejoignant l'esprit du sujet il est vrai) qu'elle en devient antipathique. C'est une jeunesse bourgeoise et comme reprenant les tics inspirés par le cinéma de Vadim, et donc pas forcémént réaliste ni représentative de la fin des années 50. Le ton mélodramatique maladroit des "Tricheurs" est en tout cas nettement moins séduisant que le réalisme poétique du Carné des années 30. Pour ce qui est du sujet en lui-même, tricheurs qualifie des jeunes nihilistes en révolte contre la société et leurs parents et qui jouent à ne rien respecter, ni les sentiments ni leur existence propre, préférant s'afficher cruels et libres plutôt que tendres et amoureux. En cela, ils trichent, tant il est vrai que leur snobisme et leur cynisme ne visent qu'à épater la galerie, à masquer un malaise existentiel profond et sans doute sincère dont, au demeurant, Carné, coupablement, ne dit pas grand'chose. spoiler: Parmi eux, une jeune fille et un jeune homme courent au drame parce qu'ils refusent l'un et l'autre d'afficher leur sensibilité et de s'avouer leur amour. La mort, tragique, mais aussi symbolique, sanctionnera leur mensonge.
On aurait aimé aimer ce film parce qu'il porte une idée forte et originale mais le film n'est pas séduisant sur la forme et l'interprétation, où les acteurs sont tenus de jouer à jouer, n'est pas toujours habile. La grande faiblesse du film est peut-être de n'avoir pas su nous rendre ces agaçants personnages -pour les raisons du sujet- à la fois attachants, réellement émouvants et, dès lors, sympathiques malgré eux.
Quand on pense à ces petits donneurs de leçons de la soi disant nouvelle vague, que restera t il de certains de leurs films par rapport à Carné? Si Les Tricheurs n’est pas un chef d’oeuvre, il représente bien ce mal de vivre et ces postures nocives de cette génération dont je fais partie. Je reconnais Terzieff dans certains garçons….. C’était vraiment cela ce bluff suicidaire pré 68……..
"La Vérité" de Clouzot sorti en 1960 m'a fait penser à ces "Tricheurs" de 1958. On y montre une jeunesse française déboussolée et en quête de repères. En fait, cela est vieux comme le monde. Une vision complète du film de Carné m'a montré une filiation certaine d'avec le roman "la dame aux camélias" d'Alexandre Dumas Fils paru en 1848, surtout connu par sa transposition à l'opéra par Verdi en 1853 sous le titre "la Traviata". Même ambiance de jeunes gens oisifs, bourgeois, tournés vers une vie dissipée. Je retiens deux scènes caractéristiques. Jacques Charrier jette à la figure de Pascale Petit l'argent du chantage, comme le fils Germon le fait pour Violetta avec ce qu'il vient de gagner au jeu. Le personnage du frère de Petit, sorte de prolétaire sentencieux qui vante les vertus du travail, joué par Roland Lesaffre, a le même rôle modérateur et moralisateur que le père Germon chez Verdi. Carné est bon dans le récit et sa montée dramatique. Clouzot est meilleur dans sa description de la vie des jeunes parisiens : surboums, boîtes, bistrots, chambres d'étudiants, rencontres, ... Pascale Petit, genre midinette, n'a pas l'envergure de BB, et n'a pas eu la même carrière. Charrier n'a pas le côté ténébreux de Frey. Jacques Perrin fait une courte apparition dans les deux films. Belmondo est très loin d'avoir pris son envol. Maintenant, le film de référence sur le malaise des djeunns c'est "la haine" de Kassowitz en 1995.
Sérieusement je n'ai jamais autant été déçus d'un film ! L'histoire ne tenait pas du tout , finalement il y avais aucune histoire ! Un des films les plus plates que j'ai vue de ma vie ! Du début à la fin il n'y avais aucun sens dans le scénario. J'ai perdue 2h de ma vie à regarder une atrocités pareil ! La petite musique qui joie tout le long du film étais à mon avis vraiment de trop ! Bref de l'argent dépensé pour faire un film qui ne vaux pas plus qu'une boote de kraft dinner ! Très déçus