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    Je ne regrette rien de ma jeunesse
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    Plume231
    Plume231

    3 472 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 septembre 2012
    Le grand Akira Kurosawa n'avait pas attendu longtemps avant de faire l'éloge des héros qui un an-un an et demi auparavant étaient encore considérés comme des traîtres et des espions dans leur pays. Le réalisateur n'avait pas encore la maîtrise qu'il aura plus tard pour cette œuvre. En tous les cas, c'est ce que laisse penser une première partie confuse et qui a du mal à présenter les différents protagonistes. Par contre c'est que contredit totalement une seconde partie bucolique à couper le souffle par son ton d'une puissance psychologique digne d'un Tolstoï et par un visuel grandiose. Setsuko Hara, plus grande actrice japonaise de tous les temps et véritable rayon de soleil ambulant, transcende chacun des plans où elle apparaît et incarne un très beau portrait de femme forte et courageuse. Il est certain que sans une première moitié décevante, "Je ne regrette rien de ma jeunesse" serait à considérer comme un grand Kurosawa.
    cyclo86
    cyclo86

    14 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2016
    Le film de Kurosawa, "Je ne regrette rien de ma jeunesse", forme une sorte de fresque du Japon entre 1931 et 1946. De jeunes étudiants veulent refaire le monde. Mais la liberté est menacée par le fascisme militaire qui s'installe. Et tous ne vont pas survivre pareillement. Tandis que le vieux professeur d'université démissionne pour ne pas cautionner l'absence de liberté, un des étudiants, Itokawa, sert le régime en devenant procureur, un autre, Noge, est emprisonné pendant cinq ans. L'héroïne, Yukie, fille du professeur, hésite un moment entre les deux, mais finit par se lier à Noge, jeune homme passionné, idéaliste et convaincu, qui œuvre pour la paix. Convaincu d'espionnage pendant la guerre, il est exécuté. Yukie, mue par son amour pour Noge, décide de mener sa propre lutte, contre le conformisme ; elle accepte l'injonction de son père : "Au revers de la liberté, il y a des sacrifices à faire et des responsabilités à prendre", et décide de rejoindre ses beaux-parents, paysans maltraités par les autres villageois, en tant que parents de l'espion, et se fait paysanne : elle surmonte sa souffrance devant le désespoir de la famille de Noge en face des rizières que les autres ont saccagées, elle fait sienne cette terre, elle devient celle par qui la vie renaît et redonne de l'espoir à son beau-père. Le film oppose l'ombre (le militarisme, la guerre et la tradition) et le rayonnement (la liberté, la paix, la solidarité, incarnées par Noge et Yukie) dans un noir et blanc somptueux. Magnifique portrait de femme, là encore.
    selenie
    selenie

    5 431 abonnés 6 015 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2018
    La première partie du film est un peu fouillie, confuse, c'est un prologue qui permet de présenter les protagonistes mais qui a bien du mal à clarifier le contexte politico-social. Il faut attendre la première ellipse de temps pour que le récit se structure et qu'on apprécie vraiment cette histoire d'amour contrarié. La dernière partie est de loin la plus forte émotionnellement et la plus aboutie au niveau de la réalisation, où la tragédie humaine rejoint le souffle des rizières. Akira Kurosawa signe avec ce film un film anti-militariste et en même temps un hymne au courage, un film d'ailleurs audacieux si peu de temps après la fin du régime militariste.
    Site : Selenie
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    916 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2018
    Le film exprime une pensée philosophique. Qui peut savoir ou juger que le chemin que l’on a pris est le bon ou le mauvais.
    Noge a suivi ce qu’il pensait être sa voie. Il a été admiré et n’a jamais regretté ses choix. C’est ce que comprends Yuki quand elle retourne chez ses parents. Le film n’est pas un long fleuve tranquille. « Une vie sans aucun regret » c’est une vie qui ne laisse pas le choix de décider ou pas de son avenir. Il faut y aller c’est tout. Et Kurosawa vous livre un portrait fabuleux de femme qui a pris conscience de sa destinée.
    Très beau.
    cylon86
    cylon86

    2 255 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mars 2016
    "Je ne regrette rien de ma jeunesse" est une œuvre bien singulière dans toute la filmographie
    d'Akira Kurosawa. D'abord parce que cette fresque sur la résistance intellectuelle japonaise de 1933 à 1945 est l'un des rares films du réalisateur à être ouvertement politique. Le cinéaste a voulu aborder toute la période du Japon d'avant-guerre, s'inspirant sur des faits réels, pour nous livrer une vision positive de son pays et de ses habitants. Pour le cinéaste, le positif se doit d'exister pour que la démocratie et la liberté existent. C'est d'ailleurs pour cela qu'il met en lumière les valeurs de l'être humain et finit son film sur une note positive malgré les drames qui ont frappé, c'est pour prouver qu'en 1946, date où il réalise le film, le Japon est enfin sorti de cette période trouble pour aller de l'avant. "Je ne regrette rien de ma jeunesse" est aussi l'un des seuls films du réalisateur à donner à la femme un rôle aussi important et aussi beau. La femme, bien que présente dans la filmographie du maître, n'a jamais été aussi bien représentée que par Yukie et Setsuko Hara, son interprète. Toshirô Mifune n'est pas encore arrivé dans l’œuvre de Kurosawa et le cinéaste en est encore à ses débuts, loin d'avoir encore trouvé tous les thèmes qui jalonneront sa filmographie. L'occasion pour lui de faire un beau portrait de femme à travers le destin de Yukie, cette jeune femme tombant amoureuse de Noge et finissant par aller vivre à la campagne pour travailler dans les champs afin d'être plus proche de ses racines. Mais malgré les nombreuses idées véhiculées par le récit, celui-ci est assez maladroit. Laborieux à se mettre en place, pas toujours convaincant dans ses ellipses, un peu lourd dans la signification de sa dernière partie... Kurosawa ne fait pas forcément dans la finesse. S'il se proclame clairement pour la liberté d'expression, il oublie au passage d'offrir un peu de subtilité à son histoire qui en pâtit. Bien que longuet, "Je ne regrette rien de ma jeunesse" reste touchant et assez bien travaillé, aussi bien dans son ambition que dans sa mise en scène. On y sent poindre tout le talent de son réalisateur qui explosera deux ans plus tard avec L'ange ivre et une première collaboration avec Toshirô Mifune. C'est donc presque une récréation bucolique et engagée à laquelle se livre Kurosawa, avant de nous offrir ce qu'il a de meilleur...
    maxime ...
    maxime ...

    195 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juillet 2018
    La temporalité de Je ne regrette rien de ma Jeunesse est assez particulière ... Akira Kurosawa comme à son habitude étend certaines scènes et aux contraire en restreint certaines, le résultat est déstabilisant et m'a quelques fois perdu ! On vogue dans la vie de ces personnages sur une dizaine d'années et on morfle avec eux, c'est peut de le dire ! Le film m'a parfois rappelé L’île Nue de Kaneto Shindo, surtout sur la fin, qui est d'ailleurs absolument somptueuse. La virtuosité dans la mise en scène et le talent pour capter les images - fortes - sont une marque de fabrique chez ce metteur en scène et ce long métrage n'y échappe pas. Les acteurs sont sublimés par la caméra et l’étendue de leurs talents peux évidemment se mettre en place. Un film un peu ennuyeux car trop long, pourtant son sujet est fondamental et assez passionnant et fait preuve d'une intelligence et d'une pertinence qui fait écho avec notre présent ...
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2022
    La ressortie en salle en nouvelles copies de plusieurs films de Akira Kurosawa permet de voir certains opus du cinéaste toujours inédits dans l'hexagone dont ce " je ne regrette...".

    Daté de 1946, au sortir de la guerre, " je ne regrette..." est réalisé alors que le cinéaste n'était pas encore entré dans sa période de chefs d'oeuvre successifs ; (elle commencera, selon moi, avec " chien enragé ), c'est pourtant une découverte précieuse et passionnante.

    Kurosawa offre ici un hommage à une forme de résistance japonaise au gouvernement de l'époque qui entraîna le pays dans la seconde guerre mondiale.

    Le scénario prend pour point de départ, un événement qui survint dans une université japonaise pendant les années 30, où un professeur libre penseur perdit son poste en raison de ses idées jugées subversives.

    Film au combien politique il inspira vraisemblablement son homonyme Kyoshi Kurosawa avec son " les amants sacrifiés ", ( grande réussite) sorti en 2021.

    A part peut-être un manque de fluidité dans le récit, un montage parfois imparfait en milieu de projection, c'est une réussite remarquable.

    On sent poindre chez le réalisateur l'étendue d'un talent exceptionnel qui ne tardera pas à
    éclore.

    Setsuko Hara, qui fut vraisemblablement la compagne du cinéaste Y. Ozu à la ville, est encore en pleine jeunesse et n'a sans doute pas souvent été aussi attirante qu'ici. Elle excelle, dans son rôle de jeune fille qui découvre la tragédie de la vie et porte le film sur ses épaules.

    Certes la photo n'a rien de formidable, malgré le travail de restauration, mais ce n'est en aucun cas un opus anecdotique d'un grand cinéaste.

    Les amateurs de la filmographie du metteur en scène, ne laisseront pas passer ce film sans le voir. On se demande par ailleurs, comment depuis plus de soixante quinze ans " je ne regrette..." a t il pu rester inédit dans l'Hexagone ?
    Romain Z
    Romain Z

    10 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 novembre 2022
    Décidemment les premiers films de Kurosawa son manifestement politiques, celui ci particulièrement qui évoque a travers la figure d'étudiants, la résistance de gauche au pouvoir totalitaire et militariste dans les années d'avant-guerre. On pourrait penser contradictoire cette orientation du cinéaste , au regard de son film tourné en pleine guerre "Le plus beau / Le plus dignement " (1944), ou il rend hommage aux ouvrières des usines d'armement, pourtant dans les deux cas c'est bien l'héroïsme, l'abnégation et l'esprit de résistance du peuple japonais qui est valorisé tout en n'omettant pas d'évoquer les interrogations, les remises en question qui jalonnent le parcours d'un engagement, le tout dans une modernité formelle éblouissante.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2012
    Film totalement oublié de Kurosawa, et pourtant une fois de plus quel grand moment de cinéma! Dommage qu'il ne tienne pas tout du long les promesses du sublime début, le développement se trouvant parfois malencontreusement bavard ou anémié par une musique qui souligne trop (à l'époque Kurosawa n'avait pas encore découvert, de son propre aveu, les vertus de la dissociation sentiments/musique), avant de retrouver à la fin une grâce et une force muettes, passant avant tout par d'inoubliables images. Et puis l'extraordinaire Setsuko Hara, par son grand talent, donne au récit une profondeur conséquente. Qui plus est Kurosawa est bien l'un des seuls à avoir su la filmer d'une aussi belle façon, dans la joie comme dans la douleur (cf. «L'Idiot»!)! On retrouve aussi l'excellent Susumu Fujita (célèbre pour son interprétation de Sugata Sanshiro) et Takashi Shimura, dans un rôle assez inhabituel et qui lui sied à merveille! «Je ne Regrette Rien de ma Jeunesse» dénote dans la filmographie d'Akira Kurosawa en sa qualité de long métrage ouvertement politique et engagé : il est question de liberté d'expression des étudiants dans un Japon en voie de militarisation, puis de résistance face au régime en place (et d'espionnage) lors de la seconde guerre mondiale. En montrant l'évolution parallèle de deux amis étudiants, l'un militant déterminé, d'abord leader auprès de ses camarades puis entrant de plein pied dans la clandestinité par la suite, et l'autre au début engagé puis abandonnant ses idéaux de jeunesse en accédant à la vie active, Kurosawa matérialise un dilemme éternel et cornélien, qui sera par ailleurs repris par le personnage joué par Setsuko Hara : elle ne cessera en effet d'hésiter entre se marier avec le premier ou le second, entre donner à sa vie un sens, malgré la souffrance que cela suppose, ou se ranger en choisissant le parti de la tranquillité, de l'aisance et du confort. Un film centré sur la question morale donc, émouvant portrait d'hommes et de femmes décidés à se battre pour la liberté et la vérité. Magnifique. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    piphi94
    piphi94

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2016
    Un film étonnant et extraordinairement émouvant de Akira Kurosawa. Une fresque du Japon de 1931 à 1945, de l'arrivée du régime militaire fasciste jusqu'à sa fin en 1945 après sa défaite. Un hymne à la liberté et au courage dans un somptueux noir et blanc. Tout en subtilité et en sobriété, sans effet de manche, il atteint son but avec une maîtrise étonnante. Un très grand Kurosawa !
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