Ce film est très largement surcoté. Le scénario est franchement simpliste : il y a une mission impossible, et comme toujours dans ces cas là, seul Tom Cruise, pilote d'essai temporairement reconverti en formateur, peut la réussir. À une autre époque, l'armée américaine aurait confié ce travail à John Rambo, et il y serait allé en hélicoptère avec comme seul armement un couteau de chasse et une paire de tongs, mais comme il a pris sa retraite, c'est Maverick qui s'y colle. La Navy lui a laissé les clés d'un F-18, parce que le F-35 était en panne.
Côté réalisation, on a l'impression de voir une publicité pour recruter des pilotes de l'aéronavale. On ne peut pas dire que les scènes qui se déroulent «à terre» vont remporter le prix de la meilleure photographie. La scène du bar, par exemple,
est filmée de trop près, avec une couleur jaunâtre franchement moche, et plein de figurants choisis pour respecter les critères de diversité
. On notera la courte apparition de Val Kilmer dans le rôle
d'un haut gradé gravement malade
, ce qui, compte tenu de
l'état de santé de l'acteur
, est d'un goût douteux.
Heureusement, le visuel de ce film s'améliore énormément une fois qu'on en a terminé avec les scènes inutiles d'étalage de virilité
(la scène de football américain sur la plage)
, et qu'on en arrive enfin aux scènes filmées en vol et à la mission tant attendue : franchement, il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que c'est vraiment très joli, et que l'action est bien retranscrite.
Bref, c'est un assez bon film de super-héros, qui ne va pas chercher très loin côté scénario, et dont l'esthétique est vraiment très inégale (moche à terre, jolie en l'air), mais qui se laisse regarder sans déplaisir.