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benoitparis
112 abonnés
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2,5
Publiée le 3 janvier 2011
Un western surlignant sa volonté démystificatrice (typique du genre au début des années 70), avec un drame sentimental et beaucoup de psychologismes artificiels, peu crédibles. Le film manque terriblement de finesse et d’originalité. Reste pour le sauver le charisme de Stacy Keach, la beauté et la grâce de Faye Dunaway. La figure tragique de Doc Holliday a autrement plus d’envergure dans « Règlement de compte à OK Corral », incarnée par Kirk Douglas.
Pour raconter la même histoire John Ford s'était dispersé et John Sturges s'était égaré en en faisant un film d'acteurs bavard. Ici tout change on est dans le réalisme, le personnage les plus complexe est bien sûr Doc Holliday, joué par un Stacy Keach habité par le rôle, un être qui souffre et qui sait sa fin proche, et qui entend profiter de ses derniers moments, légende incarnée, sûr de sa force et pas mal misogyne, ce qui ne l'empêche pas de devenir amoureux, parce que le film c'est aussi une histoire d'amour fou, Faye Dunaway en prostituée et fière de l'être, n'a sans doute jamais été aussi belle et joue son rôle à merveille. Wyatt Earp, c'est plus complexe, personnage cynique et manipulateur, son interprétation par Harris Yullin peut paraître comme le point faible du film, on a du mal imaginer un shérif si redouté dans la peau de cet acteur, pourtant il ressemble bien plus à l'original que ne l'étaient Henry Fonda ou Burt Lancaster. Si le film privilégie le côté psychologique le gunfight final a de la gueule, et qu'on ne me dise pas que c'est trop bref, en vrai, elle n'a pas duré des heures, la fusillade. Un bon film qui ne juge rien mais qui nous montre autre chose que du politiquement correct, parfois ça fait un de ces biens !
Un western très seventies c'est-à-dire avec une représentation plus hargneuse de l'Ouest et plus sale, le début est prenant avec cette scène ou Doc Holiday joue la prostituée (Faye Dunaway) aux cartes et ce western présente aussi un Wyatt Earp pas si droit que cela mais heureusement que Doc Holliday ne dépasse pas les 1h30 car tout cela manque de souffle.
Un western psychologique où la peinture des personnages trahit une volonté de se confronter à un idéal: les personnages valent plus que leurs actes. Où l'on filme les faiblesses et les forces des personnages ainsi que les interactions avec leurs amis. Aucune action mais des descriptions longues et minutieuses.
Une série B intéressante à plus d'un titre. Tout d'abord, scénarisé et écrit par Pete Hamill (que les lecteurs de roman policiers connaissent peut-être), ce film revisite des personnages de légende et les révèle sous un jour parfois original. Celui qui déguste le plus est incontestablement Wyatt Earp, qui n'est rien d'autre qu'ambitieux, intriquant et sans aucun scrupules – bref, une petite ordure qu'on a du mal à racheter. On pourra donc objecter le côté réducteur de cette vision. Ensuite, les rôles principaux sont très habités: Stacy Keach, formidable, traverse le film comme un mort vivant dès sa première apparition. Faye Dunaway est extra, comme d'habitude. A décharge à présent, on peut reprocher une direction d'acteurs qui néglige de manière flagrante les seconds rôles, laissés parfois complètement à l'abandon. Le rythme est par ailleurs peu maîtrisé: l'histoire fournit pourtant un prétexte en or pour organiser un crescendo dramatique explosant au règlement de compte final. On ne trouvera rien de tel ici, l'ensemble du film semblant intégralement contaminé par la mine tubarde et fataliste de Doc. Bref, j'ai bien peur que ce film ne peut puisse prétendre susciter autre chose que l'intérêt de quelques cinéphiles passionnés de l'histoire de l'Ouest étasunien. Dommage!