Avis : Gianni et les femmes - Page 2

Une petite comédie croustillante à l'italienne peignant crûment et tendrement un sexagénaire marginalisé et exploité par les femmes de sa vie (épouse, fille, mère, voisine). L'intrigue s'attarde sur ses envies, regrets et frustrations par une série de petites scènes intimes où le personnage principal subit sans jamais prendre le dessus. L'histoire progresse peu et patine rapidement, par manque d'ambition ou flemme du metteur en scène. Malgré un goût d'inachevé, et surtout grâce à des acteurs transcendants et le charme transalpin, le film devrait laisser un trace dans une des cases cinéma de notre mémoire...

un film extra sur la solitude malgré une vie de famille établie et le débordement d'une mère castratrice. les relations humaines sont très bien rendues

On avait adoré les premières aventures romaines de Gianni, étouffé par une bande d’octogénaires intrépides. C’est donc avec plaisir qu’on retourne à Rome pour découvrir un autre aspect de la vie de notre gentil héros. Cette fois-ci, c’est sa sexualité déclinante qui inquiète Gianni quand il découvre qu’au pied de son immeuble un des trois petits vieux assis en permanence devant son porche s’envoie en l’air avec la buraliste du coin. De son côté Gianni ne semble plus avoir de goût au plaisir de la chair même quand sa jeune voisine dont il promène le saint-bernard l’embrasse tendrement sur la bouche pour le remercier du service rendu. Son pote avocat est bien décidé à lui montrer (et sans doute à se montrer à lui-même) que soixante ans ne sonnent pas l’heure de la retraite du poireau chez les hommes même si Gianni a pris la sienne professionnelle depuis l’âge de cinquante ans. Malheureusement tout ce qui est entrepris se termine en jus de boudin laissant notre Gianni déconfit de plus en plus résolu à se laisser entrer dans le troisième âge. Comme dans le premier film Gianni doit faire face à une mère tyrannique qui a peu d’égard pour son rejeton qu’elle considère comme un velléitaire qui a raté sa vie, juste bon à vivre à ses crochets. Le thème du film pourrait être assez déprimant mais comme souvent chez les italiens les choses ne sont jamais complètement tragiques car la vie vaut toujours la peine d’être vécue. Di Gregorio qui a la carrure et l’allure d’un Burt Lancaster vieillissant, fait passer cette douce mélancolie qui caractérisait le jeu du grand Marcello Mastroianni. Un très bon moment passé dans la vie éternelle. On espère que Gianni nous donnera régulièrement de ses nouvelles.

Gianni a la soixantaine bien tassée. Il est à la retraite, n'a jamais vraiment réussi dans la vie et ne remplit pas les canons du mâle séducteur italien. Il se laisse même bouffer par les femmes de sa vie : sa mère tyrannique, son épouse active et absente, sa fille au fort caractère. En ressent-il de la tristesse ou de l'amertume ? Peut-être un peu.

Quand son ami avocat lui explique qu'à son âge tout le monde a une maîtresse, et qu'il se met en tête de rompre son train-train quotidien pour en trouver une ... les ennuis commencent.

Gianni di Grogorio se met en scène dans la suite de son film précédent, Le déjeuner du 15 août, qui avait marqué ses débuts de réalisateur à 59 ans ! Il campe son personnage d'homme en prise au temps qui passe et à la dégradation de sa propre image avec une décontraction distante et un peu anxieuse, qui en fait une sorte de Woody Allen italien.

Mais si l'américain est obsédé par le sexe, Gianni semble mener sa recherche un peu à contre-coeur, et s'il est attiré par quelque chose, c'est probablement plus par l'amour, ou tout au moins par le fait de "ne plus être transparent", comme il le dit dans la belle scène du bar.

Le film, malgré son ton touchant et ses anecdotes assez bien amenées, ne parvient pourtant pas à nous entraîner totalement, semblant suspendu au bord de la réussite, contemplant ce qu'il aurait pu être si les gags éclataient vraiment, si le rythme était un poil plus assuré, les clichés un peu moins convenus. Il fait partie de ces films qu'on aurait aimé aimer, et dont on a du mal à dire du mal. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/

Après "Le déjeuner du 15 août", toujours pas de pétillante "comédie à l'italienne" pour Gianni Di Gregorio", auteur, metteur en scène et principal acteur de ce "Gianni et les femmes". "Gianni", maintenant jeune sexagénaire, toujours bonne pâte, mais marié et père d'une grande fille étudiante encombrée d'un fiancé parasite, et avec un "Alfonso" cette fois-ci avocat et meilleur ami, est malmené par les femmes de son entourage, au premier rang desquelles sa nonagénaire de génitrice, dame hors d'âge et totalement indigne, et fantasme sur les autres. Cela donne 1 h 30 de variations socialo-mélancoliques où Gianni apparaît comme une sorte de Woody Allen romain édulcoré, et sans l'humour caustique du Newyorkais. C'est plus enlevé que le premier "Gianni", et l'on arrive même à y rire - mais cela manque encore de fond et de ton, et la fin est plutôt bâclée.

Pfff ! Mais qu'est ce qui m'a pris quand je me suis mis devant ce film ? Le pitch n'était déjà pas intéressant mais alors le rendu est encore pire ! C'est vide, c'est fade, ce n'est même pas drôle et franchement voir un homme mater des jolies filles pendant 1h30 ça lasse vite ! Une pure perte de temps !

Plutôt amusant, scénario sympas , du pur cinéma italien.

Le paradigme même de ce qu'on appelle un « petit film » par compassion plus que par jugement. Gianni, c'est le prénom du réalisateur, du personnage principal et de son acteur ; et pour cause, ils sont une seule et même personne. Le trio forme, sans égocentrisme, une œuvre où flottent des îlots de scénario sans lien ni consistance et qui n'ont même pas assez de conviction pour être dûment ratés.

Une douce ironie traverse le film de part en part sans vraiment apposer sa marque, et je dis qu'elle est douce parce qu'elle est aussi carressante qu'une rage de dents. Bon, j'exagère ; en fait, Gianni e le donne m'a évoqué une groseille à maquereau, et je ne me risquerais pas à une métaphore si moche si j'avais pu me défaire de l'image ; un fruit appétissant et sucré, mais au goût peu marqué, hésitant, qui nous arrête à la frontière entre indifférence et écœurement. Bien sûr, la groseille et Gianni trouveront leurs adeptes, tout comme j'ai moi-même été charmé par la caméra, souvent au poing au début ; elle donne d'abord l'impression de vouloir nous attacher au caméraman plus qu'à l'acteur, mais cela crée au final une sorte de promiscuité convaincante, un focus sur Gianni quand il n'ose pas trop parler de lui.

Le reste du casting est bon aussi, mais c'est surtout le syndrôme de l'autobiographe qui l'use : Gianni di Gregorio, trop humble, trop effacé, laisse la caméra le prendre en laisse et l'insipidité éclabousser tout le film, ainsi que l'inanité de ses propres répliques, elles-mêmes trouvant un trop bon comparatif dans la musique, son rythme unique et ses mélodies irritantes. Au moins la dernière séquence, qui contient une bonne chanson, nous sort-elle de cette siruposité noyante et libère-t-elle agréablement l'atmosphère. En conclusion, l'œuvre n'est pas tant insupportable par sa médiocrité que par son indécision devant un choix simple : osare o non osare ?

septiemeartetdemi.com

mais qu'est ce que c'est que ce film ??? les comédies italiennes d'ordinaire si caustiques et plaisantes sont un délice. "Giani et les femmes" est un long pamphlet ennuyeux et rasoir sur la vie qui passe, un homme qui découvre qu'il vieillit et qui agit de façon pathétique. Déjà il est marié, ensuite, à quel âge il l'a eu sa fille ??? il a du mal à bander et après ??? l'histoire, du moins le semblant de scénario pourrait durer des heures. On attend desespérément qu'il se passe quelque chose. On a presque pitié pour ce sexagénaire qui fantasme sur des jeunes et jolies filles, qui a une mère s'apparentant à une momie cénile, une fille à la limite de la quiche et un beau fils parasite. Reste le côté enjoué du long métrage et les quelques notes humoristiques qui font sourire et cette belle langue qu'est l'italien.
Un conseil, ne pas perdre son temp avec ce film qui est sans aucun intéret...

Tendre mais un tantinet ennuyeux. Pas vraiment de scénario, juste un sexagénaire qui espère plaire à quelques femmes de son entourage et qui n'y réussit pas vraiment...

Comédie douce amère mettant en scène un sexagénaire au crépuscule de sa vie amoureuse et souffre douleur d’une mère abusive, Gianni et les femmes se regarde avec une indulgence attendrie mais ne parvient pas à convaincre. Trop de poncifs sur le thème de l’amour chez les seniors, et une galerie de personnages féminins caricaturaux. Reconnaissons cependant à Gianni Di Gregorio un vrai talent de conteur mais son jeu d’acteur tient trop du gentil nounours pour nous intéresser davantage.

Après Le déjeuner du 15 août, Gianni Di Gregorio reprend son personnage fétiche, qu'il interprète toujours lui-même, avec toute la suavité requise. Gianni et les femmes, donc, ou plutôt Gianni esclave de ses femmes : épouse, fille, mère, amies ..., ce fringant sexagénaire est de la pâte dont on fait les nouilles, tellement sa volonté semble réduite à néant face à leurs exigences. Une comédie italienne proclame l'affiche du film ! Oui et non. Oui, pour le ton doux amer, non pour l'absence de rythme et la paresse éhontée du film, qui colle bien, remarquez, à celle de son personnage central. Sympathique, le Gianni, et un peu tête à claques, lui dont la dernière fois où il a dit non doit remonter aux années 70. Si mou, qu'à côté de lui, Woody Allen ressemble à un épileptique. Si suite il y a, il est à craindre que ce soit Gianni à l'hospice. Basta, per favore !

Gianni est un romain à la retraite très dévoué pour tout son entourage : sa femme, sa fille et sa mère tyrannique. Bonne pâte, il s’oublie lui-même. Jusqu’au jour où un de ses amis luis fait prendre conscience que les hommes de son âge ont tous une maitresse. Il finit donc par ne plus voir les femmes de son entourage du même œil et va même jusqu’à tenter sa chance de manière maladroite et touchante.
Jamais de fou rire, mais une tonalité douce amer parsemée tout au long de ce film charmant mais parfois cruel nous fait toucher la dolce vita. Ce Gianni est un personnage émouvant et fragile ; on s’y attache de suite. J’avais fait sa connaissance dans « Le déjeuné du 15 aout » ; le second opus est à la hauteur du premier. Gianni est toujours autant malmené par la gent féminine et solaire, un régal.
Et puis pour les références que j’ai moi-même noté tout au long de ce joli film… Renaud Baronian du Parisien a écrit : « Au final, "Gianni et les femmes" se situe à la lisière du Woody Allen des débuts et des comédies italiennes grinçantes des années 1970. Et il donne envie de souhaiter une longue vie, pleine de films, à ce sacré Gianni... »
Et j’aime Woody et les comédies italiennes… Un film un brin désuet mais adorable tout comme son personnage principal.
PS : La présence de la magnifique franco italienne Aylin Prandi… Quel charme !!!

On avait follement aimé "Pranzo di Ferragosto", on retrouve avec plaisir Gianni Di Gregorio dans un film solaire comme peut l'être l'été romain, mais aussi parsemé d'inquiétudes. Bref une comédie italienne comme on les apprécie, où l'humour est souvent contrebalancé par la gravité. Si l'amitié et la gentillesse sont de rigueur, Gianni découvre aussi que le temps passe à une vitesse effarante et que séduire n'est plus aussi simple que par le passé. "Coincé" entre une vieille mère aussi adorable que capricieuse et une fille qui vit déjà les emmerdes d'une vie d'adulte, il a de quoi se demander quelle est au juste sa place. Alors la fuite? Pourquoi pas? Mais on n'en dit pas plus...

Comedie douce amere assez fine mais qui ne decolle jamais vraiment.