On ne va pas y aller par quatre chemins : la seule originalité de "The Curse", c’est….qu’il est australien !! Ouais, je sais : c’est vraiment léger comme avantage. En même temps, il est tellement rare de voir débouler dans notre belle contrée un film provenant de ce pays qu’il faut bien le noter lorsque ça arrive. Mais aussi triste que cela puisse être, c’est bien l’unique chose notable de ce métrage. Pourtant, le concept de base mélangeant un objet meurtrier et le thème du vaudou (assez rare de nos jours, il faut l’avouer) partait d’une bonne idée ; mais son potentiel est totalement détruit par un traitement à la limite de la fainéantise : le réalisateur (John Soto, un obscur inconnu qui a déjà réalisé le film tout aussi obscur et inconnu "Crush") oublie complètement sa patrie d’origine pour nous servir un produit totalement balisé « Etats-Unis » qui ne fait que reprendre tous les clichés existants des horror teenage movies. On y retrouve donc une bande d'ados confrontés à des morts mystérieuses, un modus operandi classique des slashers, des personnages lambda déjà vus un milliard de fois (les frangins rivaux qui doivent co-opérer, le couple de lesbiennes, le noir sympa et rigolo, la jolie fille amoureuse du héros qui ne voit en elle qu’une amie, le beau gosse sportif et queutard). Rajoutons à cela des effets spéciaux timorés (faudrait surtout pas tomber dans des excès gores : mieux vaut être aseptisé que de se voir flanqué d’un classement autre que PG-13 !!), des acteurs inconnus jouant comme des pieds (ok alors une petite mention spéciale : c’est un vrai plaisir de revoir Jane Badler depuis si longtemps, même si c’est dans le rôle assez anecdotique d’une prof spécialisée dans les objets anciens…et pour tous les incultes, sachez que Jane Badler a tout simplement incarné dans les années 80 la méchante et sexy extra-terrestre reptilienne Diana de la série "V" !), une musique quasi inexistante et un rythme aussi rapide qu’un escargot essoufflé ; et vous obtiendrait un cocktail si mauvais que vous aurez envie que le film s’arrête de lui-même au bout de 45 minutes de visionnage (et croyez moi : c’est déjà dur de tenir 45 minutes, alors le film tout entier !!!) Bref, y’a rien de bien à voir, évitez cet énième navet DTV qui ne réussira qu’à vous faire perdre 1h30 de votre vie….et si certains se demandent pourquoi je lui met 1 étoile et pas 0,5, c’est uniquement pour la joie très courte d’avoir revu Jane Badler ! ^^