Succès surprise de 2010, "Moi, Moche et Méchant" était venu s'imposer au box-office au milieu de la guerre que se menaient Pixar et Dreamworks. Cette réussite repose entièrement sur le producteur Christopher Meledandri qui a appliqué la même méthode qui lui avait permis de faire un carton avec "L'Age de Glace" en multipliant la bêtise de l'écureuil Scrat en centaine de petites créatures toutes jaunes appelés les Minions. 2013 marque le retour de toute l'équipe qui devra faire sans l'effet de surprise pour faire mieux. Malgré les 540 millions de dollars encaissé par le premier opus, on ne peut pas dire que le studio a eu l'occasion d'améliorer son matériel pour le second opus qui sent encore le travail amateur. On est à mille lieux des dernières productions Pixar et Blue Sky en matière de graphisme. C'est bien simple, on ne remarque aucune différence entre les deux opus même si les réalisateurs se vantent d'un travail poussé sur l'éclairage. Comparé à "Monstres Academy", c'est tout simplement une plaisanterie ! Les décors sont vides et fades et toute l'histoire et les personnages paraissent faiblards. L'équipe de production a bien appris sa leçon en matière de l'importance des personnages secondaires avec les Minions, le soucis c'est qu'ils ont carrément oublié de mettre une vraie histoire dans le film. Heureusement d'ailleurs que les Minions sont là pour quelques interludes amusantes car sinon on aurait bien quitté la salle au bout d'un quart d'heure tant il ne se passe rien. En regardant "Moi, Moche Et Méchant 2" on se demande à quel public ce film s'adresse ? Pour les plus jeunes, la majorité des gags leur passent par-dessus la tête, seules les chutes et les prouts les feront rire. Un peu plus âgés les enfants ne semblent pas vraiment s'amuser non plus car les gags sont vraiment téléphonés et usés jusqu'à la corde. Quand aux adultes, ils vont carrément se demander ce qu'ils font là. Les quelques clins d’œil à leur destination sentent eux aussi le réchauffé comme cette poule qui nous refait la scène culte du premier "Alien". Dommage qu'il soit si difficile en journée de voir "Moi, Moche et Méchant 2" dans sa version originale car on aurait beaucoup aimé ce que Steve Carrel peut apporter au personnage, en France c'est toujours Gad Elmaleh qui double ce personnage sans y apporter son humour. Maintenant qu'il est devenu (trop) gentil, Gru a perdu tout son intérêt et chacune des ses apparitions est franchement énervante. Bon choix en revanche d'avoir pris Audrey Dana pour la voix de l'agent secret Lucy car il y a vraiment un air de ressemblance entre l'actrice et le personnage jouée en Anglais par Kristen Wig. On aurait bien aimé pouvoir crier fièrement "Cocorico" pour vanter les mérites de "Moi, Moche et Méchant 2". Purement commercial et manquant de génie, ce film ne mérite pas toutes les éloges qu'il reçoit. Que dire? C'est un sous-film pour les gosses et c'est tout. C'est du même niveau que le premier film : fade, plat, idiot et primaire, sans idées, juste une accumulation de gags plus navrants les uns que les autres. Et puis il ne faut pas chercher un scénario là-dedans. Je me demande où ils ont été chercher le "méchant" du titre, parce que le héros c'est juste un gros nounours, il a des filles TROP MIGNONNES. Humpf. Le pire c'est que ça marche, parce que le public rit. Et zut. Que les enfants se fassent avoir, je peux comprendre, mais que les parents qui les accompagnent rient aux éclats, il faudra qu'on me l'explique. Parce que je suis désolé mais moi un pistolet à prout ou des copies de lapins crétins jaunes qui font la cuisine et passent l'aspirateur, moi ça ne me fait pas rire. Non vraiment, c'est nul, pas drôle, sans AUCUNE originalité et complètement gênant. Il paraît que parce que le co-réalisateur est français, on aurait droit à un humour un peu mieux senti, mais je vois pas où est la "french touch". Bref, un produit pour vendre des jouets jaunes au McDonald du coin. Un gros navet en puissance