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    La Terre outragée
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    100 critiques spectateurs

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    vidalger
    vidalger

    292 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2014
    Un film étonnant par la subtilité de sa construction et dont le scénario qui évoque les conséquences du drame de Tchernobyl nous amène à nous interroger sur une foule de questions qui ne relèvent pas que de l'écologie, mais aussi du déracinement, du merveilleux de l'enfance, de l'amour, du rêve de voyage, de la recherche du père, etc. On sait gré à la talentueuse réalisatrice de ne jamais alourdir le trait, de dire les choses comme en passant, et par là-même, de davantage nous informer sur la fin du communisme, par exemple, que de longs exposés. L'image est toujours très soignée, la musique parfaitement cohérente avec le propos. Et on a découvert une nouvelle actrice de talent!
    norman06
    norman06

    299 abonnés 1 600 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mars 2012
    Première fiction sur Tchernobyl, une œuvre forte, entre le récit documenté et l'échappée fantastique.
    Cinephille
    Cinephille

    135 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2012
    Je trouve ce film d'une remarquable efficacité. Par l'avant/après qui montre de façon simple et parfaitement plausible ce que sont devenus la nature, les villes, les gens. Par le choix des personnages dont on suit le coeur serré l'impossible avenir, parce qu'ils sont définitivement plombés dans leur corps et leur tête par les proches qu'ils ont perdus, la maladie, l'impossibilité viscérale de partir. Il s'agit certes d'une fiction mais on sent qu'elle est collée à la réalité de l'accident et la tentative d'étouffement par les autorités, à la réalité des gens qui se sont sacrifiés pour sauver les autres, à la réalité de ceux qui ont été laissés beaucoup trop longtemps au contact des radiations, et à la réalité de leur avenir sacrifié. Il n'y a aucun pathos, pas de grande démonstration mais un discours qui touche et qui rappelle que Tchernobyl ce n'est ni loin dans le temps ni loin dans l'espace. Et qu'un autre Tchernobyl avec autant de dégâts et de mensonges se produira fatalement en Europe un jour. On pense aussi à la prescience de Tarkovski dans Stalker ; c'est tout à fait frappant de voir comme sa Zone et celle de Prypiat se ressemblent, comment, dans les deux cas, les individus sont attirés par cette Zone.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 avril 2012
    Tchernobyl mon amour, tu m'as dévastée et je ne peux t'oublier, sans toi je ne suis plus et pourtant, sans toi je devrais être, mon histoire et ton histoire ne sont qu'une histoire, un pan, un rideau, un voile de larmes dans une forêt incendiée. Demain me semble si loin, flou, et si similaire à hier, et aujourd'hui. Je suis morte, avant de vivre j'ai cessé de respirer, avant de vivre j'ai effleurer l'amour sans avoir pu en profiter. Et pourtant je ne t'en veux pas. Alors, survivons ensemble.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    83 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mars 2012
    On comprend bien que ce qui motive avant tout Michale Boganim, c’est comment on continue à vivre après un tel drame qui a abouti à l’exil forcé des habitants de la ville, si peu informés de l’accident et de ses terribles conséquences. Au travers de la trajectoire chaotique de quelques individus traumatisés, rongés par la culpabilité ou incapables de quitter les lieux qu’ils réinvestissent périodiquement, animés d’une fraternelle morbidité, la réalisatrice tente de cerner les ravages du choc nucléaire. Il faut néanmoins reconnaitre qu’elle n’y parvient pas en totalité. La première partie est convaincante car elle réussit sans aucune image spectaculaire à rendre palpable la tension et la bizarrerie qui commencent à poindre, notamment dans l’agitation inhabituelle des animaux. L’explosion a d’ailleurs engendré un dérèglement climatique voyant s’abattre sur Prypiat des pluies diluviennes qui auront pour effet néfaste de fixer la radioactivité. En revanche, le second volet pose problème quand il s’attache trop aux déboires sentimentaux de Anya et à la quête effrénée d’un adolescent sur les traces de son père, ancien ingénieur. Dès lors, le film perd de sa force et de sa singularité, renvoyant au second plan la catastrophe ou plutôt la banalisant, en lui faisant perdre sa spécificité. C’est donc davantage dans son traitement purement documentaire et informatif que le film retient l’attention, alors que paradoxalement la fiction semble l’affadir, peut-être aussi parce que les personnages ne sont pas suffisamment développés ou forts. Toujours est-il qu'un goût d’inaboutissement perdure après la projection.
    Christoblog
    Christoblog

    742 abonnés 1 615 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 avril 2012
    Pripiat, avril 1986. Anya et Piotr se marient, quand au même moment, l'accident de la centrale de Tchernobyl se produit.



    Le film de Michale Boganim suit alors le destin de plusieurs personnages ne se connaissant pas, dont celui d'Anya, jouée par la filiforme Olga Kurylenko. Nous vivons avec eux les quelques ahurissantes journées qui ont suivi la catastrophe. Le film se projette ensuite dix ans plus tard, et nous retrouvons tous les protagonistes de la première partie (sauf un).



    Le film m'a vraiment séduit dans sa première partie, évoquant un début de printemps radieux en Ukraine, donnant à voir un mariage dans la plus pure tradition russe (vodka, chansons mélancoliques, décors sordides) tout en montrant parfaitement l'inconséquence des autorités russes.



    La deuxième partie, se situant donc en 1996, alors que des touristes visitent le site (mais comment peut-on avoir une idée pareille ?), et en plein hiver, m'a moins convaincu. J'ai trouvé que le film s'étirait inutilement, et certaines situations m'ont semblées maladroites.



    Si la mise en scène est très solide, les acteurs plutôt convaincants, le film péche un peu par manque de rythme. Il est desservi par un scénario un peu trop didactique à mon goût.



    Reste toutefois le sentiment d'avoir vu un film instructif et intéressant, à défaut d'être réellement émouvant. D'autres critiques sur Christoblog : http://www.christoblog.net/
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2012
    Une fiction basée sur des faits bien réels et montrés à l’écran dans toute leur horreur. Un titre fort et une histoire à la fois belle et très dure. Sorti au moment même où l’énergie nucléaire fait la une, ce film démontre avec une documentation irréprochable, les dégâts engendrés par le drame de Tchernobyl. Le silence face à la catastrophe, le manque de moyens pour parer au plus pressé, l’indifférence généralisée, le désespoir des habitants de la ville de Pripiat. Au moment du drame et des années après avec l’impossibilité qu’il y a à se reconstruire quand le pire vous a anéanti. Tout commence dans la joie et la bonne humeur d’un mariage. L’amour est bien présent. Odessa est la promesse faîte d’un voyage à venir. Le repas joyeux au bord d’un lac, et la chanson de la mariée nous plongent dans la joie et l’allégresse. Les protagonistes, tout à leur bonheur, ne voient pas le drame qui est en train de se jouer près d’eux. Des poissons morts flottent à la surface de l’eau, les feuilles des arbres flétrissent. Le marié doit partir pour éteindre un incendie "de forêt". Sa jeune et belle épouse reste éplorée. Olga Kurylenlo est non seulement très belle, mais c’est aussi une magnifique actrice qui donne une ampleur incroyable à ce récit que l’on aurait souhaité ne pas connaître. Sans vouloir faire de l’écologie à deux balles, ce film mériterait largement d’être vu par le plus grand nombre. http://cinealain.over-blog.com/article-la-terre-outragee-103744268.html
    Laurent C.
    Laurent C.

    238 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 avril 2012
    D'abord l'irradiation s'empare des animaux et des plantes. Puis elle dévore ces personnages magnifiques à la reconquête de leur histoire dans ces paysages de guerre. Un film sublime qu'il est urgent de voir. Pour savoir ...
    pitch22
    pitch22

    147 abonnés 679 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2012
    C'est l'histoire d'Anya, une Ukrainienne qui parle aussi français. En cette fin avril 1986, elle se mariait... Dix ans plus tard, la voilà guide d'un désastre. Pripiat est devenue Zone interdite. Mieux vaudrait ne pas même lire le pitch, car l'essentiel du récit y est livré. Cependant, l'intérêt de ce film ne se trouve évidemment pas dans le suspense de la fiction mais dans l'atmosphère d'absurdité tristement mélancolique qui imprègne l'histoire traumatique de cette jeune femme à qui Tchernobyl a volé l'avenir. Le jeu d'Olga Kurylenko, malgré quelques imperfections, captive immanquablement. La première partie, centrée sur le mariage, nous plonge dans l'épisode de la catastrophe de manière non-spectaculaire, ce qui révèle d'autant l'énormité du mensonge du régime totalitaire (on pourrait faire de même pour Fukushima, minimisé par un Japon fasciste). Préserver le nucléaire semble incompatible avec le respect de la démocratie. Pas de mise en scène grandiloquente, pas de musique tonitruante, pas de clichés émotifs: les faits se déroulent sèchement, passivement, et les souffrances nous parviennent en toute pudeur. Peut-être trop, au risque d'y percevoir un échec à transmettre l'horreur. On entend mentionner très délicatement cette «Absinthe» de l'Apocalypse biblique, qui est venue se déverser dans la gorge des habitants et sur une grande partie de l'Europe. La suite se focalise sur l'après: comment vivre avec ce passé si proche, encore là, toujours là? Michale Boganim s'attaque à un tabou local. Elle s'en prend à la tentation de l'oubli, tout en refusant de tomber dans le discours officiel (la glorification des liquidateurs, le sacrifice). Ici, on pénètre dans l'intimité d'un vécu. Sans dolorisme. On s'emmêle un peu dans les pinceaux au milieu des atermoiements sentimentaux de la douce-amère Anya, en valse-hésitation. On s'interroge sur le portrait du jeune Valéry, qui navigue entre repli névrotique et élan éperdu pour un monde qui lui a échappé, en quête d'une racine salvatrice. Malgré ces choix discutables, qui inspirent un vague ennui mêlé d'intérêt poétique, le portrait humain se tient. L'ensemble conserve le goût d'un désespoir insondable et d'un attachement obscur à une terre fantôme.
    Thierry M
    Thierry M

    131 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2012
    Film de grande qualité , on ne s'ennuit pas Olga Kuryenko creve l'ecran.
    orlandolove
    orlandolove

    114 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2012
    Tout en simplicité, "La Terre outragée" cherche l'émotion avant le spectaculaire. S'appuyant sur des acteurs remarquables (en premier lieu Olga Kurylenko dans son plus beau rôle) le film aborde outre le drame des thèmes passionnants (rapport à l'enfance, rapports à ces racines, l'amour perdu). Frissonnant et terrifiant dans un premier temps. Touchant et emprunt d'une grande tristesse ensuite. Magnifique.
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2020
    « La Terre outragée » (2012) est le premier long-métrage de la réalisatrice franco-israélienne Michale Boganim mais aussi le premier film sur la catastrophe de Tchernobyl.
    26 avril 1986, à Pripiat, petite ville de 50 000 âmes à 20 km de Tchernobyl, Anya (Olga Kurylenko) et Piotr célèbrent dans le printemps ukrainien et à grand renfort de vodka leur mariage tandis que Valery et son père Alexeï, ingénieur à la centrale, plantent un pommier. Dans la soirée Piotr est appelé pour un incendie de forêt… il en reviendra irradié à près de 15 Grays et transféré en vain à Moscou. En quelques jours, toute la population de la ville est évacuée par l’armée sauf quelques vieux tels que Nikolaï, garde forestier, qui préfère rester chez lui.
    Dix ans plus tard, la ville est devenue un no man’s land, un lieu fantôme voué à un étrange tourisme « industriel » que 15 jours par mois Anya fait visiter à des Français pour 300 $US. Elle même hésitera entre l’idée de partir en France avec un français venu en mission ou de rester avec sa mère et un ami de son mari dans son pays et son histoire, après avoir « oublié toute sa peur ». Valery qui une fois à réussi à défier les autorités et à revoir la ville de sa jeunesse, lira dans son école à Slavoutytch, la ville créée pour les réfugiés, une émouvante lettre sur son pommier alors que son père a préféré fuir devant le mutisme des autorités sur la gravité de l’accident nucléaire. Quant à Nikolaï, il continue de cultiver son jardin empoisonné et à offrir des pommes aux visiteurs emmenés par Anya.
    Le film est poignant lorsque Anya lors d’une douche de décontamination perd ses cheveux ; lorsqu’elle dit à son ami français qu’elle ne pourra jamais avoir d’enfants ; lorsque Valery déambule dans son ancien appartement, son école, sa piscine à la recherche de son passé ; lorsque le père de Valery passe au compteur Geiger les aliments du marché ; lorsque les veuves organisent un repas pour le repos des âmes des « héros » … avec pas moins de 4 000 « liquidateurs » morts pour construire le sarcophage de Tchernobyl.
    Dans ce très beau film sans pathos et où la volonté de vivre plane, on apprend aussi que Tchernobyl veut dire en russe « herbe amère » ou plus spécifiquement « absinthe ». Les cinéastes auront plaisir à revoir les fameux escaliers d’Odessa du « Cuirassé Potemkine » (1926) et les cigognes « qui reviennent toujours dans leur pays », du célèbre « Quand passent les cigognes » de Mikhaïl Kalatozov (1957).
    kibruk
    kibruk

    110 abonnés 2 400 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2012
    Ce film montre de façon intimiste la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et le traumatisme vécu au travers d'une poignée de personnages. Ce qui se passe au moment de l'accident est particulièrement intéressant et poignant même si on ne voit le voit jamais de près. La partie la plus contemporaine (dix ans après) montre bien les conséquences psychologiques mais est beaucoup moins prenante. Le propos est trop dilué faute de se concentrer sur le personnage principal.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 avril 2012
    Mariage pluvieux, mariage heureux. Et il pleut, au mariage d'Anya, il pleut! Depuis trois jours, les vannes célestes sont ouvertes. Ils se font saucer pour la photo devant la statue de Lénine, ils se font saucer pour le bal, sauf que la pluie qui tombe est noire. Noire comme la mort. Le marié, on vient le chercher au milieu de la noce -il est pompier- pour un "feu de forêt". Quand il sort de la centrale, il est tellement irradié qu'il est une vrai usine nucléaire à lui tout seul. Anya ne le reverra jamais.

    Il y a aussi l'ingénieur Alexeï, qui vient de planter un pommier avec son petit Valery. On le prévient par téléphone: il y a un problème. Mais chut! Défense d'en parler. Fonctionnaire obéissant, Alexei se tait, mais il il sort avec son compteur Geiger, le passe partout, sur les plantes, sur les étals du marché, ce qu'il lit le terrifie. Le chat de la famille, après avoir mangé du poisson fraichement pêché, meurt. [Ca, c'est une petite facilité de mise en scène que je reproche un peu au réalisateur: il nous montre des poissons, des animaux domestiques morts, ce qui est évidemment très frappant, mais j'imagine que cela n'a pas été aussi didactique. Les animaux irradiés ont du, eux aussi, comme les liquidateurs, mettre quelques jours à mourir.] Alors il met sa femme et Valery en voiture, en leur disant de partir. Ils ne se reverront jamais non plus.

    On vivait bien à Pripiat, mieux qu'ailleurs en Ukraine en tous cas. L'industrie nucléaire faisait vivre la ville. La campagne regorgeait de gibier, et le fleuve, de poissons. Nikolaï, le garde forestier, se cachera quand enfin, trois jours trop tard, les populations seront évacuées, brutalement, sans avoir le droit d'emporter le moindre bagage. Il restera là, chez lui. Il sera rejoint plus tard par des squatters, des Tchétchénes par exemple, qui viendront s'emparer des maisons abandonnées et s'y installer.

    Anya, évacuée, est revenue à Pripiat. On la retrouve, dix ans plus tard, elle est guide pour Tchernobyl-Tours. Tchernobyl-Tours! On croit rêver. Eh oui, des agences de tourisme organisent des voyages dans la "zône", il y a des étudiants, des journalistes -mais aussi, sans doute, des gens poussés par une curiosité malsaine. On les affuble d'une blouse, on leur fait éviter les secteurs encore trop contaminés, et ils se font photographier devant la grande roue du parc d'attraction qui n'a jamais ouvert. L'inauguration devait avoir lieu le 1 mai. La catastrophe a eu lieu le 28 avril.... Au cours de la visite, on passe chez Nicolaï qui offre ses pommes, excellentes dit-il, mais à vrai dire les visiteurs ne se pressent pas pour les prendre....

    Il y a aussi les familles des victimes -des liquidateurs, qui reviennent devant le monument qui leur est dédié, mettant la table pour leur offrir des gateaux, de la vodka, dans un étrange cérémonial plus animiste qu'orthodoxe à vrai dire.... Valery s'échappe. Il ne peut croire que son père soit mort. Il pense que son père le recherche. Cet Alexei, vieilli, qu'on nous montre trainant dans les gares et demandant le nom de tous les jeunes gens qui pourraient avoir l'âge de Valery, est -il réel, où est ce une projection des fantasmes du jeune homme?

    Anya est partagée entre un fiancé français, qui la presse de partir avec lui, et un amant à Pripiat. Finalement, l'attachement à sa terre est la plus forte. Il y a chez tous les protagonistes du magnifique film de Michale Boganim, cette volonté de préserver cette terre que l'incompétence humaine a salopée. C'est cela qui donne au film sa richesse et sa profondeur, cet amour de la terre natale qui veut que, parce qu'on l'a outragée, eh bien, il faut rester solidaire avec elle, il faut la défendre.

    Anya, c'est la ravissante ex-mannequin ukrainienne Olga Kurylenko, très convaincante dans ce rôle. Elle a beaucoup poussé à la réalisation du film.

    Alors on se demande pourquoi cette oeuvre, sortie en pleine période électorale, n'a pas été revendiquée, utilisée par nos Verduronnets? Vous me direz que leur leader, trop occupée par les scandales financiers et le mariage homosexuel, a oublié que le E du logo voulait dire "écologie". Mais surtout, je pense qu'ils ne doivent pas trouver le film suffisamment militant (ce n'est pas son propos....). La survie de ceux qui, comme Nicolaï, n'ont pas voulu quitter la zône, mais c'est un scandale! Kill them all! Pour moi, nuclearophile comme vous le savez, on voit là un vrai catalogue de tout ce qu'il ne faut pas faire. Devant cette centrale quasiment à l'abandon, avec son personnel démotivé et sous-payé, on pense à ce qu'on risque si on abandonne notre industrie aux marchands du temple: privatiser les centrales, recourir à la sous traitance, vendre des réacteurs à des pays non fiable sur le plan de la stabilité politique ou de la capacité intellectuelle... Brrrrr!

    Mais, répètons le, ce n'est pas cela le propos de ce beau film, grave, émouvant, à voir absolument.
    Serge CHITRIT
    Serge CHITRIT

    50 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 avril 2012
    C'est l'un des plus beaux films que j'ai vus cette année.Deux parcours de vies brisés par Tchernobyl qui s'entre-croisent. une maitrise de la réalisation exceptionnelle, des acteurs hors pair.Je peux dire que j'ai été plus qu'agréablement surpris.À ne manquer sous aucun pretexte.
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