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aberdeen76
38 abonnés
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4,0
Publiée le 28 août 2012
Un film courageux et engagé relatant les évènements dramatiques de la catastrophe de Tchernobyl. La réalisation est parfois maladroite mais la réalisatrice à réussi dans un contexte difficile, à nous transmettre le déchirement de ces populations ayant directement souffert de cette catastrophe majeure. Olga Kurylenko est éblouissante dans son rôle de femme déracinée, les paysages sont saisissants, et l'ambiance glauque réaliste à souhait. Une docu-fiction réussie sur un sujet encore tabou au cinéma et qui à le mérite de faire réfléchir le spectateur. Du bon cinéma.
À Tchernobyl la belle Anya a eu le tort de se marier la veille de l’accident nucléaire. Elle y perdra son mari et, comme tous les habitants, ses repères, son insouciance et le sens de son existence. Dix ans plus tard les survivants hantent les lieux tels des fantômes errant dans les ruines de la ville morte, que des tours operators locaux font visiter aux étrangers. Loin des films catastrophe à grand spectacle, la réalisation se concentre sur la douloureuse expérience des êtres brisés par le drame, en évitant toute surcharge critique de la bureaucratie soviétique de l’époque ou tout message écologiste primaire. La galerie de portraits qui nous est proposée parle cent fois mieux qu’un documentaire pseudo-scientifique, et l’humanité du propos est amplifiée par la sobriété de la mise en scène et la puissance évocatrice de ces images de désolation. De ces paysages dévastés émerge pourtant un signal d’espoir au travers de l’attachement de ces pauvres gens à leur terre et de la symbolique des arbres qui refleurissent illustrant la force de l’enracinement des êtres humains. Malgré les tentatives de censure de l’administration ukrainienne, la réalisatrice Michale Boganim a tenu son pari exigeant à l’aide d’une troupe d’acteurs au naturel confondant, ou brille l’ex James Bond girl Olga Kurylenko dont les talents ne se limitent pas à sa superbe plastique. Un très beau film qui mériterait une sortie moins confidentielle.
Premier film sur la catastrophe de Tchernobyl. La réalisatrice se concentre sur la ville la plus moderne d'Ukraine, Pripiat, et des habitants qui y vivent des jours heureux. La réalisatrice y découpe son histoire en deux parties, un avant et un après ce 26 avril 1986. Plus qu'un simple drame c'est un moment d'intimité que nous partageons avec ces habitants, comment ils vivaient et comment ils essaient de se reconstruire moralement et physiquement. Un film touchant et prenant qui aborde un thème jamais évoqué au cinéma de cette manière. Olga Kurylenko est magnifique et démontre ici un vrai talent d'actrice.
La seule qualité du film est certains cadrages. Son seul intérêt est de voir "de l'intérieur" comment la catastrophe de Tchernobyl a pu être vécue par les habitants à 3km de la centrale. Tout le reste est consternant de naïveté et de clichés. Le scénario est totalement bateau, les comédiens jouent moins bien que dans un épisode de Commissaire Moulin (surtout les acteurs français). J'ai eu l'impression d'assister à un docu-fiction, les espèces de faux documentaires qui font jouer une trame épaisse comme un fil de pêche à des mauvais comédiens dans le seul but de reconstituer un événement.
Un film qui méritait mieux , un peu tristounet , dommage , le film montre un peu trop je pense la réalité de ce qui c'est vraiment passé , un peu ennuyeux , mais pas complètement nul non plus , dommage aussi pour le sous titrage qui pour moi ne va pas dans le sens pour que le film plaise vraiment
Une fiction autour de Tchernobyl, mais non sur la catastrophe elle-même. Sur ses conséquences collatérales. La nature, empoisonnée ; les êtres contaminés, jusque dans leurs pensées, pour ceux qui vivent toujours et, pour nombre d'entre eux, qui habitent encore près du "no man's land" appelé La Zone. La terre outragée ne peut évidemment pas s'exonérer d'un aspect documentaire très fort, montré en grande partie par les visites sordides de tours-operators sur le site. C'est sans doute le meilleur du film de Michale Boganim que cette description hyperréaliste d'un lieu saccagé dont certaines images, poisseuses et liquides, rappellent Tarkovski. Fruit d'une co-production entre la France, l'Allemagne, la Pologne et l'Ukraine, La terre outragée est une oeuvre hybride et glacée qui flotte cependant dans une atmosphère vague, à l'image des trois rescapés que la cinéaste suit plus particulièrement dans leur errance. Ce sont des fantômes, restés attachés à des souvenirs printaniers quand la vie était douce en Ukraine et que le communisme promettait bonheur collectif et électricité pas chère. Une sorte de Tchernobyl mon amour, ce film au récit parfois confus, que remet sur les rails une Olga Kurylenko magnétique, personnage ambigu, d'une extrême beauté extérieure alors qu'elle perd ses cheveux par poignées. L'émotion, longtemps retenue, perce enfin dans les dernières scènes. Un pommier est en fleurs, la terre s'en remettra t-elle ? Les hommes et les femmes qui ont vécu cette tragédie, certainement jamais.
D'une esthétique vieillotte digne d'un film de propagande soviétique des années 50, cette "Terre outragée" est terriblement "plombante" sur le fond. La tragédie de Tchernobyl n'est montrée qu'en filigrane - ce qui intéresse l'Israélienne Michale Boganim, c'est le destin, croisé ou non, de 3 victimes "collatérales" dix ans plus tard, (une jeune mariée veuve au premier jour de ses noces, reconvertie dans le "tour operating" voyeuriste en zone contaminée, un ancien garde forestier revenu sur place y cultiver fruits et légumes irradiés, un jeune homme qui cherche son père dans une ville en ruines et un pommier planté avec lui). Grande économie de moyens pour cette charge sans complaisance contre la folie des hommes tournée en décors réels, belle interprétation de tous ces êtres en souffrance - mais que c'est triste ! Il y avait longtemps que je n'avais pas ressenti un tel malaise au cinéma.
Par une alchimie difficile à décrire et à verbaliser, ce film sobrement réalisé réussit à faire d'une histoire à première vue un peu convenue (Tchernobyl) un moment très fort où nous, spectateurs, plongeons dans les tourments et questionnements d'une femme marquée par la catastrophe. Ni très beau, ni très profond, ni très fort, ou peut-être un peu de tout ça à la fois, la Terre Outragée (le titre n'est pas très bien choisi) dégage surtout une atmosphère, surtout dans sa deuxième partie, plus contemporaine. Et c'est cette atmosphère, superbement incarnée par Olga Kurylenko (bien plus à l'aise ici que dans le dernier James Bond...) qui parvient à vous emmener... jusqu'en Ukraine. Un intéressant voyage...
Film assez ennuyeux sur des personnages ayant vecu l'explosion de tchernobyl puis sur leur vie quelques annees apres mais qui ne parvient ni de denoncer , ni d'emouvoir.Assez glauque.
Traversée de plans sensitifs sur la nature blessé, la premiere partie frappe en installant la tragédie de manière lente, par des silences tranquilles, que seul brisent l'agitations des animaux. La deuxième partie concentré sur des personnages tournant sans cesse autour du drame qui a marqué leur vie, définitivement rattachés et hantés par leurs histoires et leurs environnement, est moins convaincante, on les comprend mais on ne saisit pas toujours l'essence des personnages. Olga Kurylenko prouve toutefois qu'il y a une vie après avoir été James Bond girl. Y en a t-il une après une catastrophe nucléaire ? rien ne peut être comme avant. A bon entendeur, salut.
Film gris, glauque, triste et lent aussi. Certains s'ennuieront de ce constat sur la vie à Pripiat 10 ans après la catastrophe. Je trouve pourtant que ça reflète l'ambiance qui règne là bas de nos jours. La vie semble s'être arrêtée pour tous. C'est très fluide par contre, j'ai trouvé que la mise en scène était bien en phase avec ce récit. L'interprétation est aussi plutôt bonne, elle fait bien ressortir le malaise ambiant dans cette région sinistrée où les gens continuent à vivre comme si rien ne s'était passé. Intéressant, à voir
26 Avril 1986 à Pripiat. Cette dernière est une localité voisine de Tchernobyl. Une belle journée de printemps. La nature renaît de ce long hiver. Anya et Piotr célèbrent leur mariage dans la tradition slave. Valery est à la pêche avec son père. Nikolaï, garde forestier, fait sa tournée dans les bois grouillant de vie. La vie est belle, mais l’image nous montre toujours en arrière plan la menace : la centrale nucléaire. Tout ce bonheur va durer encore 5 jours, malgré un enchaînement d’éléments troublants : la pluie noire, les animaux décèdent, les conjoints partis éteindre un incendie qui ne reviennent pas. La population ne sera évacuée que 5 jours après l’accident nucléaire. Nous sommes placés du côté de ceux qui connaissent l’histoire. On est très vite scandalisé par l’absence de réaction des autorités et le mutisme. Mais le réalisateur ne tombe jamais dans l’écueil du documentaire ou du film catastrophe. Il concentre son attention sur l’intime. Quel impact la rupture violente avec ses racines et des êtres chers est gérée par tous ces individus que l’on nous montre dans leur heureuse vie passée ? La difficulté de vivre après le drame est incarnée surtout par Anya. Partagée entre 2 hommes : un français qui lui propose de la suivre et un Ukrainien de son village. Même si c’est un peu maladroit et cliché (un point faible du film), plus qu’un choix d’homme c’est un choix de vie qu’elle doit faire. Tournée la page, tous y sont confronté. La réalisatrice a obtenu les autorisations pour tourner sur place et le film est d’autant plus fort. Elle nous montre aussi un Pripiat coloré, joyeux, ponctué d’événements et de moments de vie heureux ante catastrophe : uin paradis perdu. La pluie commence à tomber : l’incident a eu lieu, la population ne le sait pas. On revient 10 ans après ; elle nous montre un Pripiat froid te glacial : c’est l’hiver, fini les belles couleurs printanière tout n’est que blanc et gris, comme l’âme des gens. Apre, ce film est un beau film sur les trajets de vie, les gens contaminés par la solitude, la nostalgie d’un monde disparu.
Pripiat n’a pas toujours été la ville voisine de Tchernobyl. Il fut un temps où c’était une ville joyeuse, où des hommes et des femmes vivaient le plus simplement du monde. « La terre outragée » s’attarde sur plusieurs portraits de ces êtres courageux avant et après la catastrophe. Le film se dévoile selon un point de vue plus proche des hommes que de l’incident. Ainsi, quand la fameuse explosion se produit, il règne une sorte d’incompréhension dans l’esprit des habitants de Pripiat. Comme eux, le spectateur pourrait être tenté de croire à un simple accident, sauf que lui connait la portée désastreuse de ce tristement célèbre 26 avril 1986. Pour tous, la volonté de se reconstruire est présente, pourtant aucun n’arrive à effacer totalement de sa mémoire les terribles événements. La plus forte de ces âmes s’appelle Anya. En 1996, elle guide des touristes avides d’horreur à travers les ruines de sa ville, mais aussi à travers les ruines de son passé... Olga Kurylenko livre une performance magnifique de femme perdue, incapable d’oublier, incapable de se résigner. L’actrice s’investit physiquement et psychologiquement pour donner vie à un personnage difficile. Une réussite ! Si la mise en scène de la novice Michale Boganim n’est pas exceptionnelle, elle parvient malgré tout à transmettre l’ambiance glaciale des lieux fantômes les plus connus d’Ukraine. Les silences sont remarquables, et contrastent positivement avec l’étrange bande-son composée par Leszek Mozdzer. « La terre outragée » est finalement un film qui prend tout son temps ; préférant s’attarder sur la psychologie humaine, et sur sa détresse plutôt que de présenter une approche plus classique des malheurs de Tchernobyl comme n’importe quel documentaire le ferait.
Le drame de Tchernobyl est un sujet qui m'a toujours interpellé, j'ai vu des documentaires sur la catastrophe qui sont poignants. Alors lorsque ce film dédié à Tchernobyl est sorti, je l'ai visionné avec beaucoup d'intérêt. Premier long métrage de la réalisatrice, La Terre Outragée est un docu-fiction qui tient la route, le fait qu'il ait été tourné dans la ville même de Pripiat ne fait qu'augmenter le réalisme. Le but de ce film, au delà de la catastrophe, est de montrer les conséquences sur les gens qui habitaient la région, à quel point leurs vies ont été détruites en une seule nuit alors que la région de Tchernobyl était en plein essor en 1986 grâce à la centrale. Le film montre également les failles du système soviétique de l'ex-URSS : l'image d'une grande nation au niveau international mais un manque de moyen considérable, un jugement foutisme à échelle humaine qui frôle l'absurde (autorités qui se retranchent dans le silence, des pompiers envoyés à la mort pour éteindre l'incendie de l'explosion, évacuation 3 jours après l'explosion alors que les retombées radioactives ont déjà fait leur œuvre sur les plus petits êtres vivants comme les animaux domestiques...) Tout cela est très bien retranscrit et on comprend la peine de ceux qui ont tout de même voulu rester à Tchernobyl... Le petit bémol de ce film ce sont les quelques longueurs dans le scénario, qui auraient pu être effacées si l'explosion de la centrale avaient été reproduites avec l'intervention des pompiers entre autres, mais un manque de budget est à l'origine de l'absence totale d'effets spéciaux nécessaire pour les scènes de l'explosion. Mais un bon film tout de même, à voir.