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    Elena
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    3,5
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    83 critiques spectateurs

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    Marc  Régis
    Marc Régis

    30 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mars 2012
    Très beau film, surprenant par son histoire est la manière dont elle se déroule... Très belle lumière... Peut-être un petit air académique dans le style...
    Kloden
    Kloden

    114 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 octobre 2014
    Décidément, Andreï Zviaguintsev est un habitué des louanges de la critique. Si son Lion d'Or pour le très beau Le Retour pouvait se justifier, et si je devrais attendre ce soir pour savoir si Leviathan mérite son prix du scénario cannois, le prix spécial du jury décerné à Elena est une pure aberration. Oeuvre d'un cynisme paresseux, jetant sur la Russie d'aujourd'hui un regard pessimiste ultra-caricatural à travers ses personnages de nantis avares et de prolos envieux, cette troisième réalisation a même réussi à me dégoûter moi, spectateur pourtant pas vraiment optimiste quant à la nature humaine et de fait plutôt amateur de films désabusés. Le pire, c'est que si tous ses personnages en prennent pour leur grade, Elena finit par être juste assez insidieusement déséquilibré pour livrer un message de droite haineux et totalement condamnable. Quoique le pire pourrait être toute cette ostentation satisfaite qu'on sent dans la forme, et ses tunnels de plans-séquences fixes qui cherchent la distanciation et prétendent pourtant tout saisir des personnages par le placement des cadres. Alors qu'en fait, la seule impression qui demeure chez moi était celle d'une sorte de voyeurisme à deux francs, qui semblait ne dire que "la voici, la réalité, pure et simple, et pas besoin d'en faire des tonnes pour que sa crasse émerge". Sans connaître la Russie il est vrai, Elena prend donc des airs quand même très marqués d'un film engoncé dans une misanthropie excessive et étouffante, où toute empathie est impossible. Puisqu'il est difficile de croire au pessimisme du propos, plus grand chose ne laisse de prise au spectateur pour s'accrocher face à la lenteur de ces plans qui sonnent faux, quant leur contenu exagéré finit par détourner le dégoût des personnages vers le film lui-même, perdu dans ses excès. En tout cas, si la Russie de Poutine est bien celle d'Elena, Gégé Depardieu est un fieffé menteur. Et il faut bien reconnaître la force de Zviaguintsev pour susciter dégoût et abattement. Espérons que la fois suivante, pour Leviathan donc, il ait juste mis un peu plus de nuances. Il pourrait y gagner en humilité comme en subtilité, et pourquoi pas enfin retrouver la poésie que Le Retour laissait entrevoir.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    50 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2013
    un drame sobre, austère, efficace comme la plupart des films de là bas
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mars 2012
    Mise en scène époustouflante, c'est du cinéma de haute voltige. Lumière parfaite, interprétation parfaite. Vous avez dit chef d'oeuvre, oui c'est un chef d'ouvre, le troisième chef d'oeuvre d'Andrei Zviaguintsev. Quel bonheur, c'est un film parfait.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 mars 2012
    Elena, une femme russe d'une soixantaine d'années, se lève le matin dans son grand et luxueux appartement, se dirige vers une autre chambre où elle réveille son mari, Vladimir. Elle prépare le petit-déjeuner, les deux époux se saluent cordialement mais sans tendresse. Nous voyons ces images pour la première fois, et nous comprenons néanmoins que cette scène se répète tous les matins depuis un certain temps. Les dialogues, courts et concis, nous exposent la situation : remariés ensemble, il est riche, elle vient d'un milieu plus modeste. Lui n'a presque plus de nouvelles de sa fille ; elle, veut le convaincre de payer les études de son petit-fils, Sacha. Il est réticent : ce n'est pas sa famille.
    L'introduction de “Elena”, avec sa lenteur assumée et son économie de paroles, présente les deux personnages principaux de manière magistrale. Au bout de dix minutes, on sait déjà tout d'eux, et les précisions ultérieures sur leur rencontre ne nous apprennent finalement rien de plus : ils s'aiment bien, mais une lutte des classes sourde et même peut-être inconsciente les empêche de former un couple véritablement harmonieux. spoiler: Ils ne s'en rendent compte que lorsque Vladimir est victime d'un infarctus : sentant la mort venir, il prévoit de léguer la majeure partie de sa fortune à sa fille plutôt qu'à des prolétaires dont il refuse même d'entendre parler ; Elena, autant par réflexe d'ancienne pauvre que par pur instinct maternel, décide de précipiter un peu les choses avant qu'il ait le temps de retoucher son testament.

    Aussi glaçant qu'il soit rendu à l'écran, le concept de spoiler: “meurtre au Viagra”
    peut naturellement faire sourire sur le papier : il traduit effectivement le cynisme d'Andreï Zviaguintsev, qui rejette autant l'égoïsme des riches s'accrochant à leur fortune que la vulgarité et l'inculture des pauvres. Le film montre ainsi l'impossibilité d'une communication entre ces deux mondes : spoiler: la fille de Vladimir a beau mener une vie de débauche, elle ne crache pas sur l'argent de son père ; Sergueï, le fils d'Elena, une fois installé dans l'appartement cossu de sa mère, fait exactement la même chose qu'auparavant : manger des cacahuètes, boire des bières et regarder la télé ; Elena tue son riche époux pour venir en aide à son fils pauvre ; et enfin, le petit-fils d'Elena, dont les potentielles études ont motivé l'acte de sa grand-mère, préfère de toute évidence se battre au pied d'une centrale nucléaire que de tenter de grimper dans l'échelle sociale.

    S'il est évident que Zviaguintsev s'accomode dans un premier temps de la théorie marxiste, il s'en affranchit donc par le mépris qu'il éprouve envers ses personnages : ainsi spoiler: Vladimir est victime d'une crise cardiaque alors qu'il convoite une jeune femme à un club de fitness. Sa fille et le fils d'Elena ne veulent que de l'argent. Sacha ne veut rien d'autre que traîner dans la rue avec ses potes. Il ne reste guère que la figure de la mère qui puisse améliorer les choses, mais celle de Sacha ne peut rien tirer ni de son fils ni de son époux. Quant à Elena, seul personnage doté d'un soupçon de bonne volonté, c'est finalement elle qui commet l'acte le plus abject, en se transformant en meurtrière lorsque la conciliation échoue.
    Malgré la réussite formelle du film et l'agréable preuve apportée par le cinéaste que l'on peut encore faire durer des plans plusieurs minutes, aussi bien en plans fixes qu'avec des travellings et des panoramiques d'une grande fluidité, la défiance de Zviaguintsev à l'égard de l'ensemble de la société russe fait pencher “Elena” vers une mistanthropie un peu trop facile.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    220 abonnés 2 859 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 novembre 2018
    Film qui n'est pas inintéressant... entre les silences quoi !! EN tout cas ce ne sont pas les dialogues qui étouffent. Il faut être honnête : on s'ennuie un peu ! L'histoire est intéressante, un peu choquante (surtout au milieu du film) mais c'est beaucoup trop mou du genou et beaucoup trop froid pour être émouvant. Le cinéma russe n'est pas le plus remuant qui soit en même temps ! Max m'avait prévenu...
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 décembre 2012
    Dans la Russie d’aujourd’hui ; dans un appartement cossu, froid et bourgeoise du centre de Moscou vit un couple étrange : Elena et Vladimir. Agés, ils se sont rencontrés 10 ans plus tôt à l’hopital. A l’époque, Elena était l’infirmière de Vladimir. Aujourd’hui rien n’a changé, il la considère comme sa boniche. Lui, a une fille infecte avec lui. Une des scènes les plus intéressantes du film est leur altercation à l’hôpital ; dialogue aiguisé comme une lame de rasoir. Elle, a un fils qui est un traîne savate, une vraie fainéasse. Mais elle a aussi un petit fils au destin tout tracé : devenir comme son père. Elena sous la pression de son fils essaie de sauver son petit fils de l’armée et d’un destin pourtant inéluctable vu les personnages. On ne sauve pas les gens d’eux-mêmes. Elena compte sur la fortune de son mari pour sortir son clan de la pauvre vie dans laquelle pourtant ils se complaisent. Elle essuie une fin de non recevoir de la part de son mari. Voilà un des nœuds du film, mais c’est pas le seul.
    Longs plans séquences avec un seul personnage en fond dans l’appartement bourgeois et plans fixes racornis avec plusieurs personnages dans le cadre dans l’HLM de la famille du fils. Mais c’est un film sur la lutte des classes que tient à nous montrer la réalisation froide et soignée de Zviaguintsev. C’est en partie çà, une vraie radiographie d’une société russe poutinienne délabrée avec de tous repères ; excepté la famille. Et c’est bien la famille qui va pousser Elena à l’impensable.
    Au-delà de cette étude sociétale ; c’est surtout l’histoire d’une femme invisible aux yeux de son mari que l’on pense, lors de son trajet en direction de son fils, aimé par les siens. Arrivée chez le fils, force est de constater, qu’elle n’est qu’un besoin financier d’améliorer l’ordinaire. Pauvre femme prise dans la pression d’un drame familial.
    Et on finit sur 10 dernières assez macabres où tout le clan familial d’Elena prouve au combien l’être humain peut être parfois dépourvu de toute dignité.
    Un film pas toujours très accessible distancé de ses personnages mais intelligent
    ericAparis
    ericAparis

    19 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 août 2013
    Attention, chef-d'oeuvre absolu. On ne s'attend pas à un tel choc ! Un film puissant servi par une comédienne monumentale, une mise en scène superbe et une musique envoûtante et glaçante.
    Ca commence comme une vision des différences sociales en Russie, un regard sur des conditions de vie totalement opposées, et ça finit comme un thriller que n'aurait pas renié Hitchcock.
    Je pensais voir un beau film un peu ennuyeux et long, je suis resté bouche bée devant tant de talents réunis et la force de son propos.
    A ne pas rater,
    guifed
    guifed

    54 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 avril 2013
    Elena lasse très vite par des longueurs qui, bien que pouvant servir à la mise en place de l'atmosphère générale et à la mise en scène du quotidien avant le basculement au milieu du film, finissent par pénaliser l'appréciation de l'essence du film. En effet, le sujet est ici, vraisemblablement, le fossé créé par l'argent entre les modes de vie des riches et des pauvres. Un fossé, il faut le dire, bien illustré par bon nombre de scènes et de dialogues intéressants mais trop rares. A travers un personnage austère et froid, le riche est très négativement dépeint, vis-à-vis du pauvre victimisé. Caricaturale comme approche. On pouvait s'attendre à mieux au vu du scénario. Les acteurs ne m'ont pas fait grande impression dans l'ensemble. Le tout manque cruellement de rythme, même si on peut comprendre c'était le but et le choix du réalisateur. Simplement, le film en devient indigeste.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 22 décembre 2014
    Film qui a fait sensation au festival de Cannes et est ressorti avec un prix du jury. Le sujet est vraiment prenant et montre la disparité économique du pays. Les riches sont très riches et les pauvres sont très pauvres. Une réalité montrée à travers le personnage d'Elena et de son mari qui lui a une immense fortune. On va suivre la vie plus ou moins banale de ces deux personnages. Vu qu'ils sont à la retraite, leurs journées se suivent et se ressemblent, ce qui se ressent dans le rythme du film qui est vraiment lent, surtout les dix premières minutes où on voit Elena préparer le petit déjeuner. La rythmique montre bien la situation du couple... Mais c'est vraiment ennuyant. Tout le film est lent mais très intéressant. Du coup je ne sais pas trop comment le noter. Je lui donne 3 car il est bon mais ce n'est pas un coup de coeur.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    151 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2012
    Une très belle mise en scène, un regard documentaire très riche sur la Russie d'aujourd'hui, une histoire qui questionne tant les rapports sociaux que familiaux. Le récit d'Elena avance lentement, nous laissant découvrir les paysages et les us des moscovites actuels. Il y a très peu d'actions et le synopsis du film dit en quelques mots quasiment toute l'histoire. L'essentiel passe par des atmosphères, tes regards, le temps long de certaines discussions et scènes de famille. Cadrage, lumière et découpage sont suffisamment maîtrisés pour qu'on ait toujours plaisir à découvrir le plan qui suit. Et surtout, c'est un film éminemment polysémique : chaque spectateur construit son sens. C'est surtout vrai de la dernière partie du film où une série de scènes (le cheval mourant, la bagarre du petit fils, les plombs qui sautent dans l'immeuble, etc.) génère des sens croisés et elliptiques, riches en interprétations possibles. Un beau film, d'un grand cinéaste (mais je reste tout de même sur ma faim... par manque de densité de l'ensemble).
    VOSTTL
    VOSTTL

    66 abonnés 1 776 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2013
    Décidément, je n’apprécie pas les films russes. C’est un déprimant ! « Eléna » est toutefois un bon film, à voir en VO, évidemment pour l’interprétation des acteurs. La réalisation lente s’impose et ne m’a pas gêné, elle prend son temps pour présenter le quotidien d’Eléna et de son mari. Un quotidien pépère, sans éclat, pantouflard... Mais que c’est déprimant ! Certes, les films russes sont âpres, rudes comme leurs climats (cette fois, il n'y avait pas de neige), comme leur mode de vie, comme leur quotidien... Les réalisateurs radiographient fidèlement et brutalement leur société. Il n’y a pas de danger qu’il y ait parmi eux un Woody Allen pour égayer, pour poétiser leur actualité... Ou un Ken Loach pour y introduire avec parcimonie un peu d’humour, histoire de dérider ses personnages engoncés dans leurs manteaux... Pour en revenir à « Elena », si le film s’attarde sur son quotidien, on ne sait rien de son fils sinon qu’il est au chômage (déprimant), qu’il vit dans une cité à proximité d’une centrale nucléaire (déprimant) ; il est père de deux enfants, joue à la console avec l’aîné, se fait servir par sa femme bonne à être engrossée (déprimant) ; crache au dessus de son balcon pour tromper une déprime conjuguée à un ennui sidéral et fume cigarette sur cigarette, boit bière sur bière (déprimant) ; et surtout réclame de l’argent à sa maman laquelle est remariée à une homme riche, très riche. Tout compte fait, on en sait pas mal et on se moque de savoir ce qu’il faisait avant et pourquoi il est au chômage !!!! Eléna vit dans un quartier de riche, dans une résidence de riche et sécurisée. Le contrate est saisissant. Son fils parraît comme un ingrat, un fénéant, un vautour, un capricieux-chanteur ! Il joue sur les sentiments de sa mère car le petit-fils aimerait continuer ses études à la fac plutôt que de se risquer à être engagé dans l'armée de Poutine, ce bourreau démocrate !!!! (il y a comme un contre sens, rayez la mention inutile, moi, j'ai rayé "démocrate"). On donne raison au mari ; après tout, il ne s’est pas remarié pour subvenir aux besoins du fils de sa deuxième femme ! Et comme le film ne nous dit pas tout, on a tendance, j’ai tendance à me positionner du côté du mari qui pourrait passer pour un égoïste, un partisan de l’UMP (vraiment déprimant) ! On le sait, les préoccupations des riches ne sont pas de se préoccuper des pauvres ou aider les parasites de la société. Enfin, des pauvres, ils ont un toit, de quoi boire de l’alcool, de fumer et de jouer à la console ! Le réalisateur m’a mis mal à l’aise. D’un côté Eléna apparaît comme une femme soumise, la famille de son fils vit très difficilement alors qu’elle évolue dans un milieu favorisé ; évidemment, on se dit, son mari pourraît aider. Justement, de l’autre côté, son mari passe pour un égoïste car il en assez de répondre aux requêtes de sa femmes qui lui demande sans arrêt de l’argent pour la famille de son fils lequel se révèle être une tache ! On cherche à culpabiliser le mari. Mais chez les défavorisés, il y a aussi des fourbes et des égoïstes... Et tout à coup sur une musique de Glass le malaise se confirme et Elena passe à l’acte. Qui de son mari ou d’Eléna est une ordure ? C’est pour ça que le film est intéressant, mais vraiment déprimant car il n’y aura pas de moral comme à l'image de la société Russe, l’image qu’elle véhicule. Depardieu nous soutient bien que la Russie est un pays vertueux et démocrate. Elena m’a donné de quoi écrire, il est difficile de rester indifférent devant ce film tordu qui bouscule les à priori...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 mars 2012
    Pour la forme c'est vraiment un beau film maîtrisé tant pour le cadrage, le grain d'image, la lumière, le jeu des acteurs, bref toute la mis en scène. Toute ce contrôle du réalisateur rend une certaine froideur car le propos du récit est très distancié, un peu entomologiste, entre démonstration et dénonciation sociale. Mais il y a une intensité émotionnelle qui fait qu'on ne lâche pas et qu'on est touché par l'histoire. Perso je ne me suis pas ennuyé, je savais que je n'allais pas avoir droit à un film d'action :-)
    Pour le fond c'est une condamnation morale de tout un courant de société russe, ce conformisme capitaliste à la slave issu de la fin du totalitarisme communiste depuis plus de vingt ans, s'installant calmement mais sûrement vers les classes moyennes et pauvres, miroir cru de celui présent en Occident. A la Maupassant il n'y a pas un personnage pour rattraper l'autre malgré un large éventails de motivations et de caractères. On ne dit pas que c'était mieux avant, mais que ça pourrait être autrement, donc on navigue entre cynisme et idéalisme humaniste. Entre les deux le réalisateur n'a pas la prétention de nous montrer la voie, comment il faut faire, mais il en paye le prix et semble se poster en haut de sa tour d'ivoire. La vue est intéressante, il a travaillé son sujet. Il nous montre que la route des enfers est pavée de bonnes intentions, il n' y a pas de vrai individu totalement méprisable. Mais ils s'additionnent et couvrent tous le futur d'un voile tragique sans que l'on comprenne bien quel est le facteur commun qui les lie, afin de désamorcer leur cycle dramatique. Peut-être faut-il juste refuser catégoriquement, net et définitif, ce qui s'en dégage. Encore faut-il être tous d'accord dessus. C'est à cette réflexion que nous invite "Elena". Pourquoi ne pas y répondre?
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 mars 2012
    [...] Et si tout acte était caractérisé par la pensée d'un autre acte, plus grand, plus large et concentré sur le profit que nous pouvons en retirer que resterait-il de l'honnêteté et de l'amour ? Si il y avait dans chacun de nos gestes un autre geste que nous pensons d'une importance cruciale, vitale et qui ainsi détermine notre vie entière ? Si nous étions tous incapable d'agir pour agir et pour le plaisir de l'action et du sentiment que procure cette action alors que resterait-il de la compréhension, du rapport entre les êtres et de la reconnaissance portée sur l'autre ? [...]
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    22 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2012
    L'argent, sous son angle le plus dévastateur, et tout ce qu'il peut engendrer. Deux familles, unies par un couple de personnes âgées fraîchement mariées, et leur vice principal (l'argent, donc). Voici le thème de ce drame tout droit venu de Russie. Jouée avec brio par Nadezhda Markina, Elena fait des étincelles à l'écran, tant pas sa discrétion que par sa cruauté intérieure que l'on ne commence à percevoir qu'à plus de la moitié du film. D'une esthétique extrêmement soignée, Elena sait se montrer superbe du début à la fin, et même particulièrement à la fin dans un plan de toute beauté, synthèse de tout un long-métrage, de toute une vie. Photographie brillante, il en va de même pour les décors et les couleurs. Pour confirmer son talent d’esthète, Andrei Zviaguintsev se devait d’ajouter à toutes ces qualités une musique qui lui siérait à merveille. À savoir des cordes bouleversantes qui ajouteraient au film une touche dramatique supplémentaire. Car effectivement, Elena regorge de cette tonalité dramatique, en plus d’être (volontairement) morne dans l’ensemble. Un ton qui peine à introduire l’histoire, par sa mise en scène à première vue plutôt plate (bien que l’ensemble ne soit aucunement ennuyeux), qui n’est en fait que le moyen de familiariser le spectateur avec les tristes personnages et les décors du film tout en attendant discrètement d’extérioriser toute sa puissance. Tout ce long-métrage serait donc l’illustration pessimiste et dénonciatrice de la volonté d’Elena à souhaiter aider à sa famille plus que tout. En conclusion, on trouve un certain charme discret à ce très bon drame russe, plein de poésie, qui dépeint l’être humain de manière approfondie à travers ses grands vices : envieux et cruel.
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