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    Elena
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    3,5
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    83 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 mars 2012
    Avec "Elena", Andreï Zviaguintsev nous livre une relecture sommaire de Crime et Châtiment dans un contexte contemporain et socialement contrasté. Vladimir (Andreï Smirnov), un vieil homme riche, vit dans une résidence moscovite cossue avec Elena (Nadezhda Markina, excellente), à la fois compagne et boniche. Alors qu'il ne peut rien refuser à sa fille dont la gratitude et le sens de la famille ne sont pas forcément les qualités premières, Vladimir s'oppose fermement à l'idée d'aider financièrement la famille du fils d'Elena installée dans un blême HLM de banlieue avec vue sur centrale nucléaire.
    Autour de Vladimir et d'Elena, on trouve des personnages secondaires dostoïevskiens en diable : le nihiliste débauché (Katia, la fille de Vladimir, extrêmement intéressée par l'argent paternel) et l'indigent irresponsable (Sergueï, le fils d'Elena, chômeur désœuvré et bon à rien [et non, ça ne va pas forcément ensemble !]). Dommage que le film ne s'attarde pas un peu plus sur eux. La question que posait le roman était : peut-on commettre un meurtre et, surtout, l'accepter moralement s'il en découle une amélioration de sa condition ? La Russie a connu bien des changements depuis Dostoïevski et là où le romancier apportait une réponse négative, le cinéaste observe Elena et sa descendance jouir avec insouciance de leur nouvelle richesse dans la dernière scène. Avec cette peinture très noire de l'âme humaine, "Elena" nous montre une lutte des classes moderne dans laquelle il n'y aurait pas de vainqueur possible (en tout cas, pas du point de vue moral). A part un, peut-être. En effet, outre Elena, il y a un autre personnage qui fait le lien entre ces deux mondes diamétralement opposés : la télévision. Qu'on soit chez les prolos ou chez les bourges, on regarde les mêmes matches de foot et les mêmes bouses de télé-réalité. Bon, à part ça, le style est superbe mais demande qu'on s'accroche un peu : le long plan fixe qui ouvre le film a réussi à déclencher des ronflements dans la salle au bout d'une minute (véridique !), record du monde battu ! Le thème musical composé par Philip Glass est aussi assez envoûtant. Un cinéma sombre et exigeant mais qui vaut largement le coup.
    kinophil
    kinophil

    19 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juillet 2012
    Mise en scène épurée, longs plans-séquences (plan fixe interminable d'une branche d'arbre en ouverture), cadrages soignés, déplacements de caméra minutieux, musique répétitive de Philip Glass : la forme construit un climat étouffant, une atmosphère pesante pour illustrer un pays où les valeurs humaines ont disparu, où l’ex-infirmière se transforme en assassin. Bien réalisé mais sombre et désespéré.
    Jean-françois Passé
    Jean-françois Passé

    106 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2012
    une tragédie pour cette Elena prise entre deux familles: la sienne pauvre et ratée , misérable et inculte et son mari riche et seul ....et au centre l'argent qui pourrait passer de l'autre à l'une .la comédienne est magnifique de justesse et d'émotion . le cadrage est léché , étudié , les lumières tout autant ce qui fait de ce film russe un petit bijou dans l'art cinématographique .
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    68 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2012
    Avis mitigé. Je suis agacé par le synopsis qui "raconte le film" au lieu de nous placer dans le contexte!!

    Effondrement des valeurs en Russie ? Ce pourrait être ici en France.

    Personnellement, j'ai trouvé que Vladimir oubliait un peu trop "la journée de la femme"!!! Il a la BMW pour aller au fitness, Elena prend le bus, marche à pied, pour rendre visite à ses "parasites".
    Vladimir est sec et dur mais il fait preuve de discernement à l'égard des enfants d'Elena...
    Et finalement, la perte de points de repère d'Elena fait peur et gâche toute l'humanité supposée de cette infirmière....

    J'ai aimé le bref instant de tendresse entre Vladimir et sa fille...et finalement je comprends l'affection de Vladimir pour sa fille (beaucoup moins antipathique que les enfants d'Elena....

    Le plan fixe du début (extérieur) puis le long plan-séquence de l'appartement luxueux, m'ont semblé interminables....
    betty63
    betty63

    13 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 novembre 2013
    C'est pas tellement le film en lui-même qui est mauvais c'est l'encensement que l'on en a fait. Il ne mérite nullement toute la publicité et le prix qu'il a reçu. Si l'on veut vraiment connaitre ce qu'est l'amour maternel je vous invite à regarder le magnifique film "Irina Palm" de Sam Gabarski.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 31 octobre 2013
    Ca mérite l'oscar de l'ennuie, je comprends pas sa note élevée , des longues scènes inutiles sans paroles qui se succèdent, il y a pratiquement pas d'histoire. Ca mérite un - 5 étoiles !!!
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2012
    C'est plutôt un bon film, mais le scénario est assez mahabile, l'amorce d'une intrigue policière dans cette chronique "russe" n'étant pas très convaincante. A noter une scène de baston entre jeunes dont on ne voit pas du tout ce qu'elle fait là!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 mars 2012
    Le Retour avait impressionné en 2003 avec sa flopée de critiques élogieuses et sonn Lion d’Or à la Mostra de Venise 2003. Que faire après un tel succès journalistique et une célébration du monde artistique ? C’est la question qu’a dû se poser le réalisateur russe Andrei Zviaguintsev. En 2008, il avait tenté avec Le Bannissement de retrouver les dithyrambes mais sans grand enthousiasme. Elena se veut être une volonté de retrouver le succès.

    La suite par ici : http://critiqueconnection.wordpress.com/2012/03/13/elena/
    romain G.
    romain G.

    12 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2013
    Je trouve l'affiche du film trompeuse. Pour moi, Elena n'est pas vraiment l'image d'une grand-mère courage, mais plutôt celle d'une mante religieuse. Mais c'est tout l'intérêt de ce film : on n'arrive pas à avoir d'empathie pour aucun des personnages. Aucun portrait n'est manichéen, et chacun interprétera cette histoire selon sa morale et sa philosophie. Du vrai cinéma, un bon film dans l'ensemble, excepté peut-être les longueurs de certains plans, choix du réalisateur certes, mais qui finissent par lasser un peu.
    Dourvac'h
    Dourvac'h

    4 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2021
    Elena" [2012], le troisième long métrage d'Andrei ZVIAGUINTSEV est une oeuvre d'une force inouïe : un conte implacable magistralement mis-en-scène. Portrait universel de la férocité glacée d'une société sans espoir. Individualisme régnant, bêtise crasse, absence de sens moral... Et près tout, "Ainsi soit-il." Un film de moraliste qui annonce son "Faute d'amour" de 2017. Un procès habile du matérialisme, de la "pensée pratique" et de la sinistre bondieuserie de façade qui "occupent le terrain" de nos sociétés, faute de mieux à offrir... C'est qu'elle a l'air sympa, la jeune grand-mère Elena ! Elle ne lui veut pas de mal, à son nouveau mari Vladimir : c'est une ancienne infirmière, alors elle le sert - en bien soumise épouse et bonniche (dans une société russe de "gens ordinaires" apparaissant toujours - avec finesse chez Zviaguintsev - comme banalement patriarcale et assez ridicule). C'est-à-dire aussi que Vladimir a tout ce fric que la famille d'Elena n'a pas et n'aurait jamais... Lorsqu'Elena comprend que Vladimir, son homme qui vient de faire un infarctus, ne va pas aider le moins du monde son feignant de fils à elle (père d'un autre feignant), elle commettra l'irréparable. Sans trop de remords, d'ailleurs. Elle saute tranquillement le pas. Elle ira même brûler un cierge devant les icônes de l'Eglise. C'est le règne de l'absurde selon Albert Camus... "Le crime sans le châtiment" (comme l'a écrit finement un critique). Le long plan aux oiseaux qui ouvre le film peut être décourageant, mais il signifie ceci : un clou chasse l'autre, et la famille de feignants alcoolos ne rêvait, au fond, que d'investir le superbe appart' du "riche"... Pour faire quoi de cela ? Rien... Consommer de la bière ou siffler leur stupide vodka, bouffer des chips. Regarder des émissions de téléréalité crétinisantes (pléonasme), s'emm...rder comme des rats morts et s'engueuler à vide sans jamais se poser la moindre question existentielle. Au bas de l'immeuble, le petit-fils chéri d'Elena qui voulait éviter le Service national en Tchétchénie (en soudoyant je ne sais quel pourri - grâce au pognon extorqué au "riche" - pour ne pas avoir à "y aller") se fait tabasser lors d'une expédition punitive entre bande de crétins nodocéphales... Sous le ciel gris, une sorte de centrale nucléaire apparaît comme une apocalypse perpétuelle entre les arbres. Le "châtiment" d'Elena ne serait-il pas de devoir vivre dorénavant en cohabitation avec ces "débiles" sans conscience, qui sont la chair de sa chair ? Film d'un pessimisme total sur notre humaine. Pas de rédemption possible. Pas la peine de chercher un StopCretins.com planétaire... puisque tels des Aliens proliférants, "ils" sont déjà devenus trop nombreux... Sauf qu'Andrei Zviaguintsev est là - qui s'en fout bien, de vexer le Gros public que soigne Poutine : vous avez un fin diagnostic, Docteur Zviaguintsev ! Et votre regard impitoyable est celui d'un poète. Vos interprètes au jeu jamais appuyé : Nadezhda Markina (Elena), Andrei Smirnov (Vladimir), Elena Lyadova (Katerina, fille de Vladimir), Alexey Rozin (Sergeï, fils d'Elena)... Ah, comme l'on a un peu honte - par comparaison - pour tous "nos" comédiens et comédiennes français (surinterprétant à peu près tout, pour être sûrs de bien se mettre le spectateurs dans la poche !) Votre sens du cadrage est une merveille. Votre utilisation des silences ou de la musique de Philip Glass : époustouflante. Alors, on aime votre cinéma qui nous lave le regard. Vraiment. Durablement. Même avec un plan d'introduction intégrant écorce de bouleau et chassé-croisé d'oiseaux sur fond de loggia, qui dure une minute quarante...
    ARIF ERMURATOGLU
    ARIF ERMURATOGLU

    6 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 septembre 2013
    Un scénario minimaliste, des plans d'une lenteur exaspérante, des personnages antipathiques, une fin totalement immorale. Dès le plan d'ouverture, j'ai compris que j'allais m'ennuyer. Le genre de film qui ne pouvait qu'être primé à Cannes...
    Paul F.
    Paul F.

    9 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2012
    Décidément les films de l’Est nous laissent systématiquement une forte impression, probablement dû à l’originalité de ton comme cet Elena. D’une très grande efficacité malgré le peu de moyens, tout le film est porté par le jeu des acteurs, parfois en non-dit. Ici aucune surprise, juste un jeu de dupe entre mari et femme, la femme qui, se trouvant face à une solution toute trouvée pour régler ses soucis d’argent (pour aider ses propres enfants), doit ou non franchir le dernier pas, sans filet évidemment. C’est filmé d’une manière très rigoureuse avec des cadrages quasi-parfaits. La musique, de Philip Glass, est sublime. J’ai adoré la fille du mari, d’un cynisme effroyable. Comment ne pas mettre cinq étoiles ?
    Serge_la
    Serge_la

    7 abonnés 691 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2021
    Le réalisateur déclare que le diable que vous connaissez pourrait frapper à tout moment. La noirceur est présente partout. C'est anti-Disney. Filmé en studio surtout, le réalisme est criant avec des acteurs efficaces. Le film est convainquant. On peut voir la noirceur et se demander quand le diable va frapper parmi les gens que l'on connait.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 avril 2014
    Une fable sociale sur l'argent, élément destructeur du lien familial. Si la mise en scène manque un peu de spontanéité, le ton est quant à lui toujours juste, sans complaisance.
    LiJie
    LiJie

    3 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 septembre 2018
    Film un peu énigmatique car soit le propos est d'une évidence absolue, soit d'un cynisme total. Il faut souligner l'image sublime (lumière rasante dans l'appartements, froide même au soleil, mouillée, les couchers de soleil sur l'usine dans la banlieue de Moscou (?) sont tous très beau, les mauvais moments se passent entre chien et loup... une mise en scène de qualité, L'actrice parfaite princiaple, Nadejda Markina est parfaite dans le rôle de la mère buttée qui va protéger son poulain coûte que coûte (et ça coûte en effet). Le vieux Vladimir est horrible en nouveau riche qui aime sa tendre fille laquelle n’est pas dupe, cynique, désinvolte. Personne n’a de scrupules non plus, les scènes chez les pauvres sont d'une tristesse à mourir; et attendues. C’est d’une froideur terrible sans beaucoup de sentiments, sans amour, et l'amour filial serait le seul valable spoiler: (la dernière image c'est tout de même le bébé sauvé par la mort du mari d'Elena!)
    . Le film n'est pas non plus une critique sociale sauf peut-être pour dire une évidence du style " L’argent pourri la vie de ces gens". Bref, le film vaut par l'exercice cinématographique, la caméra, le jeu d'acteur mais pas vraiment l'histoire.
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