Derniers Avis sur Central do Brasil

Voilà un film très riche, avec une dimension humaine (le superbe regard sur les relations entre Dora et Josué) et une dimension sociale. Cette dernière constitue un témoignage sur les déshérités Brésiliens, ou l’analphabétisme est fréquent (c’est d’ailleurs ce qui constitue le « fonds de commerce » de Dora), sur leurs conditions de vie, sur la violence banalisée (la brève et incisive séquence de la poursuite et du sort du voleur à la tire), ou sur l’existence du trafic d’organes. La première partie est sombre et étouffante dans le cadre de la gare centrale de Rio, ou de son environnement (quand Dora ouvre sa fenêtre, ce n’est pas un beau paysage qui apparaît mais les trains), et dans des lieux inhospitaliers (coursives et sous-sols tagués). La seconde partie fait au contraire place aux grands espaces, en prenant la forme d’un « road-movie » vers le Sertao. Les deux sont parfaitement réussies, générant à la fois réflexion et, surtout, émotion, grâce à de belles idées, et à un style incisif et précis. Une œuvre majeure du cinéma Brésilien.

"Central Do Brasil" est une oeuvre bouleversante mis en lumière grâce à la Berlinale de 1998. Histoire simple mais poignante d'une rencontre entre une vieille dame célibataire et un jeune garçon à la rue qui vont s'unir afin de rechercher le père de ce dernier à l'autre bout du pays.
On est donc en présence d'un road movie chargé en émotions, en rebondissements et particulièrement mis en valeur par une excellente réalisation, une sublime bande son et surtout par la justesse du casting.
Toujours un plaisir de se faire un bousculer par un cinéma d'une telle qualité.

Un road-movie poignant et plein de tendresse (mais non exempt de pathos, surtout à le fin) aux allures de voyage initiatique à travers le Brésil de deux êtres seuls en quête de bonheur, porté par l'interprétation pleine de justesse de ses deux acteurs principaux.
3,75

Un film simple et beau . Ce road movie est touchant par ses deux interprètes. Le tout parfaitement maîtrisé dans une belle mise en scène avec des images soignées. Un beau film c est rare d avoir ce qualificatif qui arrive en premier. Il passe les années sans aucun problème.

Beau film tout en finesse, "Central do Brasil" séduit par la qualité de son image, de ses deux acteurs principaux et surtout de son scénario. Ce road-movie nous conduit au cœur d'un Brésil aux paysages magnifiques mais pauvre, dans une aventure humaine belle et émouvante où une vieille dame aigrie réapprend à aimer grâce à un jeune enfant à la recherche de son père. 

Central do Brasil est un film plutôt réussi.
L'histoire est séduisante : une vieille enseignante aigrie à la retraite décide de s'occuper d'un jeune orphelin qui part à la recherche de son père. On voyage dans différents décors du Brésil et entre les deux personnages va se tisser une belle relation. Les acteurs jouent bien, notamment Fernanda Montenegro. Le film évoque des sujets très sérieux du Brésil : les enfants abandonnés, la violence, l’analphabétisme, … tous en restant un film lumineux.
Un beau film.

Assez génial pour dire vrai. J'ai kiffé. Il y a de quoi s'amuser, se perdre et se retrouver dans tout ce périple très touchant. Avec un moment selon moi dans le film qui rend le tout juste incontournable. Et je pense que chacun aura le sien.

Central Do Brasil est un film assez émouvant avec des personnages assez touchants et une histoire assez poignante. Les acteurs sont très bons et la réalisation de ce film brésilien change vraiment de ce que j'ai l'habitude de regarder. Je n'ai pas accroché à 100% non plus, je ne sais pas pourquoi, mais ça reste un film franchement très sympa. 

Une histoire dure mais une histoire d'amour et de vie... Un jeu sobre et touchant loin des codes du cinéma américain

C'est un Brésil loin des cartes postales pour touristes en mal d'exotisme. Un Brésil qui malmène ses enfants, même les plus âgés, qui les endurcit à force d'épreuves et de douleurs.
C'est l'histoire de deux âmes perdues, qu'un accident de la vie va rapprocher non sans mal ;  tout le long d'un road movie qui laisse entrevoir les failles et la tendresse sous la peau rêche.
D'une caméra discrète,Walter Salles laisse toute la place à ses personnages, la femme, le gamin et enfin le Brésil, visage d'un père absent. Il interroge ainsi l'enfance, l'enfant qui est en nous, celui qui a besoin de toute la bienveillance et de l'attention des adultes pour ne pas avoir peur de vivre , peur de la réalité au point de croire la fuir.
Un film assurément humaniste et qui, malgré sa rudesse, est un hymne beau, touchant et juste à la fois !

j'avais raté ce chef d'œuvre à la sortie. Plus de vingt ans plus tard, à l'heure où l'actualité du covid accable le Brésil, il n'a pas pris une ride. Ce road movie est bien plus qu'une belle histoire d'empathie et de résilience. C'est une traversée des sentiments, mais aussi d'un pays, au travers de la consolidation des affects entre un petit garçon et une vieille femme. Dés le pays le scénario nous sidère à la fois par des choses à priori situées dans des registres opposés: La naïveté et le pathos, l'incroyable violence de la société, le cynisme et l'opportunisme. La vie et la mort ne tiennent ici par la main. Quand le petit garçon perd sa mère et se retrouve dans l'indifférence de la rue, il n'y a plus que la qualité d'une personne pour le sortir du pire. Ce sera cette femme, écrivain publique, qui chaque jour écrit des missives surréalistes à des indigents, qu'elle néglige ensuite souvent d'envoyer, empochant l'argent du timbre.
Ana se mettra en danger pour sauver cet enfant, en voulant le ramener à un père fantasmé et hypothétique, tant on ne sait pas s'il est encore vivant. Le voyage en car, puis en stop nous ramène à la plus grande précarité de l''existence, dans ce monde où cette règle est commune et banal. En sauvant l'enfant, on comprend qu'elle se sauve elle même, personnage dont la moralité foncière à disparu sans doute à force d'épreuves. ...Les regards et les silences meublent les non dits. C'est donc un prétexte à un long travelling sur un Brésil à la fois misérable et magique, tant la vie et la jeunesse sont les forces pulsatives...
Tout est réussi, il n'y a rien à jeter. Ce film nous ramène aux grands chez d'œuvres parlant d'histoires semblables, réunissant un adulte et un enfant, faisant la route. Je pense au" Kid "de Chaplin, et à "la strada" de Fellini, ces deux grands films faisant tout autant témoignage de la sociologie de l'époque et des pays concernés. Ce film a vocation d'être vu par tous, et est certainement très pédagogique pour les adolescents, afin de les mettre en prise avec la réalité des pays qu'on dit émergents. Mais en voyant ce film on retrouve la magie de l'enfance, et ses peurs. L'essentiel. !

Un passionnant et instructif voyage au Brésil depuis le Rio de Janeiro populaire jusqu’au Sertao évangéliste, à travers une difficile histoire d’amour entre un orphelin de 9 ans et une institutrice reconvertie en écrivaine publique désabusée. Un reportage sur le Brésil actuel et sa dangerosité. Un film passionnant et riche avec une image soignée, des acteurs convaincants malgré quelques erreurs de script. Ours d’or à Berlin mérité.

C'est la même histoire que dans Kolja mais sans l'humour. Il y a un enfant mignon, il y a une vieille dame grincheuse, il y a aussi beaucoup de violons dans la bande-son omniprésente et il y a beaucoup de larmes sois disant au bon endroit. Il y a la misère d'un peuple avec quelques commentaires sociologiques et toutes les façons d'exploiter l'intérêt des gens dits civilisés pour un pays si manifestement non civilisé qu'une seule personne dans toute cette histoire sait lire et écrire. Une vieille femme amère, alcoolique et épistolière apprend à aimer un garçon orphelin de 9 ans dans les rues étourdissantes et sales de Rio. Il ne manque plus que Jésus dans cette histoire et cela n'aurait pas pu être encore pire. J'espère seulement que quand viendra l'heure des Oscars on lui donnera et qu'on en finisse...

L’itinéraire suivi par le film est d’abord rendu rocambolesque par l’inconsistance de Dora, personnage incarné par Fernanda Montenegro. Mais dans ses pas et ceux du jeune Vinicius de Oliveira, la bonne trajectoire finira par être trouvée. Elle suit une voie humaniste dans une sorte de road movie qui, sur les traces d’un pèlerinage, prend quelques allures de chemin christique (villes-étapes en guise de stations) non exempt de pathos. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com

Il est peu dire que j'ai vu peu de films brésiliens dans ma vie, il fallait donc bien un « incontournable » tel « Central do Brasil » pour enrichir ma culture sur le sujet. Et sincèrement, j'en attendais plus. Si le film a quelques belles qualités et de vrais atouts, je ne comprends pas réellement l'engouement autour. Est-ce justement parce qu'il vient d'Amérique du Sud ? J'avoue l'avoir trouvé parfois un peu mou, pas toujours très bien réalisé voire maladroit, notamment dans la relation unissant les deux héros. Alors je ne dis pas : ça change des gentilles relations adultes-enfants que l'on se cogne à longueur de temps, certains répliques ne manquant pas de piquant. Mais pour le coup, c'est trop, voire inutilement cruel par moments, m'empêchant de m'attacher autant que prévu à eux. C'est toutefois nettement mieux sur la seconde partie, et même si l'on revient à une forme de normalité dans le récit, on s'intéresse également plus à ce qui se passe, à l'avenir de l'un et de l'autre... De plus, Walter Salles porte un vrai regard sur son pays, ce voyage recelant une richesse de paysages aussi impressionnante que la terrible pauvreté qui y est parfois décrite, sans oublier l'importance démesurée de la religion, à l'origine d'une très jolie scène, d'ailleurs. Enfin, la qualité de l'interprétation est également pour beaucoup dans la (relative) réussite du film, le jeune Vinicius de Oliveira et surtout la remarquable Fernanda Montenegro apportant une grande d'authenticité à ce road movie pas vraiment comme les autres. De belles choses, donc, même si, au vu du statut dont bénéficie l'œuvre, je suis ressorti de la salle (oui, je l'ai vu au cinéma) pas mécontent, voire touché, à défaut de l'avoir été par la grâce espérée. Un bon film, sans être un grand.