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    Ceci n’est pas un film
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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 mars 2012
    Effectivement, tout est dans le titre.
    C'est une véritable trahison, un hold-up auxquels se livre Jafar Panahi et sa clique : le spectateur qui a payé pour voir un documentaire Arte, et non un film.
    Inutile de parler de la force de l'histoire qu'il a pu connaître : c'est hors-sujet dans une critique de film.

    Cela me rappelle étrangement les étudiants des beaux-arts sans talent qui se contente de donner un coup de pinceau noir sur un tableau blanc et qui attendent que l'on crie au génie. Hé non, tout simplement parce que d'autres y ont déjà pensé, il y a des dizaines et des dizaines d'années.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 813 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 mai 2012
    Heureusement qu'il y a Arte pour passer ce genre de films. Le début m'a beaucoup rappelé un film que j'adore : Pater d'Alain Cavalier. En effet on a un type qui se filme entrain de manger. La technique des deux films est un peu la même avec le côté semi amateur, seulement je trouve Pater beaucoup plus intéressant et intelligent.
    En fait, j'ai du mal à éprouve de l'empathie pour Jafar Panahi et ceci pour une raison très simple : le mec il vit dans le luxe, il n'a pas l'air de souffrir de sa condition. Je ne dis pas qu'un riche ne peut pas être malheureux, mais bon.
    Je suis d'accord que peu importe le film 20 ans d'interdiction de travailler et 6 ans de prisons c'est démesuré. Mais pourquoi faire ce film ? Par simple plaisir de braver l'interdit ? Peut-être. D'ailleurs il me semble que c'était Sartre qui disait qu'on n'avait jamais été aussi libre que sous l'occupation, parce que justement la liberté avait un sens (pas que je veuille comparer l'Iran au régime de Vichy).
    Je veux bien croire qu'il a cette envie de parler de son film qu'il ne fera jamais, mais je ne vois pas où il veut en venir.
    Il me semble que Godard disait qu'en France on a le droit au travail, mais que lui on lui refusait le droit de travailler parce qu'il voulait aller filmer dans les usines et qu'il n'avait pas le droit. En repensant à ça, ça m'a fait prendre ce film d'un autre côté. Tout le monde censure. Ce même Godard disait que si un film est produit c'est qu'il est déjà accepté par la société. Je serai honoré si j'étais à la place de ce Panahi, réussir à faire un film non approuvé par la société.
    Après j'ai un peu l'impression qu'il veut jouer au martyr et ça me gène, par exemple lorsque son pote lui dit qu'il n'est pas réalisateur et lui il répond, "oui tu as raison je ne suis même plus réalisateur", ça me semble tellement hors de propos, son pote lui faisait un genre de reproche parce qu'il donnait un ordre et là il le transforme en un moyen de se lamenter sur son sort.
    Je préfère nettement lorsqu'il filme le mec qui vide les poubelles ou la dame qui veut se débarrasser de son chien, là on pourrait se rapprocher d'une expérience à la Cavalier. Mais le côté politique du film me semble manquer de maîtrise et ça me gène, j'ai l'impression que c'est contester pour contester.
    Après le film n'est pas chiant et le voir rejouer les scènes de son film sur son tapis c'est assez intéressant, mais bon. Je reste sur mon impression d'avoir un réalisateur capricieux face à moi.
    ffred
    ffred

    1 503 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2011
    La condition des réalisateurs iraniens, et plus particulièrement Jafar Panahi, arrive aujourd’hui à un tel niveau d’injustice et d’incompréhension qu’on peut difficilement l’imaginer sans voir ce film. Outre sa propre condition, c’est celle de tout un peuple, tout un pays que le metteur en scène dénonce là...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/
    velocio
    velocio

    1 170 abonnés 3 034 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 octobre 2011
    Bon, on est d'accord, les circonstances dans lesquelles ce film a été réalisé portent à l'indulgence. Mais, d'un autre côté, on n'aime pas aller au cinéma pour s'ennuyer. Présenté à Cannes 2011, en séance spéciale, "Ceci n'est pas un film" est un documentaire sur Jafar Panahi, condamné à 6 ans de prison et 20 ans d'interdiction de filmer, contraint de rester chez lui en attendant le jugement en appel et qui, avec l'aide de Mojtaba Mirtahmas, se filme en train de travailler sur son prochain film. Une bonne partie du film est consacrée à des coups de téléphone avec son avocat, une autre bonne partie au récit précis de scènes de ce futur ouvrage. Il nous étonne en proclamant "quand on peut raconter un film, à quoi bon le réaliser". Il s'agit là du dialogue le plus intéressant d'un film, d'autant plus que quiconque s'intéressant au cinéma connait très bien les problèmes qu'il rencontre, donc "à quoi bon voir le film" ?
    Nico2
    Nico2

    78 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2012
    Jafar Panahi est assigné à résidence à Téhéran après avoir été condamné à 6 ans de prison et 20 ans d'interdiction de tournage pour "propagande hostile" au régime. Il décide de lire un scénario qu'il a écrit et est filmé par un ami documentariste : Mojtaba Mirtahmasb (arrêté depuis et accusé d'avoir travaillé pour la BBC). Jafar Panahi commence à reconstituer le décor sur le tapis de son salon, il joue les dialogues, il s'arrête... Un scénario doit être filmé, ce que je fais ne sert à rien, se met-il à penser. Ceci n'est pas un film... et si ? Et ce qui est avant tout un bras d'honneur courageux à un régime politique exécrable devient une réflexion artistique sur ce qu'est un film et le cinéma. Réflexion sur l'art, l'objet filmique, le support utilisé, Jafar Panahi dresse un autoportrait en forme de film expérimental tout en dénonçant un régime intolérable, et rien que pour le courage de son cinéaste, ce film est à soutenir et doit être vu par le plus grand nombre.
    Christoblog
    Christoblog

    743 abonnés 1 616 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2011
    Difficile de parler de Ceci n'est pas un film sous le seul angle du cinéma.



    Rappelons en effet le contexte : le réalisateur, Jafar Panahi, a été condamné en décembre 2010 à 6 ans de prison, et 20 ans d'interdiction de pratiquer son métier et de sortir du pays.



    En attendant de connaître le résultat de l'appel, le voici donc cloitré chez lui. Que faire ? Déprimer ? Faire une grève de la faim (comme il l'a fait en 2010) ? Non, prendre sa caméra, et être intelligent. Faire du cinéma.



    Bien que réalisé avec trois bouts de ficelle dans une seule pièce, Ceci n'est pas un film parvient à nous faire sentir cette incroyable puissance créatrice qu'ont en eux les réalisateurs. Un tapis, du ruban adhésif et un coussin, et le décor du film rêvé est en place. Panahi raconte le scénario et progressivement l'histoire apparaît. Quelques mouvements décidés de la main, et on voit littéralement le cadre se dessiner devant nous.



    A plusieurs moment, Panahi passe des extraits de ses propres films et les commente brillamment. A d'autres, l'émotion, parfaitement maîtrisée la plupart du temps, le submerge : "A quoi bon réaliser un film si on peut le raconter ?" s'exclame-t-il au bord des larmes.



    Dans sa deuxième partie, le film prend son envol dans une scène d'anthologie qui débute par un filmage face à face de Panahi (avec son téléphone portable) et de son co-réalisateur Mojtaba Mirtahmasb, lui équipé d'une vraie caméra. Quand Mirtamasb s'en va, Panahi l'accompagne, et tout à coup l'inconnu survient par le biais d'un jeune homme qui sort de l'ascenseur et ramasse les poubelles. Panahi va chercher sa caméra (qui continuait à tourner, car tant que les caméras tournent les cinéastes respirent) et suit le jeune homme en l'interviewant, jusqu'à l'extérieur, où se déroule la fête du feu. Magnifique scène dans laquelle Panahi joue lui-même l'allégorie de sa libération.



    Le film est encore plus émouvant lorsqu'on sait qu'il est parvenu au festival de Cannes sur une clé USB, et que sa réalisation fait courir un grave risque aux deux réalisateurs. Résistance de l'artiste contre une bêtise éternelle qu'il tourne en ridicule, et magie éternelle du cinéma : voici le programme de ce courageux moyen métrage (1h15). D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2011
    « Ceci n’est pas un film » … Seul le titre le dit. Avec deux fois rien Jafar Panahi nous livre toutes les clés de son talent et arrive jusqu’à Cannes via une clé USB. Pas un film habituel, mais mais plus que ça une grande leçon de courage ! Chapeau Monsieur.
    http://cinealain.over-blog.com/article-ceci-n-est-pas-un-film-86042775.html
    norman06
    norman06

    300 abonnés 1 602 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2011
    Plaidoyer pour la liberté de création artistique, cet autoportrait est captivant. Puisse-t-il permettre la libération de Jafar Panahi, scandaleusement emprisonné en Iran.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    95 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mars 2015
    Jafar Panahi est l’un des plus importants cinéastes iraniens, avec Abbas Kiarostami, dont il fut par ailleurs l’assistant. Son premier long-métrage, Le ballon blanc, très attachante histoire d’une petite fille en quête du billet qu’elle a perdu pour s’acheter un poisson rouge, avait été récompensé par la Caméra d’Or au Festival de Cannes en 1995. Mais c’est surtout avec Le cercle (2000), bouleversant film sur la condition des femmes en Iran, qu’il fait preuve d’un immense talent de metteur en scène, œuvre qui lui vaut les foudres de la censure dans son pays. Tous ses films, Sang et or (2003), sur la guerre en Irak, Hors jeu (2006), documentaire traitant lui aussi de la place des femmes en Iran, sont interdits par le régime. Seuls des DVD sont vendus sur le marché noir. Il ne tournera plus qu’un long métrage resté inachevé, après que les gardiens de la révolution aient interrompu le tournage et mis sous séquestre la pellicule. Condamné à l’interdiction durant 20 ans de pratiquer son métier, Jafar Panahi est alors assigné à résidence, risquant de surcroît une peine de 6 ans d’emprisonnement. C’est dans la clandestinité qu’il tourne Ceci n’est pas un film, avec la complicité de son ami réalisateur Mojtaba Mirtahmasb, expérience unique dans l’histoire du cinéma d’un film qui n’existe pas, qui aurait pu être, et qui tente malgré tout de devenir un objet filmé.

    Nous voyons le réalisateur chez lui, amputé de son outil d'expression, se servant tour à tour d'un téléphone mobile, d’une caméra de reportage et d’un écran de télévision dont il extrait des fragments provenant de ses précédentes oeuvres, pour filmer l’impossible d’une création en devenir. Son projet existant sous la seule forme du scénario, le cinéaste nous en offre quelques séquences imaginaires, utilisant son propre appartement pour simuler les décors, ainsi que quelques repérages tournés sur son I-phone. Il nous détaille les plans précis des premières séquences, travellings, gros plans, photos du casting à l’appui, avant de renoncer finalement à aller plus loin, un film n’étant « jamais ce qu’on raconte, mais ce qu’on réalise ». Ceci n’est pas un film devient alors le film de la propre vie de Jafar Panahi, entre conversations surveillées au téléphone, inquiétudes quant aux visiteurs venant frapper à la porte, le tout sous fond de révolte sourde des étudiants qui grimpe peu à peu de la rue.

    L’œuvre est non seulement bouleversante quant à son sujet, mais aussi parce que le réalisateur sait avec un art sans pareil de la mise en scène, captiver l’attention du public pendant 1h 20, avec sa personnalité tour à tour attachante, pleine d’humour, et tentant avec une dignité exemplaire de masquer son désespoir profond. Je n’avais jamais vu un tel film, acte de résistance ultime de la part d’un homme non seulement engagé, mais qui a aussi valeur selon d’exemple pour tous les cinéastes du monde entier. Son courage ne peut qu’inciter au combat pour le changement, il est une formidable leçon d’espérance. Jafar Panahi nous montre que le cinéma est un puissant moyen d’expression que les techniques numériques d’aujourd’hui ne peuvent que renforcer, au-delà de toute interdiction à l’image et à la parole. Dupliqué sur une clé USB et glissée ensuite dans un gâteau, Ceci n’est pas un film a franchi la frontière pour nous parvenir aujourd’hui sur un grand écran dans une copie d’une qualité exceptionnelle.

    Ce film m’a enthousiasmé et bouleversé au plus haut point. Tous les publics peuvent le voir, non seulement comme document, mais aussi comme œuvre d’art, sa galerie de personnages haute en couleurs étant le plus beau des castings : Mojtaba, le complice et caméraman, Iggy, l’iguane de compagnie du cinéaste, le chien de la voisine, l’étudiant qui gagne sa vie en descendant les poubelles et avec lequel le réalisateur prend l’ascenseur, risquant une sortie vers les sous-sols avant d’être stoppé par les grilles d’entrée de l'immeuble.

    Ceci n’est pas un film est un film, le meilleur que j’ai vu depuis longtemps. La classe entière, politique et artistique, doit se mobiliser ainsi que nous-mêmes, spectateurs d’un idéal de cinéma que le confort de nos sociétés, la plupart du temps, ne parvient plus à nous donner.

    Plus qu’un film, Ceci n’est pas un film est un cri dont l’écho continue de résonner au-delà de l’écran, longtemps encore après sa vision.
    willyzacc
    willyzacc

    72 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 avril 2012
    Un film qui est avant tout un appel au secours d'un réalisateur interdit de faire des films, je soutiens totalement cet effort.. mais le film en lui même n'est vraiment pas passionnant, bouts de scénario lus et scènes de vie quotidienne filmé caméra épaule.. On apprend rien, on ne comprend rien.. Ceci n'est pas un film non..
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 octobre 2011
    Ceci n'est donc pas un film... encore que, comme le dit Mojtaba Mirtahmasb, co-réalisateur et cameraman malgré lui de cet objet filmé, ce qu'ils font, c'est déjà du cinéma. Qu'y voit-on ? On y voit Jafar Panahi montrer ce qu'auraient pu être certaines scènes de son prochain film. Le réalisateur se force alors à faire l'acteur, car il note avec ironie que c'est une chose que le gouvernement iranien ne lui avait pas encore interdite. On y voit aussi Panahi en train de s'ennuyer dans son appartement, lutter contre une voisine qui veut à toux prix lui faire garder son chien. On le voit discuter avec Mirtahmasb, ce dernier étant filmé par Panahi avec son téléphone. On le voit s'occuper de son iguane. On assiste à une drôle de rencontre imprévue, avec le beau-frère du concierge de l'immeuble de Panahi, suivie d'une péripétie dans un ascenseur. J'ai, personnellement, trouvé le film passionnant : à défaut d'avoir fait un film, Panahi livre une chronique sur sa mise à l'écart, sans se départir d'un certain sens de l'humour. Son (non-)film est une oeuvre de résistance, un peu ridicule et vaine en apparence, mais pourtant essentielle. Rappelons que Mojtaba Mirtahmasb a lui aussi été arrêté, il y a quelques semaines...
    fasskinder
    fasskinder

    25 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2011
    Un film à voir absolument... il réussit tout ce que "Pater" ratais (cad : tout), ici aucune prétention, on est loin du 6ème, la folie d'un peuple (la fête du feu (?) égaré semble entourer le château dans lequel le cinéaste est embastillé par le régime iranien et pourtant tout devient cinéma, un chantier, une iguane, un chien hystérique, un tapis... tout est politique aussi et alors là on est vraiment très très très loin des tchatches déprimantes de "Pater" ! Voilà, Vincent Lindon, le film tourné à la maison sans budget qu'on étudiera dans les écoles de cinéma ...
    islander29
    islander29

    765 abonnés 2 275 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2011
    Que fait on quand on est réalisateur et que l'on vous interdit de faire du cinéma....On tourne un film avec les techniques du moment (numériques) (caméra portable, appareil photo) et on le place sur une clé USB pour le faire diffuser...Le résultat est plus qu'honorable et montre la qualité du réalisateur...Tour à tour dans sonn appartement confiné, Panahi nous parle de la vie en Iran, de son procès, de ses projets, de son scénario qu'il commence à partager à l'aide d'un tapis (Lars Van Trier peut se cacher), de ses amis, puis de façon magistrale de la création, d'une iguane de compagnie et de la liberté par l'intermédiaire d'un jeune voisin qui ramasse les poubelles de l'immeuble où Panahi est confiné...Une fin brillante et pleine d'humour, un film court (70 minutes) dont il faut à tout prix profiter cinéphile ou pas....(on peut le devenir)
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 octobre 2011
    Derrière un titre racoleur se cache le vide absolu. Aucune réflexion sur la situation actuelle au Liban, Mr Panahi étant bien trop occupé à se filmer le nombril. J'adore cette scène (mais puisque c'est pas un film, ce n'est pas une scène) où le mec photographie ses fleurs pendant 5 minutes. Télérama et compagnie y verront bien évidemment des allégories par centaines. Pour le spectateur ignorant que je suis, ceci est loin d'être un film, en effet... juste affligeant et honteux, lorsque l'on se dit qu'au vu de son sujet, ce non-film aurait pu être fort, s'il avait été produit par quelqu'un de talentueux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 octobre 2012
    Ceci n'est pas un film, tentative réussie de faire un film alors qu'il n'en a plus le droit.
    Condamné à 20 ans d'interdiction de faire des films Jafar Panahi aidé de Mojtaba Mirtahmasb décide de filmer le jour du verdict de la cour d'appel. Au cours de cette journée si peu banale au cours de laquelle il aurait pu se passer plein de choses, les deux réalisateurs vont se retrouver a filmer pas grand-chose au bout du compte.
    A défaut de pouvoir réaliser, Panahi nous raconte certains passages d'un film qui ne verra jamais le jour et nous montre des extraits de ses précédents films.
    On attend le verdict, on est prêt a crier a l'injustice, seulement voilà au lieu de parler du problème, il nous filme son reptile se baladant un peu partout, la voisine voulant lui refiler son chien, il regarde la télé.
    L'interdiction est partout, des pages internet sont bloqués, celles accessibles disent que son cinéma est anti-révolution, la télévision annonce que la fête du feu est interdite.
    Mais jamais il ne se plaint vraiment et quand enfin il semble nous parler de ses problèmes avec le jeune homme qui a assisté au raid (il y avait matière à dénoncer un raid injuste avec des détails sur comment c'est déroulé l'incident) il évite soigneusement la dénonciation pour retourner au banal.
    Connaissant Panahi je pense que tout est scripté du début a la fin et plus qu'un appel a l'aide j'ai vu ici une tentative désespérée de faire du cinéma, art qui le passionne comme il nous le rappelle tout le long du film avec ses scénarios et ses dvd.
    Avec toutes les contraintes qu'il avait à surmonter, réussir à faire un film qui n'en est pas un je ne peux que m'incliner
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