Avis : Miss Peregrine et les enfants particuliers - Page 2

Vu cet après-midi, un excellent divertissement familial. On y retrouve le Burton qu'on avait perdu des radars. Celui qui avait un vrai univers personnel, qu'il savait renouveler à chaque film. À une époque comme la notre ou les super-héros et autres transformers ont la main mise sur le paysage des blockbusters, ce bijou ce distingue par sa richesse, son humour et ses beaux effets spéciaux. On y trouve les thèmes chers du cinéastes, biens dosés dans une œuvre intelligente et raffinée qui traite de l'isolement, du rejet des différences et des choix à faire dans la vie qui sont irrévocables. Merci monsieur Burton pour cela.

Attendu au tournant après quelques amères déceptions, Tim Burton renoue avec sa magie dans cette adaptation du best-seller Miss Peregrine's Home For Peculiar Children, pour une aventure aussi rafraîchissante que pertinente. Plutôt fidèle à son matériel source, le film prend beaucoup de temps à exposer l'univers, peu avare en longueurs et incohérences, et prend alors quelques libertés pour mieux transcender l'histoire et miroiter l'amour inconditionnel du réalisateur pour le passé. Car, au détriment de certains détracteurs, Burton a entamé depuis Frankenweenie et Big Eyes un véritable travail introspectif à travers ses films, et Miss Peregrine... en est l'aboutissement : ici, le cinéaste transparaît littéralement comme l'éternel particulier contre les sépulcreux hollywoodiens qui veulent dévorer son regard. En témoigne le grisant climax au sein d'une fête foraine : quelques figures squelettiques invoquant directement le maître Ray Harryhausen y affrontent les terrifiants antagonistes numériques du film, dans un conflit où la stop-motion s'impose en maître ; un de ces êtres tentaculaires de pixel jette même violemment une figure d'os sur le caméo de Burton, geste traversant le cadre qui traduit l'ardente dénonciation d'une considération belliqueuse. Fort du charme mystérieux d'Eva Green et sa galerie de jeunes particuliers attachants, Miss Peregrine... réanime la boucle d'un monde à l'atmosphère enivrante qui n'échappe malheureusement pas à une conclusion négligée.

on retrouve dans Miss Peregrine Et Les Enfants Particuliers tout ce que l’on a toujours aimé chez Tim Burton depuis ses débuts comme si cette histoire avait été écrite pour lui. En se débarrassant des images de synthèse ratées pour des effets spéciaux à l’ancienne, il signe ici clairement son meilleur film depuis Sweeney Todd. Un futur classique plein de fantaisie et d’humour qui devrait séduire tous ses fans. Le seul regret est l’absence inexpliquée du compositeur Danny Elfman qui aurait su apporter encore un peu plus de rêve à cette histoire. [lire la la critique complète sur le site]

Si l'idée de revoir Tim Burton nous livrer un conte pour enfants et adultes sombre et un poil gothique était alléchante sur le papier, j'avais quand même quelques réserves à la vue de la bande-annonce et de la direction suggérée du film.
Mes doutes se sont malheureusement confirmés. Ne venez pas voir un retour de Burton au gothique, ce n'est qu'un argument pour mobiliser sa fanbase.
Le gros point noir du film revient à la mise en scène, qui cumule toutes les facilités des films pour enfants ou ados, et au scénario qui ne sait pas exploiter judicieusement l'univers des romans.
Une avalanche de clichés, qui zigzague entre la médiocrité inhérente à une série B et le second degré par moment volontaire (le rôle du grand méchant) et par moment involontaire.
Dans le désordre : les personnages-fonctions secondaires qui aident le héros au moment critique avec un de leurs pouvoirs, alors que c'est totalement occulté le reste du long métrage (les frères jumeaux).
La jolie rousse incendiaire et le garçon du même âge de l'école de Serpentard qui s'aiment sans le savoir, le gamin qui se fait des films dans sa tête (vivement qu'il devienne ado et qu'il s'achète un Maximal!), la gamine freak avec la bouche de monstre à l'arrière du crâne piqué à un épisode de X-Files,
Le héros ordinaire ayant un incroyable pouvoir caché, mais qui est selon la prophétie, l'Élu, le Sauveur, le Jésus, le Superman.
Et la jolie blonde sur laquelle tous les garçons de l'île flashent instantanément, et sont prêt à sacrifier leur famille et leur vie, qui pose les bases d'une romance avant même que l'un d'eux ne se soient parlé.
Que dire du rôle du grand vilain Barron incarné par Samuel L. Jackson, méchant de service de série B, comme dans 95% de ses films, qui surjoue en permanence, essayent de créer un "second degré premier degré".
Seule Eva Green semble avoir compris son rôle et être dirigée pour de vrai.
Le film pêche également par un côté trop artificiel, avec beaucoup de séquences numériques visibles à l'œil nu aussi bien dans les panoramas que dans les scènes d'actions.
Les effets spéciaux renvoient aux début des années 2000 et ôtent tout crédibilité du monde fantastique.
Idem pour l'absence d'effet papillons malgré toutes les boucles temporelles et paradoxes crées dans le film, qui n'ont ni explications raisonnables, ni logiques internes.
Il manque au film une vision, une ambition artistique, une intrigue non-linéaire ni moralisatrice, des personnages intéressants à la psychologie travaillée, un univers riche et cohérent.
On sent que Tim Burton se la joue réalisateur en pantoufle, et qu'il n'a développé aucune idée de mise en scène pour adapter les livres.
Au final, un film à mi-chemin entre un spin off du pauvre d'Harry Potter, et un énième conte pour enfants adapté à la chaîne par Hollywood comme Hugo Cabret, la saga Narnia, À la croisée des mondes : la boussole d'or.

Tim Burton signe enfin un retour brillant. Il retrouve des thèmes qui lui sont chers : les enfants, les rapports familiaux, la marginalité, tout cela dans un univers gothique et terrifiant.
Le héros, Jack, est assez banal, il vit dans un univers de conformisme. Mais la mort de son grand-père va le pousser à découvrir un autre monde : un univers magique, savant mélange entre Harry Potter, Narnia et X-Men.
Les personnages qu'il va rencontrés sont uniques, attachants et plutôt bien joués malgré un léger manque de profondeur. Ce n'est pas le cas de Miss Peregrine, interprétée par Eva Green qui crève l'écran. Une sorte de croisement entre Mary Popins et Charles Xavier. Mention spéciale également pour Samuel L. Jackson qui campe un méchant de série B, comme à son habitude, et qui y excelle.
Le visuel est quant à lui tout simplement merveilleux ; des costumes et des décors magnifiques, complétés par des images poétique.
L'ambiance du film est prenante et angoissante. Le scénario est plutôt bon, même si le film n'est qu'une mise en place destinée à un final époustouflant. Pour ceux qui ont l'oeil vif, ils remarqueront le caméo de Burton qui est un détail sympathique.
En bref, un film poétique, terrifiant et drôle à ne pas rater.

Grosse déception. Il n'y a rien de poétique et d'enchantement. Même son "Alice" était plus réussi. Ici, tout tombe à plat et aucun des personnages n'a de charisme. C'est mou. Comme si Burton avait tarir son talent et son univers. C'est triste.

Le nouveau Tim Burton que j'ai attendu avec impatience se révèle comme je me l'imaginais : il ne détrône pas ses films cultes passés mais il se regarde avec un grand plaisir. Mené ici par la charmante Eva Green et le jeune Asa Butterfield, l'histoire nous conte l'existence d'enfants particuliers se cachant dans des boucles temporelles afin de se cacher des sépulcreux, créatures malfaisantes. L'arrivée de Jacob va bouleverser leur quotidien. C'est une nouvelle découverte : les particularités des enfants, l'univers, le système des boucles temporelles, la cause de la méchanceté des créatures etc Le scénario tient bien la route et j'ai beaucoup apprécié cet univers mélangeant le côté mignon au côté sombre, voire un peu glauque par moment, comme Tim Burton sait si bien le faire. Les créatures sont vraiment bien faîtes, me rappelant celles de Stranger Things d'ailleurs.
Petit bémol, un peu trop lent à mon goût durant la première partie du film, mais ce qui m'a surtout gênée concerne le rôle de Samuel L. Jackson. Son personnage devient vraiment insupportable dans le sens où il ne fait que de parler au lieu d'agir, et en plus pour dire des phrases qui sont dignes d'un enfant de dix ans. C'est dommage d'avoir eu affaire à un méchant de ce genre là, trop enfantin à mon goût. Mais globalement, le film vaut le détour, surtout si vous êtes amateur de ce genre d'univers !

Un divertissement réussi, une histoire qui tient la route avec des personnages plutôt attachants, et une mise en scène qui sans beaucoup d'effets spéciaux a un réel pouvoir sur le spectateur ...
Sans dévoiler l'histoire ce conte pour adolescents , sans renouveler le genre, a quelque chose de pétillant par les dialogues et un aspect fantastique qui accrochera aussi bien les grands que les petits....
Tim Burton réalise un film grand public, avec un petit côté pop corn, certes, mais qui véhicule une émotion sincère et qui procure un certain bien être par sa poésie et ses formes scénaristiques.....Je conseille, plus encore pour les ados.....

Tim Burton est de retour à ce qu’il sait faire de mieux, sans pour autant radoter, en ravivant les thèmes qui lui sont les plus chers. On oublie son petit écart plus sérieux où on ne l’a pas vraiment senti à l’aise (« Big Eyes ») et on se concentre sur ce nouveau film où son sens du merveilleux est remis au goût du jour sans qu’il s’auto-parodie lui-même. « Miss Peregrine et les enfants particuliers » concentre un maelstrom de sujets et une imagerie qui lui sont propres et qu’il essaime depuis maintenant une trentaine d’années à travers ses films : personnages à la marge (« Edward aux mains d’argent », récurrence des yeux (« Big Eyes »), sens du gothique poussé à l’extrême (« Sleepy Hollow »), transmission d’histoires fantastiques (« Big Fish »), …

Comme si, avec ce nouvel opus, il avait décidé de nous livrer un best-of de son œuvre réactualisé en grand spectacle pour tous avec un sens certain du renouveau bienvenu. Il est vrai que le film souffre peut-être d’une intrigue légèrement tarabiscotée et parfois incohérente à base de boucles temporelles. Pareillement, certains personnages ne sont que des vignettes et le début du film apparait quelque peu maladroit et abrupt. Mais qu’importe, tant on prend un plaisir monstre (c’est le cas de le dire) à suivre les aventures fantastiques de cette troupe d’enfants pas comme les autres qui font irrémédiablement penser à un film de super-héros tendance « X-Men » revu et corrigé à la sauce burtonienne. Et de voir des acteurs comme Eva Green, Terence Stamp ou Samuel L. Jackson s’en donner à cœur joie dans des rôles jubilatoires fait plaisir à voir!

Notons les effets spéciaux qui sont magnifiques et culminent lors d’un final dans une fête foraine où on se croirait à l’époque des trucages à la Ray Harryhausen améliorés avec les progrès d’aujourd’hui. Sublime ! Tout cela est mené tambour battant durant deux heures et le spectacle est si généreux et pétri de trouvailles qu’il en oublie parfois de s’attarder sur certaines des meilleurs morceaux imaginés (au hasard l’un des enfants qui fait prendre vie ces créations un tantinet gore). On en viendrait même à se demander si une série n’aurait pas été un meilleur écrin à cette histoire pleine de personnages fascinants et dotée d’une mythologie très chargée. Si l’ensemble n’est pas parfait, il est tellement plaisant de retrouver en grande forme l’un des cinéastes en activités les plus uniques et créatifs de la planète cinéma qu’il serait dommage de chipoter.

Miss Peregrine et les enfants particuliers est un récit fait pour Tim Burton. L'histoire en soi n'est pas extraordinaire par contre l'univers est imaginaire, effrayant, et intemporel. L'esthétisme est splendide. Tim Burton nous offre un film magnifique. Les costumes, les décors, les personnages, les créatures, les couleurs parfois vives, parfois sombres, les effets spéciaux .. tout est réussi. L'humour est présent, par les dialogues mais aussi par les personnages étranges et décalés.

Le seul bémol est le rythme irrégulier. Certains passages sont lents

Eva Green interprète Miss Peregrine, le personnage principal du film, une Ombrune, une femme capable de se transformer en oiseau . Asa Butterfield est l'ado (vu dans Hugo Cabret). Terrence Stamp est le grand Père. Le personnage de Samuel L.Jackson est trop caricatural.

Miss Peregrine et les enfants particuliers est une histoire fantastique superbement mise en image par Tim Burton.

Tim Burton ne se renouvelle pas. Miss Peregrine s'appuie sur des interprétations de qualité mais garde un aspect enfantin.On retrouve une sorte de sous X-men mielleux, beaucoup trop classique. Néanmoins on a un film qui a un rythme intéressant, des idées bien trouvées mais qui ne vont jamais jusqu'au bout, certaines images touchantes... Je trouve que les personnages restent trop marqués dans leur moule et leurs personnalités ne se détachent pas du décor pourtant foisonnant et d'une richesse captivante. Pour moi, cela restera une tentative vaine de Burton, un gâchis dont quelques rares bonnes séquences pourront de nouveau réalimenter le fantasme d'un renouveau burtonnien.

Le retour de Tim Burton à son meilleur niveau. Un film vraiment excellent, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, un casting de qualité. Ensuite une mise en scène à la fois réussi originale et intéressante. Enfin, la mise en place d'un humour au second degré et de personnages haut en couleurs rendent le film vraiment excellent

Même en essayant de retrouver la naïveté (et la bonne volonté) d'un enfant, on ne peut que déplorer, les 15 premières minutes passées, la totale incohérence du récit ("fantastique et merveilleux" ne riment pas avec "n'importe quoi" - il faut au contraire un scénario au cordeau..). Quant à la forme..... Ce "Miss Peregrine..." est bien loin de l'esthétique inventive et soignée de Burton. Ce pauvre film est au fantastique et merveilleux cinématographiques un peu ce que la production saint-sulpicienne a pu être à l'art sacré, ou la chromolithographie à la gravure : des effets pour Luna-Park, s'enchaînant mécaniquement.....Dire que je suis déçue participe de l'euphémisme (et ai d'ailleurs vivement hésité à mettre le 0,5 minimum - me suis retenue, parce que, quand même, il y a du savoir-faire technique à constater... mais que l'on se barbe, en plus, dans cette affaire de "boucles" et de "Creux" !).

Un excellent Burton tout en équilibre, où il n'en fait ni trop ni trop peu. On se laisse bercer par cette fable poétique cinématographie où on en prend plein la vue et via laquelle Burton traite de l'un de ses sujets favoris : l'exclusion de ceux différents de l'écrasante majorité des gens dits "normaux". L'ambiance est burtonienne à souhait et le film sans fausse note. A réserver aux esprits rêveurs réceptif aux mondes de Burton ; les fans ne seront pas déçus et y trouveront l'un de ses meilleurs films de ces dernières années.

Tim Burton de retour en grande forme. Miss Peregrine est un fabuleux film d'aventure fantastique familial, qui se rapproche plus de son travail sur Big Fish ou Edward aux mains d'Argent. On y retrouve les thèmes si chers au réalisateur : Beau et Monstrueux qui se côtoient aisément, fatalité du temps qui passe, femmes-sorcières envoûtantes, mystérieuses enquêtes à élucider, fascination pour les vieux films d'horreur produit par la Hammer.