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    L'Ecume des jours
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Ecume des jours" et de son tournage !

    Premier contact avec le roman

    Le réalisateur Michel Gondry raconte avoir découvert pour la première fois le roman de Boris Vian alors qu'il était adolescent, sur les conseils de son frère aîné : "Difficile de savoir ce qu’il reste de ma première lecture, de faire la part du souvenir réel et du souvenir reconstitué. Une image : la boucherie à la patinoire… Le sentiment que le livre appartient à une tradition du roman d’amour où l’on perd l’être aimé. Et puis cette idée, une idée de cinéma que j’ai eue bien avant d’être réalisateur : la couleur qui laisse peu à peu la place au noir et blanc."

    Adaptation

    C'est le producteur du film, Luc Bossi, qui a émis l'idée d'une adaptation du roman de Vian et proposé à Michel Gondry un premier scénario. Ce dernier déclare : "On a retravaillé ensemble, mais on a gardé cette idée qu’il avait lui : ce grand atelier où le livre est fabriqué, au début de l’histoire. Cela montre pour moi que le livre est incontournable. Il est en acier, il est indestructible. Et cet endroit dit aussi que tout est écrit d’avance. Parce que, quand on lit "L’Écume des jours", on sent que l’histoire est sur des rails, il y a un fort sentiment d’inéluctable", explique le metteur en scène, Bossi poursuivant : "Beaucoup de gens pensaient le livre inadaptable, il y a un jeu de mots à chaque phrase ! Mais de nombreux chapitres du roman étaient aussi naturellement cinématographiques, parce que Boris Vian était imprégné de "pop culture", marqué par le cinéma, la science-fiction, le jazz."

    Univers visuel

    Dans le roman, l'univers décrit est très riche et très original. Pour lui coller, le réalisateur a choisi de rester au plus près des images qui se sont manifestées à lui lors de la première lecture du roman. L'équipe, plutôt que d'imaginer un univers pré-défini, a préféré se concentrer sur les détails. Michel Gondry est connu pour être un ultra-créatif et a mis à profit ses talents d'inventeur tout au long du tournage.

    La maladie de Chloé

    La maladie de Chloé n'est jamais nommée par Boris Vian dans le roman, ni dans le film : "Je ne sais pas exactement ce que Boris Vian avait en tête, mais cela évoque fortement un cancer. Chloé a un nénuphar dans le poumon droit qui grossit et qui atteint son poumon gauche. Pour moi, c’est très proche d’une tumeur qui prolifère", commente Romain Duris.

    A propos de Colin

    Romain Duris parle de son personnage, de la manière dont il le perçoit et du parcours initiatique qu'il effectue au fil de l'histoire : "Pour l’essentiel, c’est un inventeur qui est en recherche perpétuelle. Au début du film, il se dit que ce n’est pas normal d’être seul. Il rencontre alors Chloé, dont il est aussitôt fou amoureux ! Il se donne totalement à elle. Mais c’est aussi un homme détaché des contingences matérielles qui a une certaine innocence, et lorsque Chloé tombe malade, il est heurté de plein fouet par quelque chose de noir qui crée un obstacle sur son parcours. Il est soudain en proie à une profonde tristesse (...). L’Écume des jours parle autant de ce qu’on perd que de ce qu’on gagne. Il faut voir que Colin est, au départ, un être solaire qui a la tête dans les étoiles et qui va être confronté brutalement à la dureté de la vie. Il y perd sans doute de son insouciance, mais il va gagner en capacité à comprendre le monde."

    Chloé et Juliette

    Audrey Tautou assimile, par bien des points, le personnage de Chloé à celui de Juliette dans la pièce de Shakespeare, Roméo & Juliette : "Elle m’évoque d’abord quelque chose de poétique et de solaire. Elle incarne la bienveillance, la pureté et la délicatesse. (...) De même, dans la relation amoureuse qui lie Chloé à Colin, il n’y a pas de noirceur. Tout comme dans la pièce de Shakespeare, il y a beaucoup de pureté et de romantisme dans leur histoire et, bien entendu, une même impossibilité. Pour moi, c’est la rencontre entre deux âmes sœurs", confie la comédienne, en ajoutant : "Au départ, j’ai eu peur que Romain et moi soyons trop vieux pour Colin et Chloé, mais l’idée de Michel de confier les rôles à des comédiens un peu plus âgés que dans le livre permettait de gommer cette candeur et de donner au récit une réflexion plus mûre."

    L'influence des années 1970

    Bien que l'action du film ne soit pas temporellement déterminée, les références aux années 1970 sont nombreuses : en effet, Michel Gondry, comme le chef décorateur Stéphane Rozenbaum, ont grandi dans cette très cinématographique décennie : "J’essaie d’éviter la nostalgie, mais c’est une époque où je peux encore comprendre ce qui se passe d’un point de vue technologique… L’atelier où le livre s’écrit - de façon assez ridicule, d’ailleurs, puisque chacun des ouvriers est assigné à une seule et même phrase -, je ne voulais pas le montrer de façon trop négative. Quand Colin en est viré, ses collègues le soutiennent. Dans les années 70, mon père fabriquait des haut-parleurs dans un atelier (...) et j’en garde un souvenir plutôt coloré et joyeux", commente le cinéaste.

    Réflexion sur le travail

    L’Écume des jours n'est pas seulement un film sur l'amour, la mort et la maladie : "Le film a un vrai recul sur la société et comporte beaucoup d’images et de paraboles sur le monde du travail (...) il propose une réflexion sur ce qu’on doit faire pour gagner sa vie", explique Gad Elmaleh, qui joue Chick, l'ami de Colin qui souffre d'une addiction au philosophe Jean-Sol Partre (transfert de Jean-Paul Sartre pour la fiction).

    La place des objets

    "L’idée que les choses sont presque plus vivantes que les gens correspond bien à ma personnalité. J’ai eu souvent tendance, quand j’étais enfant, à prendre les objets pour des personnes, voire à croire qu’ils sont montés contre moi !", déclare Michel Gondry, insistant ainsi sur son rapport particulier aux objets, le plaisir qu'il éprouve à les détourner. Cette approche a été déterminante pour l'élaboration des décors de L'Écume des jours. Par ailleurs, certaines représentations du film sont extrêmement fidèles à leur description dans le livre ; pour d'autres, le metteur en scène a pris davantage de liberté.

    Place aux acteurs

    Dans les films de Michel Gondry, l'ampleur du caractère visuel est considérable. Romain Duris explique que l'enjeu pour les acteurs a été de trouver une place au sein de cet univers : "Il ne faut pas essayer d’aller au-delà de l’effet car, sinon, on risque de surjouer. À l’inverse, il ne faut pas non plus se mettre totalement en retrait en laissant toute la place à l’effet."

    Quelques décors clés

    L'appartement de Colin est un lieu clé du film : "C’est un lieu atemporel qui n’appartient ni totalement aux années 1950-60, ni à l’époque actuelle. Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est que l’appartement est rempli d’inventions de toutes sortes, à l’image du périscope relié à un Minitel, sorte de Google Maps de l’époque !", commente Duris. La cuisine dans laquelle travaille Nicolas, le personnage que joue Omar Sy, est un lieu particulièrement loufoque : "C’est une pièce délirante ! D’abord, elle est équipée d’une multitude d’écrans de télévision sur lesquels Nicolas reçoit des instructions de son maître, qu’il considère comme son modèle", explique-t-il.

    Ange gardien

    Le personnage de Nicolas, interprété par le comédien Omar Sy, fait en quelque sorte figure d'ange gardien, d'abord pour Colin, puis pour le couple Colin-Chloé : "C’est à la fois l’avocat, le cuisinier, le chauffeur et le maître à penser de Colin ! Pour résumer, on pourrait dire qu’il est sa nounou, ou son « couteau suisse », puisqu’il est utile en toutes circonstances et qu’il veille sur lui. Parallèlement, il doit aussi prendre soin de Chloé à un moment donné car Colin (...) ne mesure pas tout ce qui arrive à la jeune femme. Finalement, Nicolas veille sur les deux protagonistes", raconte l'acteur.

    Les effets spéciaux

    L'équipe technique du film s'est davantage tournée vers des effets spéciaux mécaniques plutôt que numériques, ce qui, d'après Michel Gondry, est bien plus compliqué que quand on tourne sur fond vert. Par exemple, pour la séquence de la balade en nuage, Audrey Tautou raconte : "On était dans une petite structure suspendue à une grue par un câble, les pieds dans le vide, et on est montés dans le ciel de Paris !"

    Animation !

    Dans son film, Michel Gondry a fait appel à l'animation, comme effet esthétique (par exemple pour la représentation des plats créés par le personnage de Nicolas, interprété par Omar Sy) mais aussi comme source d'inspiration (pour reconstituer le biglemoi, la fameuse danse jazzy inventée par Boris Vian dans son livre) : "On a opté pour quelque chose où les jambes échappent à la volonté du danseur. Cela me fait penser aux courts métrages d’animation musicaux que produisait Disney dans les années 30, souvent sur des musiques de big band : les animateurs utilisaient des boucles qui répétaient les mouvements à l’infini, donnant une impression de cauchemar", commente le réalisateur.

    Aïssa Maïga

    Le cinéaste a découvert pour la première fois la comédienne Aïssa Maïga (Alise) dans le film à sketchs Paris, je t'aime (2006). On a également pu la voir dans Les Poupées russes de Cédric Klapisch, où elle donnait déjà la réplique à Romain Duris et Audrey Tautou.

    Omar Sy se prépare

    Omar Sy avoue qu'il n'était pas, contrairement à plusieurs de ses partenaires, familier du roman. Il s'est donc préparé à sa manière : "Comme je n’avais pas lu le livre à l’école, j’ai d’abord découvert le scénario et je me suis ensuite penché sur le roman que j’ai commencé… mais que je n’ai pas fini ! Je me suis alors concentré sur le script, en me disant que c’est ce qui allait nourrir mon travail."

    French touch

    L'Ecume des jours est la première fiction 100% française réalisée par Michel Gondry. Le réalisateur de The Green Hornet a dirigé Alain Chabat et Charlotte Gainsbourg à Paris dans La Science des rêves, mais le film a été tourné en partie en anglais. L'autre long métrage français de Gondry est L'Epine dans le coeur, un documentaire consacré à une de ses tantes.

    Léa Seydoux et Jamel Debbouze pressentis

    Léa Seydoux et Jamel Debbouze avaient été approchés, mais pour des raisons d'emploi du temps, ils ont dû renoncer à participer au film.

    Un couple idéal ?

    Romain Duris et Audrey Tautou se connaissent bien : ils font partie du groupe de comédiens avec lequel Cédric Klapisch a tourné L'Auberge Espagnole, Les poupées russes et Casse-tête chinois. Ce dernier film sort d'ailleurs en 2013, quelques mois après L'Ecume des jours.

    "L'écume" revient

    Le film de Michel Gondry est la deuxième adaptation du roman de Boris Vian, quarante cinq ans après celle qu'avait réalisée Charles Belmont avec Marie-France Pisier et Jacques Perrin.

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