Avis sur Swooni

Ce film choral, avec une unité de temps et de lieu, a des qualités, en particulier de bons comédiens, très crédibles, à une exception près. La psychologie des différents personnes est bien vue et certains sont attachants, comme la femme de chambre. Swooni a un petit côté Gosford Park, en nous montrant l'envers du décor d'un palace, mais qui n'est qu'esquissé. En revanche, certaines scènes mélo, notamment de relations mère-fille, traînent en longueur, de sorte que ça manque de rythme. La scène dans laquelle un policier finit par sympathiser avec un migrant suicidaire n'est pas très crédible. Malgré ces faiblesses, ce film se laisse voir et son caractère humaniste ne laisse pas indifférent.

Téléfilm flamand sans réel intérêt, "Swooni" surprend d'abord par la tronche de ses protagonistes. On sent clairement le casting-discount imposé par les restrictions économiques. Du coup, pendant 1h20, on se tape des personnages aux faciès improbables, à des années-lumière en tout cas des mannequins hollywoodiens habituels. Seconde remarque, ce que les auteurs du synopsis qualifient fièrement "d'enchevêtrement de six destins" s'avère être en réalité une accumulation de quelques poncifs liés au thème de la famille. La parentalité, la vie de couple, le rapport à la mort, telles sont les pistes explorées sans originalité par Kaat Beels. Les dialogues ne suivent pas non plus, le suspense est aux abonnés absents et enfin la musique empeste le commercial à des kilomètres. Pas de quoi perdre 1h20 de son existence donc.