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    Octobre
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    3,8
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    37 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 juillet 2013
    Quand je suis sortie de la projection d'Octobre, j'avais beau avoir les aiguilles de ma montre sous les yeux, c'était pourtant bien écrit noir sur blanc sur le programme, mais je ne parvenais pas à croire que le film ait duré deux heures tant il m'avait laissé le sentiment d'un temps comme suspendu de part son intensité. Pour moi, ce côté totalement captivant est d'autant plus remarquable qu'il s'agit d'une œuvre muette, tout de même assez éloignée de ce qui peuple notre univers cinématographique actuel.

    Sur le fond comme sur la forme, Octobre est une œuvre majeure.
    Film de commande réalisé pour le dixième anniversaire de la Révolution, il est tombé dans l'oubli avant d'être redécouvert dans les années 1960. Comme on peut aisément l'imaginer, Staline ne le trouvait pas à son goût, d'autant qu'on y voit beaucoup Trotsky alors que "le petit père des peuples"... pas du tout !
    Octobre est donc un film muet mais l'image est saturée d'informations: certaines concernant le déroulement de l'action immédiate, d'autres ayant un caractère symbolique, historique ou encore en lien avec la psychologie humaine. Grâce à un montage ultra dynamique qui confère pratiquement à la virtuosité, grâce à une attention particulière portée à la symbolique des objets, le spectateur est entraîné dans le rythme de cette fresque historique, complexe dans le bon sens du terme.
    Octobre raconte donc la prise du Palais d'Hiver de Petrograd et les jours qui l'ont précédée. On ne saurait tout détailler sans y consacrer un texte d'envergure tant le contenu en est riche; je m'arrêterai donc uniquement de façon très arbitraire sur les passages qui m'ont tout particulièrement marquée.

    Eisenstein replace la Révolution dans son contexte historique qui est celui de la première guerre mondiale, des combats meurtriers, des fraternisations sur le front et de la misère des populations à l'arrière.
    Il décrit la trahison du gouvernement, avec ses membres qui se cachent sous des coussins pour ne pas voir, avant pour certains de fuir, comme Kerenski dans l'automobile de l'ambassade des États-Unis lancée à toute allure. Évocation directe de la révolution française, ils sont comparés à Bonaparte, archétype du traite, représenté par une statuette qui se brise et qu'il faut briser.
    Pendant ce temps, la Révolution s'organise, avec les tensions entre Bolcheviks et Mencheviks - on voit grimé et assis dans un couloir, Lénine, dont les pieds qui s'agitent décrivent l'impatience et le désir de l'action. Le rapprochement des différents peuples de l'empire est exprimé par une scène de danse de toute beauté dans un campement à la nuit tombée.

    Les tsars, Nicolas II et sa famille n'apparaissent jamais en chair et en os, mais sous la forme d'une statue colossale et de portraits picturaux ou photographiques, renforçant ainsi leur poids symbolique. Lors de la prise du palais d'Hiver, dans les appartements somptueux de la tsarine, deux catégories d'objets, tous très luxueux, sont mis en parallèle: les objets liturgiques et tout ce qui se trouve dans les latrines et autres cabinets de toilette. Façon très efficace pour Eisenstein de démontrer que malgré la force de l'idéologie, les hommes ne sont jamais des dieux.
    D'une esthétique sublime mais sans concession, la course des masses dans Petrograd est hypnotisante, avec notamment la scène où un homme escalade les grilles du Palais d'Hiver qui finissent par céder sous la pression du peuple.

    Et ce ne sont là que quelques scènes qui ont particulièrement marqué ma mémoire. Sans doute que je pourrais revoir Octobre plusieurs fois en y découvrant toujours de nouveaux éléments, ce qui est le propre des chefs-d'œuvre peut-être.
    En 1917, les Bolcheviks ont voulu inventer un ordre nouveau.
    Dix ans plus tard, Eisenstein, membre éminent de l'avant-garde russe, a inventé un langage cinématographique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 mai 2009
    Oeuvre de fiction d'un génie de la manipulation de masse des mémoires, ou comment rendre des mensonges/fantasmes plus "réels" que les faits historiques et un minimum de logique... Avec des astuces de sorcier, il transcende en "réalité" imaginée les fantasmes, la haine, l'hystérie des masses déjà infectes par la propagande bolchevique.

    Pour preuve du génie d'Eisenstein, Le Monde(parmi tant d'autres) continue fin 20ème, début 21ème de colporter les faux témoignages: "Octobre raconte la révolution russe de 1917".

    D'un point de vue purement cinématographique et personnel: deux étoiles. Mais quatre étoiles pour cette oeuvre sans le moindre scrupules, chef d'oeuvre de manipulation des masses sans égale(pas même les USA, ni les Nazis, n'ont produit de tels chefs d'oeuvre de propagande..)
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 9 octobre 2006
    J'ai trouvé quelques scènes grandioses, grâce à un montage vraiment unique. C'est une pure merveille.
    Mais je mets que 2 étoiles, car j'ai trouvé une grande partie du film assez molle. Mais il faut surtout remarquer quelques passages du film qui méritent d'être vus.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 avril 2008
    Un chef-d'oeuvre que je place au dessus du Cuirassé Potemkine. Eisenstein applique toute ses théories du montage avec maestria et bien que le film puisse parraitre grandilloquant à certain moment(quand Lénine arrive à la gare il est comparé à un messi), il se rattrape en nous livrant des scènes d'anthologie. Le moment le plus impréssionant, et qui restera gravé dans ma mémoire, est celui du massacre des Bolchevics, le premier, lorsque des femmes tuent un manifestant avec leurs ombrelles et qu'un cheval tirant une charette s'écroule sous le feu des balles. Grâce à la force du montage, cette scène a un pouvoir d'émotion et de terreur irrésistible et rarement égalé. Voilà un aperçu, et tout le long du film, s'enchainent des séquences d'anthologie qui fait que le spectateur ne se lasse à aucun moment. Un vrai grand chef-d'oeuvre grandiose et non grandilloquant où Eisenstein laisse libre cour à son talent de cinéaste-théoricien, pour notre plus grand bohneur. Sublime,superbe,indispensable.
    Vi.Carlito
    Vi.Carlito

    2 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    Un montage incroyablement dynamique qui peut donner de très belles scènes, mais qui ne laisse aucun moment pour souffler. A la moitié du film je n'en pouvais déjà plus... Mais on est forcé malgré tout de reconnaître les grands talents du cinéaste soviétique.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 12 septembre 2009
    Ne voir dans Octobre qu'un film de propagande élaboré par un réalisateur aux ordres d'un pouvoir totalitaire est une erreur communément commise.Et pourtant ce film réserve bien des surprises, dans la forme comme dans le fond. Non ce film n'a pas été conçue pour magnifier Lénine (pas encore de culte de la personnalité!)mais le peuple en marche, comme nombre de ses autres oeuvres comme la grève. De multiples plans fixes, parfois à un rythme élevé, scrutent les attitudes d'une multitude d'acteurs (prolétaires, matelot, paysans...)car il n'y a pas et il ne doit pas y avoir de premier ou de second rôles: il n'y a qu'un seul héros le peuple. Ce film est par ailleurs une magnifique évocation, certes orientée et parfois caricaturale, des fractures de la société russe de l'époque (1917). A noter outre une très belle photographie comme souvent dans les films Eisenstein l'importance des thèmes musicaux et les nombreuses ruptures de tons choisies par Dimitri Chostakovitch dont la partition est riche (orchestre imposant!). A voir et à revoir
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Chef-d'oeuvre ! L'un des plus beaux films d'Eisenstein qui soit. Mise en scène hallucinante, montage révolutionnaire. Certaines séquences du film restent inoubliables et la musique de Chostakovitch (ajoutée en 1967 au film) rend ce chef-d'oeuvre encore plus beau, plus grandiose et plus magistral dans son ensemble.
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