Avis sur An-Magritt

Portrait trop idéalisé de l’héroïne titre interprétée par Liv Ullmann. Arne Skouen nous propose une An-Magritt en « mère courage » généreuse dans l’effort, la bravoure, l’abnégation et à laquelle nous comprenons rapidement qu’il ne peut rien arriver de grave ayant une solution à tout. Le récit se voit ainsi décrédibilisé. Ce défaut est renforcé par une mise en scène voyante et sans éclat, une bande son et des interprétations démonstratives et une absence totale de suspense spoiler: (dénouement ultra rapide et simpliste)
. Difficile dans ces conditions d’éprouver de l’empathie envers les personnages proposés. Il reste malgré tout le grand nord neigeux dans toute sa ruralité d’époque bien reconstituée.

Ultime réalisation d'Arne Skouen pour le grand écran, An-Magritt est loin d'être son chef d’œuvre. Et ce, malgré la présence d'une Liv Ullmann jouant dans sa langue maternelle. L'opposition femme/homme, ruralité/modernité, bœuf/ingénieur, font sourire le cinéphile quatre décennies plus tard. On retiendra toutefois la superbe photographie du Suédois Sven Nykvist.