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    Ginger & Rosa
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    Vinnie
    Vinnie

    63 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juillet 2019
    La réalisatrice Sally Potter réunit deux des jeunes actrices les plus prometteuses du moment, Elle Fanning (Twixt) et Alice Englert (Sublimes créatures) pour interpréter les personnages principaux que sont Ginger & Rosa, adolescentes inséparables qui vont apprendre la violence du passage à l’âge adulte avec en toile fond guerre froide, poésie, révolution sexuelle et… politique.
    Ginger & Rosa sont donc deux jeunes filles vivant à Londres dans les années 60. Elles sont les meilleures amies du monde et restent inséparables, au grand dam de leurs parents qui ne voient pas d’un bon œil une relation aussi fusionnelle. Entre menace d’une guerre nucléaire, éveil de la sexualité et violence sociale, l’amitié entre les deux adolescentes va être mise à mal par le dur passage à l’âge adulte.

    Dieu sait si le passage à l’âge adulte peut être d’une extrême violence, à la fois physique et morale. Sally Potter nous le démontre en choisissant d’ancrer son histoire dans les années 60, précisément au moment de la crise des missiles de Cuba qui menaça de plonger le monde dans un chaos nucléaire. Avec cette toile de fond, la cinéaste dessine le portrait de deux amies qui vont apprendre bon an mal an, que le monde des adultes n’est pas fait d’arcs en ciel et de soleil. Ginger (Elle Fanning) est la rousse flamboyante, enjouée mais timide et discrète. La crise de Cuba éveille en elle des élans artistiques via l’écriture et la poésie. Révolution sexuelle oblige, un certain féminisme titille la jeune femme en devenir. Rosa (Alice Englert) quant à elle est la brune ténébreuse. Rebelle et sans cesse en contradiction avec ses parents et l’autorité, elle ne contrôle pas son corps changeant ni ses pulsions. Sanguine, elle n’hésite pas à entraîner Ginger dans des virées nocturnes là où le danger rôde. Mais petit à petit, les deux amies vont découvrir des différences qu’elles ne soupçonnaient pas. Découvrir qu’on a beau être les meilleures amies du monde durant l’enfance, l’adolescence et le passage à l’âge adulte sont des moments qui ne pardonnent pas. Petit à petit, Ginger & Rosa vont donc prendre des chemins différents et finir par en arriver à ce qui marque la plupart des personnes quand elles passent ce cap difficile, la trahison. Car au-delà d’un récit initiatique, c’est véritablement une ode mélancolique à l’enfance que livre Sally Potter, ce moment où l’innocence règne et où l’on ne connait rien des sentiments adultes et surtout pas celui, traumatisant, de la trahison de son meilleur ami. C’est cela que vit précisément Ginger, tiraillée entre ses aspirations artistiques et politiques et sa meilleure amie, qui lui échappe totalement pour devenir une étrangère à ses yeux. La violence est d’autant plus grave qu’elle est ancrée dans la réalité d’une époque, la guerre froide, où la menace d’une troisième guerre mondiale planait sans cesse au dessus de la tête du peuple. Une explosion nucléaire, c’est précisément ce qu’est en train de vivre Ginger et Rosa, une explosion intérieure, qui ne dit pas son nom, mais qui est tout aussi déchirante, celle de la fin de l’enfance et la perte de repères.

    Pour camper ces deux jeunes femmes, Sally Potter a donc fait appel à Elle Fanning et Alice Englert. La première passe ici un cap et livre une prestation assez exceptionnelle, oscillant entre douceur et naïveté, force et fragilité. Petite poupée rouquine, elle porte le film et laisse sans voix à chacune de ses apparitions pour nous laisser ivres de sa personne à l’image d’une séquence finale empreinte d’une douce rage intérieure. Sa complice Alice Englert n’est pas en reste ; sa beauté rude transparaît à l’écran tel un joyau ciselé et même si son personnage paraît détestable par moments, on ne peut pas être insensible à la souffrance de cette jeune fille qui se laisse aller sans réfléchir à la découverte d’un nouveau monde, celui des adultes. Ces deux jeunes actrices jouent d’une complémentarité certaine et leur complicité à l’écran est saisissante. Les conflits et les déchirements vécus par les deux protagonistes s’inscrivent de manière rugueuse dans le cadre d’un scénario finement écrit, jamais vulgaire, empreint de nostalgie et de douceur malgré la rudesse de certaines épreuves jalonnant le parcours des adolescentes, notamment Ginger. Il convient également de souligner les performances de Christina Hendricks et d’Alessandro Nivola. Les deux acteurs interprètent les parents de Ginger avec une délicate retenue. Annette Bening, Thimothy Spall et Oliver Platt livrent également une remarquable partition, campant des personnages truculents dans des rôles secondaires touchants. Tous ces acteurs sont au service d’un scénario écrit par Sally Potter elle-même ; scénario qui livre petit à petit ses tenants et aboutissants au fil d’un récit d’une rare intensité émotionnelle. Le tout sublimé par une mise en scène habile jouant avec les gros plans de façon ingénieuse et subtile. La photographie de Robbie Ryan, entre austérité et modernité, très contrastée, contribue également à la beauté des images et à la mise en valeur de la beauté de ces deux jeunes actrices que sont Elle Fanning et Alice Englert.

    Ginger & Rosa est un film brillant, diablement bien écrit, habilement mis en scène et interprété avec une force radicale et poignante par Elle Fanning et Alice Englert. Une belle petite surprise et un beau rayon de soleil en cette fin de mois de mai maussade à souhait.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    221 abonnés 2 862 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 septembre 2018
    Ouille ouille ouille !! Ce film est d'un ennui terrible !! A peine croyable... c'est pas dur, il ne se passe rien du tout ! On voit les deux jeunes filles courir, fumer, glander, glousser, parler musique ou politique (en balançant des clichés pas croyables) et voilà tout !! C'est léger et franchement on s'ennuie ferme...
    peter W.
    peter W.

    39 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juin 2017
    On sent de suite une réalisation féminine avec une volonté de travailler principalement sur les sentiments intimistes plutôt que se reposer sur l'histoire et ses rebondissements. En plus le film semble inspiré par des souvenirs autobiographiques du coup on se sent parfois de trop et pas vraiment concerné. Si on rajoute à ça le coté minimaliste de la réalisation le résultat reste assez mitigé cependant c'est l' occasion de voir Elle Fanning dans un rôle consistant ou elle se montre plutôt à l'aise, à suivre...
    RedArrow
    RedArrow

    1 533 abonnés 1 492 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2014
    "Nous voulions être meilleures amies pour la vie. Mais, quand nous sommes nées, pour certains, c'était déjà la fin."

    Très belle découverte qui entremêle avec sensibilité la fragilité du passage de l'enfance à l'âge adulte (et son lot de rêves brisés) de deux amies à la paranoïa ambiante de la société anglaise des années 60 induite par la Guerre Froide. Un joli film où chaque regard d'une Elle Fanning bouleversante est magnifié par la caméra de Sally Potter.

    "C'est ainsi que le monde fini. Pas sur un boum, mais sur un murmure." T.S.Elliot
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 20 septembre 2013
    Sally Potter est une réalisatrice anglaise, déjà reconnue pour ses autres longs-métrages tels qu’Orlando (1992), l’adaptation cinématographique du roman de Virginia Woolf. Elle s’attaque aujourd’hui à un sujet très prisé par les scénaristes, l’adolescence. Sur fond de guerre froide, Ginger et Rosa exprime de la façon la plus brutale le passage de l’enfance à l’âge adulte. Deux amies, Ginger (Elle Fanning) et Rosa (Alice Englert), sont prises dans ce tourbillon d’émotions que représente cette période de la vie. Entre convictions politiques, rapport mère-fille, amitiés qui se délie, Potter met en évidence les difficultés de l’adolescence ancrées dans le « Swinging London » des années 60.

    Un sujet, certes vaste, mais traité avec justesse, d’une part par une réalisation esthétisée au possible, chaque image laisse à penser à une photographie. De nombreux close up et les lumières très présentes et toujours bien utilisées, mettent en valeur les personnages. Les jeunes filles apparaissent comme immaculées dans ce décor, toujours empreintes d’un teint diaphane, et les scènes les plus intimes s’illuminent d’une lueur orangée. La différence est très parlante lors d’une scène de repas aux chandelles soudain interrompue par la lumière blanche éclatante des néons. Tout au long du film, l’éclairage suit à la lettre le scénario et contribue à cette esthétique photographique.

    Le tout surligné par les deux actrices principales, la timide et pâle, Elle Fanning et la brune explosive, Alice Englert, dont l’excellente performance vivifie le scénario à chacun de ses passages à l’écran. Mais les seconds rôles ne sont pas en reste, Christina Hendricks joue à merveille la mère légèrement névrosée abandonnée par son mari (Alessandro Nivola). Et le couple homosexuel ami de la famille interprété par Timothy Spall et Oliver Platt donne ce qu’il manquait de bienveillance au script. Tous ses personnages qui se croisent au détour de conversations, de regards, sont, sans aucun doute, emprunts d’humanité et donnent une réelle profondeur au film. Malheureusement, cette ambiance est parfois gâchée par un pathos trop présent, des cris, des larmes, des disputes, des déclarations d’amour… Sally Potter met d’ailleurs l’accent sur des stéréotypes, premières cigarettes, essayages de vêtements, premiers baisers… Et les relations enfants-parents, représentées par un père absent ou excentrique et une mère sans aucune autorité, sont des thèmes récurrents à ce genre d’histoires, un lieu commun d’une jeunesse en difficulté.

    Pourtant, par la présence d’un fond réellement politique, (le film s’ouvre sur les images d’Hiroshima), les convictions de Ginger, une poétesse pacifiste en herbe, donnent une nouvelle perspective à l’adolescence dépourvue d’originalité. On assiste aux manifestations, aux meetings mais aussi aux angoisses d’une jeunesse sur laquelle pèse les missiles de Cuba. Et qui s’installe en réponse à une expérience chaotique, de conflits aussi bien familiaux qu’extérieurs. L’explosion devient alors la métaphore d’un moment personnel qui résonne particulièrement chez Ginger. Malgré une certaine banalité, Sally Potter nous emmène avec ses personnages dans cette histoire captivante et réussit cette plongée dans une atmosphère située entre la guerre froide et la révolution sexuelle.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 juillet 2013
    je suis allée le voir ce soir, j'ai trouvé que c'était vraiment un beau film. Le début est un peu déconcertant, car c'est une succession de scènes presque muettes, et puis, dès que l'histoire se met en place, on est saisi par le désarroi de cette ado, qui pour échapper au cataclysme affectif de sa vie familiale qu'elle pressent, se jette à corps perdu dans le militantisme anti-armement nucléaire. Elle Fanning est bouleversante et fait passer la moindre des turbulences émotionnelles de son personnage, et le reste de la distribution est à l'avenant. J'ai trouvé la photo très belle aussi. Bref, un excellent moment!
    Yves G.
    Yves G.

    1 292 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juillet 2013
    Ce petit film anglais est passé inaperçu. Et c'est bien dommage.
    Il m'a rappelé "Une Education" qui avait été mon film préféré en 2010.
    Comme dans le film de Lone Scherfig, "Ginger et Rosa" a pour toile de fond le swinging London des 60ies.
    Comme Carrey Mulligan, Elle Fanning est une (ravissante) jeune fille en pleine crise d'adolescence : ses parents divorcent et sa meilleure amie a une liaison (évidemment torride) avec son papa trop volage. Le film décrit sa double prise de conscience sentimentale et politique tandis que la crise des missiles bat son plein et que les manifestations antinucléaires prennent forme.

    Rousse flamboyante, Elle Fanning crève l'écran. Révélée par JJ Abrams (Super 8) et Francis Ford Coppola (Twixt), cette enfant star (elle est née en 1998) est en train de se muer en troublante jeune femme. On l'a vu récemment dans la splendide pub du parfum de Lolita Lempicka. Se brûlera-t-elle les ailes à cette trop rapide célébrité ? On lui souhaite un meilleur destin que celui de Lindsay Lohan ou de Macaulay Culkin ...
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 020 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 juin 2013
    Elles ont un rêve: celui d'être meilleures amies pour la vie! il faudrait ne jamais avoir vu de films sur le passage de l'enfance à l'âge adulte, de l'apprentissage de la libertè ou de la rèvolution sexuelle et fèminisme politique, pour rèellement vibrer à cette chronique anglaise! Elle se dèroule dans les annèes 60 et raconte le portrait de deux adolescentes dans l'Angleterre des Shadows (le sublime "Apache"), de Dave Brubeck et de Little Richard! Sally Potter (de son oeuvre èmerge le beau "Orlando", d'après Virginia Woolf) nous avait quand même habituè à autre chose qu'à ce drame surfait, cependant brillamment photographièe! On y trouve deux comèdiennes prometteuses! Elles sont toutes les deux pleines de bonnes intentions, c'est incontestable, mais, hèlas, la direction des seconds rôles (hormis l'excellente Christina Hendricks), trop schèmatique, limite vraiment leur jeu! Difficile, par consèquent, d'adhèrer à ce "Ginger & Rosa" (ça court, ça hurle, ça pleure) où l'on ne garde finalement que des souvenirs fragmentès comme la très belle scène d'Elle Fanning (et ègèrie de Lolita Lempicka) sur un voilier! Mais pourquoi diable cette scène est-elle si courte ??? Quant à la B.O, elle est en parfaite osmose avec l'histoire...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 juin 2013
    Film très interressant sur la condition de la femme. Ode à la liberté et à la jeunesse. Les deux jeunes actrices crèvent l'écran de vitalité et de justesse. Rare sont les actrices qui ne surjoue pas surtout dans la jeune générations et rien que pour cela je dis Bravo. Un film indépendant qui mériterait d'être un peu plus diffusé dans notre pays français.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 juin 2013
    Réalisé avec une fraîcheur presque naïve, S. Potter brosse un portrait poétique et désabusée d'une jeunesse perdue dans la 2e guerre mondiale. Elle peint surtout le destin de deux amies qui vont conduire leur vie différemment. Récit initiatique pour E. Fanning (hallucinante) qui se voit confronter aux difficultés de la vie qui vont la faire grandir non sans mal et son amie qui saute les étapes, A. Englert fille de J. Campion, sans se rendre compte de ce qu'elle fait subir à ses proches se dirige vers un film maternelle. S. Potter offre beaucoup de compassion à ses personnages qu'elle sait nous retransmettre sans tomber dans le sentimentalisme facile. Si elle réussit son œuvre, c'est tout autant grâce à son talent qu'à sa sincérité et non le désir de montrer que les femmes aussi ont leur place à la réalisation. Elle ne veut pas prouver, elle veut tout simplement raconter une histoire, avec des thèmes forts, le cœur sur la main. En plus d'affirmer son style. Une beauté a qui sait la regarder.
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 264 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juin 2013
    Chronique de l’adolescence lors des années 60. Charmant, plein de références amusantes mais tout cela reste bien fade. Heureusement les deux jeunes interprètes relèvent le film et sa dérive vers le mélo.
    floramon
    floramon

    64 abonnés 1 361 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juin 2013
    Le film est pour la majorité du temps ennuyeux , on n'arrive pas à être captivé par l'histoire des deux protagonistes ,
    même si vers la fin cela devient plus intéressant. À retenir surtout dans ce film la prestation incroyable de Elle fanning qui est tout simplement incroyable dans son rôle.
    Velma21
    Velma21

    25 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juin 2013
    Avec Ginger et Rosa, la cinéaste britannique Sally Potter (The man who cried) nous mène sur les rives mouvementées de l’adolescence. Elle se concentre plus particulièrement sur les liens inaltérables, en apparence, qui unissent deux jeunes filles nées le même jour dans le Londres des années 60.

    Alors que la planète tremble sous la menace de l’éradication atomique, les deux adolescentes s’enivrent de découvertes et d’expériences. A l’écran, ces micro-scènes s’enchaînent rapidement, en gros plan, comme des polaroïds fanés d’une époque désormais révolue. Le drame s’immisce en un battement de paupières, quand Rosa se laisse observer dans le rétroviseur d’une voiture…

    Portée par une Elle Faning envoûtante en poétesse meurtrie, Ginger et Rosa séduit dans sa vision bilatérale qui met en parallèle la destruction de la cellule familiale avec l’angoisse de la fin du monde. Malgré de belles pages musicales (toujours introduites par un tourne-disque ou un jukebox), le film se veut moins le portrait d’une génération et d’une époque que celui d’une adolescente en crise. Le titre est d’ailleurs trompeur puisque le long métrage se focalise sur le point de vue de Ginger, quand Rosa (Alice Englert, un peu évanescente) se contente de nous offrir ses moues boudeuses et son regard de braise.

    La pénombre omniprésente bien qu’élégante alourdit un peu le propos. Sans doute la cinéaste aurait gagné à introduire un peu plus de légèreté formelle à cette histoire qui ne manque ni de lyrisme ni de charme et qui pose une vraie question sur le sens du mot liberté.

    Lisez d'autres avis sur Lost in universes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 juin 2013
    Film délicat sur l'adolescence, Ginger et Rosa subjugue par le talent de ses acteurs et par la subtilité de son scénario, le tout sur fond de lutte contre la Guerre froide.

    Car comment grandir dans un monde saturé par la peur d'être anéanti d'une heure à l'autre par les bombardements que les Russes et les Américains promettent à longueur de journée ? Ginger tout en écrivant de la poésie veut s'engager dans un combat de plus en plus radical quand sa meilleure amie Rosa l'entraîne à l'église pour prier. Elle Fanning (Twixt, Super 8), toujours délicate et vive comme un faon, incarne à la perfection cette jeune militante dont la révolte tourne à l'obsession tandis que Alice Englert (Sublimes Créatures) joue avec maturité Rosa qui, plus délurée, se lance tête baissée dans une histoire d'amour passionnée. Des premières découvertes aussi légères que les cigarettes et les garçons jusqu'au drame final qui se noue lentement mais sûrement, l'amitié des deux jeunes filles est mise à rude épreuve. D'autant que Ginger est déchirée entre son père (Alessandro Nivola, Coco avant Chanel), également militant convaincu jusqu'au fanatisme, et sa mère (Christina Hendricks, Mad Men, Drive, actuellement en tournage sur le film de Ryan Gosling How to Catch a Monster), toujours triste de ne pas être aimée et d'avoir renoncé à la peinture.

    Le film est tourné de façon étonnante, toujours en mouvement, avec des gros plans sur les visages qui contraignent presque le spectateur à être en empathie avec les personnages. Le tout est parfaitement mis en valeur grâce à une très belle photographie de Robbie Ryan et à un travail remarquable sur les décors, les vêtements et les couleurs.

    Ginger et Rosa est à voir de toute urgence avant qu'il ne disparaisse des écrans.

    Une autre critique de Ginger et Rosa est à lire sur Lost in Universes, le portail vers d'autres univers.)
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 juin 2013
    Les jeunes actrices sont impressionnantes, la reste de la distribution est convaincant. Seul souci: c'est rasoir au possible. L'idée de départ (la fin de l'enfance et l'entrée dans le monde des adultes) n'est pas originale mais laisser cependant présager un film gracieux, délicat. L'époque (années 1960) est riche, avec de nombreuses évolutions et crises. À la place, on a un alignement de valeurs morales bien lourdes (la Responsabilité et gnagnagna), de dialogues tartes, plus un manque général de crédibilité. La scène finale est d'un ridicule rare. Si au moins on avait développé plus l'histoire entre Roland et Rosa... mais même pas. Un film qui se regarde se prendre au sérieux. Pénible, mou. Dommage pour les actrices qui méritaient mieux.
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