Ce n'est pas du grand cinéma ni du grand divertissement, mais le but de ce film est de faire passer son message simpliste: l'homme est mauvais et la nature saine.
Ce film est tout simplement splendide; du rire aux larmes, du rêve à la réalité je suis restée scotchée du début à la fin. Les acteurs sont excellents et ce film nous offre à tous une formidable leçon de vie à ne pas prendre à la légère!
A jongler entre différents genres,et en faisant cabotiner durant plus de 2 heures Anthony Hopkins,"Instinct"(1998)du piètre Jon Turteltaub s'est royalement planté.Un psychiatre opiniâtre cherche à faire retrouver la parole à un primatologue accusé d'avoir tué 3 gardes dans la jungle rwandaise.Loin d'être un thriller,ni même un procedural,le film est plutôt une confrontation feutrée entre deux hommes,l'un étant patient,zen et curieux(Cuba Gooding Jr.,pas vraiment à sa place),l'autre étant sauvage,impulsif,manipulateur.Dans ce rôle,Anthony Hopkins,ne fait que singer son interprétation de menace psychologique au fond d'une cellule,d'un Hannibal Lecter.De plus,l'histoire est terriblement mal racontée,sans aucune intensité.les scènes dans la jungle sont fades,y compris celles où Hopkins apprivoise le gorille au point de vivre avec lui.L'intrigue sur la réconciliation avec la fille est également bancale.Reste seulement une énième variation sur l'homme et la nature,le retour à l'état primal.Bien maigre.
Après la première demi-heure tout à fait exceptionnelle avec tout ce qu'on peut désirer dans un film, le rythme s'essouffle et l'histoire devient moins passionnante, à cause d'une mise en scène paresseuse, un montage pauvre et des interprétations moins audacieuses qu'au début. Anthony Hopkins avait semble-t-il trouve un rôle tel que dans le silence des agneaux.
Une œuvre humaine et méditative sur un esprit passionné préférant s'extraire d'une civilisation en détresse pour entretenir son émotif au contact d'une montée en puissance affective offerte par de grands singes passant séquentiellement de la méfiance à la confiance envers un savant doux et motivé sachant se prosterner en acceptant la dominance d'une force physique naturelle et instinctive.
Un film exemplaire sur de nouvelles envergures qu'il faut glaner en pleine nature et par tous les temps, au coup par coup en attendant patiemment que l'animal baisse sa garde et se rapproche en offrant sa main loin d'un monde sec, incertain, violent, dément, carriériste dont la perception ne peut être que le mutisme et l'enfermement.
Jon Turteltaub est un réalisateur qui aime toucher à tout, comme en témoigne sa filmographie, alternant films pour enfants (Ninja kids - 1993 & Sale môme - 2001) aux films dit grand public (Rasta Rockett - 1994 & la saga Benjamin Gates - 2004/2008). Cette fois-ci, c’est avec un drame cousu de fil blanc avec Instinct (1999), l’histoire d’un brillant primatologue ayant vécu dans la jungle rwandaise parmi les singes. Devenu primitif, il tue trois gardes forestiers. De retour aux Etats-Unis, il se retrouve transféré dans la prison d'Harmony Bay en attente de son jugement. Ce qui est intéressant ici c’est de trouver comme tandem central, Anthony Hopkins & Cuba Gooding Jr., une rencontre improbable mais qui fonctionne, face à un scénario redondant, prévisible, mais qui au final, tient en haleine.
Tout est prévisible dans cette histoire et les personnages sans réél saveur. Le scénarios plustôt originale au départ s'efface peu à peu vers un echange entre 2 personnages opposé cherchant l'un l'autre de se convaincre. Bref on s'ennuit.
Divertissant, recelant quelques moments fort et de l'émotion, Instinct est cependant un peu mièvre. Malgré les excellents acteurs et une superbe musique, le film pose des questions intéressantes, mais se perd dans une fin poussive que l'on ne comprend pas vraiment. Dommage.