Avis : The Dead Zone - Page 10

Adapté du roman éponyme de Stephen King, David Cronenberg nous surprend une fois de plus en signant Dead Zone, film fantastique très intelligent sur fond de drame et de thriller politique.
Dead Zone est un film très différent de ce que l'on avait pu voir de Cronenberg auparavant. Ici, pas d'ambiance glauque, sale et viscérale, pas de créatures dégoûtantes, mais une ambiance calme, posée, intimiste, prenant forme dans la neige et le froid. Par la suite, on comprendra que cette ambiance contribuera fortement au côté glaçant du film et à la tension palpable qui s'en dégage. Car, en effet, le film débute comme un film fantastique classique (Et, par extension, à une nouvelle classique de Stephen King), bien qu'un petit côté dramatique assez original se fait ressentir. Le côté intelligent, glacial, thriller politique et rempli de tension ne se montre qu'un peu plus tard. On comprend alors la véritable dimension psychologique qui se cache dans le personnage principal. D'abord vu comme un simple médium sorti d'un coma de cinq ans, on comprend et on voit par la suite un homme torturé et dépassé par son "don", le regard continuellement vide, ne sachant que faire des évènements se présentant à lui. Tout cela est amené à la perfection grâce à un scénario habilement construit. Et c'est cette facilité à passer de la simplicité à la complexité qui rend le film tellement brillant.
Comme dit précédemment, la réalisation vaut surtout pour l'ambiance, même si on remarque quelques idées sympathiques au niveau des plans et de la mise en scène. Du côté du casting, Christopher Walken est tout simplement impressionnant de sincérité.
Au final, en plus d'être une excellente adaptation de Stephen King, Dead Zone est un très bon Cronenberg. Un film culte indispensable.

Stephen King doit être écœuré de l'adaptation de son bouquin ; moi la première. On aurait dit un téléfilm du dimanche, ça a mal vieilli.

Le premier roman de Stephen King que j'ai lu et le seul que j'ai vraiment aimé.

Je me suis dis, le film ne doit pas être mal non plus.
Je le loue et là, quelle suprise !!!
Ce film est une véritable merveille.
Le jeu d'acteur est extraordinaire, le suspense habilement entretenu, les effets de caméra parfaits.

C'est le genre de film qui brasse beaucoup de genres en même temps tout en réussissant à être compréhensible et bien embriqué.

Une sacrée réussite

Christopher Walken est très bon, la mise en scène est tout à fait adéquate et respectable. Dead Zone est une vraie réussite, abordant certains sujets divers (meurtre, politique...). Le film ne prend malheureusement pas assez d'ampleur, et vu la diversité du propos, est trop court.

Un film un peu à part dans la filmographie de l'excellent David Cronenberg. Pas de plaisir de la chair ou de violence, seulement une narration simple mais diablement efficace. L'évolution du personnage campé par Christopher Walken est forte intéressante; comment ce pauvre professeur, qui après avoir subit un terrible accident de voiture qui a fait naître en lui un pouvoir de médium, va être l'objet d'exploitation, va susciter l'engouement et la curiosité, va mettre son pouvoir au service du bien, va lui donner la possibilité de changer un très lourd avenir... Excellent film.

"Béni, moi ? Béni, moi ?" Un professeur heureux menant une vie de couple heureuse rencontre sur la route un malheureux camion qui lui offre un voyage de cinq ans au pays des comateux. Cinq ans plus tard, donc, Johnny (c'est son petit nom) se réveille, très affaibli, et non seulement apprend que sa fiancée a refait sa vie, mais constate en plus que le petit coup sur la calbasse a fait son effet : il peut "clairvoir" des choses en tripotant les mains des gens qu'il rencontre, autrement dit cette mésaventure l'aura doté d'un don de médium. On se rend compte assez vite que le bonhomme derrière la caméra, ça n'est pas n'importe qui. Avec un visuel soigné et une mise en scène étudiée, le cinéaste canadien parvient à distiller une atmosphère froide qui se marie idéalement avec l'histoire. Et, dans le rôle difficile de Johnny Smith, Christopher Walken ne manque pas de charisme ni de justesse... si bien que l'on pardonne au film ses dialogues vieillis et ses seconds rôles peu marquants dans leur interprétation, voire carrément mauvais. Mais voilà, bien que Cronenberg semble vouer un grand respect à l'oeuvre de Stephen King, il y a indéniablement un défaut dans l'engrenage ; la partie politique du récit, qui occupe une place primordiale dans le roman, est ici quasiment survolée. Ainsi, l'adaptation de Cronie ne fait apparaître Stillson qu'au bout d'une heure environ. Sur un film d'une heure quarante-cinq, c'est plutôt léger pour intégrer dans le récit un personnage de cette importance. King, en as de l'écriture, montrait avec un certain brio à quel point Stillson est, pour résumer, un faux-cul dangereux, dont l'éloquence proche de l'hypnose lui permet de se mettre le pays entier dans la poche. Cronenberg, lui, ne prend tout simplement pas le temps de s'y attarder, et Stillson ainsi que la partie de l'intrigue qui le concerne sont loin d'êtres aussi intenses qu'ils devraient l'être. Dommage, c'est la partie la plus importante de l'histoire, celle qui justifie les intentions de Johnny Smith. En conséquence, le dénouement, par ailleurs trop vite amené, en est nettement moins saisissant et n'atteint pas l'ampleur dramatique de celui du livre éponyme. Un bon film, quelque peu plombé par des raccourcis scénaristiques dont on se serait volontiers passés. Comment ? Avec une durée plus longue, tout simplement...

A l'époque où les meilleurs film fantastique pullulaient comme des cadeaux de noël sous le sapin, David Cronenberg nous servait déjà ce qu'il faisait de mieux, de bout en bout réaliste et sans trucage ni effets spéciaux, mais qui donne froid dans le dos!. En outre, si le scénario était neuf et original, merci encore à Stephen King, qui a lui seul a écrit les meilleurs films du genre, et que vous ajoutez Christopher Walken, immense acteur au visage inoubliable, un talent fou, un charisme sciant, avec un Martin Sheen qui était dans les petits papiers des grands réalisateurs, aussi performant et diabolique, cela donne un film captivant et superbe. Une fin triste et je pense nécessaire pour ne pas pouvoir faire de suite, inutile comme la série. Un bon film!

Walken époustoufflant pour cet excellente adaptation du roman de stephen king.
Une grande réussite.
Il faudrait le revoir maintenant pour saoir si elle a bien vieilli.

Mouais bof. J'adore tous les films de David Cronenberg mais celui là est vraiment trop "normal" pour moi. Comparé au Festin Nu ou à eXistenZ il ne leur arrive pas à la cheville. Mais bon le scénrio n'est pas de lui donc on peut encore comprendre...
En fait c'est le scénar qui n'est pas génial, un peu trop rattaché sur un seul truc: son pouvoir, et en oubliant de faire une vraie progression car on a vraiment l'impression de voir des scènes le sunes après les autres sans qu'elles n'aient d'importance pour la fin...
En bref: déçu mais toujours aussi fan de Cronenberg.

Sur le papier, une adaptation de Stephen King par David Cronenberg s’apparentait à une excellente idée et « Dead Zone » montre bien que les univers de ces deux grands artistes se combinent à merveille. On retrouve dans ce long-métrage l’atmosphère angoissante presque malsaine des œuvres de King qui se marie très bien avec le style visuel de Cronenberg. Le film prend son temps au début, installe bien la situation et les enjeux avant de connaitre un tournant au moment de l’accident du personnage principal. Le fantastique vient alors se mêler à une intrigue dont la base était profondément réaliste, nous offrant des scènes très intéressantes où le protagoniste principal prend conscience des conséquences de son accident que ce soit dans sa vie personnelle que dans les changements physiques que cela a opéré sur lui. On s’attache très facilement à lui et la prestation de Chrisopher Walken n’y est pas étrangère, l’acteur américain étant si impliqué qu’il rend son personnage vivant. Il est néanmoins un peu dommage que le film ne prenne pas plus le temps d’étudier la psychologie du personnage qui aurait pu être à mon sens d’avantage développé. Je trouve d’ailleurs les trois derniers quarts d’heure trop rapide dans enchaînement des scènes ce qui neutralise un peu l’ambiance apportée par la mise en scène et nuit à la complexité du film. Il est vraiment dommage que la narration soit aussi expéditive et peu fluide car hormis cela, « Dead Zone » est un bon Cronenberg et même un bon film tout court qui mérite d’être vu.

Je parle ici en connaissance du livre : difficile de ne pas être frustré par l'intrigue du film quand celle du roman adopte déjà un point de vue cinématographique ; on s'attend à ce que le film choisisse une voie au détriment des autres, mais toutes les petites histoires sont exploitées telles les chapitres du livre et il faut s'en satisfaire. Pour ceux qui s'attendent à retrouver le style de l'écrivain dans le film, il n'y a en revanche pas de déception et c'est sans mauvaise surprise qu'on se laissera bercer par la prestation de petits acteurs dans de tels rôles.

Le meilleur film sur la notion de medium et de vision que je n'ai jamais été tenu de voir. Christopher Walken a exactement le profil adéquate, qu'on ne retrouverait plus aujourd'hui pour un film de ce calibre (sauf peut-être McGregor). Le scénario est parfait et les dialogues d'une fluidité rarement atteinte dans une fiction de ce genre, mais rien de surprenant venant d'un réalisateur comme Cronenberg. La bande son est elle aussi tout à fait dans le ton, très sobre et efficace.
Comme quoi un film de science-fiction peut garder beaucoup de simplicité et être une grande réussite.

Avec son "Dead Zone", David Cronenberg faisait ses premiers pas dans un domaine autre que l'horreur pure et simple.Si le fantastique et la folie sont deux thèmes toujours présents, les effusions de sang ou autre ne sont plus de mises.Le film du canadien est sûrement l'une des adaptations de Stephen King les mieux réussies.L'univers pittoresque et mélancolique du Maine, région située au nord des Etats-Unis est ici parfaitement retranscrit et ceci en partie grâce à la composition de Michael Kamen.Christopher Walken incarne Johnny Smith, un professeur de lettres ayant le don de voyance et qui va devoir faire face à des choix plus difficiles les uns que les autres (un grand pouvoir entraîne de grandes responsabilités, on connaît la chanson).Inutile de revenir sur sa performance totalement grandiose.Il forme avec Brooke Adams un couple très touchant ce qui amène une touche romantique au film non dénuée d'intérêt.Romantisme mais aussi thriller avec par exemple le tueur sévissant dans la région qui sera arrêté grâce aux pouvoirs de Johnny.Et puis fantastique évidemment avec ces visions admirablement bien amenés par Cronenberg qui sont comme une malédiction et une maladie rongeant Walken, chose que l'on retrouvera plus tard dans "La Mouche", autre film de Cronenberg, à travers la mutation de Brundle.La dernière partie est sûrement la plus palpitante avec l'apparition du personnage joué par Martin Sheen qui nous donne froid dans le dos.Mélant plusieurs genres mais racontant la déchéance d'un homme dans un monde qu'il ne comprend plus, "Dead Zone" peut paraître un peu faible dans sa forme mais très puissant et terrifiant dans le fond.

L'histoire de ce The Dead Zone, adapté d'une nouvelle de Stephen King, part d'un postulat assez simple, mais qui est un bon concept : un homme se réveille après 5 ans de coma et il voit des choses à travers les gens, que ce soit des événements du présent ou du passé, voir du futur proche.

On se dit pourquoi pas, surtout dirigé par David Cronenberg. En soit c'est quelque chose qui aurait pu se rapprocher de son style, mais pour être honnête, son absence au scénario se fait bien trop ressentir. Je ne connais pas la nouvelle originelle, mais j'imagine que le film s'en rapproche le plus possible tant l'histoire paraît trop simple et trop facile d'accès pour du Cronenberg. Ca parait très gentil par rapport à ce qu'il nous a proposé précédemment (et même ce qui suivra), en particulier dans son tout dernier film sortit la même année, un certain Videodrome. D'ailleurs 2 films la même pour année pour Cronenberg ca me paraissait déjà bizarre. En plus de cela il y a un cruel manque d'ambiance, de malaise. La seule véritable plu value de ce Dead Zone dans la filmographie du canadien étant une attache assez forte émotionnellement avec le personnage principal.

Mais le gros problème c'est que même esthétiquement le film n'est pas au niveau. Dès l'intro j'ai l'impression de voir un téléfilm, que ce soit au niveau de la photo ou de la musique qui fait assez cheap et redondante. Ca s'améliore un peu quand la nuit se lève, mais c'est assez décevant sur ce point.

Mais cela dit, si on n'enlève le fait que ce soit Cronenberg derrière, l'histoire reste quand même avec de l'intérêt, c'est du Stephen King plutôt inspiré, avec un bon concept je me répète, et de très bons acteurs aussi. La seconde partie est d'ailleurs bien meilleur que la première, le récit s'accélèrant et différent enjeux intéressant se dévoilant. Mais ça reste trop linéaire pour Cronenberg.

Rien que d'imaginer ce qu'aurait pu faire David Cronenberg d'un concept pareil si il était sortit directement de son esprit, ou rien que si il avait eu la main mise sur le scénario, ça me frustre énormément.

Honnêtement ce The Dead Zone m'a fait penser à des films tel que Pet Semetary ou la première adaptation de Ça avec Tim Curry en Clown, d'autres adaptations de Stephen King réalisé par des Yes Man qui n'auront aucune autre carrière après ça. Ce sont des films que j'apprécie certes, mais sans ambitions visuelles, ni même dans le scénario qui n'a qu'une seule facette. Et comparer de tel films avec un David Cronenberg ça m'embête vraiment, bien que je n'ai pas passé un mauvais moment je me répète.

Un chef d'oeuvre du fantastique qui a permi à Cronenberg d'exploser. Comme dans la plupart de ses films, Cronenberg s'appuie ici énormément sur le jeu d'acteurs, surtout sur celui de l'acteur principal, "Dead Zone" doit donc en grande partie sa réussite à Christopher Walken qui est tout simplement éblouissant, bien entendu le scénario vient parachever le succès du film. Une merveille de Cronenberg supplémentaire à ne louper sous aucune prétexte.