Avis sur Le Grand Cahier

Le scénario ne remplit pas Le Grand Cahier !
Un démarrage plutôt intriguant et intéressant, malheureusement très vite éclipsé par la suite qui part dans tous les sens.
De plus, certains moments sont très étranges, voire malsains, sans parler de la relation entre les jumeaux et la grand-mère qui prend une tournure loin d'être crédible.
Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !

C'est mauvais. Pourtant les jumeaux ont tout pour être attachant et la grand mère presque très méchante aussi. L'ensemble est finalement très artificiel.

Touchant, poignant, violent.
Touchant car on assiste à un double abandon de la part des parents le père part à la guerre, la mère part on ne sait où et les jumeaux de 13 ans, comme de vrais jumeaux vont s'entraider et se souder encore plus face à cette grand -mère tyrannique jouée par Piroska Molnar.
Poignant car les deux acteurs non professionnels incarnent leurs personnages avec une telle justesse qu'on peut en oublier qu'ils sont débutants.
Ils ont une telle crédibilité qu'on souffre avec eux.
Le film exprime combien le passage à l'âge adulte est dangereux, aussi dangereux et violent que la guerre elle même.
A travers les images et les animations qui illustrent ce que les enfants écrivent dans le cahier, on assiste à une alternance intéressante entre le réalisme et la BD.
On peut l'interpréter comme un repos pour le spectateur après une scène de violence, une originalité pour le préserver en apaisant ses émotions.
Parfois le film s'égare vers le mélodrame jusqu'à perturber le spectateur au plus profond de lui-même, c'est dommage car nos sens sont si choqués qu'on en est mal à l'aise.
C'est l'un des premiers films produits par les nouveaux fonds nationaux pour le cinéma Hongrois.
Ce visuel sous forme de BD préservait le coeur du spectateur ; A la lecture du livre que va t' il nous arriver ?

Comment faire des enfants des monstres, en temps de guerre? Le tragique roman d'Agota Kristof est fidèlement adapté avec de superbes images et des acteurs incroyables. Le rythme saccadé, comme dans le roman, et la sensation d'étouffement confère au film une atmosphère unique.

En racontant à la manière d'une fable l'histoire de ces deux jeunes garçons pendant la seconde guerre mondiale, le film peut déstabiliser, tant le propos est sombre et sans concession. L'implacable destruction de l'enfance par la cruauté de la guerre est parfaitement représenté : une bonne raison pour aller découvrir ce "Grand Cahier".

Un grand film crépusculaire sur ce que la guerre peut détruire un pays comme son âme !L'histoire de deux jumeaux abandonnés par leur mère . Un dur apprentissage à travers la compilation de leurs faits et gestes sur un cahier . Très bien interprété que ce soient les deux frères comme la grand mère méchante, sale (au sens propre comme au figuré !) Dur , à la limite soutenable de par son côté sordide , le film nous montre le cheminement de deux être fragiles (deux enfants) qui vont dans le tourbillon de l'histoire se construire pour survivre . Un film fort , dur à voir absolument !

Un fim hongrois qui sort en France, c'est rare (j'avais vu "Just the wind" en 2013). Cela a exacerbé ma curiosité. Le mot qui me vient à l'esprit tout de suite, c'est la grande puissance du film, une grande force évocatrice des sentiments et des situations. Rares sont les films qui me donnent envie aussi rapidement de lire le livre à l'origine du film. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais le film tutoie souvent la perfection, par son scenario imparable, par sa radicalité, par l'interprétation (le casting des jumeaux et de la grand mère a dû durer longtemps !), la qualité des images et la mise en scène. Ce film restera longtemps gravé dans ma mémoire, parce qu'il m'a particulièrement frappé, j'ai reçu une bonne claque. Je ne saurais le recommander sans retenu.

bien que très bien joué, que ce soit par les jumeaux András et László Gyémánt ou la grand mère (hallucinante), ce film dégoulinant de misérabilisme est plutôt indigeste. en gros, ça sonne faux, même si c'est très plausible. et oui, c'est possible.

"Le grand cahier" est une description implacable et d'une grande noirceur des ravages de la guerre à travers notamment la perte de l'innocence et la déshumanisation de deux jumeaux. Un bon sens de la mise en scène et de bons choix dans l'adaptation du livre donnent un film d'une grande puissance, même si sur la fin, j'ai trouvé que le propos tournait un peu en rond et que ça pouvait lasser.

Janos Szasz est un réalisateur hongrois dont la filmographie n'avait jamais franchi nos frontières. C'est sans doute le succès rencontré par "Le Grand Cahier" dans divers festivals qui a permis à ce film d'arriver sur nos écrans. "Le Grand Cahier" est l'adaptation cinématographique du roman homonyme, premier volet de la « trilogie des jumeaux ». L'auteur de cette trilogie est l'écrivain suisse d'origine hongroise Agota Kristof. Le film, comme le roman, est la description très noire de l'évolution de deux jumeaux de 13 ans emmenés par leur mère dans un village en pleine campagne, chez sa propre mère qu'elle n'a pas vue depuis 20 ans, une vieille femme méchante, avare et sale surnommée la sorcière par son entourage. L'action se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale, et la mère est persuadée que ses fils auront plus de chance de survivre dans ce village perdu que dans la ville. En réalité, même dans cette campagne, les conditions de vie sont épouvantables, le froid et la faim s'étant abattus sur tout un peuple. Très vite, les deux jumeaux en arrivent à considérer qu'ils ne pourront survivre qu'en abonnant toute parcelle d'humanité, en devenant les plus durs possibles, en s’entraînant méthodiquement à devenir durs : ils se cognent l'un l'autre, sacrifient des animaux, … Le roman d'Agota Kristof comporte des scènes qu'on peut qualifier de scabreuses : rapport sexuel entre une jeune fille, Bec-de-lièvre, et un chien, fellation exercée par une jeune femme sur les jumeaux, scène d'ondinisme pratiquée sur un officier allemand. Aucune de ces scènes n'apparaît dans le film. Quels termes utiliser lorsqu'on veut porter un jugement sur ce film ? Difficile d'affirmer qu'on l'a « aimé » : les personnages sont tous déplaisants, on ne ressent d'empathie pour aucun d'entre eux, comment faire pour « aimer » ? Pour celles et ceux qui sont entrés dans le film, une expression comme « film d'une grande puissance » apparaît plus adaptée. On pourra aussi reconnaître que la photo est très réussie. Il faut dire qu'on la doit à Christian Berger, directeur de la photographie sur de nombreux films de Michael Haneke, dont "Le Ruban Blanc". Il est toutefois également possible de prétendre que l'on n'est pas entré dans ce film et qu'on s'y est ennuyé.

Adapter l'exceptionnel roman d'Agota Kristof, Le grand cahier, relevait de la mission quasi impossible. Janos Szasz ne l'a pas trahi, il l'a transposé et illustré en créant un style visuel frappant, quoique plus théorique que réaliste, qui ne vaudra jamais l'écrit. Il y a parfois comme une contradiction entre ce qui est montré, relativement sage, et ce qui est suggéré ou dit. Car c'est de la survie en temps de guerre dont parle Le grand cahier, thème d'autant plus poignant qu'il est vu à travers les yeux de jumeaux unis comme les doigts de la main. Si l'homme est un loup pour l'homme, il l'est aussi pour de jeunes adolescents qui ne peuvent s'en sortir qu'en devenant aussi cruels et insensibles que les adultes dans un univers sordide et étouffant. S'il peut décevoir les amateurs du roman, le film reste dérangeant et très fort.

"Le grand cahier" est sorti le 19 mars et a déjà disparu des écrans en moins d'un mois.
Pourtant le premier tome de la trilogie de Agota Kristof avait eu en son temps un grand succès, prolongé par l'étude qu'on en fait désormais au lycée - non sans y susciter parfois quelques polémiques tant l'œuvre est provocatrice. On pouvait donc escompter un public captif et nombreux. J'en faisais d'ailleurs moi-même partie, fasciné que je suis resté de cette lecture vieille pourtant de près de vingt ans.

Le roman tenait de la fable, intemporelle et fantomatique. Deux jumeaux inséparables, au point qu'on se demande s'ils ne forment pas une seule et même personne, sont confiés par leur mère aux soins de leur grand-mère, solitaire et méchante. Pour survivre dans la violence, ces enfants choisissent de devenir violents à leur tour. Pour résister au curé pédophile, ils le font chanter ; pour éloigner sa bonne nymphomane, ils l'assassinent. Même violence face à l'officier sado-maso.
Ce que le roman esquisse, le film n'a d'autre choix que de le montrer. L'action se passe durant la Seconde guerre mondiale - alors que le roman est muet sur l'époque des faits. Les jumeaux sont bien deux - alors que le roman laisse planer le doute.

A la question éculée de savoir lequel du livre ou de son adaptation est le plus réussi (et qui n'appelle pas de réponse univoque : "Blade runner" ou "2001 Odyssée de l'espace" dépassent haut la main les livres dont ils s'inspirent), "Le grand cahier" de Janosz Sasz donne hélas une réponse sans appel : (re) lisez le livre, oubliez le film ...

La Seconde Guerre mondiale semble être un thème inépuisable, on peut se dire encore un film sur ce sujet, c'est le cas, mais d'un point de vue encore différent de ce qu'on a pu déjà voir. Le grand cahier est un film sombre et réaliste dans lequel on ne voit non pas grandir, mais évoluer ces deux jumeaux qui vont radicalement changer et devenir à l'image de cette époque, c'est-à-dire dur et sans pitié. Toute la première partie du film est bonne, les acteurs sont très bons, mais bizarrement tout s'essouffle durant la dernière partie surement à cause du scénario qui n'est finalement pas assez solide pour tenir sur la distance, il manque une intrigue derrière ce cadre et ça se ressent vers la fin ou encore avec ce final.

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Les acteurs convaincants ne font pas oublier un scénario confus et une mise en scène trop lisse.

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On va de surprises en surprises dans ce tres beau film.